Accueil > ARTICLES "TECHNIQUES" CONCERNANT LA BRANCHE MALADIE DE LA SECURITE SOCIALE (...) > Le travail : arrêt de travail, invalidité, accident du travail, maladie (...) > Accidents du travail (AT) et maladies professionnelles (MP)
Accidents du travail (AT) et maladies professionnelles (MP)
Attention il s’agit de textes non validés [1]. Il y a donc sûrement des erreurs, et même des bêtises [2]. Merci de les signaler.
Nouveautés à partir du 1er décembre 2019 :
– "Si l’employeur pense que l’accident du salarié(e) n’est pas en lien avec son travail, il dispose désormais de dix jours à partir de la date de la déclaration d’accident du travail (DAT) pour contester l’origine professionnelle de l’accident". L’employeur et le salarié concerné peuvent consulter et commenter les documents du dossier pendant dix jours, avant que la caisse primaire d’assurance-maladie ne prenne sa décision.
– Si la maladie déclarée par le salarié fait partie d’un tableau de maladie professionnelle, la procédure de reconnaissance est réduite : elle passe de 6 à 4 mois. En revanche, si la maladie du salarié ne fait pas partie d’un tableau de maladie professionnelle, ou si les conditions indiquées dans ce tableau ne sont pas remplies, son dossier sera examiné par un comité d’experts médicaux qui statuera au plus tard dans un délai de 4 mois supplémentaires.
L’essentiel de ce qu’il faut savoir pour le médecin traitant :
- En ce qui concerne la déclaration en MP ou AT, Ce n’est pas au médecin traitant à faire la déclaration. Ce n’est pas non plus à lui de décider s’il s’agit ou non d’un AT ou d’une MP. Son seul rôle est de faire le certificat médical initial qui a la même valeur médico légale qu’un certificat de coups et blessures.
C’est donc au travailleur de faire la déclaration. Bien sûr le médecin traitant peut lui expliquer... Ce n’est pas l’employeur qui décide si c’est un AT ou pas [3]. Ce n’est pas le travailleur non plus. Ce n’est pas le médecin traitant ni le médecin conseil. C’est le service administratif de la caisse de sécurité sociale à qui il revient de par la loi de décider. - La jurisprudence n’est pas encore bien stabilisée au niveau de la définition de l’accident du travail. En gros il s’agit d’un événements localisable dans le temps (= tel jour, telle heure...) qui a entrainé, une "lésion". Par exemple une engueulade du chef ou un problème stressant au travail tel jour à telle heure ayant entrainé un malaise ou un suicide ou une décompensation de l’humeur... - S’il n’y a pas cette localisation dans le temps et si c’est lié au travail cela peut-être déclaré en maladie professionnelle. La dépression suite harcèlement moral n’étant pas décrite dans un tableau de maladie professionnelle, la reconnaissance n’est possible qu’au titre d’une affection hors tableau, pour cela le taux d’IP devra être supérieur à 25%. - J’ajoute que la feuille de déclaration d’accident du travail doit être demandé par le travailleur à son employeur qui doit avoir le document et lui même faire une déclaration de son coté. Sinon, le travailleur peut s’adresser à la sécu pour avoir cette feuille. - La feuille de déclaration de MP est à demander à la sécu. - En AT ou MP ; il n’y a pas de secret médical. C’est des administratifs de la CPAM (et non le service médical) qui gère. En particulier l’employeur peut avoir accès au CMI. Attention donc à ce que vous marqez sur le CMI. Vous pouvez donc marquer dépression mais pas harcèlement moral puisque ce serait prendre parti. Vous ne devez pas mettre les états antérieurs "médicaux". - J’ajoute aussi qu’en cas d’arrêt de travail en possible MP il faut conseiller de faire la déclaration le plus vite possible car les IJ en MP (donc majorées) partent de la date de la déclaration et non de la date du début de la maladie. Il faut savoir cependant qu’on vous demandera, pour la reconnaissance MP, les arguments du diagnostic, or il y a souvent un décalage entre la symptomatologie justifiant l’arrêt et la date du diagnostic, donc il risque d’y avoir un refus dans un premier temps, ce qui risque de compliquer la procédure, mais qui devrait être repris au moment du diagnostic formel.
|
Sur les maladies professionnelles voir aussi la rubrique correspondante
Liens intéressants :
http://droit-medical.com/perspectives/le-fond/191-accident-du-travail
-
Définition de l’accident du travail et de la maladie professionnelle
29 novembre 2017, par omedoc
Il existe un problème de reconnaissance d’un lien entre un fait médical et le travail. Cette reconnaissance repose sur la définition légale de l’accident du travail et de la maladie professionnelle. L’article analyse ce problème et précise le concept général de définition.
Plutôt que de définir a priori ce qui est ou n’est pas un accident du traval, il faut partir du problème à résoudre . Quel est-il ? Il s’agit de reconnaitre (et donc d’indemniser) les pathologies liées au travail. (...)
-
Questions sur les accidents du travail (ou les maladies professionnelles). [version 29/01/2019]
13 décembre 2016, par omedoc
Voir aussi cet article.
Voir aussi la rubrique AT MP
EN COURS DE REECRITURE
Contestation refus de reconnaissance MP
– Quelles voies de recours ?
Délai de la caisse pour donner un avis sur une demande de reconnaissance de MP
– délai de 6 mois ?
Certificat de consolidation
– Comment le rédiger ?
Séquelles non indemnisables.
– Avis donné par le médecin conseil à partir du seul certificat final
Séquelles non indemnisables : Avis donné par le médecin conseil à partir du (...)
-
Réponse à 9 questions sur la consolidation (et sur l’arrêt de travail) en accident du travail (= AT) (ou maladie professionnelle (= MP))
17 septembre 2015, par omedoc
Les réponses concernent
– la consolidation (et l’arrêt de travail) en accident de travail ou en maladie professionnelle.
– le régime général
Sur l’arrêt de travail en général voir aussi ici
Le terme de "consolidation" est réservé aux accidents de travail et aux maladies professionnelles. Il ne faut pas confondre avec le terme de "stabilisation" employé en cas de maladie. dans les deux cas cela arrête le paiement des indemnités journalières.
Dans cet article, le terme de (...)
-
Indemnisation d’une perte d’emploi ou de salaire après un AT ou une MP : taux professionnel, coefficient professionnel, préjudice professionnel
9 novembre 2009, par omedoc
Voir aussi cet article
et cet article
Cet articles est ancien (1999). Une mise )à jour serait nécessaire... Voir mes interventions ici
"Le taux professionnel est fixé par le médecin conseil ou par le service administratif ?" Très bonne question.. Quand je suis parti à la retraite (il y a deux ans) c’était ni l’un ni l’autre... C’était le TCI en cas de contestation !! Je doute qu’il y ait eu évolution sur cette question..
Tout le monde s’accorde depuis des dizaines d’années pour (...)
-
Avantages et inconvénients de la reconnaissance en Accident du Travail ou Maladie Professionnelle. [version 2.12 du 14/10/2012] [Ancienne version 2.10 du 07/05/09]
22 avril 2009, par omedoc
Les conséquences sociales d’un accident du travail et surtout d’une maladie professionnelle peuvent être graves : difficulté de reclassement, perte d’emploi, chômage....
Problèmes
"Docteur, je suis exposé au bruit dans mon travail. je deviens sourd. Est-ce que je dois faire une déclaration de maladie professionnelle ?"
Question : est-ce que je dois informer mon patient que sa maladie est/peut-être en relation avec son travail ?
C’est le salarié qui doit être à l’initiative du (...)
-
Importante somatisation suite accident bénin : quelle imputabilité théorique ? [version 0.00 du 08/07/2008]
8 juillet 2008, par omedoc
Attention cet article concerne la notion d’imputabilité telle qu’elle devrait être dans la loi, et non telle qu’elle est réellement. Voir ici pour une présentation de la notion d’imputabilité au sens légal actuel.
Il existe des cas catastrophiques ou, par exemple, suite à un accident (de travail) relativement bénin (chute d’une hauteur mais sans fracture associée) la personne reste alitée des années car tout mouvement déclenche une douleur intolérable. Elle perd toute son autonomie (...)
-
Lombalgie, hernie discale, accident du travail maladie professionnelle, somatisations [version 0.00 du 07/07/2008]
7 juillet 2008, par omedoc
Taux d’IPP (ou IP)
En ce qui concerne l’accident du travail, voir ici la définition.
En ce qui concerne la maladie professionnelle, elle ne concerne que les hernies discales( voir ici le tableau 97 et le tableau 98) avec sciatiques. Sinon, et en particulier les simples lombalgies elles ne peuvent être des maladies professionnelles sauf si le taux d’IPP est supérieur à 25%. Voir ici la procédure.
Dans tous les cas, comment fixe-t-on le Taux d’IPP en cas de séquelle :
Est utilisé (...)
-
Indemnisation des séquelles : taux d ?IP (ou IPP). Comment doit-il être fixé ?[05/10/2018]
18 juin 2008, par omedoc
Quel taux d ?IP (ou IPP) puis-je espérer ?
Comment est calculé le taux d ?IP ?
A noter qu’un taux d’IPP ne peut être fixé que si l’accident du travail et/ou les séquelles ont été consolidées.
Le taux d ?IPP est théoriquement la somme de 3 taux : [1]
le taux fixé à partir de la nature et de l ?importance des séquelles
+ (ou - ?)
le taux correspondant à l ?état de la personne
+ le taux correspondant à la perte d ?emploi ou de salaire.
Les douleurs subies avant la (...)
-
Consolidation en accident du travail et invalidité.[version 1.00 du 20/09/2008]
18 mai 2008, par omedoc
La réalité actuelle
Suite à un accident du travail (ou une maladie professionnelle) on ne peut être mis en invalidité (au titre maladie donc) pour les séquelles de l’accident du travail. Si vous en faites la demande vous recevrez un refus médical précisant comme motif : "[il n’existe] pas d’autre affection que celle déjà indemnisée par l’accident du travail du.."
On peut être mis en invaiidité lorsque les séquelles de l’AT se cumulent avec d’autres pathologies.
Dans la même logique, (...)
-
Imputabilité des lésions en AT MP, présomption d’imputabilité, lésions nouvelles
9 février 2008, par omedoc
Article inspiré en parti de l’article de Dominique Laurier Avocat à la cour paru dans l a revue Le Concours médical du 17/01/2008.
Pour indemniser une victime le juge peut exiger, selon la législation, soit une preuve formelle d’un lien de causalité entre un événement et un préjudice, soit il peut se contenter de simples présomptions : absence d’antécédents, préjudice apparu immédiatement (ou intervalle de temps compatible) après l’événement, cas non isolé....
En accident du travail (...)
[1] par un comité de lecture
[2] Gardons toujours un esprit critique sur ce qu’on nous raconte
Derniers commentaires