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La morale, le bien, les gentils...

vendredi 30 novembre 2007, par omedoc

Comme le disait Adam Smith, l’enjeu social central n’est pas l’intérêt, mais il est "d’apparaître en public sans avoir honte"” François Dubet. "La quête de reconnaissance."


Les nourrissons reconnaissent les "gentils"
”. Lu dans le quotidien du médecin, à propos d’un article de Nature : “Le nourrisson va préférer un individu qui en aide un autre à accomplir une action à un individu neutre ; il va préférer l’individu neutre à un individu qui gêne l’autre dans son action” “Un comportement coopératif est utile à des activités de chasse en groupe, de partage des ressources alimentaires, de protection en cas d’attaque.” D’où la sélection au cours de l’évolution.

Depuis plus de trois siècles, la pensée occidentale s’est construite sur l’idée que les hommes, laissés à leurs tendances naturelles, ne visent à rien d’autre qu’à satisfaire aussi rationnellement que possible leurs propres intérêts, à fuir, autant qu’il est en eux, la peine, n’étant soucieux du bien d’autrui que dans la mesure où ils en retirent quelque avantage ou utilité. Les conduites véritablement altruistes et désintéressées n’existent tout simplement pas ou, du moins ne peuvent jamais être "prouvées", tant les ressorts intimes de la motivation risquent de se révéler tôt ou tard de nature intéressée.” Michel Terectchenko Un si fragile vernis d’humanité Banalité du mal, banalité du bien

Nous avons tendance à ne voir que la méchanceté, à nous plaindre de la violence, de l’agressivité, de l’incivisme, de l’impolitesse, et nous ne voyons pas le bien, les gens gentils, généreux et solidaires. Et pourtant ils sont peut être plus nombreux. Le comble serait de passer à côté de la "sainteté". Changeons notre regard. Etonnons nous du bien, le mal étant tellement banal, jusqu’à ce qu’il ne nous étonne plus et devienne lui aussi une banalité pour nous.

La conscience morale est ce qu’il y a de plus important pour expliquer les actions humaine. L’inverse de la conscience morale, c’est le pragmatisme, c’est le "qui veut la fin veut les moyens".

Colombo : "le meurtrier n’est-il pas un fou ?"
Le meurtrier, psychiatre : "Pourquoi ? parce qu’il est immoral ? La morale est une question de convention, elle est relative comme presque tout aujourd’hui. Tuer peut lui sembler un acte horrible mais s’il n’avait que cette solution il la choisirait. C’est du pragmatisme et non de la folie !"