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Nous ne sommes que poussière... mieux vaut s’y préparer ! [version 0.00 du 10/05/08]

dimanche 22 juillet 2007, par omedoc

Vanité des vanités, tout n’est que vanité, hors...

Vanité donc, d’espérer quelque chose d’une augmentation de salaire. Elle ne nous rendra pas plus heureux.

Vanité, d’aspirer aux honneurs, pour certain de vouloir être chef, d’avoir son nom dans une étude, d’être reconnu.

Vanité, de souhaiter une longue vie et de ne pas se soucier de bien vivre. Qu’elle vanité de vouloir à tout prix retarder l’heure de la mort. Qui sommes nous pour vouloir ainsi que tout soit tenté pour nous faire vivre quelques jours ou mois de plus. Comme si notre corps était précieux, comme si notre esprit était supérieur [1].

Vanité, de s’attacher à ce qui passe si vite et de ne pas se hâter vers la joie qui ne finit point.

"Je n’ai pas envie de mourir", a lancé Tomoji Tanabe aux journalistes en recevant ce lundi, son certificat d’homme le plus vieux du monde. Cela ne l’empêche pas de présenter ses excuses pour tant de longévité : "J’ai vécu trop longtemps. Je suis confus."

Pour certains médecins, les traitements brutaux aux « « effets secondaires » » ultraviolents doivent être acceptés, car la qualité de vie a moins d’importance que la quantité.
D’après eux, prolonger la vie autant que possible est un principe d’éthique médicale qui ne peut supporter aucune exception.
c’est un impératif catégorique qui mériterait d’être examiné, comme aurait pu le faire remarquer Simone de Beauvoir à l’un des médecins qui s’occupaient de sa mère mourante.
« Le docteur N passa devant moi, il allait entrer dans la chambre, je l’arrêtai (...). Pourquoi cette sonde ? pourquoi torture maman, puisqu’il n’y a plus d’espoir ? Il m’a foudroyé du regard : “Je fais ce que je dois faire”. »
Après son intervention, le docteur se vante auprès de Simone de Beauvoir : « À l’aube, il lui restait à peine quatre heures à vivre. je l’ai ressuscité. »
Elle n’ose pas lui demander : pourquoi ? À qui bon ?
Une question pourtant parfaitement légitime aux yeux de ceux qui, par exemple, s’interrogent sur la pertinence des efforts médicaux et des dépenses engagés pour maintenir en vie des patients très âgés, horriblement souffrants et incurables, dans un contexte de pénurie matérielle grandissante.
Sans tomber dans ce genre d’utilitarisme calculateur, je me demande , comme devrait le faire tout citoyen « raisonnable », si prolonger ma vie de quelques semaines ou de quelques mois au prix de dépenses énormes en vaut vraiment la peine, même si la qualité de vie qu’on peut me garantir est plus ou moins acceptable.
Il suffirait je crois, que je me pose la question en terme de dépenses privées pour que je devienne incapable d’y répondre.
Combien serais-je personnellement disposé à payer pour allonger ma vie de deux jours, de deux mois, de deux ans, etc ?
Est-ce que je trouverais juste de dépenser tout ce qui me reste à la banque pour vivre quinze jours de plus en privant ainsi ma famille ou une organisation caritative de cette somme d’argent qu’ils pourraient consacrer à un bien être un peu plus durable ou à sauver des enfants de la misère et de la faim.
Finalement, je suis en train de perdre mes certitudes « déontologiques », c’est-à-dire la croyance que l’impératif de me maintenir en vie aussi longtemps que possible prévaut sur toutes les autres considérations, financières y compris. [2]

http://www.atoute.org/n/forum/showthread.php?t=124867

http://docteurdu16.blogspot.fr/2012/08/comment-meurent-les-medecins.html

Humilité de l’action

« Nous ne savons rien - c’est la première chose.
Aussi devons-nous nous montrer très modestes - c’est la deuxième.
Il n’y a pas lieu de prétendre savoir, quand nous ne savons pas - c’est la troisième.
Voilà à peu près l’attitude que je souhaiterais voir se répandre. Mais les chances sont bien minces
 »
Popper 1 p 158

« Celui qui ne comprend pas, et qui le dit, est celui qui fait le plus évidemment preuve d’intelligence, car il a compris qu’il n’a pas compris et c’est ce qui est le plus difficile à comprendre. Remercions-le, car il fait un cadeau à tous ceux qui, autour de lui, croyaient, à tort, avoir compris. »
Jacquard 1 p 26

De nombreux mathématiciens ont essayé de résoudre le problème de Fermat. Ils se sont donné un objectif élevé tout en étant, comme tout scientifique, humble dans leur travail : ils recherchaient la critique, ils savaient que le problème était peut être impossible à résoudre et donc qu’ils allaient irrémédiablement à l’échec. Il a fallut plusieurs années de travail longtemps apparemment stérile à celui qui l’a résolu. Et lorsqu’il a cru enfin avoir trouvé la solution il a dû répondre aux critiques de ses collègues. Heureusement que les scientifiques ne fonctionnent pas comme nous. Je pense aux médecins dont l’objectif n’est plus de guérir les maladies chroniques (type dépression, somatisations, patients douloureux chroniques) mais de simplement les soulager. Je me suis fait accuser d’avoir des désirs de toute puissance pour avoir critiqué cela. Je pense aux militants qui désespérant de faire changer les choses s’aigrissent. Je pense aux politiques et économistes qui estiment qu’il n’y a pas d’autre choix que le néolibéralisme.

Notre narcissisme fait qu’on valorise notre action au détriment de l’objectif à atteindre.

Or il faut viser un objectif élevé et être humble dans l’action et dans le travail.

"Ne vous élevez point en vous-même, avouez plutôt votre ignorance."

Voilà de quoi être mal vu par le management...

http://www.liberation.fr/societe/01012370157-etre-vieux-serait-la-derniere-des-maladies

http://docteurdu16.blogspot.com/2009/03/les-personnes-agees-une-cible-revee.html

http://docteurdu16.blogspot.com/2012/08/comment-meurent-les-medecins.html

Tant dépenser d’argent en fin de vie me choque moralement..

Dire ce que je viens de dire ci-dessus choque moralement beaucoup de personnes..

Pourquoi ? Si on lit les commentaires de cet article

On a la réponse :

"Les différentes études effectuées ne mettent pas en évidence de lien."

"Allez l’expliquer à une jolie jeune fille que je connaissais qui est aujourd’hui dans un fauteuil roulant. "


[1Dit au moment de la communion : "Je ne suis pas digne de te recevoir".

[2Ruwen Ogien. Mes Mille et Une Nuits

Messages

  • Puisque référence au mysticisme je vous invite à lire sur internet différents témoignages de gens ayant vécu une EMI (expérience de mort imminente).Bien sûr il faut en prendre et en laisser. Tous,à peu prés, s’accordent pour dire qu’aprés ils n’étaient plus les mêmes car sensation d’avoir à un moment donné connu "le savoir absolu", l’explication de tout, le sens profond de la vie. A leur "retour" tout ce qui les entourre leur paraît totalement insignifiant, la vie terrestre étant totalement absurde. ( graves dépressions car ils se sentent totalement incompris et n’arrive pas à mettre des mots sur ce qu’ils ont vécu.)

    L’Homme croit que parce qu’il contrôle la multitude d’atomes qui l’entourre, il est de ce fait un être supérieur. Or, forcé de constater aujourd’hui que ce pouvoir, par lequel l’homme tente de construire un monde dont il ne soit pas l’esclave mais le maître, se développe tout autant comme un pouvoir de destruction que comme un pouvoir de construction.

    L’homme est un être social , il ne pourrait en être autrement, depuis des millénaires il travaille sur ça. Il naît barbare, sauvage, dénué de toute convenance puis il est pris en charge par la société dans le but d’être civilisé. Alors pour s’organiser il faut des règles : primo la religion ; puis la loi (l’Etat) qui est venue remplacée la première, en voie de disparition quoique pour les prochaines décennies en voie d’explosion...L’Homme craint le brut, la Nature, puisque ne découle pas d’une volonté, puisque sans réflexion. Il l’a en horreur.

    De ce fait on tend vers une société aseptisée. Ne buvez pas, ne fumez pas, ne grossissez pas, habillez vous comme ça, mangez équilibré, faites du sport, nettoyer votre maison comme ça, élevez vos enfants de telle manière, bla bla bla.

    A travers ces règles de "vie parfaite", seul le contrôle est recherché.

    Alors à l’heure de notre mort que reste-t-il de tout ça ? A-t-on bien fait de vouloir tout contrôler ? A-t-on vraiment vécu comme on l’entendait ? Le tout étant de regretter le moins possible, le tout étant d’avoir fait en sorte d’être le plus souvent heureux...de vivre. "Le sage ne dédaigne pas la vie, et la durée qu’il cherche à vivre ne l’intéresse pas par sa longueur mais par la qualité des plaisirs qu’il tente d’y goûter."

    Et là on en revient à la quête du bonheur.
    Vers quoi l’Homme tend-il ? Le bonheur. Ce bonheur arrive-t-il au travers de la reconnaisssance par nos semblables ? Du contrôle de nos semblables ? Ne nous entourrons-nous pas de choses futiles et donc inutiles à notre bonheur ? La philosophie n’est-elle pas le chemin le plus direct ?

    "Les insensés ne sont pas satisfaits de ce qu’ils ont mais s’affligent de ce qu’ils n’ont pas.Le sage ne ressemble donc pas à ces natures inquiètes qui tantôt fuient la mort comme le plus grand des maux, tantôt la recherche pour mettre fin aux misères de la vie."

    "Vanité de souhaiter une longue vie et de ne pas se soucier de bien vivre" Qu’entendez-vous par "bien vivre" ?

    • " lire sur internet différents témoignages de gens ayant vécu une EMI (expérience de mort imminente).Bien sûr il faut en prendre et en laisser."

      Jeune cela m’intéressait. Actuellement non. Je suis devenu rationaliste pour l’extériorité.

      "Tous,à peu prés, s’accordent pour dire qu’aprés ils n’étaient plus les mêmes car sensation d’avoir à un moment donné connu "le savoir absolu", l’explication de tout, le sens profond de la vie. A leur "retour" tout ce qui les entourre leur paraît totalement insignifiant, la vie terrestre étant totalement absurde. "

      C’est la question de l’expérience mystique. Elle ne se démontre pas surtout qu’elle peut s’expliquer dans le cas de l’EMI comme une réaction réflexe des cellules nerveuses à l’hypoxie.

      "Vanité de souhaiter une longue vie et de ne pas se soucier de bien vivre" Qu’entendez-vous par "bien vivre" ?

      C’est une phrase tiré d’un livre très ancien de spiritualité. Bien est donc au sens théologique ou philosophique du terme et non au sens bourgeois.

      Pour plus de développement voir la suite de mes articles... suite à un prochain épisode donc....

    • C’est une phrase tiré d’un livre très ancien de spiritualité

      J’aimerai vous lire avec vos propres mots...

    • Bien vivre c’est s’accomplir en tant qu’être humain, pour qu’au moment de mourir on ne puisse dire : si j’avais su....! (ça c’est de moi...)

      "l’intention éthique, à son niveau le plus profond de radicalité, s’articule dans une triade où le soi,
      l’autre proche et l’autre lointain sont également honorés : vivre bien, avec et pour les autres, dans des institutions justes" (ça c’est de Paul Ricœur.)

      Je sens que tu (vu la différence d’âge) vas me demander ce que veut dire s’accomplir...

    • Oui, s’accomplir...se réaliser donc.
      De toute manière la définition n’est pas la même pour tous. (Certains se réalisent dans la médiocrité.et ils sont contents en plus !)

      « Bien vivre c’est s’accomplir en tant qu’être humain, pour qu’au moment de mourir on ne puisse dire : si j’avais su.... ! »

      rejoint donc ce que j’avais dit précédemment :

      « Le tout étant de regretter le moins possible, le tout étant d’avoir fait en sorte d’être le plus souvent heureux...de vivre. »

      Pour ma part, être heureux est un état d’esprit (dans la limite du possible bien-entendu), un peu comme l’idée du verre à motié plein. Etre optimiste quoi !

      Mais là vous allez me dire que ma jeunesse m’irraisonne l’esprit (si c’est un néologisme tant pis)

      « Je suis devenu rationaliste pour l’extériorité » : ça par contre je voudrais bien comprendre parce que même mon gros Petit Robert n’y arrive pas !

    • « Le tout étant de regretter le moins possible, le tout étant d’avoir fait en sorte d’être le plus souvent heureux...de vivre. »

      Rejoint une de mes rangaines : il vaut mieux avoir des remords que des regrets. Il ne faut pas chercher le bonheur (voir mon article)

      "Pour ma part, être heureux est un état d’esprit (dans la limite du possible bien-entendu), un peu comme l’idée du verre à motié plein. Etre optimiste quoi !"

      Pas d’accord, mais ce serait long à développer. Je prêche plutôt pour l’absence d’espoir car "au fond du désespoir naît la bêatitude" (Comte-Sponville). Ne pas espérer pour ne pas être désespéré. D’autant plus qu"il n’est pas besoin d’espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer" (Guillaume d’Orange)

      "« Je suis devenu rationaliste pour l’extériorité » : ça par contre je voudrais bien comprendre parce que même mon gros Petit Robert n’y arrive pas !"

      Dans l’Être il y a l’intériorité et l’extériorité. Je suis rationaliste pour tout ce qui concerne le monde extérieur (= en particulier "contre" les parasciences et la patamédecine)
      Pour l’intériorité, lire Etty Hillesum...

      Beaucoup de choses à développer donc.... beaucoup d’articles à venir ?

    • Je vois deux choses dans l’espoir : la crédulité et la foi.
      (la première peut empiéter sur l’autre mais pas fatalement)