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Le mal ? la méchanceté [version 1.80 du 10/07/2011]

dimanche 22 juillet 2007, par omedoc

Le mal, et surtout la méchanceté sont peu étudiés, et pourtant beaucoup de romans [1] , de films et presque tous les contes portent sur ce sujet. Il semble exister un déni qui resurgit dans la fiction. Parler du mal et surtout de la méchanceté est considéré comme de l’infantllisme. En effet c’est pendant notre enfance que nous sommes le plus sensible à la méchanceté (et à son contraire, la gentillesse) et à l’injustice (d’où l’intérêt pour les contes). Il est symptomatique que parler de la méchanceté soit très mal vu, de la bonté ou de la gentillesse encore plus, alors que nous sommes concernés tous les jours.

Par ailleurs la méchanceté est très liée à la notion de bonne ou mauvaises vibrations comme on disait au temps des hippies... Il faut réhabiliter cette notion.

Plan

Définition

Pourquoi le mal ?

Que faire ?

citations

le méchant est-il heureux ?

Définition

Le mal

On peut définir le mal comme ce qu’on doit combattre car facteur de souffrances physiques ou morales injustifiées. [2]

Selon Marcel Conche le mal c’est ce qui est injustifiable selon tout point de vue possible.

Méchanceté et sainteté

La méchanceté n’est-elle pas au fond le contraire de la sainteté ?

J’avais il y a quelques années écouté à la radio un psychologue (je crois) expliquer que le caractère variait selon un continuum entre les deux extrêmes que sont la méchanceté et la sainteté. Il citait comme exemple de méchanceté une personne [3] qui était la terreur de ses voisins et qui refusait que les gens stationnent devant chez lui [4]. Je me suis toujours souvenu de cet exemple et n’ai pu retrouver le nom du psychologue. Par contre récemment j’ai lu ceci [5]

Qu’est-ce que la sainteté (en dehors de la définition religieuse évidemment) ? C’est quelqu’un qui est détaché de ce qui le rend esclave. La méchanceté est donc, au contraire, une personne attachée à ce qui le rend esclave : passions, opinions, peurs....

Quand on était entré dans sa familiarité, ce qui frappait le plus c’était la pureté de sa nature. Il y a un mot dont j’aurais bien envie de me servir... Après tout, je ne vois pas pourquoi j’hésiterai à le faire ! C’était en quelque manière sa sainteté ; je veux dire par là l’absence, et l’absence complète, totale de mobiles personnels... une pureté d’âme, une limpidité de coeur qui était par moment, presque enfantine.
Léon Blum, Jaurès, conférence donnée le 16 février 1993.

Comment expliquer l’existence du mal ?

Y a t-il un plaisir à faire le mal ?

"Ce n’est pas de l’objet convoité par mon larcin, mais du larcin même et du péché que je voulais jouir. Dans le voisinage de nos vignes était un poirier chargé de fruits qui n’avaient aucun attrait de saveur ou de beauté. Nous allâmes, une troupe de jeunes vauriens, secouer et dépouiller cet arbre, vers le milieu de la nuit, ayant prolongé nos jeux jusqu’à cette heure, selon notre détestable habitude, et nous en rapportâmes de grandes charges, non pour en faire un régal, si toute fois nous y goûtâmes, mais ne fût-ce que pour les jeter aux pourceaux : simple plaisir de faire ce qui était défendu"
 [6] [7]
Il faut différencier le plaisir de faire le mal du plaisir de faire ce qui est défendu ? Ces jeunes auraient-ils eu le même plaisir s’ils avaient volé un pauvre en toute connaissance du mal fait ?

L’explication du mal par l’abstention du jugement [8]

Le plus souvent le mal est fait involontairement. Ce n’est pas pour cela que nous n’en sommes pas responsables.

Si nous sommes "actifs" dans l’action [9] de faire le mal, alors, on parle de méchanceté [10] L’excellent livre de Robert Sutton : définit le "sale con" [11] ainsi : “après avoir parlé avec un "sale con" on se sent agressé, humilié, démoralisé, rabaissé, encore plus nul. Parfois il ne s’agit pas d’un sentiment, les injures ont été réelles.

Voir qq exemples

Souvent les gens méchants ne se rendent pas compte du mal qu’ils font. Cela peut-être un mécanisme de défense contre leur fragilité.

Si nous sommes "passifs" dans l’action de faire le mal alors cela relève de la "banalité du mal" [12]. Eichman n’était pas "méchant" [13] pourtant il a été responsable d’un immense mal. Il existe un aveuglement complet d’Eichman sur le mal qu’il a fait. Et nous mêmes ? sommes nous bien lucides ?

On peut distinguer dans cette "banalité du mal" le fait d’appliquer des lois injustes comme Eichman et le fait de produire, promouvoir ou vendre des choses malfaisantes (je vous laisse deviner les professions). Dans le premier cas, on se justifiera en disant qu’on applique la loi, dans le deuxième cas, en expliquant que les gens sont libres on non de consommer ces objets. Il y a une troisième possibilité c’est lorsque la loi n’est pas totalement injuste, l’objet produit non entièrement malfaisant, et pourtant, in fine, la machine engendre la souffrance et nous ne sommes qu’un simple rouage.
 [14]

Explication du mal par l’absence à soi

Version matérialiste : voir le livre de Michel Terestchenko

Version mystique : “La différence entre un homme vertueux et un homme méchant ne réside pas en ceci que l’un veut ce qui est bien et que l’autre ne le veut pas, mais uniquement en ceci, que l’un est d’accord avec l’esprit vivant et inspirateur de Dieu en lui, et que l’autre lui résiste, et ne peut être accusé de mal que parce qu’il lui résiste.” William law dans le livre d’Aldous Husley "La philosophie éternelle"

Explication psychologique et/ou philosophique

« 
Étrange chose que l’homme qui souffre veuille faire souffrir ce qu’il aime.
 » Musset La confession d’un enfant du siècle p 258

« Ne pas oublier qu’à certains moments de mes maux de tête, quand la crise montait, j’avais un désir intense de faire souffrir un autre être humain en le frappant précisément au même endroit du front.
Désirs analogue, très fréquents parmi les hommes.
Plusieurs fois, dans cet état, j’ai cédé du moins à la tentation de dire des mots blessants. Obéissance à la pesanteur.
 » [15]

Quelqu’un qui vous fait du mal, c’est peut-être quelqu’un qui souffre. Le savoir ne va pas cependant nous soulager, au contraire peut-être (à développer).
Par ailleurs ce n’est pas cela qui doit l’excuser. [16]

Ce réflexe psychologique peut expliquer la contagion du mal.

C’est aussi une hypothèse pour expliquer pourquoi les jeunes de banlieue brulent tant de voitures. Ils sont dans la consommation et/ou ils n’ont pas de travail, or posséder une voiture c’est signe qu’on travaille et donc qu’on est intégré dans la société. C’est un "objet" qu’ils ne peuvent se payer et/ou leur désir d’être intégré est contrarié par la discrimination. Ils en souffrent, et brulent donc les voitures en tant qu’objet de consommation et/ou de signe d’intégration, pour faire souffrir l’autre (= les proches en général).

Que faire ?

il faut au moins et d’abord lutter contre le mal dont nous sommes responsables.

Pour cela il faut ne pas s’aveugler et donc il faut avoir des états d’âmes, et penser.

Le meilleur signe de l’existence d’un mal dont nous sommes (ou risquons d’être) responsables c’est quand une autre personne nous conseille de ne pas penser et de faire les choses sans états d’âme. ATTENTION DANGER !

Paroles fréquemment entendus dans la bouche d’une personne méchante :

"Je n’ai pas d’état d’âme,... il ne faut pas se prendre la tête... c’est comme ça, c’est tout.... il ne faut pas chercher à comprendre...."

Nous sommes inhumains lorsque nous ne pensons pas, et lorsque nous n’avons pas de sentiments moraux. C’est en ce sens que l’inhumain peut se cacher en chacun de nous. C’est en cela que nous ressemblons aux monstres nazis et autres tortionnaires. S’interroger sur soi, sur ses valeurs, sur son travail, sur ses actes, sur ses décisions, sur ses choix, est la condition pour ne pas sombrer dans cette banalité du mal. Cela est rendu difficile du fait de l’idéologie, de la propagande, de la pensée unique, des a priori... [17]

Il est très difficile de s’interroger sur soi. Seul l’autre peut nous remettre en questions [18]. Il faut donc être attentif à ce que l’autre dit de ce qu’on fait. S’il dit que c’est mal, alors il y a de forte chances que cela soit vrai car on perçoit plus facilement et justement le mal que font les autres que le mal que nous faisons.

Voir ici une note de lecture du livre de Dejours.

On peut aussi essayer d’apprendre à penser : c’est ce que j’essaye de faire avec mes articles sur ce site.

Le plus difficile est en fait d’être attentif au mal qui nous entoure, d’en prendre conscience, et pour cela il faut faire tomber nos œillères : aller au delà des apparences et de nos a priori. Nous saurons ensuite naturellement ce qu’il faut faire.

Il faut donc penser pour combattre le mal [19] [20]

L’hypothèse proposée est que l’abstention des jugements et des choix qui, de la part de l’agent, lui sont virtuellement offerts, compte tenu de ce qu’il ne peut pas ignorer, est à la fois une explication possible de l’efficacité de certaines circonstances qui, sans cette abstention, n’auraient pas eu d’effet, et une raison de maintenir l’idée que certaines actions, tout en étant causées par certaines circonstances, demeurent pleinement responsables. Concrètement, cela signifie par exemple que si on fait le mal sur ordre, la cause civile du mal n’est pas seulement l’ordre mais le fait que, sous cet ordre, on se soit abstenu de mobiliser les jugements qui auraient retenu d’y obéir, alors même qu’on était capable d’avoir de tels jugements. En ce sens, la causalité du mal serait une causalité négative, n’accordant à tel ou tel fait extérieur une puissance causale sur une action que comme condition conditionnée, si on peut se permettre ce barbarisme dialectique, par une abstention de l’autonomie et de la réflexivité morale de l’agent. dans cette optique, expliquer le mal, c’est décrire des situations objectives, mais c’est aussi rechercher les défenses morales dont un agent aurait pu disposer et qu’il n’a pourtant pas mises en œuvre, alors que par exemple un autre a ou aurait su, dans les mêmes circonstances, les mettre en œuvre. cette approche théorique se veut aussi pratique, car l’analyse du mal n’est pas intéressante du point de vue des accusations qu’elle suscite - ceci est l’affaire des tribunaux-, mais du point de vue des défenses qu’elle permet d’observer et de communiquer. Comprendre ou expliquer le mal ne consiste donc pas à rechercher des excuses pour un assuré [21]- cela est l’affaire des avocats- mais à scruter les lacunes du jugement, comme par exemple la cécité, sous l’effet de certaines conditions particulières, sur ce qui deviendra plus tard éclatant.” Patrick Pharo : l’injustice et le mal

Plus profondément il faudrait être être "présent en soi" pour ne pas se laisser emporter par le mal. Voir le livre Michel Terestchenko.


Que faire pour se protéger de la méchanceté de l’autre

Interview d’Indgrid Betancourt sur tf1 juste après sa libération

QUESTION : "Qu’est-ce qui a été le plus dur dans cette vie quotidienne ?"

IB : "La méchanceté..."

QUESTION : "Vous avez dit ce ne sont pas les conditions de vie réellement mais les hommes..."

IB : "Oui c’est les hommes... Oui parce que les conditions de vie, finalement on peut... on les subit... mais la méchanceté de l’homme... l’envie d’être méchant... cette hargne... était très difficile à vivre jusqu’au moment où j’ai appris à pardonner et à ... C’était une espèce de... de protection spirituelle de les écouter, de les voir et de les subir, tout en me disant que.. il fallait.. simplement être neutre... ne pas... mettre de sentiment dans tous ce que je subissais..."

[Suite à une question sur les témoignages qui lui parvenaient par la radio]

IB : "Dans un environnement ou la haine, la méchanceté... tout ce qui vous attaque... tout ce qui est ennemi autour de vous... vous avez besoin de l’amour, vous vous raccrochez à l’amour..."

D’abord bien comprendre ce qu’est la méchanceté. C’est comme les araignées, lorsqu’on les connaît on en a moins peur.

La méchanceté chez les autres est épuisante. Il faut être soi même en bonne forme physique pour la supporter. Il vaut donc mieux éviter le contact avec les gens méchants ou certaines situations [22].

La méchanceté peut être le résultat de la bêtise, le symptôme d’une pathologie mentale, ou simplement le signe d’une souffrance (voir articles sur le burn out, propos de simone weil et même d’etty). Parfois il s’agit d’un acte involontaire. On souffre moins d’une agression, si celle-ci est accidentelle, non volontaire, par exemple si elle est le fait de la nature : paradoxe de ceux qui font des procès aux malades mentaux délirants qui tuent. On aggrave notre souffrance en cherchant des responsables, en voulant que son agresseur ait agi consciemment. Il est préférable de supporter tout cela comme on supporte un phénomène naturel violent. La méchanceté sème la haine, le désir de vengeance. C’est un cercle vicieux.
Il faut pardonner.

Il éclata de rire. « Je savais qu’il n’y avait qu’à jouer sur votre haine de ce que vous êtes, un bossu éclopé et aigri, pour vous faire perdre les nerfs.
 Et vous, vous êtes la mort ! rétorquai-je avec fureur. Vous êtes le grand fléau, le contraire de tout ce qui est bon et vivant sous le soleil ! »
Il partit à nouveau d’un rire joyeux. Soudain, mon courroux me quitta. a quoi bon s’emporter contre cet homme ? Autant se mettre en colère contre un chien enragé.... [23]

Sinon, je ne vois que la solution spirituelle.

Etty Hillesum .

"Quelqu’un venait de mourir sous la torture, un de plus.[....] « Qu’a donc l’homme à vouloir détruire ainsi ses semblables ? » demandait jan d’un ton amer. « Les hommes, les hommes, n’oublie pas que tu en es un, » lui dis-je. Il voulut bien en convenir, pour une fois, ce bougon de jan. Je poursuivis mon sermon : « Et la saloperie des autres est aussi en nous. Et je ne vois pas d’autre solution, vraiment aucune autre solution que de rentrer en soi-même et d’extirper de son âme toute cette pourriture. Je ne crois plus que nous puissions corriger quoique ce soit dans le monde extérieur, que nous n’ayons d’abord corrigé en nous. L’unique leçon de cette guerre est de nous avoir appris à chercher en nous-mêmes et pas ailleurs. » Jan semblait de mon avis, il était ouvert à la discussion, il s’interrogeait au lieu de se réfugier derrière des théories sociales en béton armé, comme autrefois. Il dit : « C’est tellement facile ce désir de vengeance. On vit dans l’espoir de ce moment de vengeance. Mais cela ne nous apportera rien. » Nous étions là dans le froid à attendre le tramway, Jan avait une rage de dents et les mains violacées. mais nous ne proclamions pas de théories. Nos professeurs sont internés, un ami de Jan venait de mourir sous la botte, les sujets de détresse ne se comptaient pas, mais nous disions : « C’est trop facile ce désir de vengeance. » Voila la lueur d’espoir de cette journée. " [24]

En fait je n’ai pas peur. pourtant je ne suis pas brave, mais j’ai le sentiment d’avoir toujours affaire à des hommes, et la volonté de comprendre autant que je le pourrai le comportement de tout un chacun. C’était cela qui donnait à cette matinée sa valeur historique : non pas de subir les rugissements d’un misérable gestapiste, mais bien d’avoir pitié de lui au lieu de m’indigner, et d’avoir envie de lui demander : « As-tu donc eu une enfance aussi malheureuse, ou bien est-ce que ta fiancée est partie avec un autre ? » Il avait l’air tourmenté et traqué, mais aussi je dois le dire très désagréable et très mou. J’aurais voulu commencer tout de suite un traitement psychologique, sachant parfaitement que ces garçons sont à plaindre tant qu’ils ne peuvent faire de mal, mais terriblement dangereux quand on les lâche comme des fauves sur l’humanité. Ce qui est criminel c’est le système qui utilise des types comme ça. Et si l’on parle d’exterminer, mieux vaudrait exterminer le mal en l’homme, et non l’homme lui-même.
Autre leçon de cette matinée : la sensation très nette qu’en dépit de toutes les souffrances infligées et de toutes les injustices commises, je ne parviens pas à haïr les hommes. Et que toutes les horreurs et les atrocités perpétrées ne constituent pas une menace mystérieuse et lointaine, extérieure à nous, mais qu’elles sont toutes proches de nous et émanent de nous-mêmes, êtres humains. Elles me sont ainsi plus familières et moins effrayantes. L’effrayant c’est que des systèmes, en se développant, dépassent les hommes et les enserrent dans leur poigne satanique, leurs auteurs aussi bien que leurs victimes, de même que de grands édifices ou des tours, pourtant bâtis par la main d’homme, s’élèvent au-dessus de nous, nous dominent et peuvent s’écrouler sur nous et nous ensevelir . [25]

On a parfois le plus grand mal à concevoir et à admettre, mon Dieu, tout ce que tes créatures terrestres s’infligent les unes aux autres en ces temps déchaînés. mais je ne m’enferme pas pour autant dans ma chambre, mon Dieu, je continue à tout regarder en face, je ne me sauve devant rien, je cherche à comprendre et à disséquer les pires exactions, j’essaie toujours de retrouver la trace de l’homme dans sa nudité, sa fragilité, de cet homme bien souvent introuvable. Enseveli parmi les ruines monstrueuses de ses actes absurdes [...] S’il m’appelle de nouveau tout à l’heure et me demande, de son ton inquisiteur, « Eh bien, comment allez-vous ? », je ne pourrai lui répondre d’un cœur sincère : « En haut très bien, en bas très mal ! » [26]

Que nous enseigne les contes, les romans et certains films ?

La méchanceté de la société et du monde

Au moins à titre préventif pour soi même, il est préférable de lutter contre le mal dans le monde. En fait il faut le faire par devoir.

CITATIONS

Pourquoi haïr l’homme qui t’a contristé ? Ce n’est pas lui-même qui a fait l’injustice, mais le diable. Hais la maladie, mais non le malade.”Amma Synclétique. Paroles des anciens. Apophtegmes des pères du désert.

Remarque perso :
 Dans son travail, on n’a pas à être gentil ou méchant. Quand on fait son travail normalement on est qualifié de (trop) gentil (par la hiérarchie ou même les patients). Je préfère qu’on reconnaisse ma rigueur intellectuelle et professionnelle que ma gentillesse., trop de connotations "négatives".

 J’avais entendu il y a quelques années une classification des caractères. Celle-ci variant entre deux extrêmes : la méchanceté et la sainteté. Il prenait comme exemple vrai de méchanceté une personne qui refusait qu’on stationne devant chez lui. Il était la terreur du quartier. Dans ces cas extrêmes y-a t-il quelque chose d’humain ?

 Entendu à la plage une enfant qui pleurait parce qu’elle avait reçu un coup de son frère. Elle disait à sa mère : "il l’a fait exprès !" ?
Ce n’est pas le coup en soi qui était douloureux, mais la "méchanceté" de son frère qui l’avait donné volontairement.

« Quand j’ai regardé les yeux du roi, j’ai eu l’impression que toute ma force m’était soutirée.
 il a des yeux cruel. » [27]

« Celui qui a tué mon enfant n’est pas un être normal. Il devait se droguer ou boire. Peut-être a-t-il agi inconsciemment ? »Agatha Christie La fête du potiron.
On préfère penser que celui qui nous fait du mal ne l’a pas fait volontairement. On souffre plus du méchant que de la malchance.
A l’inverse on peut s’interroger sur la propension de certaines victimes a vouloir que les meurtriers fous soient responsables. Sinon la vengeance n’est elle pas impossible ?

gentillesse, méchanceté et bonheur

Selon mon sentiment, le méchant est malheureux. A contrario la personne gentille est heureuse, sauf si elle se fait manipuler (en général par une personne méchante). Voir cet article de Doctissimo.

Brouillon

le plus dur [28] c’est la méchanceté des hommes jusqu’au moment où ,j’ai appris à pardonner. C’est une protection spirituelle. Ne pas mettre de sentiment dans ce que je subissais.. Il n’y a pas de haine dans mon cœur.

http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20110818trib000643029/pour-gagner-plus-ne-soyez-pas-sympa-.html

http://www.rhinfo.com/actualites/article/details-articles/cat/28/55/16943/79/tre-mchant-pour-gagner-plus-petite-critique-ironique

http://nd.edu/~cba/Nice--JPSPInPress.pdf

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Biblio :
Simone Weil : "La pesanteur et la grâce"
François Flahault : "La méchanceté"
Robert Sutton : "Objectif-sale-con"
Christophe Dejours : souffrance en France
Michel Terestchenko : Un si fragile vernis d’humanité.
Patrick Pharo : l’injustice et le mal

Et aussi :
"Le mal" folio essai
L’existence du mal Alain Cugno.
Le mal. jankélévitch


[1Le portrait de Dorian gray, liste en cours...

[2En ce sens voler les riches n’est pas un mal alors que voler les pauvres oui.

[3Peut-on parler de personne ?

[4Voir ci-dessous les remarques perso qui ont été écrites il y a plusieurs mois

[5Journal L’indépendant du 15/04/2009

[6St Augustin dans les confessions II 4,9

[7N’est-ce pas toute proportion gardée ce qui se passe avec ce qu’on appelle les jeunes des banlieues ?

[8Voir livre de Patrick Pharo

[9L’amorce de la méchanceté c’est lorsqu’on n’accepte pas que quelque chose nous résiste

[10Le mot « méchant » a, si nous entendons bien les paroles qui se disent autour de nous, presque disparu de notre vocabulaire. Seuls les enfants se demandent encore si ce héros de film qu’ils voient ou cet animal du livre qu’ils lisent est « gentil » ou « méchant ». Fondamentalement, nous ne croyons pas, nous ne croyons plus à la méchanceté. Notre perte de foi dans le diable est allée jusque-là.
Christian Godin : "Nul n’est méchant volontairement"

[11traduction de "asshole"

[12Selon l’expression de Hannah arendt

[13Probablement qu’il devait aimer sa femme, ses enfants, les animaux, la musique (ceci est à vérifier, en tout cas ce ne serait pas étonnant si c’était vrai

[14Voir la fin du film de "M le Maudit" une voix off dit : "mère protégez vos enfants !"
Dans ce film "M le Maudit" n’est pas responsable du mal qu’il a fait car il le dépasse. C’est une volonté supérieure a sa propre volonté qui le fait tuer les petites filles. C’est comme le mal secondaire aux tremblements de terre, et la seule réponse est de se protéger.

[15Simone weil : la pesanteur et la grâce. La pesanteur et la grâce

[16voir mes réflexions sur la culpabilité et la responsabilité

[17Paragraphe inspiré par wikipedia

[18Nous faire se poser des questions... les bonnes questions...

[19Penser c’est dire non disait la Alain

[20Penser est aussi "une fête" : titre d’un livre de Bernard Sichère

[21Mon commentaire : la meilleure compréhension d’une personne qui fait le mal est de se demander ce qu’on aurait fait à sa place dans les mêmes conditions, avec la même histoire de vie. La violence dans les banlieues relève du mal, et à ce titre doit être condamnée. mais ne ferions-nous pas la même chose si on avait vécu ce qu’ont vécu ces jeunes. C’est en quoi on peut les comprendre (pas le mal qu’ils commettent).

[22il faut au contraire rechercher les gens "biens", cela donne de la force : voir mon article

[23CJ Samson : Sang Royal.

[24E H Une vie bouleversée page 102

[25E H Une vie bouleversée page 104

[26E H Une vie bouleversée page 114

[27CJ Samson : Sang Royal.

[28Plus que les conditions physiques ?

Messages

  • on a l’expérience du mal tout au long du jour ; dans le microcosme de son travail, dans la rue, en France, dans le monde.
    Combattre le mal par la pensée, et l’autocritique.
    Cela semble possible, c’est un travail personnel, un travail possible s’il on est humble.
    Si l’on est ambitieux, si l’on veut réussir "à tout prix" ; cela semble impossible car la pensée toute entière est alors dévouée au projet à réaliser.

    L’ambitieux se fait une raison de ses agissements plus ou moins malsains.

    Voir en ligne : l’ambition ne serait-elle pas l’amie du mal ?

    • L’ambition est l’amie du mal car c’est un des éléments du moi. Or "si tu n’as pas vu le diable, regarde ton propre moi" Djalal-eddine Roumi. De plus : "les gens devraient penser moins à ce qu’ils devraient faire, et davantage à ce qu’ils devraient être. Si seulement leur être était bon, leurs œuvres brilleraient d’un vif éclat. Ne vous imaginez point que vous pouvez fonder votre salut sur des actes ; il doit reposer sur ce que vous êtes". Eckhart