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Opinion tirée de son expérience personnelle.[version 0.00 du 10/08/2009]

lundi 10 août 2009, par omedoc

"Je commence à savoir depuis 33 ans que j’exerce !"

"L’expérience est une lanterne que l’on porte sur le dos et qui n’éclaire jamais que le chemin parcouru" Confucius

De nombreuses expériences ont montré que deux témoins d’un même événement, fut-il aussi frappant et mémorable que, par exemple, un accident de voiture, peuvent en construire des représentations radicalement différentes, non seulement quant à l’interprétation des faits, mais aussi quant au souvenir de leur déroulement matériel (Voir Loftus 1979, Neisser 1928)[...] la cognition et la mémoire rajoutent des différences à des expériences identiques. [1]

Par expérience personnelle on entend :
 1. Ce qui relève de son histoire personnelle parce qu’on a été soi-même malade.
 2. Ce qu’on a glané dans les conversations (ou sur internet)
 3. L’expérience professionnelle du médecin qui a donc théoriquement un certain appareil critique et autocritique qu’il peut exercer sur une patientèle significative.

Sinon, comment se faire une opinion ? voir l’article : Comment se faire une opinion en médecine ?.

Dans cet article j’analyse essentiellement l’opinion tirée de l’expérience personnelle du patient, c’est à dire essentiellement 1 et 2.

Puis celle du médecin

Deux obstacles :

  • Les biais cognitifs, en particulier le biais de confirmation :
    Voir par exemple ce site
  • La crédulité :
    C"est faire "automatiquement" confiance à une personne qui vous dit :
    • faites moi confiance
  • C’est la facilité avec laquelle on se fait manipuler

Article du canard enchaîné :

Lu dans un forum :

Si vous voulez des preuves en double aveugle, désolée mais je n’en ai pas Je ne peux me baser que sur des résultats empiriques. Mais ô combien primordiaux pour moi !

Ne culpabilisez pas d’avoir envoyé vos patients chez un ostéo, il y a plein de gens en France (et ailleurs) qui se sont trouvés soulagés et guéris de certaines pathologies en les consultant.... Donc parmi votre patientèle, il doit bien y en avoir aussi statistiquement parlant.

Oui, je sais mes données sont empiriques et non vérifiables .
Faites-moi juste confiance

Le même en réponse à une opinion contraire reposant sur des études scientifiques

Heu, ben non, désolée. ça ne me suffit pas pour vous faire confiance et croire la même chose que vous.

J’ai tendance à ne croire qu’à ce que j’ai pu observer dans mon corps concrètement (peut-être pas très scientifique selon vous mais très efficace selon moi....)

En conclusion, ce soir, je fais plus confiance à ma santé retrouvée grâce à mon ostéo qu’à vos données scientifique et votre grande expérience, fut-elle louable, ce dont je ne doute pas.

Quel est la valeur de son histoire personnelle ? Ou autre façon de poser le problème : quel est la valeur des études sur une « population » d’une personne (sa propre personne) sans double aveugle et sans placebo.

Voir aussi ici

Subjectivement la valeur en est très grande [2]. Objectivement elle n’a en général que peu de valeur : on ne peut la généraliser, elle ne permet, sauf exception, aucune avancée scientifique [3]. Nous nous sommes construit, empiriquement et pragmatiquement, à partir de nos expériences personnelles. Il faut cependant garder son esprit critique car le risque est très grand de se tromper.

Lire [cet excellent article de Minerva [4] sur ce sujet->http://www.minerva-ebm.be/FR/Article/434]

Pourquoi avons-nous si souvent l’impression qu’un traitement médicamenteux précis présente une efficacité clinique significative tandis que des études randomisées et en double aveugle ne montrent pas d’efficacité ou une efficacité faible ?

Lire cet article du docteur du16

Dans les discussions (entre patients ou plus grave entre médecins), il n’est argumenté une opinion qu’à travers des histoires personnelles parfois dites histoires de chasses lorsqu’elles paraissent extraordinaires.
La citation d’exemples frappants est à différencier de la conviction du médecin (ou du patient ?) reposant sur une accumulation d’expériences : c’est tout l’art médical. Donc deux types de sources de l’opinion personnelle tirée de son vécu, celle issue d’histoires personnelles, celle issue de l’exercice de l’art médical. Dans les deux cas il y faut un esprit critique et tout un appareil critique que n’a pas le patient mais qu’a le médecin. De plus il y a un phénomène cumulatif. Dans certains cas, plus on a d’expérience, plus on se rapprochera de la vérité, à condition qu’on ait l’esprit critique qui va avec.

Pour le patient

Quel est la valeur des histoires personnelles ?

Voir cette intervention sur atoute

En cours d’écriture

  • Lorsqu’elles sont racontées on rencontre souvent les éléments suivant :
    • La personne n’avait pas d’idée préconçue
    • Il existe une explication (même farfelue)
    • La guérison est de survenue
      • rapide
      • systématique (100 % des cas).
      • alors qu’il y a eu échec des autres traitements
    • Une critique de la médecine traditionnelle.

Les erreurs d’analyse !

  • On connaît tous des fumeurs qui ne meurent pas de cancer du poumon, ce n’est pas une preuve de l’innocuité du tabac.
  • Lorsqu’un traitement coïncide avec une guérison nous avons tendance à estimer qu’il a été réellement efficace, et à le conseiller.

Un exemple :

Lu sur atoute

Étant petit, mon neveu a accumulé des tas de problèmes pulmonaires et infectieux.
Bronchiolites, bronchites, otites, etc..
Depuis l’âge de 6 mois, sa mère le trainait chez le pédiatre, et je crois qu’il a eu droit à tous les sirops, comprimés,antibiotiques, inhalations possibles et imaginables.
Même des séjours en centre de vacances spécialisés "air pur" n’y ont rien fait.... L’ablation des Végétations non plus...
Sur les conseils d’un ami, elle est allée voir un homéopathe, qui après l’avoir longuement examiné, a lancé un traitement de fond :
d’abord "assécher" les poumons, puis rétablir un équilibre physiologique qui avait disparu.
Il avait 3 ans à l’époque.
3 à 4 mois après, tout en était fini. L’on a continué un traitement durant 6 mois, puis arrêté.
Depuis, plus jamais il n’a été ni enrhumé, ni patrac, ni même toussé une seule fois..

Alors, effet "placebo" chez un enfant de 3 ans ???

Ce type de raisonnement est vraiment généralisé, pas seulement dans le cas des médecines douces. Les personnes croient avoir été guéri pour telle ou telle raison, et elles conseillent alors leur médicament/méthose/découverte à tout le monde.

L’affirmation est la suivante : l’homéopathie "ça marche"/j’y crois.
La démonstration est la suivante : une même personne a été traitée sans succès par l’allopathie, et avec succès par l’homéopathie, or :
 la seule différence entre les deux "expériences" est le traitement.
 vu le jeune âge l’effet placebo est impossible.

D’abord et avant tout il faut mettre en doute les faits rapportés, soit parce qu’ils ont été inconsciemment "enjolivés", soit parce que leur mémoire leur a joué un tour. Arguments :
 Les contradictions entre témoins dans un procès.
 les chamailleries dans un couple sur la réalité de faits pourtant vécus ensembles !
 C’est pour tourner cette difficulté que les études contre placebo doivent être faites en double aveugle : le patient ne sait pas s’il reçoit le placebo ou le médicament, Le médecin qui évalue le résultat ne sait pas non plus si son évaluation concerne le placebo ou le médicament. Par ailleurs l’évaluation est standardisée pour être le plus objectif possible. Le résultat ne doit pas être donné sous forme de simple impression : "il y a un léger mieux !" "c’est pire".
 Voir mon article sur la délation.
 Voir mon article sur l’interprétation des faits

Ce qui est présenté comme un fait brut est déjà une interprétation. l’enfant n’était peut-être pas aussi malade qu’il est dit (majoration dû à l’anxiété), ou commençait déjà à guérir au moment du traitement homéopathique...Pire certains oublient de dire que l’homéopathie a été prescrite en plus de l’allopathie...

Supposons que l’histoire rapportée corresponde à une bonne description de la réalité, alors c’est une grande erreur de penser que la seule différence entre les deux prises en charge ait été le seul médicament prescrit.
 Il y a d’abord, et c’est fondamental l’âge de l’enfant. Il est connu que la petite enfance est un période où l’enfant attrape tout ce qui passe. La guérison naturelle vient avec le temps. Par ailleurs, les personnes malades testent souvent plusieurs médecins et médecines différentes. Cela prend un certain temps. Le dernier traitement testé est considéré comme salvateur alors qu’il coïncide en fait avec le moment de la guérison spontanée.
 Ensuite la mère a peut-être oublié de dire que quelqu’un avait arrêté de fumer dans l’entourage de l’enfant, où qu’il n’allait plus à la crèche... etc.
 L’homéopathie est considérée comme plus naturelle, sans aucun risque, à un coté magique, c’est une médecine douce.... Tout ceci joue sur le psychisme des gens.. C’est pourquoi l’on parle de super placebo pour parler de l’homéopathie d’autant plus que
 La consultation homéopathique dure plus longtemps, l’homéopathe est plus attentif aux plaintes des personnes...

Supposons enfin que l’histoire racontée colle bien au réel, que les circonstances soient équivalentes (ce qui ne peut être possible que dans un essai en double aveugle sur des enfants au même âge) est-ce qu’une guérison aussi spectaculaire par effet placebo est possible chez un enfant de 3 ans ?

Oui, l’effet placebo existe aussi chez l’enfant et même le bébé (par l’intermédiaire de la mère).

L’argument qui a été négligé :
L’explication de la guérison par l’efficacité de l’homéopathie est une explication très complexe. Pour cela il faut croire aux principes farfelus de l’homéopathie, et/ou à l’extraordinaire mémoire de l’eau.
On ne doit donc pas se fier à un seul cas, et même à plusieurs cas dont on aurait été le témoin.
L’homéopathie (comme de nombreux traitements) ne marchent pas dans 100 % des cas. Des fois ça marche, des fois ça ne marche pas (comme l’effet placebo). On se souvient quand ça marche (vu le coté magique), on oublie quand ça ne marche pas (vu que là c’est normal).
Il ne faut donc pas se fier à son expérience mais à des études en double aveugle contre placebo et aussi à l’existence d’une explication raisonnable du comment ça peut fonctionner. Or les études contre placébo n’ont jamais réussi à prouver l’efficacité de l’homéopathie.

Il faut donc ne pas espérer qu’on puisse, à partir de sa "petite" expérience prouver que l’homéopathie soit plus qu’une placebo thérapie.

Pour le médecin

Quel est la valeur de l’expérience clinique des soignants ?

Voir +++ cet article
V
Voir mon article : sur quoi fonder nos décisions

D’un médecin qui est contre le dépistage du cancer de la prostate..

De toutes façon nous ne travaillons qu’avec des "cas isolés" dans nos
cabinets, car, quoi qu’on en dise, avec les meilleures intentions du monde
et quelque soit les "grandes études", on restera toujours influencé par "le
cas" d’un de nos patients qui nous fera toujours remettre en doute les
grandes études et leur "bonne pratique".
N’oublions pas que nous avons face à nous un patient "particulier", qui ne
rentrera jamais parfaitement dans "l’épure", et pour lequel les
"sacro-saintes reco." ne s’appliqueront pas parfaitement.
Je fais peut être de la "médecine artisanale", peut être est elle mauvaise,
mais c’est la mienne.
J’essaie de m’amender en participant à un groupe de pair, mais j’ai tendance
à reprendre mes mauvaises habitudes quand je suis seul (j’ai encore prescrit
un PSA la semaine dernière...).

En ce qui concerne l’expérience :
Voir cet article de l’excellent site du sociologue Philippe Zarifian :

La précision aux boules [5] dépend de ce que les spécialistes dénomment "La mémoire musculaire", je ne sais pas trop ce que l’on entend par cela sinon l’adresse acquise par l’expérience. [6]

L’expérience ne donne aucun savoir : il donne un savoir faire.

"Il y a au moins trois définitions de l’expérience, parce que ce mot est aussi un « mot-valise ».
1. L’expérience du métier : le transfert des savoir-faire au sein d’un milieu de métier, c’est-à-dire la transmission et l’acquisition par la pratique du savoir-faire du métier, quel que soit le métier, reste important. Le métier n’a pas complètement disparu, heureusement d’ailleurs ! C’est très noble d’avoir un métier.
2. La routine. A mon avis, cette définition est devenue très limitée. J’ai acquis des routines dans ma manière de travailler et ce sont ces routines que je vais appeler expériences parce que cela prend un certain temps pour les acquérir. Cette approche a de moins en moins de poids parce que le travail est de moins en moins routinier. De fait, elle tombe en désuétude. On peut de plus en plus difficilement transférer des routines, car le travail change très vite aujourd’hui.
3. La capacité à faire retour sur son initiative. Je suis face à une situation, j’ai une initiative à prendre, par exemple sur une panne de machine. Il est possible que je ne prenne pas la bonne initiative. L’expérience est alors une sorte de retour à travers un certain nombre d’initiatives (éventuellement d’échecs), et à partir desquelles je réfléchis sur une meilleure manière de travailler, de m’y prendre. Je fais retour pour comprendre les erreurs que j’ai faites, je m’améliore et donc j’acquiers de l’expérience. Cette expérience-là n’est pas associée à de la routine, mais à du changement, à de l’événement. J’apprends de l’événement. J’ai une panne, et bien j’apprends de la panne. J’étudie cette panne et après je suis plus expérimenté sur les machines, j’ai ainsi acquis de l’expérience."

Internet

Voir cette intervention sur atoute

et ici

Voir cette "histoire de chasse".

Lire ici

On trouve de tout sur internet

connaissances : amis, voisins, famille...

on ne croit qu’en ceux qui croient en eux.
Talleyrand.

courrier d’un spécialiste

j’ai revu MR. X chez qui vous avez de nouveau supprimé l’EBIXA. Je suis enchanté que vous fassiez totalement confiance à la revue
PRESCRIRE au à telle ou telle recommandation de l’HAS mais j’ai vu
suffisamment d’améliorations sous traitement anti-Alzheimer pour savoir
en toute honnêteté qu’environ 60% des patients répondent à ces produits.
Les cholinomimétiques sont les plus concernés par ces améliorations.
L’apport de l’EBIXA est plus aléatoire mais mérite individuellement une
évaluation ; c’est dans ce sens que je demande qure MR. X bénéficie de ce
traitement durant 6 mois, avec à la clé des tests comparatifs.

courriel d’un spécialiste
[Il ne faut pas supprimer le traitrement] Avec l’augmentation modérée
de l’EXELON de la dernière fois il a pu cette fois-ci me donner le mois
 ; le test des 5 mots reste faible à 6 sur 15 ; le test d’Isaac s’est
enrichi.

Je pense quil faut essayer d’être humble et de ne pas mélanger les
statistiques aux cas individuels. Pour revenir sur la revue PRESCRIRE,
celle-ci par exemple s’attaque au DEXTROPROPOXYFENE ce qui est
lamentable étant donné les apports de cette molécule et le report vers
des produits moins maniables et plus riches en effets indésirables.
Voilà l’exemple typique où il n’y a eu aucun problème sérieux en France
et à l’étranger uniquement lors d’intoxications volontaires qui ont
amené l’agence européenne à faire voter bêtement sa suppression. Ce
n’est pas une marque d’intelligence de la revue PRESCRIRE de guillotiner
ce produit.

réponse d’un médecin

C’est un peu déroutant cette façon d’affirmer "qu’il ne faut pas mélanger
les statistiques et les cas individuels" au nom de l’humilité et de faire
le contraire : "dans MA pratique j’observe que 60% des patients répondent
bien à ces produits".
Duel de croyances, donc dialogue de sourds, même si la croyance de l’un
repose sur "sa pratique" quand celle de l’autre évoque la littérature.
Il serait intéressant (mais sans doute vain) de lui demander des études de
validation de l’Ebixa...

Relis ce que j’ai écrit : je suis étonné par le « choix individuel de protocoles » ce qui m’étonne, c’est que tu te dises « non 12-14 mois pour le ROR, ce n’est pas bon, moi je pense qu’il faut faire à 24-36 mois… » sur quelle base décides tu ainsi ? moi j’essaie de me baser sur les résultats des études plutôt que sur mon pifometre

Après bien entendu, il reste important important de critiquer y compris les recommandations de « santé publique » nous avons vu à quel point c’était nécessaire au moment de la vaccination H1N1 ou des recommandations d’utilisation du tamiflu.

Biais de perception

http://docdudoc.over-blog.com/article-hasard-et-effets-indesirables-des-vaccins-39386866.html

> "La fiche de synthèse des recommandations ne précise pas leur niveau de preuves, ce qui contribue à renforcer l’argument d’autorité au lieu de favoriser le pragmatisme professionnel dans un contexte d’absence de données d"évaluation solides"
Voir Prescrire de décembre page 949.

Une argumentation "non scientifique" renforce l’argument d’autorité.

En cas d’absence de données d’évaluation, alors il est licite d’être pragmatique.

Que veut dire concrètement être pragmatique ?

Pourquoi le pragmatisme est-il préférable à "l’argument d’autorité" ?

Dans le cas où il n’y a pas de "données d’évaluation solides", y a t-il d’autres choix possibles que suivre une autorité ou être/rester pragmatique ?

Abondance des témoignages

L’abondance des témoignages ne peut servir de preuve fiable. Combien de traitements réputés efficaces [7]sont ensuite tombés dans l’oubli !

Le succès éclatant de la cigarette électronique est un argument à retenir en faveur de son efficacité réelle. Mais cela reste une preuve insuffisante s’il s’agit du seul argument.

Crédulité

Biais cognitifs. Biais de confirmation

Voir, à ce sujet, l’article de Science et vie - février 2013 "Apprenez à reconnaître vos biais cognitifs" pages 118 à 123.

http://fr.sott.net/article/24845-15-biais-cognitifs-qui-contrarient-la-pensee-rationnelle

Façon d’y remédier"l’analyse des hypothèses concurrentes" ("Analysis of Competing Hypotheses" cfr. R. Heuer "Psychology of Intelligence Analysis" CIA 1999).
Site : https://www.cia.gov/library/center-for-the-study-of-intelligence/csi-publications/books-and-monographs/psychology-of-intelligence-analysis/PsychofIntelNew.pdf

Quelle valeur de l’expérience ?

Enfin, il s’agit d’une technique rigoureuse et difficile. La qualité du résultat et surtout la longévité de l’implant dépendent probablement plus du chirurgien et de son expérience de la technique que pour une prothèse standard.
http://www.chirurgie-hanche.fr/2.aspx

BROUILLON
https://www.facebook.com/groups/zetetique/?multi_permalinks=10155486558483186&
Ce serait en effet très intéressant de faire une validation de ces témoignages, car il ne s’agit en effet que de témoignages et on surestime leurs valeurs.
1° Lorsque nous sommes personnellement bénéficiaire ou témoin direct d’un phénomène "miraculeux" nous pouvons mal interpréter les faits et donc en tirer des conclusions erronées.
2° Lorsqu’il s’agit d’un témoignage, en plus du phénomène ci-dessus il y a souvent enjolivement de l’histoire si ce n’est faux rappel de la mémoire (là on a des études...).
3° Sur internet il faut rajouter les témoignages faux et les charlataneries..
Donc en fait il faudrait faire une analyse du témoignage en général (du coté du témoignage judiciaire on doit trouver beaucoup de choses intéressantes)

Voir cette étude sur une période de 10 ans portant sur les souvenirs de 2100 américains au sujet du 11 septembre.
C’est aussi une expérience quasi quotidienne dans un couple : on vit les mêmes choses et pourtant on les raconte ensuite différemment...

http://www.slate.fr/story/98983/souvenirs-11-septembre

e comprends que vous doutiez de l’efficacité de ces technologies...

Je ne peux malheureusement pas vous donner de preuve de ma sincérité, mais sachez que si je vis encore et que je ne souffre plus d’électro sensibilité, c’est grâce à ces technologies.

N’hésitez pas à visiter mon site où je travaille à expliquer les bienfaits de ces technologies.

Ce n’est pas que je "doute" ou non de l’efficacité de ces technologies : je n’ai simplement aucune opinion.

je n’ai pas d’opinion car vous ne donnez pas de résultats d’études en faveur de l’efficacité de ces technologies.

Nous n’avons que quelques témoignages et ça ne suffit pas car je n’ai aucun critère pour différencier les vrais témoignages des faux témoignages, les témoignages des charlatans de ceux qui n’en sont pas et les témoignages des personnes qui ne se trompent pas sur les conclusions à tirer de leur expérience des autres qui tirent de fausses conclusions...

Je ne cherche donc pas des preuves de votre sincérité puisque, comme vous les dites, il est impossible d’en donner. et de toute façon même si vous êtes sincère vous pouvez comme moi-même vous tromper sur les conclusions que vous tirez de votre expérience.

Je cherche des preuves tout court...
Oui je vous comprends, des preuves que les champs magnétiques agissent sur le vivant, je peux vous en fournir si vous le souhaitez ?

En revanche, les technologies de types physio scan sont plutôt mal vu en France, en revanche en Allemagne et en Autriche, ils sont très appréciés et reconnus officiellement.

Je suis près à vous envoyer des documents, si vous voulez, mais ici je ne peux pas le faire, aussi je vous invite à me contacter sur skopi@free.fr ou à me dire à quel mail je dois envoyer les documents ?
"des preuves que les champs magnétiques agissent sur le vivant, je peux vous en fournir si vous le souhaitez ?"

Est-ce que vous avez un lien internet au moins vers un site qui a vos yeux est le plus démonstratif ?


[1Dan Sperber, Deirdre Wilson. La pertinence

[2On peut dire qu’elle permet de construire sa propre vérité, et certains pour la conforter cherchent à l’imposer aux autres.

[3Une exception serait serait la brusque guérison (définitive donc, je ne parle pas de la simple amélioration passagère (quelques mois) que peut donner le placebo) d’une maladie, évoluant depuis plusieurs années). En cas de maladie psychologique cela n’aurait rien de miraculeux, mais il serait intéressant d’analyser le facteur déclenchant la guérison. En cas de maladie organique reconnue comme incurable, ce serait un miracle. En cas de maladie non incurable la coïncidence serait troublante et permettrait de donner lieu à hypothèse.

[42009 Volume 8 Numéro 4 Page 37 - 37

[5La pétanque.

[6Philippe Boulanger. Science et pseudo-sciences janvier 2015

[7A commencé par la saignée. Voir aussi les modes thérapeutiques des années 1900

Messages

  • Je ne suis pas d’accord avec l’idée de se fier uniquement à des études contre placébo. Car certaines thérapies ne peuvent se plier à une approche "placébo", avec aveuglement du patient et du soignant. Du coup, on se ferme à un certain nombre de thérapies. Mais bon, ce débat est bien connu.

    • A quoi se "fier" pour démontrer l’utilité d’une thérapie ?

      L’expérience : j’ai démontré les limites...

      Il existe un cas particulier c’est le cas où le traitement est "miraculeux"... Là pas besoin d’expérimentation poussée. Ça a été le cas pour la médecine pendant longtemps, cela n’a pas empêché la découverte de l’intérêt de la pénicilline ou du vaccin contre la rage. Lorsque, dans ces cas très particuliers, les études sont faite : la différence entre le traitement et le placebo est énorme. Du fait des ces quelques succès éclatants les médecins ont ensuite fait trop confiance à leur expérience. Cela a été source de nombreuses graves erreurs, Par exemple le tabac a été venté au départ comme traitement de l’asthme. De même a été mis sur le marché, au début du XX° siècle, une pilule qui s’appelait le raditor, et qui contenait du radium !! Pensons aussi à l’histoire de Semmelweis. Etc... Etc...

      Prenons l’exemple de la psychanalyse. Qui peut affirmer qu’elle est utile ?

      Elisabeth Roudinesco affirme : « Quand on sait que huit millions de personnes en france sont traitées par des thérapies qui dérivent de la psychanalyse, on voit bien qu’il y a dans un tel livre et dans les propos tenus par l’auteur une volonté de nuire. qui ne pourra, à terme, que soulever l’indignation de tous ceux qui — psychiatres, psychanalystes, psychologues, psychothérapeutes — apportent une aide indispensable à une population saisie autant par la misère économique — les enfants en détresse, les fous, les immigrés, les pauvres — que par une souffrance psychique largement mise en évidence par tous les collectifs de spécialistes. »

      Il semblerait que ce soit tout ce que Elisabeth Roudinesco ait trouvé pour justifier la psychanalyse (en dehors de l’expérience du thérapeute).

      Et Jean Paul Krivine (Science et Pseusdo-sciences de juillet 2010) de justement répondre : “Le fait que 8 millions de personnes soient traitées par la psychanalyse n’apporte pas la moindre once de preuve d’efficacité. En quoi dénoncer une imposture qui serait utilisée auprès de 8 millions de personnes serait s’en prendre à elles ?”