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Idées pour un nouveau mouvement politique. [version 1.27 du 20/01/2009][ancienne version 1.25 du 14/12/08]

lundi 21 janvier 2008, par omedoc

Comme je l’ai écrit dans la présentation du site : le néolibéralisme ne s’écroulera que du fait de la crise financière et pétrolière (ou monétaire) qui s’annonce . La seule chose qu’on puisse faire est de s’y préparer.

La bourse s’effondre, les matières premières et le pétrole s’épuise, la croissance ne peut être illimitée... Tout ceci annonce la fin du néo-libéralisme à moyenne échéance.

J’ai retrouvé cette citation d’André Gorz : "La civilisation capitaliste [...] va inexorablement vers son effondrement catastrophique ; il n’est plus besoin d’une classe révolutionnaire pour abattre le capitalisme, il creuse sa propre tombe et celle de la civilisation industrielle dans son ensemble"

Il est nécessaire de préparer l’alternative pour, le moment venu, éviter le chaos. Il est utopique de vouloir faire la révolution tant que règnera le capitalisme financier. C’est par contre une obligation de se préparer à sa fin. [1] Que ceux qui partagent cette opinion s’organisent pour construire un autre système économique et mettent en place un gouvernement alternatif de crise.
Double intérêt :
 Démontrer la faisabilité d’une politique radicalement différente
 Faire tomber l’argument fort qui est l’impossibilité de la révolution dans un seul pays.

la gauche anticapitaliste est-elle capable de se réunir pour la construction d’un tel projet. Si ce n’est pas le cas il est à prévoir une catastrophe (Voir le livre de J P Dupuy pour un catastrophisme éclairé).

Si par extraordinaire le capitalisme s’en sortait cette mobilisation aura eu le mérite de constituer un principe de précaution.

Mes propositions économiques

Diminuer la croissance matérielle. Développer l’art, la culture, les spectacles, les associations...

Développer la production locale, l’autosuffisance.

Interdiction de la publicité.

Etablir un revenu minimum d’existence en liaison avec un revenu maximum d’activité. (écart des salaires maximum : 1 à 6)

Taxer le patrimoine (impots sur la succession) pour diminuer les écarts à ce niveau.

Taxer la surconsommation. Plus on consomme plus on paye (l’inverse d’actuellement).

Les biens de base doivent sortir du marché : nourriture de base, eau, logement, chauffage, vètements, soins médicaux. Une place peut être attribuée au marché pour les biens "inutiles". Deux circuits économiques donc.

Pour la sécu voir article

Evidemment : surtaxer le pétrole, développer les pistes cyclables, etc....


Promouvoir la gratuité

Franklin plaçait toutes ses inventions dans le domaine public et
indiqua clairement dans ses écrits qu’il s’agissait là d’une volonté
délibérée : [...] "nous devrions être heureux d’avoir l’opportunité de
servir les autres au moyen de nos propres inventions ; et nous
devrions faire cela gratuitement". Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Benjamin_Franklin

Individuellement l’objectif doit être de réduire sa consommation pour vivre avec peu de revenus, d’être le plus autonome possible au niveau énergétique et alimentaire, de refuser l’engrenage des honeurs, carrières et de l’argent. Que de choses dont on n’a pas besoin ?

Il faut favoriser l’autonomie alimentaire et énergétique. Ce qui passe par une diminution de la consommation inutile.

La police

Il est nécessaire de la diminuer au strict minimum, pour cela il faut diminuer la délinquance (et les incivilités), et pour cela il faut rechercher et combattre les facteurs qui la favorise.
En effet le tout répressif est immoral et contre productif.

Ex1 :
Plus on réprime, plus il y a de la violence à réprimer. Confer article de l’indépendant du 01/03/2008 (suite à un rapport Américain du Pew center à partir des données du ministère de la justice) : "Plus d’un adulte sur 100 est en prison aux Etats-Unis" [...] Les Etats-Unis ont le taux d’incarcération le plus élevé de la planète (plus que les chinois, l’iran, ou l’afrique du sud). Un noir sur 15 est en prison. un jeune noir sur neuf. « l’argent déversé dans le système pénitentiaire n’a pas eu de résultats clairs et convaincant concernant la sécurité publique » selon le rapport. Il y a 20 ans, le coût était de 10 milliards. actuellement il est de 44 milliards.

Ex2 :
Sur la drogue. “avec les textes et l’action parmi les plus répressives, la France
serait devenue championne du monde de la
conso de Cannabis. Cela démontre parfaitement l’inefficacité de la
méthode répressive dans le cas précis (et dans le lieu géographique
précis). Il est temps, tout justement, d’en tirer les conséquences et de
chercher à lutter contre cette malédiction par d’autres moyens. En son
temps, l’abandon de la prohibition de l’alcool aux USA a eu des effets
plus bénéfiques que néfastes. Une consommation autorisée mais encadrée
est plus facile à réguler qu’une consommation clandestine (voir le
tabac), à condition toutefois que les lobbies ne l’emportent pas sur la
santé publique (voir l’alcool)..."
 [2]. Même si le cannabis n’est pas sans danger, même si ce n’est pas moral pour certain, la répression de l’usage du cannabis est contre productive : plus de fumeurs, et plus de délinquance. Il faut donc soigner à la racine....

Politique de la ville

Politique des "villes lentes" (cittàslow) :

70 recommandations.

 Ne pas dépasser 60 000 habitants.
 Exclusion de l’automobile
 mise en valeur du patrimoine bâti existant plutôt que construction de nouveaux bâtiments.
 Réduction de la consommation énergétique
 multiplication des zones piétonnes
 développement des commerces de proximité
Etc, Etc...

Voir la suite sur le site principal. En français, voir par exemple ici

Décroissance

Discours du cardinal André Vingt-trois
« 
Si la redistribution des revenus et des richesses peut séduire par son intention généreuse, nous ne pouvons pas éluder une question beaucoup plus radicale qui est celle de notre modèle de société. Partager des richesses est une attitude altruiste, mais le moment vient où nous devons prendre en compte les limites des richesses à partager. Comment pouvons-nous aider nos contemporains à intégrer dans leurs attentes le fait que notre planète n’est pas un réservoir indéfini de consommation possible ? Comment les aider à mieux admettre que nous ne devons pas seulement viser à la répartition des richesses entre pays développés, dans une société qui devrait assumer tous les risques particuliers ? Nous devons aussi assumer notre responsabilité dans le partage du travail et du développement avec les autres peuples de la terre. La France, comme l’Europe industrialisée, doit affronter cette réalité ou voir sa prospérité se dissoudre inéluctablement. Notre responsabilité est aussi engagée dans les attitudes à l’égard des ressources naturelles. Sans céder à un catastrophisme apocalyptique, dont les prévisions sont généralement démenties par les faits, nous devons affronter la question très réelle des coûts en ressources naturelles non renouvelables de notre modèle de consommation.

La gestion sociale du temps est confrontée elle aussi aux limites humaines. Les projets de dérogations nombreuses et légales au repos dominical s’inscrivent dans la perspective des mutations de notre société vers une norme du rendement maximum sans mesurer assez les coûts humains des changements envisagés. Nous n’oublions pas que déjà un nombre important de nos concitoyens sont astreints au travail dominical, notamment dans certains services publics. Mais précisément, il s’agit d’une astreinte en faveur du service de tous. Etendre cette astreinte par une possibilité laissée au « libre choix » se réfère à un autre mobile : développer le rendement d’un certain nombre de secteurs d’activités économiques et miser sur l’appât du gain pour convaincre. Gagner plus doit-il devenir le principal objectif de l’existence ? »

Les banques

Alors ça ! Si ce n’est pas de la prévision, qu’est ce que c’est ?
Impressionnant !

traduction sous le texte original

Quote of the Week
"I believe that banking institutions are more dangerous to our liberties than standing armies. If the American people ever allow private banks to control the issue of their currency, first by inflation, then by deflation, the banks and corporations that will grow up around the banks will deprive the people of all property until their children wake-up homeless on the continent their fathers conquered."
Thomas Jefferson 1802
"je pense que les institutions bancaires sont plus dangereuses pour nos libertés que des armées entières prêtes au combat. Si le peuple américain permet un jour que des banques privées contrôlent leur monnaie, les banques et toutes les institutions qui fleuriront autour des banques priveront les gens de toute possession, d’abord par l’inflation, ensuite par la récession, jusqu’au jour où leurs enfants se réveilleront, sans maison et sans toit, sur la terre que leurs parents ont conquis"

Thomas Jefferson 1802


Références

Economiste : Nicholas georgescu-roegen

Site du MAUSS

Site de PEKEA

Prise de note d’une conférence faite par un économiste de PEKEA

(Illich->http://www.article11.info/spip/spip.php?article262)


[1Milton Friedman écrit en 1982 :
« Seule une crise – réelle ou supposée – peut produire des changements. Lorsqu’elle se produit, les mesures à prendre dépendent des idées en vigueur dans le contexte. Telle est, me semble-t-il, notre véritable fonction : trouver des solutions de rechange aux politiques existantes et les entretenir jusqu’à ce que le politiquement impossible devienne politiquement inévitable ».

[2Extrait d’un courriel de médecin