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Comprendre la motivation au travail.

mercredi 10 octobre 2007, par omedoc

Éditorial Sciences humaines

Le droit d’être heureux dans son travail

Revendiquons le même "droit" que les médecins : « aussi m ?apparaît-il indispensable que l ?institution exerce une véritable « veille » afin que nos conditions de travail ne subissent pas de dégradations au détriment de l ?essentiel, c ?est-à-dire nos patients. Les pouvoirs publics doivent le comprendre : notre profession, pour être efficace et à la hauteur de l ?attente et de la confiance de nos malades, doit pouvoir s ?exercer dans une certaine indépendance d ?esprit et avec un minimum de confort matériel. Le médecin doit pouvoir être heureux dans son travail et matériellement indépendant, donc justement honoré de ses efforts. »

En fait on s’aperçoit que la condition du bonheur semble être ici essentiellement une "juste" rétribution des "efforts" ! Ce serait [1] la condition d’une bonne médecine : plus le médecin gagne de l’argent, mieux est soigné le patient.

Comparons avec le film documentaire sur des ouvriers d’aciéries de Marcel Trillat, passé récemment sur Arte.

Le patron : « On a une très bonne équipe d’anciens, très bonne compétence, très forte motivation, très bon état d’esprit ... c’est à dire qu’on travaille pour l’entreprise. les gens arrivent à l’heure et même une demi heure avant. On n’arrive pas à 6 heures moins une pour pointer en courant... »

Des ouvriers : « Le meilleur moment de la journée c’est 2 heures, quand ça s’arrête ... C’est très dur... On a 53 ans, ça commence à... Nous c’est surtout les problèmes de dos. Il y a pas longtemps, j’ai été bloqué une semaine. Ils sont venus me voir à la maison. On est des copains, on se voit. Je dormais par terre, à plat. Je marchais à quatre pattes. Impossible de bouger, une piqûre tous les jours. Il arrive des moments où on se bloque. On fait une série de piqûre et puis c’est reparti. On ne prend même pas la totalité des arrêts de travail qu’ils nous donne parce que vous voyez, malgré tout, on à la conscience quand même, on revient avant si on peut revenir avant. On sait que l’on fait des pièces pour le TGV. C’est une fierté en fin de compte. Le TGV roule un peu grâce à nous. On se sent utile, on ne fait pas tout le temps pareil, c’est varié, c’est un plaisir quoi.... Le patron s’investit, il vient nous donner des coups de mains sur le terrain.
 »
Question : il paye bien ? « On est une petite entreprise, on a un patron compréhensif, si vous avez besoin d’une journée il ne vous dira jamais non, alors ça compense un peu comme ça. »

Tout y est. Nous ne sommes plus dans la même logique. C’est un travail très dur ("le meilleur moment de la journée c’est 2 heures"), qui pourtant donne du plaisir ("C’est un plaisir quoi") : parce que le patron est proche d’eux, parce qu’il y a les copains, parce que "on a la conscience", parce que "nous sommes fiers de ce que l’on produit". Et donc les lumbagos sont de courte durée, on revient au travail avant la fin de l’arrêt prescrit. On gagne peu, mais ce n’est pas le plus important.

La première condition nécessaire pour être heureux dans son travail, c’est d’être fier de ce que l’on fait. Si on produit de la "merde", on ne peut qu’être malheureux dans son travail [2].

On est ensuite heureux dans son travail lorsqu’on se sent utile à la société.

Si les conditions de travail sont telles que nous ne pouvons être heureux alors c’est la catastrophe car travailler est important pour son équilibre psychique.

Mais le travail n’est pas tout dans la vie, et plus travailler ne permet pas d’être plus heureux. il ne s’agit pas d’un problème de quantité.

BROUILLON

"Donner un sens à sa carrière". Sarah Mariotte étudiante à l’ESSES : ?Mon souhait est d’être heureuse dans ma carrière en lui donnant un sens ?. MAIF Magazine oct 2007

Article de Sciences Humaines

http://armance.overblog.com/de-l-utilit%C3%A9-de-nos-actes
La première "chose" dans un travail c’est de se sentir utile...


Echelle de stress

1. Je me sens émotionnellement vidé(e) par mon travail
2. Je me sens à bout à la fin de ma journée de travail
3. Je me sens fatigué(e) lorsque je me lève le matin et que j’ai à affronter une nouvelle journée de travail
4. Je peux comprendre facilement ce que mes malades ressentent
5. Je sens que je m’occupe de certains malades de façon impersonnelle comme s’ils étaient des objets
6. Travailler avec des gens tout au long de la journée me demande beaucoup d’efforts
7. Je m’occupe très efficacement des problèmes de mes malades
8. Je sens que je craque à cause de mon travail
9. J’ai l’impression à travers mon travail d’avoir une influence positive sur les gens
10. Je suis devenu(e) plus insensible aux gens depuis que j’ai ce travail
11. Je crains que ce travail ne m’endurcisse émotionnellement
12. Je me sens plein(e) d’énergie
13. Je me sens frustré(e) par mon travail
14. Je sens que je travaille « trop dur » dans mon travail
15. Je ne me soucie pas vraiment de ce qui arrive à certains de mes malades
16. Travailler en contact direct avec les gens me stresse trop
17. J’arrive facilement à créer une atmosphère détendue avec mes malades
18. Je me sens ragaillardi(e) lorsque dans mon travail, j’ai été proche de mes malades
19. J’ai accompli beaucoup de choses qui en valent la peine dans ce travail
20. Je me sens au bout du rouleau
21. Dans mon travail, je traite les problèmes émotionnels très calmement
22. J’ai l’impression que mes malades me rendent responsable de certains de leurs problèmes


[1Mais je me trompe surement

[2si on a un minimum de conscience morale