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Comprendre Nos/les erreurs et les combattre[version 0.00 du 14/06/2008)

samedi 14 juin 2008, par omedoc

L’erreur est humaine : nous nous trompons régulièrement dans nos choix, nos décisions mais aussi notre compréhension du monde, notre interprétation de ce qui nous arrive, notre conception du monde et de la vie.

Et pourtant, il s’agit d’un sujet peu étudié et peu sujet de discussions approfondies. [1]

Un être humain rationnel va naturellement reconnaître et essayer de corriger ses erreurs.

Comment se fait-il que cette correction puisse ne se pas se faire.

Soit-il s’agit d’une problème cognitif, soit d’un frein psychologique.

Pour analyser les freins psychologiques on peut se servir des différents stades de la motivation de Prochaska.

 Le premier stade est dit de "précontemplation". L’erreur n’arrive pas à la conscience soit par méconnaissance, soit par déni. A ce premier stade, reconnaître son erreur nécessite d’être attentif et/ou ne pas être bloqué. On est attentif lorsqu’on a pris conscience de l’importance du problème et du risque. On est bloqué lorsque la vérité est trop dure à affronter. Il faut infomer et soulever le doute.
 Le deuxième stade est dit de "contemplation". On a bien reconnu l’erreur mais sa correction demande de l’énergie. Il faut argumenter les avantages et les inconvénients de sortir de l’erreur. En effet il peut y avoir des bénéfices psychologiques à rester dans l’erreur (et donc le mensonge à soi-même).
 Au troisième stade de "préparation" on a décidé de corriger l’erreur. Il faut cependant passer au 4° stade, sinon c’est de l’incontinence de la volonté ; On dit sincèrement qu’on va faire, mais on ne fait pas. C’est un stade ou il faut bien analyser l’erreur et préparer l’action avec méthode.
 C’est au quatrième stade qu’on agit. Pour cela il faut se donner les moyens (temps, méthode, énergie) pour corriger l’erreur. Il faut connaître les difficultés et les pièges.
 Il faut ensuite poursuivre l’effort de vérifier que l’erreur a bien été corrigée et prévenir toute nouvelle erreur du même type. Il faut prendre conscience qu’on a bien fait de ne pas rester dans l’erreur ; ce qui va encourager à continuer et persévérer.

L’erreur peut aussi être volontaire. l’objectif recherché annoncé n’est pas l’objectif réel.

La persévérance dans l’erreur peut donc être dû à :
 des troubles cognitifs
 La bêtise : a quoi la reconnait-on ?
 une méconnaissance
 un déni : a quoi le reconnait-on ?
 des bénéfices cachés
 une incontinence de la volonté
 un manque de méthode
 un manque de motivation
 Une manipulation.

A partir d’une analyse du discours il est facile d’évoquer des troubles cognitifs. Il peut aussi s’agir de pièges logiques.

La simple méconnaissance est facilement corrigée.
Même en cas de bonne volonté, si la méthode de correction est mauvaise, l’erreur va perdurer.

Pour le déni, les bénéfices secondaires, le manque de motivation, la manipulation il faut évaluer les forces en présences.


[1de même que pour la méchanceté par exemple, mais pour d’autres raisons.