Accueil > ARTICLES "TECHNIQUES" CONCERNANT LA BRANCHE MALADIE DE LA SECURITE SOCIALE (...) > Le travail : arrêt de travail, invalidité, accident du travail, maladie (...) > Accidents du travail (AT) et maladies professionnelles (MP) > Les certificats en AT et MP (considérations générales) : Le certificat (...)

Les certificats en AT et MP (considérations générales) : Le certificat médical initial

dimanche 30 septembre 2007, par omedoc

Dans le cadre de la procédure de reconnaissance des accidents du travail et maladies professionnelles, le médecin traitant est essentiellement concerné à par la rédaction de certificats médicaux.

Attention ceci est un texte de synthèse non validé [1]. Il y a donc sûrement des erreurs, et même des bêtises [2]. Merci de les signaler.

S6909
Certificat médical initial

1) C’est la caisse qui reçoit les certificats médicaux. Il n’y a pas de secret médical par rapport aux lésions en rapport avec l’accident du travail. Il ne faut donc pas que le médecin note des pathologies sans relation avec l’accident du travail (Ex : états antérieurs précisés, arthrose sur un CMI).

2) C’est la caisse qui, en cas de doute, interroge le service médical sur l’imputabilité de certaines lésions. Il faut donc des formulations claires, non ambiguës. Il faut éviter les abréviations et les termes trop médicaux s’ils peuvent être remplacés. Attention aux erreurs de latéralité.

3) Il faut savoir que c’est d’abord quelqu’un de non médecin qui va lire le certificat. En cas de certificat inexploitable (car illisible ou termes ambigûs ou si erreur de rédaction), il sera retourné au médecin traitant. Voir Ex 3 ci dessous. En effet, c’est une pièce médico-légale (idem un certificat de coups et blessure) [3] essentielle avec des conséquences financières qui peuvent être importantes pour l’employeur [4], et l’assuré.

4) La caisse interrogera le médecin conseil s’il y a une différence sur le siège des lésions entre la DAT et le CMI, ou si la description de l’état médical sur le CMI est non cohérent avec le fait accidentel. [5]

5) Une attention toute particulière doit être portée sur l’apparition de lésions nouvelles, afin de ne pas imputer au compte de l’employeur des lésions qui sont sans rapport avec l’AT.

6) - Ces certificats sont obligatoires.
 Voir l’article 76 du code de déontologie : ?L’exercice de la médecine comporte normalement l’établissement par le médecin, conformément aux constatations médicales qu’il est en mesure de faire, des certificats, attestations et documents dont la production est prescrite par les textes législatifs et réglementaires.
Tout certificat, ordonnance, attestation ou document délivré par un médecin doit être rédigé lisiblement en langue française et daté, permettre l’identification du praticien dont il émane et être signé par lui. Le médecin peut en remettre une traduction au patient dans la langue de celui-ci.
 ?
 Le code de déontologie précise que le médecin doit aider le patient à bénéficier des avantages sociaux, mais qu’ils ne doivent pas faire de "faux" certificats. C’est l’article 28 : ?La délivrance d’un rapport tendancieux ou d’un certificat de complaisance est interdite. ?

7) Le certificat doit être objectif et ne préciser que des éléments cliniques ou para-cliniques confirmés.
- Il faut éviter les hypothèses diagnostic [6].
- Transcire les plaintes du patient [7] si on n’a pas d’éléments objectifs : lombalgie, douleur de l’épaule.

8) Ne jamais antidater : risque pénal

Cas particuliers

Le CMI

1) Dans le cas des maladies décrites dans un tableau le certificat médical initial doit porter la mention de la pathologie telle que décrite dans le tableau. (et éventuellement le numéro du tableau s’il n’y a pas de doute sur celui-ci [8] )

2) Dans le cas du CMI en AT : - Attention bien préciser au départ toutes les zones contuses, toutes les localisations douloureuses. Parfois une lésion minime, au départ cachée par d’autres plus aiguës [9], peut devenir ensuite la plus handicapante. Un oubli peut être reproché au médecin traitant, car une déclaration tardive en fait une lésion nouvelle et donc sans présomption d’imputabilité. (Voir exemple 1 ). Sur l’imputabilité voir article sur le sujet.

Le certificat de consolidation : voir article sur la consolidation

Le certificat de rechute : voir article sur la rechute

Portfolio


[1par un comité de lecture

[2Gardons toujours un esprit critique sur ce qu’on nous raconte

[3Un collègue est passé devant un commissaire de police pour "falsification de certificat" suite à une plainte (évidemment totalement irrationnelle mais il a fallut quand même se justifier devant le commissaire) d’un assuré !

[4Et même un risque pénal et/ou civil en cas de harcèlement moral ou de faute inexcusable

[5D’où l’importance pour l’employeur de la bonne rédaction de la DAT, or j’ai l’impression qu’il y a souvent un écart important entre ce qui est précisé par l’employeur (ou sa secrétaire) et ce que raconte le salarié. Une information des employeurs serait intéressante, et pourquoi pas une étude sur ces contradictions.

[6ou préciser qu’ils’aagit d’une suspicion

[7Retraduit en des termes médicaux

[8Pour cela contacter le médecin conseil ou consulter le site de l’INRS

[9Parfois vitales