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Un peu de tout. version 40. [29/03/2013]

mardi 28 juin 2011, par omedoc

Un peu de tout car je n’ai pas le temps de classer et d’y travailler...

"Mais peut-être tous ces refus n’avaient-ils d’autre fondement que l’intuition que ces poses et ces postures ultra-radicales ne sont que l’inversion de positions autoritaires et conservatrices, ou cyniques et opportunistes ; intuitions de l’habitus qui a été amplement confirmée par les fluctuations de tant de trajectoires ultérieures au grès des force du champ." [1]


http://healthjournalism.org/blog/2013/03/all-in-the-family-when-medical-experts-disagree/


Personnaliser c’est dépolitiser


Comment ça va ?
 mieux...
 toujours pareil...
 ça s’est aggravé...
 difficile à faire préciser [soit parce que certaines choses vont mieux et d’autres non, donc difficultés de parler globalement]

Si ça va mieux : un peu ? beaucoup ?


Critique des forums de discussion

Affirmations péremptoires, affirmations non sourcées, arguments ad hominem, arguments fallacieux, généralisations abusives...

=> Effets toxiques sur la pensée selon un mécanisme similaire à celui des médias.


Or, « ne pas recommander »
, en langage courant, c’est en effet
« s’opposer », mais pas dans le
langage médical
.Ainsi, la juge
se trompe
en écrivant que la
Haute Autor
ité de santé (HAS) « 
est
clairement
défavorable
à
ce dépistage de masse
 ». En réalité la HAS considère
en l’état
et
depuis 2003
, de surcroît à tort,
que l’intérêt d’un tel dépistage
n’est pas démontré
, ce qui n’est pas
du tout la même chose
.

confondant à nouveau pertinence et abondance des arguments,


Quel rapport y a t-il entre les procès en responsabilité médicale, le paiement à la performance, la
notation des élèves... etc...

J’avais commencé à écrire un texte sur le procès du Dr Goubeau [2] [3] et je suis tombé sur
l’info suivante :

"Dernière votation suisse : doit-on noter à l’école de 0 à 20 ou de 0 à
6... puisque de 0 à 20 on se bat toujours pour être devant son camarade
alors que de 0 à 6 c’est pour grimper d’un niveau par
rapport à soi-même puisqu’il y a beaucoup d’ex æquo"

Ce qui a confirmé le mécanisme que j’avais mis en évidence dans le procès et qu’on peut étendre au paiement à la performance et à d’autres situations similaires d’évaluation ? de mesure....

Voici mon texte sur le procès en prolongement de mon dernier courriel
sur ce sujet..

Si l’état actuel de la science c’est ce dont décide l’expert, alors nous
nous trouvons dans une configuration non scientifique avec une ambiance
de guerre ou tout les coups sont permis, en particulier les attaques
personnelles et les arguments fallacieux. Le climat devient rapidement
délétère. illustration (et non démonstration) :

  • 1° Au niveau argumentaire :
    • a) Entretien de la confusion entre diagnostic précoce devant les
      symptômes et dépistage
    • b) Citations tronquées
    • c) utilisation sélective des référentiels
    • d) attaques ad hominem : légitimité de la parole de l’expert.
    • e) recherche de soutiens d’experts pour étoffer son camps
    • f) etc
  • 2° au niveau relationnel
    • a) Attaques personnelles contre l’autre camps et même contre ceux qui
      sont jugés trop tièdes
    • b) Analyse de ce qui s’est passé plus en terme de conflits d’intérêts,
      de ralliements, de trahisons qu’en terme d’argumentation et contre
      argumentation.
    • c) etc
  • 3° Au niveau linguistique
    • a) emploi de termes comme ceux de victoire ou de défaite
    • b) etc..

Ces conséquences de "l’outil de mesure" (= les paroles de l’expert
l’expert judiciaire ) permettant d’avoir l’état de connaissance
acquise sont quasi automatique. Les défenseurs n’ont plus le choix des
armes et du terrain.

Avec un autre outil de mesure (par exemple : état des connaissances
acquise = ce que dit l’HAS) alors les conséquences sont différentes. La
discussion devient plus scientifique et moins querelle personnelle.

Pour le paiement à la performance nous avons le même mécanisme. Selon
l’outil (capi versus P4P) et l’interprétation que l’on en fait
(évaluation qualitative ou non) le climat argumentatif va être différent.


ACTION

Comment engager une action efficace lorsqu’on prend conscience de l’identité étonnante de certaines situations, malgré notre conviction d’avoir agi en vue d’un changement décisif.
"Changements, paradoxes et psychothérapie"

Situations paradoxales dans les relations interhumaines :
 troubles "mauvais" et bénéfices secondaires "intéressants" se trouvent curieusement intriqués.


"Un minimum de reconnaissance sociale est indispensable à son propre équilibre."

Il faut décourager la motivation à l’action par la reconnaissance sociale.

1° Rechercher la médaille du travail, la reconnaissance des collègues ou du chef (= sous forme d’augmentation de salaire) est périlleux car cela ne dépend pas de soi mais des autres... D’où beaucoup plus de frustrés et de blessés que de joie profonde...

2° Cette recherche de reconnaissance s’appuie sur une faille narcissique... D’où les problèmes de susceptibilités....

3° Vouloir être reconnu socialement génère des comportements critiquables et des conflits d’intérêt... Nous devenons manipulables... (D’où l’utilisation par le marketing de la pyramide des besoins de Maslow))

3° Je préfère une "reconnaissance transcendantale..."


Lanceurs d’alertes : du bon et du mauvais


http://temp.puppemcom.officelive.com/Actualites.aspx


" Le secret d’une autorité, quelle qu’elle soit, tient à la rigueur inflexible avec laquelle elle persuade les gens qu’ils sont coupables. " Raoul Vaneigem.


"Assistanat", "assistés",

Il s’agit de termes péjoratifs employés pour stigmatiser/polémiquer/culpabiliser.
Il y a par ailleurs deux conceptions du monde.
Il y a enfin les étiquettes/votes de droite et de gauche et il y a des corrélations.

Devant un système qui ne marche pas, certains vont dire qu’il faut changer de système et d’autres que le système est bon mais que les gens sont "mauvais".

Deux conceptions du monde donc, ceux qui estiment que le système peut-être pathogène et ceux qui estiment que les gens qui souffrent l’ont bien mérité : c’est un choix, ils n’ont qu’à changer. Et comme ils ne se donnent pas les moyens de changer les gens (car en fait ils n’y ont aucun intérêt) ils préfèrent contraindre, surveiller et punir...

Luttez contre la manipulation : employez le terme "assistance" plutôt qu"assistanat"

http://www.anas.fr/Nous-sommes-fiers-d-assister-_a802.html

Le mot assisté aussi est péjoratif

http://www.actuchomage.org/Les-dossiers/comment-en-finir-avec-llassistanatr.html

"Personne aidée" est mieux.

En ce qui concerne la responsabilité du dysfonctionnement d’un système il n’y a que deux possibilités : soit l’on change de système parce que c’est le système qui est contre productif soit l’homme doit s’adapter au système...

http://www.youtube.com/watch?v=ackQ47EiK7Q

Exemple : pour l’obésité de l’enfant. Soit on fait une loi interdisant la publicité pour les aliments sucrés, soit on laisse la pub et on explique que c’est aux parents d’éduquer les enfants...


"Moi mon intention est claire"

"Ils gagnent beaucoup d’argent"

Est vrai ce qui réussit, faux ce qui échoue.


« Du haut en bas de l’échelle sociale reformée, les mieux notés sont les plus serviles, les plus lâches, les plus inclinés, les plus vils. Tous ceux dont le front se redresse sont fauchés ou déportés l’un après l’autre. Peut-être l’armée rouge reste-t-elle un peu à l’abri ? Espérons-le ; car bientôt, de cet héroïque et admirable peuple qui méritait si bien notre amour, il ne restera plus que des bourreaux, des profiteurs et des victimes. »

— André Gide, Retouches à mon « Retour de l’U.R.S.S. », p. 132.


CSMF Actu du 13 avril 2012

Selon un sondage réalisé par l’institut Via Voice pour le CIS, 2 Français sur 3 estiment que le renforcement de la lutte contre la fraude permettrait de résorber le déficit de l’assurance maladie.

Ben non...

YA du boulot pour convaincre du contraire...

Pourquoi est-ce la tendance narturelle de pesner cela...

A moins que la réponse ait été téléguidée ?


J’ai plusieurs fois dénoncé le scandale de la sous exploitation des données de l’assurance maladie


Une discussion scientifique devrait procéder ainsi :

Un article de fond (neutre et chiant) qui analyse les faits, donne son interprétation et son opinion. Il s’agit de donner son argumentation, sous forme éventuellement de Thèse afin d’être soi-même exposé à la critique.
C’est ce que font l’HAS, Prescrire, le BIP 31...
On doit répondre aux "arguments de l’adversaire" mais pas directement le critiquer.

La critique directe de l’adversaire consiste à montrer les contradictions de son analyse, à éventuellement pointer les non dits (hypothèses cachées), etc....Il s’agit d’un deuxième niveau qui fait parti de la "dispute scientifique" mais qu’il ne faut pas confondre avec le troisième genre.
C’est ce que fait Prescrire lorsqu’il critique les recommandations de l’HAS. L’HAS ne fait jamais ce type de critique. Prescrire distingue bien ces deux genres.

Le troisième genre ce sont les coups bas, les attaques personnelles, les arguments moraux (la dénonciation des conflits d’intérêts ), les arguments d’autorité... la manipulation (ou contre manipulation)... tout ce qui n’est pas du premier ou deuxième genre... tout ce qui n’est pas factuel ou annoncé comme interprétatif ou hypothétique.

Manipuler c’est persuader et/ou convaincre en ne faisant pas appel à la raison.
Il y a deux types de manipulation :
 une manipulation volontaire : Je veux que l’autre personne croit ou fasse quelque chose. Je vais mentir et/ou jouer sur l’émotion et/ou utiliser des techniques telles que le pied dans la porte pour faire pression....
 Une manipulation non volontaire. Par exemple lorsque j’utilise les mots de la langue de l’idéologie dominante (et/ou du vainqueur voir LQR). Par exemple lorsqu’on parle de salarié à la place de travailleur ce n’est pas neutre. Dans les deux cas on manipule d’ailleurs. Il faudrait employer un terme neutre... "Travailleur salarié" ?


De médecins :

"il faut absolument soigner, c’est grave le cancer de la prostate"

"Parfois, nous prescrivons parce que nous éprouvons le besoin de faire quelque chose pour apporter une solution satisfaisante ou que nous pensons que le patient ne sera pas content si nous ne prescrivons pas."
"Nous ne sommes pas formés à savoir dire au patient que nous n’avons parfois pas d’autre solution que patience et longueur de temps pour obtenir une amélioration."

"On a continué à envoyer des navettes dans l’ espace même après Challenger, et Air France à continuer à emmener des passagers même après le vol AF447
On a continué en essayant de comprendre pourquoi les joints toriques des boosters ici, la combinaison gel des sondes Pitot et mauvais entraînement de l’équipage là ont entraîné un certain nombre de décès.
Comme on a continué à utiliser un certain nombre d’interventions chirurgicales bien que certains patients restent sur le carreau.
Parce que c’ est çà ou rien."

Ne pas prescrire est mal vécu (des deux cotés).

Une explication se trouve dans le livre e livre de Jon Elster : "l’irrationalité".
« L’excitation du système nerveux[émotion, anxiété, urgence..] produit une aversion à l’inaction. Comme l’observe Keynes[...] les entrepreneurs ont souvent besoin d’agir plutôt que de ne rien faire. On parle ainsi d’un biais en faveur de l’action (action bias). »
Ainsi les médecins « subissent parfois une tendance à l’action plutôt que vers l’inaction. Une telle erreur se produit notamment quand le médecin à trop confiance en lui, parce que son égo est gonflé, mais également quand il est désespéré et cède à l’impulsion de faire quelque chose ». l’auteur raconte que dans une situation où il ne savait pas quel diagnostic rendre, “son mentor lui disait « Don’t just do something, stand there, » inversant ainsi une injonction traditionnelle.”

Souvent dans des situations d’urgences, l’entourage des patients demande implicitement et même explicitement : "docteur faites quelque chose."

Prescrire un examen ou un traitement c’est faire quelque chose...

En réponse à une demande explicite ou implicite sinon de guérir au moins de faire quelque chose... Le docteur a au moins essayé... Il a essayé de faire quelque chose....

Pour résister : "primum non nocere" ?
D’un médecin à propos du dépistage du cancer de la prostate.
« Dans de nombreuses situations, ne rien faire reste à ce jour la meilleure solution : Primum non nocere. »



Beaucoup de ressemblance entre le régime soviétique et un certain type de management actuel...

"Selon Zinoviev, le régime soviétique est à la fois omnipotent et impuissant : omnipotent par sa capacité à détruire et à bloquer toute action, impuissant par son incapacité )à construire et à créer. Dans une veine analogue, Tocqueville soutenait que la centralisation « excelle à empêcher, non à faire. »[...] l’information fiable n’existe pas, ou, si elle existe, rien ne permet de la distinguer avec certitude de l’information non fiable[...] La tendance générale consiste à aborder les problèmes en fonction des solutions politiquement réalisables, et non l’inverse. Si l’objectif est de réduire la criminalité et si la définition de cet objectif est la maximisation du nombre de crimes résolus par rapport au nombre de crimes commis, alors l’intérêt des autorités est d’arrêter autant d’innocents que possible pour ensuite les accuser de crimes fictifs, car chaque personne ainsi condamnée contribuera à accroître la proportion de crimes résiolus. Si l’objectif est de réduire le marché noir pour certains biens, la solution la plus simple est d’en arrêter la production.[...] Le système peut durer indéfiniment, car il est capable de noyer la moindre étincelle de réforme dans un océan de médiocrité. je pense pour ma part que les systèmes sociaux sont plus malléables que les individus qui les composent, et que de grands changements auront lieu lorsqu’on soulèvera le couvercle de la marmite.Un régime autoritaire tempéré par son inefficacité" [4]

Mensonge, bureaucratie/paperasserie, sur contrôle, absence de confiance, autoritarisme/centralisme, inefficacité


Pour se faire une opinion sur le sujet il faut distinguer
 Les faits bruts
 l’interprétation des faits bruts
 la décision qui en découle

En ce qui concerne les faits "bruts" : il s’agit des comptes rendus des études qui ont été faites avec leurs résultats bruts..

En ce qui concerne l’interprétation de ces faits bruts : elles peuvent varier selon les spécialistes :
 Pour la collaboration cochrane on aura : ""Pour 2000 femmes invitées au dépistage pendant dix ans, un décès dû au cancer du sein sera évité mais dix femmes en bonne santé seront surdiagnostiquées. Ce diagnostic par excès conduira à 6 tumorectomies inutiles et à 4 mastectomies non justifiées et placera 200 femmes dans une situation de troubles psychologiques liés aux investigations suivantes. Ainsi, le pourcentage de femmes survivantes à 10 ans sera de 90,2 % si elles ne se sont pas prêtées au dépistage et de 90,25 % dans le cas contraire."
 Pour l’INCA/HAS on aura : "Les mammographies de dépistage réduisent la mortalité du cancer du sein de 30 %"

En ce qui concerne la décision il n’y a en gros que deux possibilités :
 Il faut dépister
 Il ne faut pas dépister

A qui appartient la décision ? La "société" décide de rembourser et/ou mettre en place en fonction des recommandations, mais c’est à la femme qu’appartient en dernier lieu la décision.

Tout repose donc sur l’interprétation des faits bruts. Qui a raison de Cochrane ou de l’HAS/Inca ou de Prescrire ?

Il est impossible pour nous de nous faire notre propre opinion à partir d’une lecture critique des études... Par contre ce qu’il faudrait demander et exiger c’est les thèses en présence soient bien explicites et qu’elles soient argumentées avec méthode et non fasse l’objet de débats polémiques.

Voici une thèse bien explicite et bien présentée en titre d’article : "Pour sauver 1 vie, le programme de dépistage du cancer du sein en massacre 10 : un livre réclame son arrêt immédiat"http://www.docbuzz.fr/2012/01/24/123-pour-sauver-1-vie-le-programme-de-depistage-du-cancer-du-sein-en-massacre-10-un-livre-reclame-son-arret-immediat/

Ensuite je propose une méthode : lister tous les faits bruts et tous les arguments factuels et pour chacun voir si cela va le plus directement ( c’est à dire sans hypothèse surajoutée) dans le sens de la thèse ou non.

En l’absence de constriction méthodique d’une opinion, on est obligé de faire confiance. Moi je fais plus confiance aux réflexions méthodiques d’un groupe (INCA, Prescrire) qu’à celles d’une seule personne.

Dans ses propos est-ce que Peter Gøtzsche représente lui même ou exprime-t-il les résultats d’une réflexion méthodique ? Parle-t-il en son nom ou au nom d’un groupe ?

Difficile donc de se faire une opinion (puisque repose sur la seule confiance). Il faut donc faire de l’information éclairée : mais laquelle ? car elle doit être neutre...?

je pense qu’il faut expliquer les divergences d’opinion. D’abord c’est la réalité. Ensuite c’est formateur. Et tant pis si la personne préfèrerait qu’on lui apporte une certitude. On peut rajouter pour soi-même ce qu’on ferait mais bien préciser que c’est seulement pour soi-même...


— Ce qui est délétère c’est lorsqu’on motive à faire du bon travail par l’argent, que cet argent résulte du paiement à l’acte ou de l’atteinte d’objectifs..
— Non. L’argent motive les boulangers à faire du bon pain, les fabricants d’ordinateurs à faire de bons ordinateurs. L’argent n’est pas le problème en lui-même.
— Il faut définir d’abord ce qu’est un bon pain : celui qui se vend bien ? Un bon médecin est-il celui qui a une grosse clientèle ?

https://vimeo.com/122174193

LE BOULANGER

— Que fais-tu là, boulanger ?

— Je fais du pain, pour manger.
Tu vois je pétris la pâte.
Le monde à faim ; je me hâte.

— Mais tu gémis, boulanger

— Je gémis... sans m’affliger :
Je geins, en brassant la pâte.
Le monde à faim ; je me hâte.

— Qu’as-tu fait là, boulanger ?

— J’ai, pour faire un pain léger,
Mis du levain dans la pâte.
Le monde à faim ; je me hâte.

— Que dis-tu donc, boulanger ?

— J’ai mes pelles à charger,
Quand J’aurai coupé ma pâte
Le monde à faim ; je me hâte

— Et puis après, boulanger ?

— Dans mon four, je vais ranger
Tous mes pains de bonne pâte.
Le monde à faim ; je me hâte.

— N’as-tu pas chaud, boulanger ?

— Si ; mais pour m’encourager,
La chaleur dore ma pâte
Que je retire en grand-hâte.

— Merci, brave boulanger
Le monde pourra manger !

Jean Aicard

Pour réguler une profession il n’y a que trois possibilités : concurrence, bonne motivation, ou contrôle.
Comment motiver un boulanger à faire du "bon" pain ? La concurrence bien sûr, mais aussi en dehors de toute concurrence le boulanger du village peut faire du bon pain car il y trouve du plaisir (le plaisir de faire un bon produit). En l’absence de concurrence ou de plaisir il y a le contrôle : contrôle de la qualité de la farine, respect des procédures pour faire le bon pain. Le boulanger devient un exécutant. Il est payé en fonction des résultats du contrôle.
L’évaluation peut intervenir dans le deuxième ou le troisième cas, mais elle n’a pas le même sens. Dans le deuxième cas goûter son pain est par exemple déjà de l’évaluation, directement au service de la qualité. Dans le troisième cas l’évaluation est au service du contrôle.
En médecine libérale il n’y a pas de concurrence. Or les politiques, et les "clients", ne font plus confiance à la "conscience" professionnelle des médecins. Il ne reste donc plus que le contrôle. Le médecin devient un exécutant. L’évaluation intervient alors dans ce cadre. Que la Sécurité sociale soit on non privatisée, les politiques voudront avoir prise sur la médecine libérale. L’enjeu financier est trop important et la profession non régulée. L’évaluation dans le cadre du contrôle n’a rien à voir avec l’autoévaluation du boulanger qui cherche à améliorer son pain par amour du travail bien fait.
L’évaluation alors est vécue comme une nécessité liée au plaisir de faire un bon produit. C’est l’évaluation telle qu’elle était envisagée par les généralistes des groupes de pairs dans les années 1990.
L’ambigüité du CAPI (Contrat d’amélioration des pratiques individuelles), c’est que c’est un outil d’autoévaluation mis à la disposition des médecins qui aiment leur travail (donc cas 2 du boulanger), mais qui a été conçu par les politiques pour devenir à moyen terme (ce n’est pas le cas actuellement) un outil de rémunération à la performance. Donc à mon avis de contrôle.
Le vrai partage ne devrait pas être entre les capistes et non-capistes mais entre ceux qui acceptent la rémunération à la performance et les autres. C’est là, me semble-t-il le problème fondamental. Si vous êtes d’accord avec le paiement à la performance alors vous serez d’accord avec l’utilisation de tout outil de contrôle de cette performance, et tout outil deviendra un outil de contrôle.

“Pétrie, façonnée, réservée, cuite avec amour et sans additif, la « baguette de tradition française »[...]
[...] c’est l’ortolan du pain. « Votre boulanger aime son métier. C’est pour ça que son pain n’arrive jamais entier chez vous », dit le slogan.” [5]

La question per nosautres auèi seriá doncas de nos demandar se podèm far tornar nàisser un movement literari tant poderos coma o foguèt les dels davancièrs medievals, non pas en conquistar una majoritat quantitativa de legidors, coma o dison, mas una majoritat qualitativa. [6]

L’artisan ne se fie qu’à son expérience et à son intuition. Il travaille sans méthode, et estime qu’il n’y a que des cas particuliers. Il préfère écouter son intuition, que celle des autres (= groupe d’experts type Prescrire ou autre).

Voir note article paiement à la performance


Inexact trompeur et dénué de fondement


La parole qui délivre.

Lu sur le site du docteurdu16

« Elle reprend : "Mais je suis content d’être venu vous voir. - Ah... - Vous m’avez dit ce que je souhaitais entendre... - A savoir ? - Que les hommes sont capables de faire cela. - Je vous ai dit cela ? - Mon psychiatre ne voulait pas répondre sur ce point, il préférait parler d’autre chose. - Mais vous ne m’avez pas posé la question. - Mais j’ai eu ma réponse." »

Cette personne est en attente d’une parole, ici il s’agit d’une réponse à une question. Elle ne sait probablement pas quelle est la question mais elle reconnait la réponse lorsqu’elle est prononcée. Cette affirmation : "les hommes sont capables de faire cela" est peut-être la clé du changement et donc de la guérison. De même qu’il y a des paroles qui enferment et rendent malades, de même il doit y avoir des paroles qui libèrent et guérissent.

Il s’agit évidemment de banalités, mais cette possibilité pour une phrase - prononcée au bon moment par la bonne personne - d’être la clé de la guérison (en particulier pour certaines dépressions), me semble insuffisamment étudiée.

J’ai souvent expliqué aux malades souffrant de dépression et qui désespéraient de guérir un jour, qu’ils étaient comme enfermés et qu’il y avait quelque part une clé qu’ils devaient chercher. qu’ils n’étaient pas coupable d’être malade

Je suis à la recherche de tels témoignages de la vie réelle ou dans la littérature d’ailleurs....

On peut élargir aux guérisons suite à une prise de conscience subite .


Poirot eut un sourire plein d’indulgence.
— Vous avez lâché la bride à votre imagination. L’imagination est une qualité lorsqu’elle sert, mais un défaut si elle commande. Plus l’explication est simple, plus elle est probable. [7]

Vous trouvez sa rancœur envers Alfred Inglethorp exagérée, et je suis d’accord avec vous sur ce point. Mais je ne partage pas les déductions que vous en tirez. j’ai défini moi-même un certain schéma, qui me semble juste, mais je préfère n’en pas parler pour l’instant. [8]


Roger Godement : Préface à son Cours d’Algèbre. Juillet 1962 :

"Au risque de provoquer, chez certains, les sentiments d’horreur et de consternation que Paolo Ucello a si merveilleusement représentés dans la Profanation de l’Hostie, il nous faut bien dire du reste, car la question se pose de plus en plus, notre désaccord avec les nombreuses personnalités qui, actuellement, demandent aux scientifiques en général, et aux mathématiciens en particulier, de former des milliers de techniciens dont nous aurions paraît-il, besoin de toute urgence pour survivre. Les choses étant ce qu’elles sont, il nous semble que, dans les « grandes » nations sur-développées scientifiquement et techniquement où nous vivons, le premier devoir des mathématiciens, et de beaucoup d’autres, serait plutôt de fournir ce qu’on ne leur demande pas — à savoir des hommes capables de réfléchir par eux-mêmes, de dépister les arguments faux et les phrases ambiguës, et aux yeux desquels la diffusion de la vérité importerait infiniment plus que par exemple, la Télévision planétaire en couleur et en relief : des hommes libres, et non des robots pour technocrates. Il est tristement évident que la meilleure façon des former ces hommes qui nous manquent n’est pas de leur enseigner les sciences mathématiques et physiques, ces branches du savoir où la bienséance consiste, en premier lieu, à faire semblant d’ignorer jusqu’à l’existence même de problèmes humains, et auxquelles nos sociétés hautement civilisées accordent, ce qui devrait paraître louche, la première place. Mais même en enseignant des Mathématiques, on peut du moins essayer de donner le goût de la liberté et de la critique, et les habituer à se voir traités en êtres humains doués de la faculté de comprendre."


Autre exemple de gaspillage : pour un décès de K du col de l’utérus évité cout de 8 millions pour la sécu !
Article dans le dernier nouvel Observateur


Ne pas consulter sur rendez-vous est un manque de respect pour certains médecins (et pour certains patients).
Le médecin qui sait que c’est un manque de respect et qui ne consulte pas sur rendez-vous manque de respect.
Que signifie l’absence de prise de conscience de ce manque de respect pour un médecin qui inconsciemment le sait et/ou peut en être convaincu après réflexion..
Idem pour le patient qui subit..


Thèse défendue en 1708 par Shaftesbury : S’exposer à la critique et au rire constitue le critère de l’authenticité morale, religieuse et philosophique. [9]


Trouvé sur un forum par un défenseur d’une patamédecine quelconque..

Après m’être fait censuré et lynché,
mots forts mais adaptés à la situation,
je me suis pris deux jours de vacances...
Vous en avez bien profité !!!

Je suis tellement écœuré par vos propos...
Vous faites vraiment tout pour discréditer cette piste
et j’ai vraiment du mal à en comprendre la raison
je pense que les raisons sont plus profondes et touchent à l’ego de certain.
Si vous lisez mes messages vous verrez que je respecte les personnes qui souffrent, et ne souhaite que leur ouvrir une piste qu’elles ne croiseront peut-être pas de si tôt, ou peut-être dans de mauvaises conditions (car il existent de nombreuses arnaques).

Une piste méconnue en France, et pas du tout connue comme certaine voudrait le faire croire.
Même "un médecin" appelé à la rescousse n’a pas tenu plus de 3 messages face à ce que je sais. Pas parce que je suis plus malin, ni plus méchant, mais parce que tout ce que j’ai dit au long de mes messages est "béton" !!!
Ceux qui liront attentivement, et cliqueront sur les liens, commenceront à comprendre.
Ceux qui ne veulent pas comprendre, feront tout pour repousser la vérité.

Au nom de quoi ?
J’ai compris que malgré le nombres de preuves fiables, malgré le nombre d’indices, malgré le nombre de faits, de témoignages, de vérités.
Celui qui ne peut l’accepter pour une raison x,y ne l’accepteras pas. Et pour cela sera capable des contorsions les plus imaginaires, des évitements les plus subtils, des attaques les plus féroces, et à l’aide d’un pré-conscient dopé pourra reprendre le cours de sa vie sans trop de mal.
Car je pense que c’est bien pour cela qu’ils se battent.
Cette pensée est bien trop dérangeante, et encore plus dérangeante car elle semble vrai, non c’est pas possible, ça ne peut être vrai.
Les autorités dans lesquelles je place inconsciemment ma confiance, m’auraient caché la vérité. ils auraient nuit à des milliers de gens, des proches....(moi ?). la "confiance" est brisée, j’ai besoin de cette confiance malgré tout...
non c’est pas possible, sinon ça se saurait,
(oui ça se sait dans de nombreux pays)

Si vous voulez continuer à nier mes propos, vous niez aussi la médecine allemande, hollandaise, belge, suèdoise, norvegienne, japonaise,...etc, et aussi 2 médecins français (!).
Ça commence à faire du monde, non ?

Mais bon de toutes façon, c’est pas possible....donc c’est pas possible !
implacable, et en plus sans argument qui tient plus de 2 secondes, face à la réalité. le moindre petit argument, auquel se raccrocher même puéril suffira.
Mais la réalité elle-même ne pèse pas bien lourd contre ce que nous préférerions qu’elle soit.

Bon, je continuerais bien à vous dire ce que je pense de tout ça mais je crois bien malheureusement, que la plupart d’entre vous ne peuvent, ne veulent, ne ...., bref ne sont pas prêtes à accepter la vérité.
Mais une fois que ces mêmes autorités dans l’embarras et n’ayant plus le choix, trouveront un moyen pour faire passer la pilule sans trop de dommages (ruses ?), là il sera temps de l’accepter.
Et de comprendre que mon acharnement ici, n’avait que seule motivation de vous aider.


X : « 
Je dois dire que je n’ai pas de religion sur ce sujet, ce qui peut me rendre plus crédible :
 »

Je vais délirer sur cette intéressante affirmation..

1° Le terme de "crédibilité" est utilisé, c’est un terme très intéressant à étudier que l’on retrouve dans la notion de crédibilité d’un témoignage mais aussi plus inconsciemment pour le médecin dans la crédibilité de la plainte (voir les articles sur la fibromyalgie : faut-il les croire/ y croire)(voir mon article sur la crédibilité )

2° Cette affirmation est une implication : pas de religion => discours crédible. Logiquement cela n’entraine pas l’implication inverse :
religion faite => discours non crédible.
C’est cependant probablement un implicite en relation au problème du lien d’intérêt.
Ce qui me permet de préciser le but de la loi sur les conflits d’intérêt : c’est celui de diminuer la crédibilité du médecin qui s’exprime sur un sujet pour lequel il est en lien. On ne peut passer son temps à faire une lecture et une écoute critique. On est bien obligé de s’appuyer sur des synthèses sans pouvoir vérifier. Ce sont les conflits d’intérêts liés à l’argent qui sont visés par la loi . Ce n’est pas étonnant puisque nous sommes dans un système ou l’argent est sensé être le motiveur le plus puissant (Honni soit le libéralisme économique). Mais comme le rappelle "X" il y a d’autres religions que Mammon.
L’expert est au fond comme ce gourou moderne (Guy Finley) qui a écrit dans un de ses livres :

Lâchez prise ! Vous n’en serez que plus heureux. Croyez-moi , je le sais.

Croyez-moi, car je le sais !! devrait être écrit sur le front de tous les experts. Seul Karl Popper commençait ses conférences en disant : surtout ne croyez pas ce que je vais vous dire ! (j’aimerai bien d’ailleurs avoir la source)

3° La "religion" (comme la "crédibilité") à trait à la croyance donc j’ai déjà pointé le caractère non scientifique. En fait même avoir une simple opinion pourrait être suspect..Ne pas avoir d’opinion sur un sujet rend une affirmation plus forte : "Je n’avais pas d’opinion sur l’acupuncture, et bien je l’ai essayé et ça marche". Ne pas avoir précédemment d’opinion sur un sujet sert très souvent d’argument... pas très bon d’ailleurs...

4° ... Sur la croyance

Surtout donc ne faites pas confiance en ce que j’écris !



"Comprendre c’est désobéir :"
Le Sarkophage


« Le plus "cocasse", c’est que ça fait maintenant plus de 10 ans que je fais une psychotérapie (avec 2 psys différents, j’ai changé de région pour le boulot) et si j’ai bien avancé sur pas mal de choses, je n’ai jamais osé parler de cette histoire de manière détaillée. Je l’ai évoquée à plusieurs reprises mais sans réellement "travailler" sur ce point. En fait, j’ai tout simplement véritablement honte tout en sachant bien que mon attitude est disproportionnée. Je me sens complètement coinçée à vrai dire...

 »


En cherchant les responsables, vous reproduisez...


L’avenir de l’humanité dépend se sa capacité à se conduire rationnellement


Bousculer les idées reçues. stimuler d’autres débats

http://www.radiobfm.com/edito/info/97403/francois-dupuy-dans-lentreprise-process-reporting-et-indicateurs-de-performance-servent-aux-gens-a-se-couvrir-/

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/10/17/01016-20091017ARTFIG00138--faut-il-avoir-honte-de-sortir-d-hec-.php

 

Rapport d’activité 2010

http://www.egora.fr/sante-societe/insecurite/145481-le-psy-prend-quatre-balles-et-perd-sa-femme?page=2


Franchise = dire tout ce qu’on pense
Sincérité = penser tout ce qu’on dit


C’est l’amour qui donne de la valeur

dans le bible de diable s’appelle l’accusateur. Alexandre Romanes

http://www.atoute.org/n/forum/showthread.php?t=150074


Lorsqu’un génie paraît en ce monde, on le reconnaît à ce que tout les imbéciles se liguent contre lui. Jonathan Swift


A quoi sert le PIB

mesure de bien être économique

Hôlets, cafés et restaurants. Plus d’un quart fraudent les Urssaf en faisant travailler des salariés non déclarés. (Sur 2400 établissements contrôlés, 26,5% etaient en infraction.. et près d’un salarié sur dix était employé au noir
Canard Enchaîné 15/08/07 (citant une étude de l’Urssaf et les Echos du 09/08)


[1Pierre Bourdieu. Science de la science et réflexivité.

[2Voir aussi ici

[3faire un procès à ce médecin est totalement injuste et je suis très heureux qu’il l’ait gagné pour lui même (car c’est toujours très destructeur même si sur le plan financier
l’assurance personnelle prend tout en charge), pour le mauvais signal
médical adressé aux médecins et pour les conséquences sur la santé
publique...

[4Jon Elster : le laboureur et ses enfants ; Écrit en 1983

[5Raphaël Enthoven. Philosophie magazine. avril

[6"La question pour nous autres aujourd’hui serait donc de nous demander si nous pouvons redonner naissance à un mouvement littéraire aussi puissant que le fut celui de nos devanciers médiévaux, non pas en conquérant une majorité quantitative de lecteurs mais une majorité qualitative."

Il s’agit des propos d’un écrivain occitan actuel. Les devanciers médiévaux en question étant les troubadours (occitans).

[7Agatha Christie. la mystérieuse affaire de styles

[8Agatha Christie. la mystérieuse affaire de styles

[9Revue philosophique, n° 1/2009 p 103