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Analyse "mathématique" du profil de prescription des arrêts de travail. v1

lundi 24 mai 2010, par omedoc

Il s’agit de faire un peu de math et d’aider les médecins à faire une analyse critique de leur profil de prescription.

Voir document OpenOffice :

 Données année 2008 tous régimes :
 Nombre d’arrêts de travail (IJ) : 191 273 000
 Nombre de patients ayant perçu au moins 1 IJ : 6 296 000
 Montant : 5 665 000 000 euros
 Durée moyenne de l’arrêt de travail si prescription : 30,4 jours

Arguments critiques :

  • Statistiques non validées : vérifier la requête..
  • Statistiques ininterprétables.
    • Car il manque des données essentielles. Se poser la question de savoir quels seraient les données intéressantes à recueillir. (Voir document)
    • Il manque les intervalles de confiance.
    • Il manque la stratification par pathologie.
  • Elles ne servent à rien car les médecins ne sont pas les principaux responsables. Il est nécessaire d’agir surtout sur les employeur, l’organisation du travail, l’organisation du système de soin, le patient (éducation thérapeutique), les autres soignants non prescripteurs...
  • Il n’y a pas plus d’abus maintenant qu’avant. Le taux actuel est incompressible.

Messages

  • une définition est arbitraire(vous l’écriviez sur votre site), donc celle de la "santé" aussi. Du point de vue des critère du goulag, par exemple, presque 100% des arrets de travail dont il est là question sont injustifiés...
    C’était pour l’anecdote. On peut bien prouver ce que l’on veut, en fait (sur le bien fondé ou pas des AT), parce qu’on ne peut pas échanger les subjectivité des personnes...

    • Toute définition est arbitraire, en particulier celle de la maladie... Mais elles peuvent être plus ou moins pertinentes et/ou opératives. [J’ai un article en préparation depuis longtemps sur ce sujet]

      Du fait que la subjectivité n’est pas objectivable, que la douleur n’est pas objectivement mesurable il est impossible d’être certain qu’un arrêt de travail est injustifié sauf lors d’un contrôle administratif si l’on s’aperçoit que le lombalgique en arrêt de travail est en fait en train de refaire la toiture de sa maison. Cela rend difficile le contrôle médical, mais ne l’interdit pas dans la mesure ou l’on accepte de se tromper car l’erreur est humaine et le risque zéro n’existe pas. Il en est de même d’ailleurs pour la justice. Ce n’est pas parce que des innocents ont été condamnés qu’il faut renoncer à toute justice.

      Comme pour le juge (mais là il ne s’agit pas de décider si la personne est ou non coupable mais si elle est apte ou non à travailler) Il ne s’agit pas de prouver, il s’agit d’argumenter et de convaincre. Plus les médecins sont d’accord entre eux plus on doit se rapprocher de la vérité.

      En fait tout ceci c’est de la théorie et dans la pratique il y a peu d’arrêts de travail qui posent réellement un problème d’évaluation. Le réel problème est ailleurs, c’est dans dire dans l’imbrication du médical, du financier (= du social), de la morale, de la politique..