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Comprendre les fraudes, abus et gaspillages.... des médecins[BROUILLON 17 octobre 2013]

vendredi 22 mars 2013, par omedoc

Pour répondre à la demande d’une kiné...

Il ne s’agit pas de stigmatiser mais de lister et classer les possibilités de fraudes, abus et gaspillages..

Ce n’est pas parce que la liste est fournie qu’il faut en déduire que la majorité des médecins font de la mauvaise médecine...

Les plus fortes critiques sont d’ailleurs celles que se font les médecins entre eux... [1]

FRAUDES

Non respect des textes règlementaires/Défaut de régularité.

  • Facturation d’actes non réalisés. Voir par exemple ici
    • Utilisation frauduleuse de la carte vitale (si tiers payant)
      • En EHPAD
      • En consultation
    • Sous prétexte que vous avez oublié le rendez-vous le médecin vous fait payer quand même.
  • Non respect de la NGAP ou de la CCAM)
    • Séances d’acupunctures cotées en C au lieu d’un K
    • Sur-cotations : voir ici
      • facturations d’actes de nuit pour des visites de jour.
      • surfacturations de frais de déplacements
      • Surfacturations de visites chez le nourrisson.

ABUS D’ACTES

Il faut cependant savoir que le coût des prescriptions est 3 fois (Chiffre exact à rechercher) plus important que le coût de l’acte

Voir ici une discussion entre autre sur ce sujet

  • Le médecin prescrit pour un mois alors qu’il pourrait médicalement prescrire tous les six mois.
  • Le médecin fait revenir le patient
    • 1° Consultation à l’initiative du patient, prescription d’un examen para clinique inutile, 2° consultation pour prise de sang si examen biologique, 3° consultation pour interprétation de l’examen et traitement.
    • Médecin consultant systématiquement toutes les semaines tous ses patients résidant dans un EHPAD (= une maison de retraite).
    • Sur le plan économique mais aussi médical il est parfois préférable que le médecin revoie le patient si cela permet d’éviter des prescriptions. C’est le cas de l’antibiothérapie dans les infections respiratoires hautes .
    • De même si le patient consulte pour plusieurs problèmes médicaux il est préférable que le médecin revoie le patient...
  • Le médecin prescrit un traitement chronique qui n’est pas réellement nécessaire.
    • Diagnostic du diabète à partir de la seule mesure de l’HbA1c (?)
    • Traitement préventif d’une hypercholestérolémie.
    • Traitement d’une HTA non confirmée
      • D’un médecin :« Au fait, un effet pervers m’ a-t-il parfois semblé du régime ALD , c’ est qu’ il "pousse" le médecin à "étiqueter" ici HTA, ailleurs DNID un patient.
        Et j’ ai trop vu de gens qu ’on a embarqué dans des traitements ( souvent d’ entrée de jeu bithérapie HCTZ+ IEC par ex.) après une seule prise de TA.
        Or nous savons à quel point "faire peur" au patient peut générer en soi des variations tensionnelles.
        Encore hier soir une jeune femme qui, à la suite d’ un malaise (vertiges) va voir un confrère en urgence dans une MMG, et , sur la constatation d’ un 16 de max (min= ?), se voit prescrire d’ entrée de jeu un IEC avec fort conseil de voir un cardio etc.
        Comme s’ il y avait besoin de 3 années d’ études suplémentaires pour apprendre à :
         calmer, détendre
         prendre le temps de revoir, re-mesurer etc., "débriffer" le contexte »

    • prescription d’un somnifère ou d’un anxiolytique qui entraîne une dépendance.
    • "Tellement facile de prétexter une TSH limite pour débuter un traitement et fidéliser une demande de soins."
  • Le médecin répond positivement à toutes les demandes des patients (pour ne pas les perdre ou pour les fidéliser)
    • demande de surprescriptions :
      Un bon truc pour avoir facilement une clientèle nombreuse et très satisfaite c’est de prescrire un maximum d’examens et de traitements. Les clients auront le sentiment qu’on s’occupe bien d’eux et qu’on les prend au sérieux.
      Pas besoin d’écoute. 5 minutes chrono...
      • Article du doc du 16

      • D’un médecin :
        « A mes débuts, en 1984, je connaissais un médecin du SAMU que je trouvais très sympa. Il faisait des gardes, des remplacements, et s’installait lui aussi... Il m’a expliqué sur le ton de la confidence que ce n’était pas difficile de se faire une clientèle. "Tu vois un vieux, tu lui trouves une tension forte, tu lui dis ah il vous donne encore ça le docteur untel... moi je ferais au moins une prise de sang pour savoir si ci ou ça, et je changerais plutôt pour tel autre médicament, mais c’est vous qui voyez, etc..." »

      • "Prescription d’un confrère pour un syndrome grippal avec qques vagues
        nausées, et des selles molles"
        8 médicaments !
         [2]
         "C’est un "bon médecin" il "lutte" contre chaque désagrément .
        Et oui, pour chaque problème il y a 1 ( plusieurs) médicaments"
         " Oui, la qualité d’une consultation médicale se juge sur l’importance de la prescription ."
         "Il justifie amplement ses 23 euro"

        "Nous sommes une activité de service dans une économie libérale (entendre capitaliste).
        C’est nous mêmes qui pour ne pas nous voir en simple fournisseurs de services, fantasmons sur une bonne médecine, une éducation thérapeutique, un rapport bénéfice/risque, et j’en passe. Ceci n’intéresse que rarement le client.
        Dans les faits les collègues de ce type répondent parfaitement à la demande et il est donc normal qu’ils en soient récompensés.
        Il n’est même pas sûr que le résultat final soit si déplorable que ça. L’amélioration de la santé dépendant plus de l’activité économique que de la médecine proprement dit.
        Sur le plan économique le résultat est remarquable : les stabilisateurs économiques (ainsi que nous appellent les économistes) ont évité à la France de trop plonger dans la crise.
        Bref, nous exerçons une activité économique comme les autres. "

        Oui le médicament est un bien de consommation comme un autre... Si les gens veulent bouffer du médicament plutôt que d’aller au théâtre libre à eux.. ; Le problème c’est qu’ils le font avec l’argent de la communauté qui pourrait s’investir ailleurs...

GASPILLAGES

  • Non prescription des génériques
  • Overuse (excès de traitements)

Actes inutiles

Effet pervers du paiement à l’acte :

"On estime qu ?un acte sur quatre est inutile. Ce qui correspondrait à une quarantaine de milliards d ?euros de gâchis. Et c ?est encore la médecine libérale qui est pointée du doigt. "

rapport de l’académie de médecine

Mauvaise qualité médicale

Underuse et misuse

Actes/prescriptions inutiles (=> gaspillage) et/ou iatrogènes

Dans « le Monde », des pharmacologues lancent aux médecins un appel à mieux prescrire

BROUILLON

http://www.social-sante.gouv.fr/IMG/pdf/Rapport_Begaud_Costagliola.pdf

http://www.rtbf.be/info/belgique/detail_160-generalistes-surveilles-pour-avoir-prescrits-trop-de-medicaments?id=8061896

http://fluorette.over-blog.com/article-funambule-116928561.html

"selon les dires de certains MG....MT SIGNALE DES ABUS DE CERTAINS CONFRERES SUR LA VILLE : PRESC D AAT QUAND LE MT LES REFUSE/VISITES TRES NOMBREUSES/CARTE VITALE DE PATIENTS "gardees"/MT/DMT INFORMATIQUE SPONTANEE DU MT SANS EN AVERTIR LE PATIENT/ABUS SUR LES TRANSPORTS/PRESCRIPTEURS DE BUPREMORPHINE MEDICALEMENT IMPOSSIBLES ...AUTANT DE PISTES D ECONOMIES AUTREMENT IMPORTANTES QUE LA PRESC DE ROSU OU D ’ INEGY !!!!!"

Ne pas savoir dire non

http://armance.overblog.com/de-l-utilit%C3%A9-de-nos-actes


[1Voir certains sites de médecins

[2VOGALENE 0,1 % sol buv : Fl/150ml
1 dose poids trois fois par jour pendant deux jours
ADVIL 20 mg/ml susp buv : Fl/200ml
1 dose poids quatre fois par jour si fièvre>38,5 °C pendant 5 jours
PHLOROGLUCINOL 80 mg, voie orale, lyophilisat oral (DCI) [p.e. Spasfon Lyoc]
1 lyoc oral 3 x / jour à dissoudre dans un peu d’eau pdt 3 jours
PIVALONE 1 % susp nasal : Fl doseur/10ml
1 pulv. matin, midi et soir pendant 7 jours
TIORFAN 30 mg pdre oral enf : 30Sach-dose
1 sachets 3 x / jour 1 boite
PARALYOC 250 mg lyoph oral : B/10
1 lyoc et demi quatre fois par jour si douleur ou fievre (2 boites)
CARBOCISTEINE 2 %, voie orale, sirop SANS SUCRE (DCI) [p.e. Bronchokod]
1 c mes matin, midi et vers 18h00 pendant 10 jours
OXOMEMAZINE 0,33 mg/ml, voie orale, sirop (DCI) [p.e. Toplexil]
1 gobelet le soir au coucher pendant huit jours

Vos commentaires

  • Le 1er juillet 2013 à 23:12, par juju En réponse à : Comprendre les fraudes, abus et gaspillages.... des médecins[BROUILLON 25 avril 2013]

    court.... CQFD

    • Le 1er juillet 2013 à 23:40, par omedoc En réponse à : Comprendre les fraudes, abus et gaspillages.... des médecins[BROUILLON 25 avril 2013]

      "désolé mais je suis frappé par les abus éventuels reprochés aux kinés.
      Ils peuvent exister comme c’est possible chez d’autres professions.
      Ce qui est frappant c’est de voir la liste relativement longue chez les
      kinés puis celle un minima des médecins....à croire qu’il en existe à
      peine....
      que doit on en déduire ?
      Ce qui est à noter c’est qu’il me semble que le poste soins kinés à la secu
      est en baisse... un des rares."

      Impossible de répondre par courriel : Votre adresse me revient erronée.

      Les abus existent dans toutes les professions de santé. Les premiers responsables sont les prescripteurs.. Mais mon problème n’est absolument pas de chercher des responsables. Mon problème est de décrire la réalité et d’essayer de comprendre...

      Les soins de kiné sont en hausse +++ (contrairement d’ailleurs aux consultations et visites...)