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Somatisation : Diagnostic

mercredi 16 avril 2008, par omedoc

Il n’y a pas de possibilité de diagnostiquer avec certitude une somatisation.
On peut cependant avoir plusieurs arguments qui rendent plus vraisemblable ce diagnostic que le diagnostic inverse, c’est à dire que celui d’une maladie organique.
Par ailleurs, on en fera d’autant moins le diagnostic de somatisation que l’on refusera d’envisager cette possibilité.

I) Différents types de somatisation.

II) Critères évolutifs.

III) Diagnostic différentiel.

III) Relation du somatisant avec le milieu médical.

IV) Les symptômes.
Symptômes seuls
Associations de symptômes
Corrélations

Trois types de somatisations :

Majorations sans trouble psychologique caractérisée.
Majorations suite anxiété ou dépression caractérisée.
Troubles « délirants »

Critères évolutifs

L’évolution est caractérisée par une grande variabilité de l’intensité des symptômes dans le temps.
Exemples de témoignages très caractéristiques...

Oui c’est complètement aléatoire et ça varie tout les jours. C’est comme ça depuis un an chez moi.

Et surtout ça dit bien que l’on ne va pas de mieux en mieux de jour en jour contrairement à ce qu’on pourrait attendre mais il y a des hauts et des bas. On a des bons moments et on a des rechutes. C’est le mécanisme de la fq

.

Je ne comprends rien aux effets de cette molécule, on dirait que les effets sont totalement aléatoires selon les jours.... quelle est sa logique ?

Patates un ancien floxé neuro avec qui je suis en contact pourrai en témoigner. Il va mieux mais il a encore des hauts et des bas.

Diagnostic différentiel

 Certaines maladies.
 Simulations (volontaire).

Symptômes seuls

Une paralysie confirmée, une cécité confirmée, un trouble de la sensibilité confirmé, un ictère, une éruption cutanée, une masse palpable de l’abdomen, etc, ce sont des symptômes qui correspondent obligatoirement une pathologie organique.

Il existe par contre d’autres symptômes qui peuvent ne pas correspondre à une maladie organique : douleurs, fatigue, vertiges, On trouve sur ce site une liste de 100 symptômes de ce type. On peut bien sûr aussi les rencontrer en cas de pathologie organique.

Ci dessous une liste identique construite à partir de cette liste et du DSM IV.

On a trois possibilités : origine organique, origine psychologique, origine mixte (dans le cas où une maladie organique est associée à un trouble psychologique)

Pour chaque symptômes on peut essayer de préciser l’origine probable. Certains sont vécues comme pathologiques alors qu’ils ne le sont pas.

(Pour le DSM IV voir ici)

  • Douleurs : peut être d’origine psy ou organique ou mixte. [1]
    • Critères en faveur d’une origine psychologique (ou mixte)
      • La douleur est qualifiée de très intense mais n’envahit pas le champ de la conscience.
      • Ces douleurs ont souvent un caractère variable. En particulier pour les douleurs qui varient en fonction de l’humidité de l’air/barométriques : même si organique elles ont probablement une composante psychologique
    • critères en faveur d’une origine organique
      • Pas d’autres plaintes fonctionnelles
      • Aggravation progressive
      • description précise, même si atypique (parfois origine mixte)
    • Céphalées : Douleurs à la tête qui prennent la forme de migraine, de douleur vasculaire, de "tension" sur le crâne unilatérale, de douleur d’une tempe ou de douleur derrière les yeux, au fond de l’orbite. céphalées (DSM IV douleurs)
    • Douleurs faciales : ces douleurs unilatérales se situent sur la projection cutané de la canine supérieure ou de la dent de six ans. Elles irradient souvent à l’orbite.
    • Myalgies.
    • Douleur des sinus
    • Douleurs spontanées diffuses et lancinantes : concernant les muscles, les tendons, les ligaments et la peau. « Elles changent d’endroit, d’intensité et de caractère au gré du temps, de l’humilité, du stress, de l’activité physique ou l’air ambiant. Aucune partie du corps n’est épargnée, de la main à l’épaule, du pied à la hanche, du bas du dos au sommet du crâne, tibia, talon. »
    • Douleurs tendineuses
    • Règles douloureuses (DSM IV douleurs)
    • Douleurs abdominales (DSM IV douleurs)
    • Mal de dos (DSM IV douleurs)
    • Douleurs articulaires (DSM IV douleurs)(ICD-10)
    • Douleur des extrémités (DSM IV douleurs)(ICD-10), Douleurs jambes (ICD-10)
    • douleurs rectales (DSM IV douleurs)
    • Douleur à la miction (DSM IV douleurs)
    • Douleurs rapports sexuels (DSM IV douleurs)
  • Motricité
    • Inadaptation à l’effort.
      • Difficultés pour monter ou descendre un escalier.
      • Difficultés pour lever et baisser les bras.
      • Baisse des performances physiques : impression d’avoir vieilli, impossibilité "d’abattre tout le travail qu’on faisait", sensation d’être surmené, d’être au maximum de ses possibilités.
    • Raideur : « le malade a l’impression d’être enfermé dans un corset de plâtre qui entrave ses mouvements soit au lever du lit, soit après avoir garder longtemps (30 minutes suffisent) la même position, debout, assis, ou dans le lit. Conduire une heure déclenche cet raideur qui a pour particularité de s’accentuer au changement de température ou selon l’humidité ambiante. »
    • Genoux qui se dérobent.
    • Maladresse : laisse souvent involontairement des objets s’échapper de ses mains. De même, il se heurte, se cogne ou se blesse sans raison apparente.
    • Paralysies ou faiblesses localisées (DSM IV Symptômes pseudo neurologiques)
      • Les paralysies sont soit d’origine neurologique mais alors le diagnostic d’organicité est facile (EMG) soit il s’agit d’une somatisation. Il s’agit alors d’un symptôme caractéristique de l’hystérie [2].
      • Ex : “Moi j’ai même des paralysies aux niveau des jambes, chevilles jusqu’au bassin ( comme une hémiplégique) sauf que on ne peut me toucher, je suis raide comme un bâton, ne peut me servir de mes jambes mais je suis hyperréactive au niveau de la sensibilité de la peau.”
    • Troubles de la marche (DSM <IV), altération de la coordination ou de l’équilibre (DSM IV Symptômes pseudo neurologiques)
  • Troubles de la sensibilité superficielle
    • Hyposensibilité au tact ou à la douleur (DSM IV Symptômes pseudo neurologiques) Anesthésie (Parley-Guze)
    • troubles thermiques
      • Bouffées de chaleur. En dehors de la ménopause et de pathologies facilement diagnostiquée à terme, il s’agit d’un trouble psychologique.
      • Frissons. Sueurs.
      • Sensibilité exagérée au froid, ou au chaud. Là aussi en général un diagnostic d’organicité est fait facilement. Sinon, c’est d’origine psychologique, et ce d’autant plus que cette hypersensibilité est variable.
      • Sensation d’avoir trop chaud en été, trop froid en hiver et surtout d’avoir les mains froides ou les pieds froid.
    • Peau, sensibilité
      • Démangeaisons, prurit.
      • Distorsion des sensations : l’effleurement cutané ressenti douloureusement.
      • Engourdissements des membres et sensation de fourmis.
      • Engourdissement ou picotements désagréables (ICD-10)
      • Paresthésie ou troubles de la sensibilité des mains : avec prédominance unilatérale sur le 4è et 5è doigt. Les patients décrivent une sensation de fourmis qui rampent sur la peau, de brûlure, d’engourdissement ou de picotements qui peut irradier jusqu’à l’épaule. Le pied est moins souvent concerné par ces paresthésie.
    • Phanères
      • cheveux cassants, ongles striés, muqueuse buccale sèche et atrophiée, fissures au coin des lèvres
      • Peau sèche, écailleuse, râpeuse, dans laquelle il est difficile d’enfoncer une aiguille. Les patients atteints par crises du besoin impérieux de se gratter jusqu’à saignement tant les démangeaisons qu’ils ressentent sont fortes. Des troubles de la coloration cutanée peuvent être observés donnant à la peau un aspect marbré. Un déficit en fer a été aussi évoqué chez le fibromyalgique en raison d’une atteinte globale des phanères :
    • Yeux : sécheresse, irritation, démangeaison.
    • mauvais goût dans la bouche ou langue chargée (ICD-10)
  • Sensations profondes
    • Fatigue : peut être d’origine psy, organique ou mixte.
      • « elle épuise et met dans l’incapacité d’effectuer les activités qu’on avait coutume de pratiquer. Elle vous envoie directement au lit ».
    • Malaises
    • « Sensation d’être attiré sur le côté en marchant, comme si on poussait celui à côté de qui on marche. »
    • vertiges (DSM<IV)
    • distorsion des sensations-hypersensibilité
      • Impression de vivre dans le coton ou le brouillard. Cela peut être d’origine organique mais en général, soit c’est bénin et ponctuel soit c’est chronique et grave, le diagnostic est alors rapidement fait. Sinon c’est psychologique
    • Impatience : c’est le syndrome des jambes sans repos, un besoin incontrôlable de bouger et de soulever ses jambes, debout, assis ou au lit. Ces mouvements quasi involontaires peuvent réveiller le sujet ou le conjoint.
    • Mouvements incontrôlables des membres pendant la nuit : le plus souvent unilatéral, syndrome de la jambe sans repos.
    • la nuit des spasmes incontrôlés agitent les bras et les jambes.
    • Vertiges : Impression de perte de contact avec le sol, de ne plus sentir son pas sur le sol.
    • Spasme musculaire ?
    • Convulsions (DSM IV Symptômes pseudo neurologiques)
  • Psychisme
    • Anxiété, crises de paniques, crises de larmes. A priori psychologique sauf pathologie organique évidente.
    • crises de panique nocturnes avec souffle coupé et impression de mourir.
    • phobies, peur de sortir
    • Mal être. A priori psychologique sauf pathologie organique évidente.
    • Dépression. A priori psychologique sauf pathologie organique évidente (prise de certains médicaments, troubles endocriniens caractérisés).
    • Troubles de l’humeur : Crises de panique ou de crises de larmes.
    • Troubles du sommeil
  • "Hypersensibilité" aux "agressions" extérieures.
    • médicaments mal supportés
      • A faire préciser
    • Intolérances alimentaires
    • A faire préciser
    • « Irritabilité pour de peccadilles, la saute d’humeur »« Nerfs à fleur de peau ».
    • « Humeur changeante : »
    • « Hypersensibilité aux odeurs, à la lumière, au bruit, à la moindre ambiance sonore, au chaud, au froid, à la cigarette, il s’agit d’une irritabilité de tout » (voir ").
    • Lumière pénible à supporter. Mouches volantes peuvent être normales. Photophobie : avec une impossibilité de supporter la forte lumière du jour ou les scintillements de la lumière artificielle.
  • cerveau
    • Baisse des performances intellectuelles : impression d’avoir perdu sa vivacité d’esprit.
    • Troubles de la concentration et/ou de la mémoire : "à quelle place ai-je garé ma voiture ?"
    • Amnésie (DSM IV Symptômes pseudo neurologiques)
    • Difficultés pour s’exprimer ou pour communiquer
    • Idéation : les patients des troubles de l’idéalisation, l’impression d’être ailleurs, de "marcher à côté de leurs baskets" et d’avoir de plus en plus de difficultés pour rester performants dans le travail
    • au cours d’une conversation, les mots juste ne viennent pas, la mémoire défaille sans raison et il est difficile de suivre une conversation ou un exposé
    • Perte de conscience autres que la syncope (DSM IV Symptômes pseudo neurologiques)

ORIFICES

  • Oreilles
    • démangeaisons occasionnelles, sensation d’oreille bouchée.
  • Audition
    • Acouphènes, diminutions de l’acuité auditive
    • surdité (DSM IV Symptômes pseudo neurologiques)
  • Yeux
    • démangeaisons et brûlures des yeux, larmoiement, sécheresse.
    • Vision double (DSM IV Symptômes pseudo neurologiques)
    • Vision trouble (DSM IV Symptômes pseudo neurologiques)
    • Cécité (DSM IV Symptômes pseudo neurologiques)
    • hallucinations (DSM IV Symptômes pseudo neurologiques)
  • Nez
    • sensation de congestion du nez,
  • Stomato
    • Gène articulation temporo mandibulaire. Difficultés d’ouvrir la mâchoire ou pour la fermer. gène à la mastication. Occlusion dentaire : patients se plaignent de ne pas pouvoir fermer correctement la bouche, comme si un obstacle s’interposait entre leurs dents pour empêcher un parfait engrènement.
    • « Mastication difficile : difficultés pour mordre une pomme. Ils décrivent une impression de mâchoire folle qui ne sait jamais comment se fermer, qui se décroche, qui semble être décalée, sans repères. Mâcher devient pénible. »
    • Bouche : sensation de sécheresse
    • Sensation de brûlure de la langue ou de la bouche
  • Gorge
    • Sensation de gène dans la gorge (à la déglutition ou constante) : « elle racle, donnant l’impression d’avoir en permanence des glaires cachés dans l’arrière gorge ».
    • Difficultés pour avaler
    • sensation de boule dans la gorge ou difficultés pour avaler (DSM IV)
  • Difficultés pour parler : extinction de voix ou déplacement brutal de la voix chantée, dysphonie.
    • Aphonie (DSM IV Symptômes pseudo neurologiques)
  • Respiration
    • Sensation d’étouffement la nuit.
    • sensation de manque d’air
  • Dyspareunie : douleur pendant les rapports, douleurs vulvaire, douleurs à type de brûlure ou de tiraillement qui peuvent faire penser à un herpès.

VISCERES

  • coeur
    • Palpitations (DSM<IV)
    • Douleur thoracique unilatérale(DSM IV cardio vasculaire)(ICD-10) : perceptible entre deux côtés à 4 cm du bord sternal ou à l’arrière à 5 cm des apophyses épineuses. Cette douleur se rencontre le plus souvent à gauche sur la cinquième côte et elle empêche le sujet de remplir ses poumons comme il le voudrait. Cette douleur par son siège intercostal peut faire penser à une douleur précordiale.
    • Essoufflement au moindre effort(DSM IV cardio vasculaire)(ICD-10)
  • Digestion
  • Trouble de l’appétit.
    • Douleur abdominale(ICD-10), gaz(ICD-10), diarrhée, constipation, liée ou non à l’alimentation. Difficultés à digérer sensation que la digestion "ne se fait pas, que tout lui reste sur l’estomac"
    • alternance de diarrhée et constipation. brûlures d’estomac, de gaz,
    • Nausées (DSM IV spt digestifs)
    • Vomissements (DSM IV spt digestifs).
    • régurgitations (ICD-10)
    • Ballonements (DSM IV spt digestifs)(ICD-10)
    • Selles mal moulées. (Non pathologiques)
    • pertes anales (ICD-10)
    • Diarrhées (DSM IV spt digestifs)
    • Aliments mal supportés, intolérances alimentaires (DSM IV spt digestifs)
  • Voies urinaires
    • besoin impérieux et fréquent.
    • Dysurie (DSM IV Symptômes pseudo neurologiques)(ICD-10)
    • Pollakiurie(ICD-10)
  • sexe
    • Baisse des performances sexuelles et surtout de la libido (DSM IV spt sexuels et menstruels).
    • irrégularités menstruelles (DSM IV spt sexuels et menstruels)
    • ménorragies (DSM IV spt sexuels et menstruels)
    • vomissements pendant la grossesse(DSM IV spt sexuels et menstruels)
    • pertes vaginales abondantes (ICD-10)
    • sensaytion génitales déplaisantes(ICD-10)
  • Troubles vaso moteurs(?)(ICD-10)

Associations de symptômes

Plus il y a de symptômes plus une origine (ou une association) psychologique est probable.
Le diagnostic différentiel est celui d’une maladie de système, ou d’une maladie neurologique type SEP, mais le diagnostic en est facile, du moins ou bout d’un certain d’évolution.
Guze, Woodruff, & Clayton (1972) ont publié une liste de 59 symptômes habituellement retrouvés chez les hystériques.
Le DSM IV donne une liste de symptômes comme critère diagnostic.

Voir les nombreux symptômes évoqués par certains patients ou associations de patients dans certaines maladies : par exemple les nombreux symptômes liés à l’intoxication au mercure dentaire ou les nombreux symptômes liés à la fibromyalgie ou [maladie de lyme]->http://www.associationlymesansfrontieres.com/symptomes-associes-a-la-maladie-de-lyme/] ou électrosensibilité

Certaines associations sont caractéristiques d’une origine exclusivement psychologique.

Ces symptômes apparaissent souvent après un traumatisme minime.

Pathologies correspondant à tout un hémicorps associant des douleurs (membres inférieur, membre supérieur) des troubles sensitifs, une hémicranie, mais aussi des troubles visuels et auditifs unilatéraux.

Douleur d’origine traumatique se généralisant progressivement à tous le corps


Autres caractéristiques d’une participation psychologique

Symptômes très variés, et multiples.
Dans le temps : variabilité des symptômes en intensité, rechutes.
Rien d’objectivable.
Médecins en échec.
Refus "absolu" d’évoquer l’hypothèse d’une somatisation.
Placebo-sensibilité.
Intérêt pour les "médecines douces".

Plaintes par rapport à un symptôme physiologique ou peu pathologique. On peut estimer que ces mêmes personnes vont majorer les symptômes pathologiques.

Raisons objectives de stresser ou d’être anxieux ou déprimé. Vie difficile ou compliquée.

Origines de la somatisation

 Absence de mentalisation

Caractéristiques générales

Il existe des corrélations entre somatisation et :
 Insatisfaction par rapport à la médecine et aux médecins.
 Surconsommation en traitements symptomatiques et en consultations
 Consommation de médecines douces.
 Inefficacité des traitements (et même intolérance ou aggravation à la suite) médicamenteux mais aussi psychothérapie et surtout chirurgie.

Facteurs explicatifs
Symptomatologie : type, présentation, discours.
Discours : refuse de dire que ça va mieux et/ou symptomatologie variable

ENTITÉS

Les mouvements anormaux psychogènes
Age moyen : 37 à 50 ans
Sexe féminin : 61 à 87%
Symptôme complexe dans sa description, variable dans sa description, dans le temps, dans sa topographie, dans son intensité.
Sémiologie très polymorphe
Mouvements complexes : mouvement incohérent, variable dans son intensité et sa topographie.
Mimant l’ensemble des mouvements anormaux d’origine organique
Toucher toute partie du corps, affecter la marche ou la voix.
Circonstances d’apparition souvent brutales,
L’évolution ponctuée de paroxysmes, de rémissions spontanées,
Associées à des somatisations multiples.
Traumatisme précédent ou déclenchant.
Entourage familial permettant un bénéfice secondaire.
Comorbidités psychiatriques : dépression, anxiété, troubles de la personnalité.
Contraste entre l’importance de la gène fonctionnelle et son vécu
Distractible
Placebosensible
Une pathologie organique est associée dans10 à 15% des cas.
Potentiel de préparation au mouvement à l’enregistrement polygraphique du mouvement.
Diagnostic urgent afin de stopper la spirale iatrogène. Le retard au diagnostic est un facteur de mauvais pronostic
Psychothérapie, rééducation, antidépresseur, hypnose. Rien de validé.

DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL

Le syndrome dEhlers-Danlos (SED) semble pouvoir donner des symptômes multiples et variés [3] selon ce professeur. En première analyse, Vu que le diagnostic n’est que clinique [4] et qu’il n’y a pas de traitement qui puisse guérir, je reste sceptique sur la description donnée de cette affection et donc sur sa fréquence... mais ceci serait à analyser de façon plus approfondie..

BROUILLON

La nouvelle formule du Levothyrox, pris par 3 millions de malades de la thyroïde, est dans la tourmente. Les patients se plaignent d’effets secondaires graves.

Que se passe-t-il vraiment avec ce traitement de la thyroïde du laboratoire allemand Merck ? D’un côté, il y a Amelia, qui vit « un enfer », entre vertiges et maux de tête ; Nathalie, en état « d’épuisement général » ; Céline, abasourdie par ses « pertes de mémoire, ballonnements, déprime »...
http://www.leparisien.fr/societe/thyroide-les-malades-en-colere-contre-la-nouvelle-formule-du-levothyrox-23-08-2017-7207752.php
Les associations de patients, comme Malades de la thyroïde, rétorquent : « Pensez-vous qu’après le boulot, les gens n’ont que cela à faire de nous écrire ? Ils le font parce que c’est grave. »
Au téléphone, Sylvie Chabac, directrice des affaires médicales chez Merck France le répète : « Je ne nie pas la véracité des symptômes. » « En 2010, nous avons déjà fait l’expérience d’un pic de perturbation des patients lorsque nos formats de plaquette sont passés de 28 à 30 comprimés, sans changement de formule. Tout changement est anxiogène »,
http://www.francetvinfo.fr/sante/quatre-questions-sur-le-levothyrox-le-medicament-dont-la-nouvelle-formule-inquiete-les-malades-de-la-thyroide_2338725.html

http://tempsreel.nouvelobs.com/sante/20170823.OBS3710/7-questions-sur-le-levothyrox-ce-medicament-dont-la-nouvelle-formule-inquiete.html
Ainsi Amelia, interrogée dans "le Parisien" en kiosques ce mercredi 23 août, qui vit "un enfer" : vertiges, maux de tête... ou encore Jean-Claude, qui s’est retrouvé "scié", "les jambes si raides qu’elles n’arrivaient plus à porter l’ancien cheminot de 59 ans". "Comme si elles étaient tétanisées", explique-t-il au quotidien. "Je me levais le matin avec des crampes au cou. Elles se sont accentuées au point de devenir invalidantes", raconte le quinquagénaire. "Ce qui m’a le plus fait peur, c’est quand ma vue s’est troublée et que j’ai eu des pertes de mémoire. J’oubliais des mots, des phrases."
"Depuis, je perds mes cheveux, je me sens fatiguée alors que pendant six ans j’ai été bien stable", témoigne Fatima, toujours dans le journal "le Parisien".

"Je me suis retrouvée avec des crampes dans les cuisses comme je n’en ai jamais eu de ma vie, à tel point que je ne pouvais plus marcher. Je n’osais plus prendre le volant, j’avais des vertiges. Un état de fatigue, comme jamais", ajoute Chantal L’Hoir, fondatrice de l’AFMT (Association française des malades de la thyroïde). Elle rapporte également le cas d’une femme "du côté de Biarritz qui s’est trouvée à l’hôpital avec un emphysème pulmonaire confirmé par le médecin". D’autres "qui ont des PSH (périarthrite scapulo-humérale) explosés ou alors effondrés".

http://francais.medscape.com/voirarticle/3259371
Bianchi R., Torella D., Spaccarotella C. et coll. Mediterranean jellyfish sting-induced Tako-Tsubo cardiomyopathy. Eur. Heart J. 2011. 32. p 18
Dans l’European Heart Journal, l’équipe de R. Bianchi rapporte cependant le fait clinique insolite, inédit et dramatique d’une cardiomyopathie de stress induite par une piqure de méduse en Méditerranée [1].

Arrêt cardio-circulatoire sur la plage

Une baigneuse de 53 ans en Méditerranée, sur les côtes de Calabre, est piquée par une méduse pourpre à l’avant-bras droit. Un sentiment de panique s’empare de la nageuse qui ressent, quand elle regagne le rivage, une fatigue extrême et des démangeaisons intenses.

Elle perd connaissance sur la plage ; les témoins constatent un arrêt cardio-circulatoire ; la patiente est réanimée par les maîtres-nageurs (sauveteurs en l’occurrence), puis conduite aux urgences dans un premier hôpital.

La patiente souffre alors d’une douleur thoracique, et l’ECG montre un infarctus aigu dans le territoire antérieur. L’écho cardiaque objective un effondrement de la fraction d’éjection à 30%. Un traitement thrombolytique est immédiatement instauré sans résultat : la douleur thoracique et le sus-décalage du segment ST persistent.

La malade est transférée dans un second hôpital où une coronarographie est réalisée.

Les coronaires sont normales et la ventriculographie confirme une fraction d’éjection à 30% avec un aspect caractéristique de ballonisation apicale du ventricule gauche.

L’avant-bras droit est le siège d’une lésion typique, érythémateuse, en « coup de fouet », témoin de la piqûre de la méduse.

Après 7 jours la patiente a récupéré : elle est asymptomatique et autorisée à sortir de l’hôpital.


[1Peuvent être entièrement d’origine psychologique. Des sensations de gène peuvent prendre un caractère douloureux.

[2idem la douleur pour la fibromyalgie ou le syndrome d’hyperpnée pour la spasmophilie

[3A noter certains symptômes spécifiques comme les saignements

[4Avec le risque d’attribuer toute fatigue au SED

Vos commentaires

  • Le 9 septembre 2014 à 08:48, par omedoc En réponse à : Somatisation : Diagnostic [version 0.21 du 25/08/08]
    [ancienne version 0.20 ]

    J’ai reçu ce courrier :

    J’ai lu votre article sur la somatisation et votre "réflexion" sur le SED
    et le Professeur. Il est clair que je ne suis pas en accord avec tout ce
    qu’il dit mais dénigrer cette maladie comme vous le faites ne fait que
    stigmatiser un peu plus les malades. Plusieurs médecins autre que le Pr
    atteste de cette pathologie, comme des généticiens et il me semble
    difficile de somatiser une hyperlaxité ligamentaire évidente et naturelle,
    des problèmes cardio-vasculaires ou encore des luxations partielles ou
    totales ... et j’en passe. Il est tout à fait possible que certaines
    personnes soient atteintes de fibro et misent dans le groupe "sed" par non
    professionnalisme et ambition personnelle déplacée (comme ça peut être le
    cas pour ceux n’ayant pas eu un diagnostic établi par un généticien) mais
    pour tous les autres, je trouve votre petit commentaire déplacée, trop
    généraliste et sans fondement car à cause de certaines personnes ou
    professionnels, les vraies malades se voient jugés, non pris au sérieux et
    donc mal soignées. D’autre part il ne faut pas prendre le problème à
    l’envers non plus, la maladie (peu importe laquelle) peut entraîner des
    troubles psychologiques et non l’inverse !!!

    Ma réponse :

    Cet article est réservé aux médecins : comprenez-vous bien le terme de diagnostic différentiel ?

    Dire que le SED est un diagnostic différentiel c’est dire simplement que l’on peut faire l’erreur de confondre un SED avec une somatisation (c’est ce que dit aussi Hamonet). Il y a d’autres diagnostic différentiels...

    J’ajoute que je suis sceptique sur la description que Hamonet fait de la maladie. Ce n’est que mon très humble avis et je pense avoir tout à fait le droit de douter ! Il n’y a pas encore de délit de scepticisme en science ou ailleurs. Vous même écrivez : "je ne suis pas en accord avec tout ce qu’il dit". Moi je suis ni en accord ni en désaccord : je suis sceptique...

    Par ailleurs la somatisation est une vrai souffrance. En réagissant comme vous le faites c’est vous qui dénigrez les personnes qui souffrent de somatisation.

    Je ne dénigre d’ailleurs rien. j’essaye de faire de l’analyse critique, c’est à dire de la science.

    J’ai écrit ceci sur ma page d’accueil :

    "Comme le disait Karl Popper avant ses conférences : "surtout ne croyez pas ce que je vais dire." C’est à dire qu’il faut toujours garder son esprit critique, qu’il faut valider ce qui est écrit.
    Il ne faut donc jamais prendre pour argent comptant les avis individuels."

    Même ceux d’Hamonet...

  • Le 9 septembre 2014 à 09:06, par omedoc En réponse à : Somatisation : Diagnostic [version 0.21 du 25/08/08]
    [ancienne version 0.20 ]

    J’avais reçu un écrit très riche et passionnant mais la personne ne veut malheureusement pas que je mette son écrit sur le site pour me semble-t-il une très mauvaise raison...

    "En ce qui concerne la mise en ligne de mon texte, je suis un peu réservée, ce texte n’ayant pas été écrit dans cet objectif."

    C’est bien dommage pour ceux qui fréquentent mon forum, mais je respecte le choix...

    Voici ce que j’avais répondu...

    Le but de ces articles (sur la somatisation) n’est pas de dire la/ma "vérité" sur la question (contrairement à d’autres plus médico-administratifs) mais de donner un éclairage différent.

    La plupart de mes articles sont réservés aux médecins prescripteurs car ce ne sont pas des articles de vulgarisation. Il y a beaucoup d’implicite qui peuvent donner lieu à une mauvaise interprétation.

    Vous parlez de "perplexité", c’est à dire d’un doute embarrassé. Cette perplexité me semble normal et "sain". Il correspond à ce que ressent (ou devrait ressentir) un médecin face à un patient souffrant de symptômes évoquant une possible somatisation. Le patient recherche une certitude que le médecin ne peut lui apporter. D’où souvent l’incompréhension.

    Toute généralisation est une erreur. La fatigue chronique peut-être d’origine organique ou psychologique ou mixte. L’âge avançant, elle peut-être aussi totalement normale : le travail peut devenir de plus en plus usant et les facultés de récupérations de moins en moins efficaces. Certains "en font une maladie" d’autre non.

    Il ne faut pas avoir d’a priori. C’est aussi grave de passer à coté d’une organicité que - dans le déni - passer à coté d’une origine psychologique ou d’en faire une maladie. Peut-il exister une fatigue chronique dont l’origine serait organique mais encore méconnue par la science ? Cela semble très peu probable. La certitude n’est pas scientifique.
    En la matière, l’incompréhension (et la controverse) nait de nos certitudes.

    Essayer de comprendre sans a priori est la seule façon de trouver la clé de la guérison. La clé peut se trouver sous le réverbère mais aussi à coté...