Accueil > ARTICLES "TECHNIQUES" CONCERNANT LA BRANCHE MALADIE DE LA SECURITE SOCIALE (...) > Le travail : arrêt de travail, invalidité, accident du travail, maladie (...) > Arrêt de travail. > Arrêt de travail : prescription par le médecin. > Souffrance au travail et arrêt de travail.[version 0.50]

Souffrance au travail et arrêt de travail.[version 0.50]

mardi 11 octobre 2011, par omedoc

EN COURS d’ECRITURE +++

Voir aussi cet article

Voir cet article de Marie Pezé

Sous titre : "Ambiance insupportable au travail ; guide (pratique) pour le professionnel de santé et le travailleur. "

Les médecins ne savent pas trop que faire devant une demande d’arrêt de travail suite à un conflit et/ou devant une souffrance liée au travail.
Les travailleurs hésitent à consulter.
Et L’opinion publique [1] se range du coté de l’employeur habituellement du coté de l’employeur..

Quelles souffrances nécessitent un arrêt de travail ?

Pourquoi prescrire un arrêt de travail dans ce cas ?

Les risques ! Pourquoi ne pas prescrire.

Conseils pour la consultation ?

Quelles solutions pour le travailleur ?

PLAN

INTRODUCTION

GUIDE PRATIQUE POUR LE MEDECIN

  • Pas d’a priori :
    En cas de demande d’arrêt de travail pour souffrance au travail, le premier réflexe des médecins est d’estimer que la demande est abusive et ils mélangent le tire-au-flanc, le patient demandeur, le fainéant, avec la personne qui souffre réellement de l’ambiance au travail
  • chercher l’origine de la souffrance.
  • Caractériser le type de souffrance au travail
  • Évaluer le retentissement médical (sévérité de la dépression éventuelle, somatisations,...)
  • Pourquoi prescrire un arrêt de travail ?
  • Pourquoi ne pas prescrire un arrêt de travail ?
  • Quel traitement médicamenteux (Place des antidépresseurs et de la psychothérapie) ?
  • Quelles solutions proposer ou faire émerger...?

GUIDE PRATIQUE POUR LE PATIENT

  • Consulter le médecin.
  • Trouver une solution.

.

Suite du plan en cours d’écriture..

INTRODUCTION

D’un médecin :

"Il est scandaleux que de trop nombreux conflits du travail aboutissent à des arrêts de maladie.
Certains sont justifiés lorsque le salarié est surmené, harcelé ou en burn out ;
D’autres sont abusifs et complaisants : lorsque le salarié est simplement mécontent de son supérieur hiérarchique ou qu’il s’estime mal payé ou mal considéré, lorsqu’il a besoin de vacances ou de participer à un évènement sportif ou une manifestation revendicative."

D’un député : source1 source2

 ?Le député-maire, Jean-Claude Pérez, a dénoncé l’absentéisme au Centre de Séjour du Pont-Vieux parlant d’arrêts maladie de complaisance, de « poil dans la main ». Les syndicats ont aussitôt réagi.?

Nous avons le droit d’être heureux dans notre travail.

Pourtant fréquemment et de plus en plus fréquemment le travail entraîne de la souffrance.

Cette souffrance peut entraîner

 un mal être avec insomnie, angoisse de se lever le matin pour aller travailler..

 une dépression caractérisée

 des somatisations.

Origine de cette souffrance ?

Plusieurs origines possibles :

Le travail en lui même.
1° La pénibilité du travail physique ou psychique (stress, agression).
2° Travail sans sens, inutile, de mauvaise qualité demandée, moralement inacceptable...
3° harcèlement au travail

Causes "liées" au travailleur.
4° Un travail qui n’est pas adapté à notre goût et/ou mentalité. La seule solution est alors de changer de travail.
5° Notre fainéantise
6° notre sentiment d’injustice, de manque de reconnaissance.

Mais le plus souvent nous aimons notre travail, et la souffrance est liée aux méthodes de management et ou directement à notre chef hiérarchique.. [2]. Ceci est inacceptable lorsqu’on fait un travail qui plait et qui devient un enfer [3] à cause de ce même petit chef qui ose en plus nous dire : "si vous n’êtes pas content, vous n’avez qu’à partir".| [4].

Il est donc inacceptable d’avoir son travail et sa vie pourrie par une hiérarchie maltraitante, alors qu’il pourrait en être autrement.

Il faut dans ce cas consulter son médecin traitant. Et celui-ci doit savoir prescrire un arrêt de travail.

Nous sommes dans le cas d’une personne qui n’est pas "feignante" [5], qui aime son travail et souffre à cause de son employeur et non à cause de son travail.

Il n’y a aucune étude sérieuse sur ce problème (arrêt de travail et souffrance au travail). Les statistiques lorsqu’elles existent (= rare) sont peu contributives. [6]

Distinguer la conduite à tenir sur le plan strictement médical, sur le plan éthique et par rapport à la sécurité sociale.
La souffrance au travail se traduit par une symptomatologie psychique ou somato-psychique plus ou moins sévère à traiter médicalement, comme toutes les autres souffrances psychiques, par la parole. Les médicaments ne guérissent pas mais atténuent les symptômes.
La souffrance est parfois en rapport avec la violence ou l’injustice dans les relations de travail. Cela relève même parfois du pénal [7], et il est difficile pour un médecin de rester neutre et de ne pas s’impliquer. Attention cependant aux risques.
Enfin la question se pose de savoir s’il faut déclarer à la sécu un accident du travail ou une maladie professionnelle.
 AT ou MP ?
 quand déclarer ?
 qu’écrire sur les certificats ?

Des tire-au-flancs

A cause de notre employeur, de son management, de votre supérieur hiérarchique votre vie au travail est (devenu) insupportable et vous détruit.

Vous êtes à bout et ne voyez pas de solution.

La situation devient alors dangereuse pour vous. Vous risquez de chuter dans la maladie et de ne pas vous en relever. Vous risquez même d’y laisser votre peau.

Et pourtant il y a des solutions que je vais essayer d’explorer.

La première solution qui vient à l’esprit c’est de "se mettre en arrêt de travail", pour cela il va falloir le "demander". Vous allez alors être considéré automatiquement comme un tire-au-flanc par l’opinion commune et par la majorité des médecins [Affirmation évidemment à valider].

Nous sommes en guerre économique, et les petits chefs nous poussent en première ligne. Certains désertent ou se font porter pâle. D’autres se mutilent.

Comme en 14 nous sommes en fait souvent en butte à la connerie et à l’incompétence des généraux. Nous sommes de la chair à canon et ils se préoccupent peu des pertes et de l’efficacité de leurs stratégies. Certains même fusillent pour l’exemple. Sans compter les petits chefs sadiques...

Discussion entre médecins :


 J’ai une grande sympathie pour les tire au flancs ........
 Moi aussi. Mais je suis un peu isolé dans le groupe de pairs.
 Être tire-au-flanc c’est être "désobéissant", itou pour les médecins qui les aiment.. Vive la désobéissance..

Qu’on soit "pour ou contre", tout ça va quand même dans le même sens : arrêt de travail demandé suite à un conflit employeur <=> travailleur tire-au-flancs. C’est vraiment l’opinion commune...

Il n’en reste pas moins que les travailleurs qui souffrent de conflit au travail et demandent un arrêt de travail ne sont pas des tire-au-flancs...

 ?Je voulais juste terminer sur une phrase de Yves Clot et qui me touche beaucoup : « il y a stress
lorsque l ?organisation ne donne plus aux salariés les moyens de faire un travail de qualité. » ?

« Le management néolibéral, c ?est le management par le stress : le management agressif, qui
sélectionne par la peur.
On nous sélectionne non pas par la répression, mais par le burn-out, qui nous guette tous
insidieusement, les suicides au travail n ?en étant que l ?écume. On le vit tous intensément dans son
travail, en soi-même ; c ?est une technique de management, de gouvernance.
C ?est l ?autorité psychologique qui a remplacé la surveillance disciplinaire.
Comme l ?explique Dejours, chacun est obligé de s ?approprier ce contrôle devenant auto-contrôle,
de faire sienne l ?auto-évaluation.
On est là dans la perversion, la transmission d’une violence qui se nie comme telle, comme
l’expliquent « Travail, les raisons de la colère » de Vincent de Gaulejac sur la violence innocente
ainsi que « La cruauté ordinaire » d’Yves Prigent.
Finalement, chacun d ?entre nous, inconsciemment, attend que le voisin craque le premier et
quelque part se repaît du fait que le voisin craque le premier : cela lui permet de nier et de projeter
sa propre souffrance, et de tenir encore.
Voilà, la psychiatrie, la réalité c ?est assez déprimant ? »

page 63 Journée d ?étude FSU sur les fichiers et l ?évaluation dans le social

« Personnellement, je pense effectivement que nous sommes dans un système politico-
économique paranoïaque et pervers que l ?on peut définir sous le terme de néolibéralisme.
[...]
Il faut donc appeler un chat un chat : on est tout simplement dans une société totalitaire,
mais d ?un genre nouveau, par le déni massif dans lequel elle s ?enfonce, la violence symbolique
extrême d ?une violence qui se dénie comme telle, et dont témoigne l ?extension rapide du fichage
informatique comme des pathologies individuelles.
Ce phénomène totalitaire n ?est pas entièrement nouveau, mais renvoie à la définition qu’en
donnait Hannah Arendt : une société où domine la banalité du mal8.
Chacun participe à son propre asservissement, suspend sa capacité de penser et accepte
finalement la barbarie douce qui est en train de s ?imposer partout.
À ceux qui ne le connaissent pas, je conseille la lecture du livre « Souffrance en France. La
banalisation de l ?injustice sociale » de Christophe Dejours9, qui date de plus de 10 ans, mais qui
n ?a pas pris une ride. Il explique fort bien comment l ?on cède imperceptiblement aujourd ?hui à cette
banalité du mal, comment nous sommes influencés, embrigadés, et complices de notre propre
soumission.

Les gens qui nous dirigent, explique-t-il, décideurs politiques ou chefs d ?entreprise, sont
souvent des paranoïaques-pervers authentiques, représentants d ?un système de profit et de
concurrence auquel nous sommes presque tous asservis parce que nous nous mettons
volontairement des ?illères, dans la vie quotidienne et particulièrement au travail, pour éviter de
voir la souffrance autour de nous, par instinct de survie et par peur de la précarisation.
C ?est comme cela que chacun courbe l ?échine et abandonne sa dignité, qu ?une
déshumanisation lente nous gagne, qui rappelle, expliquent Dejours et Arendt, celle du nazisme :
une normopathie de masse, acceptation résignée de l ?ordre insensé du néolibéralisme.
 »page 57 Journée d ?étude FSU sur les fichiers et l ?évaluation dans le social

Des "demandeurs"

D’un médecin :


 "Dr vous me le faites jusqu’à la fin de la semaine"
 "Dr ah non je vais pas reprendre juste un jour"
 "Dr j’ai besoin de me repose"
 "Dr
 "Dr"

Bah Dr, il demande pas à avoir la responsabilité de la rédaction de l’arrêt maladie

Donc moi si quelqu’un d’autre veut s’en occuper, je laisse "cette compétence" avec grande joie à qui voudra bien le faire.

J’ai vu un type récemment justement en AM pour dépression, qui voulait changer de médecin, ça fait déjà un mois qu’il est en arrêt avec de l’effexor à dose homéopathique(effexor 37.5) (ça fait peur ou quoi comme molécule l’effexor ? je l’ai tellement vu de fois à dose infra thérapeutique.

Je lui fait "je n’arrête guère les gens plus d’un mois, car après on ne veut plus retourner au W"

Donc j’ai majoré l’effexor à 75, ai remis 14 jours, et lui ai bien fait comprendre qu’il reprendrait après.

Pas ^sur qu’il revienne me voir... :)

Moi je veux déléguer cette compétence au médecin conseil..

Car c’est véritablement un domaine qui ne m’intéresse pas.

Chez beaucoup de médecins on a l’équivalence : demandeur = fraudeur

La demande d’arrêt de travail pour souffrance au travail, ce n’est pas la même chose que les autres demandes d’arrêt de travail ou de prescriptions.T

D’un médecin qui ne fait pas l’équivalence.

1) Dans le groupe de pair que je fréquente il y a une grande empathie pour les employés victimes du patron méchant

2) il y a une tendance à être plus regardant à l’égard des arrêts pour angine, lombalgies et autres : tire-au-flanc, comme vous dites..

3) l’arrêt de travail dans le "harcèlement" est, selon mon expérience, une thérapeutique en soi car il éloigne de la source conflictuelle indépendamment des raisons...

D’un autre médecin qui met toutes les demandes d’arrêt de travail dans le même sac.

Le problème avec les arrêts de travail c’est que le patient s’est déjà arrêté lorsqu’il vient consulter le médecin.... c’est "irritant".
Quelle est votre réaction lorsqu’un patient vous dit que son rhume ne peut pas guérir sans antibiotiques et qu’il faut lui en prescrire à nouveau ?

Et même ici on peut s’interroger sur l’irrationalité d’une telle réaction.

Un médecin répond

Ben, comment veux-tu faire ? tu veux peut-être aller sur son lieu de travail constater l’ incompatibilité entre sa santé et son travail ?
Ou aller en visite à son domicile avant qu’ il y parte (à 05h du mat’ par ex.) pour constater qu’ il n’ est pas en état ?

Des fainéants

D’un médecin :

Je te répondrais pas un extrait du « Le Mesnagier de Paris », ouvrage du Moyen-Âge qui parle entre autre du travail :
« Il existe trois catégories de serviteurs. Les uns sont engagés à l’heure pour une tâche précise .........., la seconde catégorie de serviteurs est engagée pour une période précise ......, il y a une troisième catégorie de serviteurs, engagés comme domestiques, servant à l’année et vivant à la maison. Toutes catégories confondues ils ont ce trait de caractère en commun de ne pas courir volontiers après le travail ou après un maître. »

Nihil novo sub sole ......

Evidemment dans le cas que j’analyse il ne s’agit pas de fainéantise mais de "légitime défense"..

D’un autre médecin :

 "Oui mais pourquoi cette irritation rationnelle ? J’ai eu le cas de ma fille qui ne s’arrête jamais et qui pour une fois qu’elle s ?arrête un jour se le voit implicitement reproché.. Il est vrai qu’elle consulte très exceptionnellement..."

 C’est très simple. Parce qu’il faut que quelqu’un paie pour les feignasses. C’est comme ça. Faut pas dire qu’il y a des feignasses en nombre conséquent, sinon c’est pas bien sur le plan intellectuel, c’est pas bien de le dire, et puis de toute façon on n’a pas de preuve, et puis la stigmatisation c’est moche etc etc
Pour le reste, j’ai quand même dans mon expérience de remplaçants, de père, de beau fils et etc... toujours entendu la même chose des gens qui ne s’arrêtent jamais.. "Mon médecin m’a dit non, ou m’a juste donné un jour"
La vraie question est : Cela ne méritait il vraiment pas d’AM ? Vu ce que j’en ai entendu j’en doute ?
Ou bien, sachant que statistiquement les AM sont en trop grand nombre dans notre pays, les médecins plie ou capitulent devant les tire aux flancs pour statistiquement se récupérer sur les autres ? Tout en ayant peut être au fond d’eux, la peur que celui qui avance ne devienne pas un tire flanc si on lui fait un AM...

Là aussi il y a confusion ou plutôt simplisme : tout arrêt de travail, quel qu ?en soit les causes est suspect. Les bons payent pour les mauvais. Les suicides ce sont des dégâts collatéraux.

Une évolution des mentalités

D’un médecin à propos de la nouvelle contre indication du Métoclopramide en dessous de 18 ans.

On doit "admettre" que les balances efficacité/risques se " déplacent" avec le temps...

L’accumulation de la connaissance d’effets secondaires déplacent le fléau de la balance
ou tout simplement * ce qui était acceptable* il y a 10 ans ne l’est plus du fait de l’évolution des thérapeutiques, de l’idée de la thérapeutique, de ce que le corps social est prêt à tolérer comme effets secondaires pour une maladie donnée.

On fait très bien au quotidien sans Métoclopramide.

Pour les relations au travail nous avons bien sûr une évolution des mentalités des travailleurs : ce qui était considéré avant comme normal ou bénin, ou du bizutage, ne l’est plus maintenant.

Cette évolution des mentalités rencontre une évolution parallèle de la pénibilité, du stress et de la pression au travail.

C’est pour cela que le problème est autant politique que médical : le néolibéralisme envahit le management des administrations : hôpitaux, sécu, conseils généraux....

Lire l’article de F X Merrien dans Information Sociale N°167

Article du même auteur mais accessible en texte intégral. :

La Nouvelle Gestion publique trouve son origine dans les laboratoires d’idées néo-libérales des années 1970.[...] La Nouvelle Gestion publique signifie l’évanouissement de l’ État.

Caractériser le type de souffrance au travail

D’un médecin :

Mon opinion est que toute la souffrance au travail résulte d’une dégradation des conditions, non pas physiques, mais relationnelles entre l’employé souffrant et ses collègues de travail et/ou ses responsables de direction. Et au moment même où ces conditions commencent à se dégrader, la situation a déjà atteint le point de non retour, et elle s’emballe dans une spirale sans fin.
Par conséquent, à mon avis, la discussion est d’emblée illusoire : l’objectif du patron est la démission de l’employé pour ne pas verser d’indemnités et pouvoir embaucher en CDD derrière - vous devez connaître la législation du travail mieux que moi - ... entre autres choses. Avec un arrêt de travail, l’employeur sait qu’il a déjà gagner. La seule façon de diminuer la souffrance au travail et de faire changer l’attitude de l’employeur est de le sanctionner.

Cela étant dit, si faire souffrir au travail est devenu tellement fréquent, c’est que cette attitude est en fait devenue une stratégie. Stratégie pour désembaucher au moindre coût dans un monde du travail trop encadré. Mais c’est un autre sujet de discussion ...

Dans ce cas il ne semble en effet y avoir rien à faire. pour que le maintien de l’emploi soit possible il faut 3 conditions : être apte au poste de travail, la bonne volonté du travailleur mais aussi celle de l’employeur.

Ce cas est il le plus fréquent ? A priori il ne concerne que le privé.
Le médecin peut-il en faire le diagnostic à partir de l’interrogatoire (avec le cas échéant l’aide du médecin du travail) ?

Les risques psychosociaux :
 Harcèlement moral
 Comportement hostile de la part d’autres personnes dans son travail.
 Stress
 Fatigue
 Burn out/ syndrome dépuisement professionnel
 Dépression, non caractérisée (légère, sévère), caractérisée..

Des médecins complaisants

Accepter de prescrire serait pour le médecin faire preuve de complaisance :

D’un médecin :

AVEU

Je confesse avoir fait un arrêt de complaisance à un membre de ma famille (ma s ?ur).

Cela date du début des années 80. Nous voulions l’emmener avec nous aux sports d’hiver. Sa boite fermait tout le mois d’août, et elle a demandé une semaine de congé sans solde. Cela lui a été refusé. J’ai triché.

L’année suivante était votée la 5ième semaine de congés payés est elle a pu nous accompagner "légalement"

(j’ajouterais en post scriptum que "naturellement" elle n’avait jamais eu un seul jour de congé maladie en 20 ans de chaîne)

Bien sûr ne nous sommes pas du tout dans ce cadre là mais tout se confond dans l’esprit du prescripteur...

Le conflit est léger. Nous sommes là dans le confort

Pourquoi prescrire un arrêt de travail

1° Un éloignement du travail de temps en temps permet d’éviter une aggravation de la souffrance

2° Un arrêt de travail permet probablement d’éviter la dépression sévère chronique et dans certains cas le suicide.

3° Accepter de reconnaître qu’on souffre et que c’est trop douloureux pour continuer de travailler est culpabilisant. Aller consulter le médecin pour en parler est encore plus culpabilisant. On n’accepte pas ce qu’on considère comme une défaite. Une blessure narcissique est rajoutée. [8] Souvent d’ailleurs on somatise plus qu’on ne souffre moralement.

4° Selon le référentiel, en cas de troubles anxiodépressifs non caractérisés, un arrêt de 15 jours est justifié.

5° En cas de dépression caractérisée, l’arrêt est justifiée.

6° Soulager la souffrance au travail permet d’éviter les somatisations.

7° Selon l’HAS : "L ?arrêt de travail peut permettre au patient de mieux gérer ses difficultés ou situations de stress et préparer
la reprise de travail.
"

8° L’arrêt de travail permet de faire pression sur l’employeur afin que celui-ci prenne conscience qu’il va trop loin et change d’attitude...

"Je revendique pour mes malades des arrêts de travail dus aux mauvaises conditions de travail, des arrêts de travail dus au manque de motivation, des arrêts de travail dus à une ergonomie des postes de travail imbécile, des arrêts de travail dus à un manque de respect pour les travailleurs, à des arrêts de travail dus à une organisation débile du travail, à des arrêts de travail comme soupapes de sûreté pour des travailleurs qui n’en peuvent plus..." Docteur du 16

Pourquoi ne pas prescrire

Guide pour le médecin

 Pas d’a priori,

 Éviter les confusions

 Savoir dire oui

 Savoir pourquoi on prescrit

 Connaître les risques

 Trouble anxio-dépressif non caractérisé

 

 Trouble dépressif caractérisé

 Quid du traitement antidépresseur ?

Conseils pour la consultation

N’attendez pas d’être au bout du rouleau pour consulter.
Il ne faut pas demander un arrêt de travail, il faut laisser le médecin libre de sa prescription.
Il faut seulement être vrai.
Il faut consulter le médecin parce que vous êtes mal au travail et à la pensée du travail. [9]
Il faut parler de ce qu’on ressent.

 Troubles du sommeil
 Troubles de l’appétit
 Peur d’aller au travail
 Difficultés à faire son travail. Troubles de l’attention, erreurs.
 Pleurs
 Panique
 Mal être

Troubles anxiodépressifs mineurs [10]

Ils peuvent s ?accompagner de troubles fonctionnels ou somatoformes, c ?est-à-dire
des troubles physiques non explicables par une maladie organique.
Il s ?agit également de plaintes anxio-dépressives qui ne répondent pas aux critères
de gravité du DSM IV [11] et de la CIM 10 [12] ce qui exclut les dépressions avérées.
La durée de référence, c’est à dire la durée à l ?issue de laquelle la majorité des patients sont capables de reprendre le travail, est de 14 jours.
L ?arrêt de travail peut permettre au patient de mieux gérer ses difficultés ou situations de stress et de préparer
sa reprise de travail.

Vous devez avoir conscience que ces patients sont souvent très investis dans leur travail. Ils auront donc du mal à accepter un arrêt de travail. Pourtant, celui-ci est essentiel pour permettre au patient de prendre de la distance avec ce qui le fait souffrir. Face au risque de stress post-traumatique l ?urgence absolue est de faire cesser, faire sortir de la situation toxique. Cet arrêt de travail ne doit donc pas être un temps mort et il doit être présenté au patient comme une période de recul, lui permettant de se soigner, de comprendre et d ?élaborer des solutions. [13]

D’un médecin :

Quand je prescris un arrêt de travail c’est soit :
 pour une maladie infectieuse donc le patient a besoin de se reposer pour que son corps lutte efficacement ce que je lui explique,je ne donne pas beaucoup de médicaments..plutôt réitère conseils d ?hygiène de vie
 pour une maladie de longue durée(,dépression,cancer,suites opératoires etc.....)
dans les 2 cas je ne considère pas que c’est un échec
Là ou ce pourrait être plus compliqué ce sont les cas de mal être au travail ou carrément de souffrance :
Souvent il m’arrive de les forcer à s ?arrêter car ils ne se rendent pas toujours compte qu’il sont sur une pente dangereusement descendante:je ne trouve pas que c’est un échec personnel mais plutôt un échec de la gestion relationnelle du travail dans ce pays(je ne connais pas les autres)
Je trouve que dans tous les domaines professionnels ,on manque cruellement d’intelligence relationnelle,d’empathie,du savoir vivre ensemble et ça me désole profondément !
C’est un beau gâchis humain et économique , j’essaie au niveau de mes patients de limiter les dégâts
je ressentirai plutôt comme un échec de ne pouvoir changer cela et ne pas pouvoir alerter efficacement les pouvoirs publiques,les directions...
J’ai déjà personnellement appelé des employeurs , des proviseurs... à mon petit niveau,histoire de pas être dans l’inhibition de l’action.
Et surtout qu’ils n’envoient pas d’ énarques pour régler cela ;)

D’un autre médecin :

"Si ils arrêtent mais il me semble contraints et forcés. Alors que cela devrait avoir la même valeur que la prescription d’un antibiotique en cas de pneumonie.."
Archi d’accord. C’est souvent ce que j’explique au patient : "l’arrêt de travail est une thérapeutique (+++)". Il ne peut d’ailleurs - à tous points de vue - n’être que cela, tout simplement.

Le médecin devrait donc prescrire un arrêt de travail.

S’il ne prescrit pas d’arrêt c’est le plus souvent pour de mauvaises raisons :

  • Lui même ne prend jamais d ?arrêt et ne comprend donc pas que les autres en prennent.
    • D’un médecin :

      "Et qu’ il a bien l’ a priori des médecins sur les arrêts de travail "
      C’est vrai. Mon explication est que les médecins continuent le plus souvent à travailler (à tort ?) lorsqu’ils sont souffrants.
      Personnellement j’ ai été salarié 5.5 années à la CAF de Paris dans ma jeunesse. j’ ai totalisé sur cette période 1.5 année d’ arrêt. Certes, j’ ai eu une fracture humérale, mais surtout je m’ ennuyais au travail bien qu’ étant passé d’ attaché au massicot à ... comptable.
      j’ étais donc apte à comprendre les raisons d’ arrêts de mes patients sans être complaisant pour autant, et le jour où nous avons eu en face le patronat local lors d’ une réunion organisée par le Médecin Conseil, j’ ai pu leur opposer le fait que plus l’ ambiance était délétère dans une boite, plus il y avait un absentéisme
      Malgré tout, je n’aimais pas me voir "imposer" un arrêt et je comprend aussi l’attitude de ceux qui demandent comme M. de leur foutre la paix avec ça ou bien de les décharger de cette tache..

    • D’un autre médecin :

      Peut-être cet a priori s’ explique par le statut "libéral" des médecin qui a, ispo facto ± sélectionné des profils, des "tempéraments" sensibles au discours (ultra-) libéral.
      Ou, autre façon de dire la même chose, quand on est un "bosseur qui n’ a pas tendance à compter ses heures", on a un peu de mal à "comprendre", "se mettre un peu à la place de" celui qui a une autre vision du travail.

  • Il est culpabilisé par la sécu et son profil de prescription qui montrerait qu ?il prescrit plus d ?arrêt de travail que la moyenne.
  • Il est idéologiquement du coté des employeurs (surtout s’il est lui même employeur)
  • Ni lui ni son entourage n’ont souffert à cause du travail.
  • Il ne sait pas "dire oui à une demande".

Le médecin juste prescripteur d’arrêt de travail sera souvent le médecin
 Qui sait ce qu’est la souffrance au travail.
 Qui a conscience des dégâts du management néolibéral.

Pour aider à évaluer le degré d ?anxiété ou de dépression de vos patients, on peut se reporter à l ?échelle HAD [14] validée par la HAS.

Signes de "gravité" :
 Retard à la consultation
 N ?avoir jamais pris antérieurement d ?arrêt de travail.
 Dépression caractérisée
 Somatisations
 Absentéisme dans l’entreprise

Solutions pour le travailleur

  • Agir sur le système.
    • La lutte : Elle est quasiment toujours vouée à l’échec
    • La désobéissance
      Voir le mouvement des désobéisseurs/désobéissants.
On demande de plus en plus aux agents du service public de faire le sale boulot.

Ces agents doivent s’en indigner résister et désobéir.

En conscience nous ne devons pas appliquer toute réforme déconstruisant le service public ou injuste.
    • La grève du zèle
  • Agir sur soi
    • La résignation :
    • La fuite
    • Psychothérapie, coaching
      • Modifier sa vision de la réalité.
      • Trouver la bonne distance par rapport au travail.
      • "Quelle autre interprétation possible pour un sujet engagé corps et âme dans la qualité du travail accompli et qui ne possède pas de recul et de sémantique sur l’organisation du travail ? Quel autre destin psychique que l’aliénation mentale dans une telle situation ?" [15]

        Ce sont souvent ceux qui ne supportent pas de mal travailler, de bacler le travail, qui flanchent les premiers...

Le harcèlement moral relève à mon avis d’une consultation spécialisée, il en existe dans beaucoup de départements. Voyez la liste sur le site de marie Pezé :

Je reste à votre écoute mais le mieux serait, me semble-t-il, de discuter de tout ça avec votre médecin traitant et de bénéficier d’une consultation spécialisée.

|Transcription des propos d’Onfray sur le suicide au travail. Attention il y a des trous et peut-être des erreurs, et on ne peut critiquer ces propos sans connaître le contexte et les idées d’Onfray... [16]

"Erich Fromm est dans une logique philosophique. Pour Freud la psychanalyse est un procédé médical qui vise à la guérison de certaines formes de nervosité/névrose au moyen d’une technique psychologique. Pour Fromm c’est une discipline existentielle, et pas une médecine, de connaissance de soi et de construction de soi, l’une permettant l’autre.
C’est parce que vous vous connaissez que vous pouvez vous construire. La psychanalyse permet de savoir qui l’on est. Fromm constate que la clientèle a changé. De plus en plus la psychanalyse a attiré des gens qui étaient malheureux et insatisfaits de leur vie, qui se sentaient anxieux et sans joie de vivre. C’est fini la grande période de l’historie ou de la névrose..
Dans les cabinets on voit des gens qui ont du mal à s’endormir, qui s’entendent mal avec leur mari ou avec leur femme, des gens qui ne sont pas à l’aise dans leur métier, des gens qui ont des problèmes avec leurs enfants ou leur famille. Tout ça ce sont des indices d’insatisfaction générale plutôt que de pathologie lourde. Ce ne sont pas des névrosés qui arrivent avec des symptômes extrêmement lourds, graves, mais des gens qui ne sont pas bien dans leur peau et qui viennent consulter un psychanalyste.
Fromm nous dit qu’on ne soigne ces choses là qu’avec des propositions de changement existentiels. On ne peut pas dire à quelqu’un, c’est une histoire ?dipienne, cela à voir avec un conflit ancien et oublié et refoulé...quand on est dans une relation amoureuse qui ne va pas bien, une relation de couple qui ne fonctionne pas, une relation de travail qui ne va pas etc, etc.. Donc la psychanalyse de Fromm est une psychanalyse qui prend en considération les conditions concrètes de l’existence : votre travail, votre couple, votre famille, votre âge, tout... Et Fromm fait savoir qu’il faut changer les choses, que si votre entourage est pathogène et bien ce n’est pas sur vous qu’il faut travailler, c’est éventuellement sur l’entourage dont il faut vous séparer éventuellement ou avec lequel vous pouvez retrouver une nouvelle configuration.
Il faut travailler sur le réel concret des intersubjectivités, des relations que nous avons les uns les autres et ne pas hésiter quand on est psychanalyste à dire changer de métier.

Parenthèse ouverte : c’est assez sidérant de voir que des gens aujourd’hui se suicident parce qu’ils sont harcelés au travail. Aucun harcèlement au travail ne mérite qu’on se suicide et qu’on mette un mari, une épouse, des enfants dans cette douleur ou dans cette peine. Comment peut-on en arriver là alors que mille solutions sont possibles plutôt que de se pendre. Et de fait Fromm pense que le psychanalyste a un rôle à jouer dans cette entreprise de construction de soi, de reconstruction de soi, il suffit de se remettre au centre de soi-même et travailler contre.
L’existence n’a pas de sens elle n’aura de sens que ce que vous lui donnerez.. Et une existence qui n’a pas de sens c’est une existence qui débouche sur des pathologies, des somatisations, des souffrances, des angoisses, des peurs ou des inquiétudes... Donc travaillez sur le sens à donner à votre existence..

[...]

Le suicide. Oui c’est assez impressionnant.
En plus de ça il y a du politiquement correct aujourd’hui qui consiste à dire combien de gens de France Télécom se sont suicidés, mais on ne dit pas par exemple combien il y a de policiers qui travaillent dans les commissariats qui se suicident. Et c’est considérable aussi, sauf qu’il y a un nombre considérable de gens qui se suicident au travail, on ne dit pas combien il y a de paysans qui se suicident, combien d’agriculteurs, c’est considérable le chiffre des agriculteurs qui se pendent.
Mais on se dit mais les gens qui sont capables de se supprimer la vie parce que ils sont endettés au Crédit Agricole, on se dit mais après tout on devrait pouvoir imaginer une solution une autre sortie où je ne sais quoi, il n’y a pas vraiment de bonnes raisons de mourir sauf d’aller au devant de la mort parce qu’elle est très proche et qu’on a envie de se l’approprier en disant comme les Stoïciens, la pièce est enfumée, je la quitte, etc...
Mais les gens qui se suicident souvent ce sont des gens à qui on n’a pas proposé de solution, a qui on n’a pas dit mais il y a des hypothèses, tu n’es pas dans une impasse, tu n’es pas dans une impasse avec l’impossibilité d’aller au delà, il y a des routes diverses et multiples, on peut changer, on peut faire plein de choses, on peut imaginer ensemble une autre existence, mais on ne se tue pas, on ne se tue pas, il y a vraiment très peu de raisons de le faire et de le bien faire.
Je défends le suicide mais quand vraiment quand la vie est devenue insupportable, mais pourquoi les gens pensent que la vie est devenue insupportable, parce qu’ils on des dettes, ou parce qu’ils ont un supérieur hiérarchique qui les ennui, ou parce que quelqu’un leur a demandé d’avoir des résultats qu’ils n’obtiennent pas, ou parce qu’on leur a dit vous avez une femme et des enfants et bien elle est à Dunkerque et bien on va vous nommer à Brest... Certes ce n’est pas une situation bien drôle mais est-ce que cela doit déboucher sur le suicide ? Je ne crois pas..
Donc avant d’essayer le suicide ou même avant d’envisager le suicide il me semble qu’il y a mille possibilités que la philosophie rend possible, que la psychanalyse aussi rend possible, et quand Fromm dit regarder le principe de la compulsion de répétition, pourquoi quand vous avez raté votre vie avec un comportement particulier, et qu’il vous arrive de pouvoir en changer vous aller la rater exactement de la même manière.
Je me souviens de collègues dans l’éducation nationale qui changeaient de femme et qui chaque fois faisaient exactement la même chose,... Compulsion de répétition.. A un moment on peut dire, attend, tu sais pourquoi ça a foiré ta première histoire, parce que la deuxième et la troisième ont foiré et la 4° et 5° aussi, en fonction des mêmes logiques, A ce moment si on démonte le jouet, pour voir comment il fonctionne et qu’on explique, alors à ce moment là, on peut se remettre au centre de soi-même.
De temps en temps on est « décalé », à coté de ses pompes. On est décalé par rapport à soi-même et qu’il faut un axe à partir duquel on puisse se construire. Pendant longtemps la philosophie ça a été ça, vraiment, pendant longtemps, et puis ça a disparu, c’est devenu une affaire de professeur, de métier, de commentaire de texte, de glose et d’entre-glose, etc...
Et moi je milite pour que la philosophie retrouve l’esprit de l’antiquité dans laquelle (expression de Pindare) on épuise le champ des possibles, on cartographie pour savoir quels sont les champs des possibles, et quand on a cartographier le camp des possibilités, à ce moment là on s’engage sur les voies qu’on aura choisi, parce qu’on saura ce qu’elles sont.
La psychanalyse au sens de Fromm c’est : connait toi toi même et envisage le champ des possibles et puis dans le champ des possibles engage toi dans ce que tu auras choisi. Construisez votre existence si vous ne la construisez pas le monde sera insensé. Le monde n’a pas de sens il n’a que le sens qu’on lui donne.. et cartographier c’est inviter aux sens (pluriel) des possibles, et puis dans ces sens là construisez le votre."
 [17]

Relation entre souffrance au travail et santé au travail : sources

Etude de la cohorte GERICOTS

"
Nos résultats montrent des relations significatives entre les contraintes psychosociales et la prévalence des problèmes de santé ainsi qu ?avec leur incidence entre 1999 et 2004."

Brouillon

http://www.risquesprofessionnels.ameli.fr/fileadmin/user_upload/document_PDF_a_telecharger/brochures/Enjeux%20et%20actions%202018_affections%20psychiques%20travail.pdf

Révision générale des politiques publiques

http://europa.eu/rapid/pressReleasesAction.do?reference=IP/11/223&format=HTML&aged=0&language=FR&guiLanguage=en

Exigence de productivité => intensification du travail => souffrance psychologique
Contradiction entre productivité et travail bien fait. Les salariés souffrent de ne pas pouvoir bien faire leur travail.

Préserver le lien salarié-entreprise
rester un interlocuteur

  • écoute -> isolement
  • compréhension, analyse, hiérarchisation des problèmes à traiter -> - dépassé par les Pb
  • médiation
  • harcèlement au travail : code du travail : L1152-1 à L1152-6
  • CHSCT -> droit d’alerte
  • dysfonction de service => souffrance au travail.

[1endoctrinée par l’économie de marché ? "Depuis au moins trois décennies, les façons d’organiser le travail ont profondément changé. La mondialisation de l’économie et le poids croissant des logiques financières ont accru la pression sur les coûts salariaux et sur la productivité du travail." La revue de l’infirmière. Novembre 2011

[2Dans les administrations nous assistons au retour des "petits chefs" qui ont disparus semble-t-il de l’industrie.

[3Dans le cas typique la personne travaille depuis longtemps sans problème dans l’entreprise et la survenue d’un changement dans le management crée une rupture catastrophique

[4Quand carrément il n’injurie pas

[5Si cela existe

[6Et les médecins conseils dont c’est le pain quotidien n’ont aucune culture sur le sujet...

[7cas du harcèlement moral

[8Surtout si on se ventait de n’être jamais malade, ou si on considérait la dépression comme un manque de volonté

[9ET non pour demander un arrêt de travail

[10Selon l’avis de l’HAS

[11manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux

[12Classification internationale des maladies - 10e édition

[14Echelle HAD : Hospital Anxiety and Depression

[15Marie Pezé : ils ne mourraient pas tous mais tous étaient frappés

[16D’un médecin : C’est un peu difficile de comprendre si tu ne contextualises pas Fromm dont Onfray a parlé longtemps, longtemps.

[17Toujours avec les mêmes précautions+++ a noter par ailleurs ces propos... sur la discussion..

 ?L’hospitalité c’est de rendre possible un repas commun, une fraternité, une république, Je pense que quand on ne discute pas, quand on ne débat pas on a tort et qu’il faut toujours débattre. On n’envoie pas Zemmour au tribunal on débat, on ne dit pas de quelqu’un qui fait savoir sur Freud des choses qu’on ne dit pas habituellement que c’est un Nazi, on débat, on ne l’insulte pas, donc je pense que sur des questions comme celles-ci, débat sur l’identité nationale, il fallait ne pas laisser le monopole du débat à quelqu’un tout seul qui se met à parler.. on a eu un monologue sur l’identité nationale. Si on discute avec le semblable, qu’est-ce que ça veut dire... on ne discute pas. Mais le dialogue suppose justement que nous soyons sur des positions inverses. Qu’est-ce qu’on a dit une fois qu’on a dit que j’étais nazi, fasciste, pédophile etc.. ; on a dit plus sur soi que sur moi. Il faut vraiment discuter avec des gens qui ne sont vraiment pas d’accord.?

Et il a cité Habermas et l’agir communicationnel..

Vos commentaires

  • Le 3 mars 2018 à 06:51, par mimie04 En réponse à : COMMENT ME POSER UNE QUESTION ? LE FORUM..

    bonjour étant convoque par le médecin conseil de la cpam je suis en arrêt pour stress post traumatique du a mon employeur depuis 5 mois étant suivi par psychiatre et la médecine du travail, le médecin du travail m a dit de rester en arrêt pour l instant dois je en parler au médecin conseil ? je ne sais pas quoi lui dire je stresse peur de dire les mots de travers et perdre mes indemnitaires journalières cela fait 28 ans que je travaille dans la même boite et a 48 ans j ai peur pour mon avenir j ai rendez vous le 8 mars comment expliquer tout ça aidez moi cordialement

    • Le 3 mars 2018 à 10:00, par omedoc En réponse à : COMMENT ME POSER UNE QUESTION ? LE FORUM..

      Bonjour,

      " le médecin du travail m a dit de rester en arrêt pour l instant dois je en parler au médecin conseil ?"

      Oui, vous pouvez le lui dire mais à la formulation : " le médecin du travail m’a dit de rester en arrêt pour l’instant", préférez la formulation : "le médecin du travail estime que je ne peux actuellement reprendre mon travail".

      "je ne sais pas quoi lui dire je stresse peur de dire les mots de travers et perdre mes indemnitaires journalières cela fait 28 ans que je travaille dans la même boite et a 48 ans j ai peur pour mon avenir j ai rendez vous le 8 mars comment expliquer tout ça aidez moi "

      Ce que va chercher à savoir le médecin conseil c’est si il est raisonnable médicalement de penser qu’à court ou moyen terme vous allez pouvoir reprendre votre travail.

      Comment voyez-vous votre avenir par rapport à votre travail actuel ?

      • Le 5 mars 2018 à 05:27, par mimie04 En réponse à : COMMENT ME POSER UNE QUESTION ? LE FORUM..

        bonjour ;pour mon avenir je ne sais pas peur de ne pas retrouver de travail mais je ne vois pas retourner dans mon entreprise car mon employeur me reproches des choses non fondées ,mes arrêts de travail:et m a dit que mon physique ne m avantageait pas pourtant j adorais mon job cela fait 2 fois que je vois ma MDT elle m a dit que je n y retournerais surement pas Je n ose même pas aller chercher mes fiches de paie a chaque fois que je vais la bas j ai des tremblements et mal a l aise je me dit surmonte mais je n y arrive pas c est devenu une phobie je vous remercie de m avoir répondu pour finir mes collegues ne me parlent plus et a famille tres peu donc seul a gerer c est dur mentalement cordialement

        • Le 5 mars 2018 à 08:42, par omedoc En réponse à : COMMENT ME POSER UNE QUESTION ? LE FORUM..

          Bonjour,

          Connaissez-vous le site de Marie Pezé ?
          Il ne faut pas rester seule. L’idéal est de consulter : voir la liste des consultations spécialisées sur le site de Marie Pezé.
          Qu’en pense votre médecin du travail ? Avez-vous un suivi spécialisé psy ?

          Le médecin conseil va surtout s’intéresser à l’existence et à la profondeur de votre état dépressif ou de votre angoisse. Il faut donc simplement parler de ce que vous ressentez, et répondre aux questions comme vous le sentez. N’insistez pas trop sur le harcèlement. Ce n’est pas à vous de vous justifier de l’arrêt de travail mais à votre médecin traitant.

          • Le 5 mars 2018 à 11:07, par mimie04 En réponse à : COMMENT ME POSER UNE QUESTION ? LE FORUM..

            oui je suis suivi par un psychiatre et je me doute que le medecin conseil ne peut rien faire au niveau travail je vous remercie de m accorder du temps et me doute que se n ai pas de votre ressort cordialement