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Incompétence des chefs et des dirigeants : Combien ? Pourquoi ? Comment ?[version 0.10 du 26/06/2008][ancienne version 0.00 du 14/06/2008]]
samedi 14 juin 2008, par
Dans tout système où il y a des gens qui décident pour d’autres (administration, entreprise, armée, état, associations, syndicats...) on a les mêmes types de dysfonctionnement. On retrouve à la tête, dans la majorité des cas, semble-t-il, des gens qui ne sont pas à la hauteur de la tâche. Tout ceci, essentiellement, par manque d’esprit critique. C’est ce que je vais essayer d’argumenter.
Évidemment je ne serais pas meilleur qu’eux, mais au moins, moi, je ne veux pas être chef [1].
Les explications
Le très connu Principe de Peter
« Les décisions absurdes Sociologie des erreurs radicales et persistantes. » Christian Morel. Voir par exemple ici
Je ne suis pas le seul : des livres :
« Comment tuer l’état. précis de malfaçons et de malfaisances. » Claude Got
l« es bullocrates. Enfermés dans leur bulle, les décideurs coulent et ils disent que la France coule. » Jean françois Khan.
Le livre d’Antoine Darima (voir ci-dessous)
Des citations
Émission de France culture : Masse critique du 14/06/2008. laurent Joffrin [2] :
« Je trouve incroyable les gens qui disent : ces irlandais, c’est pas bien [3] ... il ne faut pas faire ça... ils sont nuls... etc... En démocratie le peuple est souverain... Les "européens" [4] se comportent comme si les peuples étaient des petits enfants, qu’il faut morigéner parce qu’ils ne font pas ce qu’on leur demande de faire... Alors on dit, il faudrait les faire revoter, contourner le vote... Etc... Il n’y a jamais l’once d’une autocritique dans cette affaire. pourquoi les gens votent contre l’Europe ? Moi je suis pour... Il faut ensuite tirer des leçons politiques d’un échec. Ce traité est incompréhensible pour les gens... ils n’y voient que des pièges... et personne n’a été faire campagne en Irlande. Quel Européen de poids, d’importance, a été expliquer aux irlandais qu’il fallait voter le traité [5]. Aucun ! Ils sont politiquement nuls ! c’est à dire qu’ils ne savent pas s’exprimer, ils ne savent pas donner un sens à cette construction européenne, ils ne savent pas expliquer ce qu’il y a dans le traité, ils ne savent pas expliquer les institutions qui sont d’une complexité affreuse, et après ils espèrent que les gens vont être content. Et quand ils votent non ils disent, ce sont des populistes, des archaïques, etc.. ; mais c’est insultant de traiter les gens comme ça.... Le rejet du processus européen c’est le rejet d’une classe dirigeante qui est vécu comme trop éloigné de la population.
»
On a dans ces propos :
– La "nullité" des élites
– L’infantilisation de la masse
– Le manque d’esprit critique
– L’éloignement du terrain
– La perte de sens.
Journal de France culture de 8 heure du 14/06/2008 (toujours sur le même sujet). Une personne a parlé de la schizophrénie de nos gouvernants.
Journal de France culture journal de 12 heure 30 du 14/06/08 (toujours sur le même sujet)
« On fait n’importe quoi [6] et après on s’étonne que ça ne fonctionne pas... je pense à Mr Baroso » (Emanuelli)
Des réflexions
Sur mon site :
– Les différents mécanismes
– Le mécanisme du déni
– le mécanisme de la bêtise
Sur d’autres sites :
– Article à lire absolument sur l’évaluation
– Antoine Darima
– Atoute : L’article et les réactions. Mes iinterventions = omedoc.
Pourquoi ?
Les chefs sont rarement nommés sur leur compétence.
Soit on récompense leur obéissance. Soit on utilise leur insignifiance. Soit arrive au pouvoir ceux qui se vendent le mieux.
[1] Et de plus on dit de moi que je me pose trop de questions, donc je soulève des problèmes, donc cela est considéré comme des critiques, donc impossible d’être nommé chef
[2] je ne suis pas en général d’accord avec lui mais dans ces propos il fait preuve de sens critique (et donc d’intelligence)
[3] Suite au "non" des Irlandais au traité Européen
[4] cela me semble s’appliquer principalement aux dirigeants européens qui font ce type de commentaire
[5] Je ne crois pas que ce soit un simple déficit d’explication. Laurent joffrin reste dans le modèle d’infantilisation qu’il critique. Il faudrait plutôt parler d’argumentation contradictoire.
[6] Il fait en particulier allusion aux décisions de la commission Européenne (?] sur le temps de travail