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Kinésithérapie : prescription, fraudes, abus et gaspillages [version 0.43 ]

dimanche 10 avril 2011, par omedoc

1° Attention il s’agit d’une critique générale mais certains kinés font très bien leur travail.

2° Je suis pour l’autoprescription par les kinés du nombre de séances.

3° Je suis pour le travail en équipe kiné MG

4° Je suis pour les bilans de kinésithérapie...

A lire une excellent étude sur la relation entre le kiné et le médecin généraliste

A lire aussi le rapport BROCAS

AUTOPRESCRIPTION

En cas de prescription médicale non quantitative (dite aussi qualitative) les kiné peuvent s’autoprescrire le nombre de séances.

D’un médecin :

"A une époque, on se débarrassait au pire de la pression du patient en prescrivant un nombre limité de séances et on en parlait plus. Maintenant les kines font ce qu’ils veulent." [1]

Vrai

 si les médecins généralistes ne veulent pas faire leur travail et garder la main sur la rééducation de leur patient ...
 et si la sécu ne contrôle pas.

C’est médicalement logique que ce soit le kiné qui ait la main sur le nombre de séances sauf si le médecin est un spécialiste de la question ou s’intéresse particulièrement à la rééducation fonctionnelle. En effet le kiné doit faire au départ un bilan avec des objectifs. Il doit ensuite faire un bilan de suivi pour vérifier si les objectifs ont été atteints et sinon expliquer pourquoi... Il doit en informer le médecin traitant...
Ça c’est l’idéal... dans la vraie vie ils n’informent que rarement le médecin traitant car ces bilans semblent rarement faits et encore moins écrits. [2] Les faire systématiquement est un critère de qualité de la rééducation. Les patients devraient demander à leur médecin traitant s’ils ont bien demandé ces bilans, et changer de kiné si ceux-ci n’ont pas été transmis...

Il y a deux possibilités de contrôle :

  • Le "contrôle" du médecin traitant qui, même s’il ne prescrit pas les prolongations, peut demander des comptes au kiné en lui demandant le bilan initial et le bilan de suivi : voir par exemple page 56 et suivante de ces recommandations. Ceci peut-être très efficace et plus que l’ancien système dans la mesure où le kiné est obligé de rendre compte ! Et ça ça calme pas mal.. et puis c’est "formateur" pour le MG. [3]
    En fait il ne s’agit pas pour le médecin de contrôler mais de faire simplement son travail de suivi. [4]
    C’est un peu bizarre de prescrire de la kiné puis de n’en avoir rien à foutre de savoir si ça marche ou non. La prescription qualitative c’est une approche médicale de la rééducation. Elle ne repose que sur le suivi médical. La prescription quantitative sans suivi médical est une approche comptable à l’égal d’un contrôle administratif... Donc dans tous les cas il faut un suivi médical. Avec la prescription qualitative ce suivi médical est meilleur puisqu’il oblige le kiné à justifier ce qu’il fait, son efficacité et la non atteinte éventuelle des objectifs...
  • Et puis le contrôle du médecin conseil qui peut s’appuyer depuis peu sur un référentiel qui fixe un nombre de séances par pathologie au delà duquel la kiné doit être exceptionnelle et donc le dépassement, soumis à accord préalable du service médical, doit être rigoureusement justifié.
    Exemple : prescription de "20 séances de kiné pour rééducation de la main après chirurgie du canal carpien". Or pour le référentiel c’est "zéro" séances nécessaires... Le médecin traitant a dit être soulagé lorsque le médecin conseil l’a appelé pour lui demander d’argumenter sa prescription (quantitative) car c’était en réalité totalement abusif : il avait prescrit sous la pression de la patiente qui ne voulait plus retravailler pendant les quelques mois la séparant de la retraite. Ce cas n’est peut-être pas fréquent mais existe et est particulièrement désagréable. Fait rarissime, un kiné m’a appelé pour le même type de raison. Il s’agissait dans ce cas d’un patient en arrêt de travail au titre accident du travail qui voulait faire durer les choses, il en était même menaçant. [5]

Certains kinés ne résistent absolument pas aux demandes injustifiées quand ils ne poussent pas carrément à la consommation....
Les kinés peuvent faire ce qu’ils veulent si les généralistes ne font pas leur travail de suivi et de médecin traitant choisi par le patient... (et les médecins conseils leur travail de contrôle).

Je conseille donc aux médecins la prescription non quantitative (= qualitative) même s’ils n’exigent pas du kiné ses bilans.
L’idéal étant qu’ils soient demandés... Cela demande parfois d’échéancer les contacts car le patient n’a plus besoin de consulter pour renouveler sa prescription.
A noter que si le médecin prescrit quantitativement, le kiné peut en prendre prétexte pour continuer la rééducation jusqu’à la quantité prescrite même si la personne n’en a plus besoin...

LA PRESCRIPTION

J’invite les médecins à prescrire simplement en citant la pathologie. Préférer "rééducation pour entorse du LLE de la cheville non opérée" à "rééducation de la cheville"... Ne pas prescrire "rééducation des quatre membres" pour une fibromyalgie, car le kiné proposera de se faire payer comme pour la rééducation d’une tétraplégie. Il est donc préférable d’écrire "rééducation pour fibromyalgie" [6], rééducation pour maladie de parkinson, rééducation pour hémiplégie ... c’est tout ! sans préciser donc le nombre de séances..

Pour les personnes âgées en perte d’autonomie, il n’y a souvent pas de pathologies précise à rééduquer il s’agit essentiellement de maintenir la marche et l’autonomie... il faut donc prescrire "rééducation à la marche" plutôt que "rééducation des membres inférieurs" qui concernerait plutôt des séquelles de fracture, des suites chirurgicales, des pathologies rhumatismales caractérisées. [7]

Voir cette étude

CLASSIFICATION DES ABUS/FRAUDES/GASPILLAGES

inutiles (=> gaspillage) et/ou iatrogènes

  • Surfacturations : cotation d’actes non réalisés.
    • En clinique essentiellement : Si vous êtes hospitalisé merci de garder en mémoire les dates des actes de kiné.
    • Sous prétexte que vous avez oublié le rendez-vous le kiné vous fait payer quand même.
    • Sous prétexte que c’est mal payé, le kiné facture des actes en plus ou facture un dépassement d’honoraire. Voir par exemple ici. Le kiné ne peut facturer des dépassements d’honoraire, sauf exigence particulière du patient : voir cet article. Il peut par contre facturer des actes non remboursables. Voir le même article. Il ne faut pas confondre les deux choses : facturation d’un dépassement d’honoraire et facturation d’un acte non remboursable.
    • Séances facturées alors que non faites : voir par exemple ici
    • Surcharge des prescriptions dans le sens d ?une augmentation du nombre de séances.
    • Mentions erronées sur la demande d’AP. [8]
    • Facturation d ?actes non remboursables (ostéopathie, thérapeutiques non éprouvées)
  • Surcotations
    • Balnéothérapie
    • cotation de simples massages de confort
    • Rééducations "à la marche" versus "rééducation des membres inférieurs".
      • Chez les personnes âgées prescriptions habituelles de "rééducation des membres inférieurs" pour "rééducation de la déambulation". soit AMS9,5 au lieu de AMK 6 ou AMK 8
      • Evaluation du surcoût : dans un Ehpad en budget global réduction de 550 séances de kiné par mois à 140 par mois (+ ergothérapie).
      • Pression de la famille.
    • Facturation systématique d ?une cotation élevée : Non respect de la NGAP et de l ?article 5 de la convention des kiné
  • Surtraitements
    • Surindications : absence d ?indication.
    • Surprolongations : nombre de séances
      • justifiées par l’évolutivité de la maladie
      • non justifiées par l’évolutivité de la maladie : "ça me soulage momentanément" [9]
      • entretenues par les discours des soignants
        • Lu dans un forum (fibromyalgie) :"j’ai mal partout, mes bras, mes coudes, mon dos, j’ai soi-disant une double lombalgie depuis février 2010 ! là j’ai une douleur qui part du haut de cuisse jusque dans ma rotule sur le côté, j’ai mal dans mes côtes, mes cervicales...certaines nuit sont horribles, je fais de la kiné 4 voir 5 jours par semaines, cabinet et balnéo, ma kiné me dit souvent que je suis pleine de noeuds, et que partout ou elle touche je souffre, je repars souvent en pleurant.[...] et puis une personne qui fait la balnéo avec moi, m’a entendu souffrir en kiné elle était à l’opposée dans une autre salle,".
        • Autres paroles iatrogènes : "mes vertèbres ne font que se déplacer, et le kiné doit chaque fois les remettre en place..", "Selon le kiné cela se débloquerait petit à petit." "Le kiné le sent, je suis très tendu : j’ai un point là, vous verrez."
        • Explications toxiques du kiné pour expliquer la persistance douleurs lombaires banales dans les suites d’un traumatisme bénin : Il évoque un "hématome avec lésion du sciatique"... Il explique qu"il en reste" et qu"il ne peut le faire partir". Il évoque le "déblocage des vertèbres"),
        • Voir cet article
      • demandes suscitées :
      • Mauvaise qualité de la rééducation
      • en établissement
        • Témoignage d’un médecin coordonateur d’EHPAD en budget global : "Nous avions 550 séances de kiné par mois (plusieurs kiné libéraux). En passant au budget global nous avons limité à 140 (avec une seule kiné libérale) sous contrat (+ ergothérapeute salarié). Des familles ont porté plainte à l’ARS. Nous avons pu nous justifier."
      • Pas de bilan diagnostic thérapeutique : non respect de la section 2 du chapitre II de la NGAP) permettant d’assurer suivi satisfaisant du patient et permettre qualité des soins.
      • Moins de 30 minute de rééducation comme prévu par la nomenclature => mauvaise qualité des soins
  • Mauvaise qualité
    • Par rapport aux référentiels
    • nb moyen de séances varie selon densité de kiné
Type de surcoût Repérage Action Prévention
Surfacturations Ecart statistique, plainte de patient, connaissance du terrain Contrôle Contentieux (fraude)
Surcotations Ecart statistique (structure de la cotation) Contrôle de l ?adéquation entre la cotation et la prescription. DAP Informer les médecins sur la bonne rédaction d ?une prescription. Nomenclature précise
Surtraitements Ecart statistique (nombre de séances) Contrôle médical. DAP Informer sur les référentiels. Dialogue entre le prescripteur et le kiné BDK
Mauvaise qualité

REFERENTIELS, SOURCES

Voir ameli

Article L162-1-7

Beaucoup d’études semblent montrer une efficacité plus rapide sur les symptômes mais qu’en fin d’année, il n’y a plus de différence entre les groupes avec et sans kiné.

POIGNET

Canal carpien :
HAS

CHEVILLE

Entorse de la cheville :
HAS

Exercices précoces ? Minerva
Voir en particulier les références.

COU

http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_272491/fr/bilan-kinesitherapique-de-la-cervicalgie

Cervicalgie ! bilan kiné : HAS
Réco : HAS
Et ici
Névralgie cervicobrachiale : comparaison entre physiothérapie, collier cervical ou abstention thérapeutique.PA

207 patients. NCB de moins d’un mois. traitement 6 semaines. randomisation. groupe A = port d’un collier cervical rigide. Groupe B = deux séances hebdomadaires de physiothérapie avec apprentissage d’exercices à faire à domicile pour renforcer la musculature. Groupe C = abstention thérapeutique. Evaluation : importance de la douleur (échelle analogique) et gêne fonctionnelle. A 6 mois la quasi-totalité des patients des trois groupes étaient redevenus asymptomatique. Pas de différence non plus en termes d’arrêt de travail. Amélioration plus rapide sur la douleur (et non sur l’indice fonctionnel) dans les groupes A et B. [10]

Rééducation à la marche/maintien de l’autonomie : HAS

LOMBALGIE

Elle serait à l’origine de 30% des prescriptions de rééducation. [11]

Dans la lombalgie aiguë une méta-analyse Cochrane
a montré que les manipulations étaient légèrement à
modérément plus efficace que la manipulation factice sur
la douleur à court terme, sans différence notable par
rapport aux soins usuels, analgésiques, physiothérapie
ou exercices, écoles du dos ; Chou R et al. Non pharmacologic
therapies for acute and chronic low
back pain. A review of the evidence
for American Pain Society/ American
College of Physicians clinical practice
guidelines. Ann Int Med.
2007 ;147:492-504. [12]

Une étude anglaise a comparé chez 400 patients avec
lombalgie subaiguë un programme de thérapies manuelles
(manipulations, mobilisation) et un programme
structuré de gestion de la douleur (prise en
compte des facteurs psychosociaux, stratégie éducationnelle
pour la reprise d ?une activité normale). A 3
mois et 12 mois, les résultats étaient identiques : Hay EM et al. Comparison of
physical treatments versus a brief
pain-management for low back pain
in primary care. Lancet.
2005 ;365:2024-30. [13]

"Les séances de relaxation avec physiothérapie et massage ne sont pas adaptées au traitement de la lombalgie chronique commune.
Un protocole de kinésithérapie dynamique en extension est adapté. "
 [14]

HAS :
 Prise en charge kiné
 Argumentaire sur le nombre de séances
 HAS
 Référentiel concernant la rééducation en cas de
lombalgie commune. Réponse à une saisine de la CNAMTS en application d
e l ?article L162-1-7 du Code de la sécurité sociale. mars 2011

 http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/Lombalgie_2005_rap.pdf
 http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/Lombalgie_2005_synth.pdf

 http://www.cochrane.org/fr/CD003007/la-reeducation-apres-la-chirurgie-pour-le-traitement-de-la-hernie-discale-lombaire

https://www.actukine.com/lombalgie-et-sphere-viscerale/

EPAULE

Argumentaire sur le nombre de séances

HAS prise en charge chirurgicale rupture coiffe

HAS suite chirurgie rupture coiffe et arthroplastie

Autre reco HAS

HAS

COUDE

Epicondylite
essai Coombes
ou ici

Soulagement à court terme sans modifier l’évolution vers la guérison [15].
165 patients. Épicondylite depuis plus de six semaines. La moitié traitée par kinésithérapie. Au bout d’un an pas de différence en termes de guérison ou d’amélioration franche ou de récidives. Après 4 semaines, chez les patients avec l’injection placebo, une guérison ou amélioration franche des symptômes a été observée dans 39% des cas dans le groupe kiné versus 10% dans le groupe sans kiné. [16]

Voir aussi

GENOU

Suite reconstruction LCA du genou : HAS

Suite d’arthroplastie (prothèse totale du genou) :

Ménisque

BRONCHIOLITES

http://www.jim.fr/medecine/actualites/pro_societe/e-docs/le_syndicat_national_des_masseurs_kinesitherapeutes_reeducateurs_reagit__148951/document_edito.phtml

http://francais.medscape.com/voirarticle/3603009

https://www.francetvinfo.fr/sante/prevention/pas-de-kine-respiratoire-lavage-de-nez-les-nouvelles-recommandations-pour-soigner-la-bronchiolite-des-bebes_3702357.html

https://www.has-sante.fr/jcms/p_3118107/fr/bronchiolite-aigue-du-nourrisson-une-prise-en-charge-qui-repose-sur-le-lavage-de-nez-et-la-surveillance-active-par-les-parents

PARKINSON

Selon une étude publiée dans le JAMA Neurology, la kinésithérapie et l’ergothérapie n’ont pas d’effet sur les patients au début de la maladie de Parkinson.

Physiotherapy and occupational therapy were not associated with immediate or medium-term clinically meaningful improvements in ADL or quality of life in mild to moderate PD.

PREUVES

Il y a en fait très peu de preuves objective d’efficacité de la kiné.

  • Reco HAS
     : « Confronté à la pauvreté de la littérature sur la validité des techniques de rééducation, prises
    isolément, dans le cadre de la prise en charge de la ligamentoplastie, le groupe de travail ne peut
    que recommander d ?associer les techniques suivantes :

https://cortecs.org/medecines-sante/quatre-travaux-en-kinesitherapie-de-2017-autour-des-therapies-alternatives/

BROUILLON

http://www.rhumatopratique.com/public/region/rachis/sciatique.html

http://www.atoute.org/n/forum/showthread.php?t=75283

http://physiokine.eu/mcmkl/

http://www.ameli.fr/fileadmin/user_upload/documents/EXERCER_au_quotidien_mars_2013_01.pdf

http://www.jim.fr/medecine/actualites/medicale/e-docs/coup_du_lapin_vous_avez_dit_kinesitherapie__144645/document_actu_med.phtml

SNMKR->http://www.snmkr.fr/

http://leya-mk.blogspot.fr/2012/04/trop-bonne-trop-conne.html

http://leya-mk.blogspot.fr/2014/06/que-prescrire.html

http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2009-06/masso_kine_reeduc_argumentaire.pdf
 reconstruction LCA
 Canal carpien
 Entorse cheville-pied

http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2009-07/argumentaire_asmk.pdf
 arthroplastie de hanche par prothèse totale de hanche
 arthroplastie du genou par prothèse totale du genou
 chirurgie réparatrice de réinsertion ou de suture simple du tendon
rompu de la coiffe des rotateurs

http://www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2011-05/actes_kine_coiffe_des_rotateurs_-_argumentaire_v2.pdf_.pdf

http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_272509/fr/recommandations-portant-sur-les-actes-chirurgicaux-et-orthopediques-ne-necessitant-pas-pour-un-patient-justifiant-des-soins-de-masso-kinesitherapie-de-recourir-de-maniere-generale-a-une-hospitalisation-en-vue-de-la-dispensation-des-soins-de-suite-et-de-readaptation

Critères de suivi en rééducation et d’orientation en ambulatoire ou en soins de suite ou de réadaptation après ligamentoplastie du croisé antérieur du genou

Critères de suivi en rééducation et d’orientation en ambulatoire ou en soins de suite ou de réadaptation après arthroplastie totale du genou

Médecin :
 Nombre total de patients reçus : 1200
 Nombre de patients a qui a été prescrit au moins une séance de kiné. 6% (71)
 répartition selon l’âge, le sexe, et les pathologies.
 Montant des prescriptions 22 000 euros. Par patient 22 000/1200 = 23. Par patient 22 000/71 =

kiné : (46000 => 3,5 milliards d’honoraire)
 nombre d’actes : 3262/4370
 nombre de patients : 191/252
 nombre d’actes par patient : 17
 montant remboursé par patient : 232
selon âge, sexe, pathologie, type d’exercice, type d’actes,

Nombre de séances par pathologie : corrélée avec la densité. patientèle, honoraires

densité de la kiné : 75 pour 100 000 habitants : va de 1 à 5 (40 à 120)
honoraire moyen : 77 000 euros

méthodes non validées :
 Niromathé
 Mézière

BROUILLON

https://www.facebook.com/groups/zetetique/permalink/10156986364078186/

https://www.collectifkines.net/

https://www.ccomptes.fr/content/download/85047/2060690/version/1/file/20150915-rapport-securite-sociale-2015-depenses-soins-infirmiers-masso-kinesitherapie-en-liberal.pdf

https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/dordogne-un-kine-escroque-la-securite-sociale-de-400-000-euros-1489428263
"Le praticien aurait escroqué la sécurité sociale à hauteur de 400.000 euros pendant au moins deux ans
C’est une famille de patients qui donne l’alerte et la responsable de l’Ehpad périgourdin de la Tour Blanche. Les patients recevaient des remboursements de soins jamais réalisés. Le kiné était sans gêne et déclarait parfois 80 actes en un seul après-midi. Il lui arrivait même de pratiquer des soins alors qu’il était en Suisse à ce moment-là. Le praticien poussait jusqu’à se faire rembourser des déplacements, là aussi jamais effectués."

(ce qui est démontré scientifiquement / ce qui a été étudié de manière fiable mais qui n ?a pas à ce jour montré d ?effets notables / ce qui n ?a jamais été étudié ou dont les études ne sont pas fiables / ce qui est interdit car démontré comme dangereux pour le patient).


[1D’un autre médecin :

 ?Les infirmières ont obtenu il y a a déja un moment le droit de prescrire à condition de prévenir le médecin traitant. Résultat : elles ont ce
qu’elles veulent sans jamais informer le MT.?

. En fait il s’agit d’un tendance générale. Les non médecins peuvent de plus en plus prescrire : les kinés, les infirmières, les podologues, les sages femmes, les opticiens et même bientôt les pharmaciens

[2D’un médecin :

 ?Je ne prescris la kinésithérapie que de manière qualitative, en précisant parfois le rythme.
Cette mesure me parait cohérente car je n ?ai pas la compétence pour connaître à priori le nombre de séances nécessaires.
Je ne reçois moi non plus aucun bilan kiné et mon RIAP est constamment sur cette ligne ****
MAIS QUE FAIT LA SECU !!!!!! ???

[3D’un médecin :

"je demande souvent les CR, mais je les obtiens très rarement, à la différence des orthophonistes.
Pour les personnes âgées, autant que je le peux j’essaie d’être là à une séance. C’est très instructif.
D’ailleurs avec les rares très bons kinés, j’apprends beaucoup sur la rééducation fonctionnelle."

[4De façon générale, la sécu aimerait que les médecins accèdent moins facilement aux demandes abusives et ne prescrivent que ce qui est médicalement justifié.... On peut appeler ça contrôle mais c’est un autre sujet ...

[5Avoir des soins, faire de la kiné c’est parfois vouloir prouver aux autres (ou même à soi-même) que l’on souffre réellement, que l’on est vraiment handicapé, que l’arrêt de travail est toujours justifié..

[6En fait la rééducation de la fibromyalgie ne semble pas correspondre à un acte de la nomenclature. Il n’y a pas de déficit moteur ni de diminution des mobilités articulaires. Les massages sont par définition douloureux. Il ne reste que la physiothérapie qui n’est pas cotable

[7D’un médecin :

 ?il y a parfois des pressons des kinés pour des libellés abusifs (exemple rééducation des deux MI alors qu’il s’agit de rééd à la marche du sujet âgé)
parfois c’est usant...?

[8L’accord éventuellement donné par le service médical n’a alors aucune valeur. "l ?accord ainsi allégué ne saurait être réputé donné dès lors que les indications fournies par ce praticien étaient erronées rendant inopérantes les demandes d ?EP ; qu ?eu égard à l ?inexactitude des mentions figurant dans l ?EP que Mr X ne pouvait ignorer ? celui-ci ne pouvait de bonne foi considérer qu ?il était autorisé à pratiquer les actes en question avec la cotation proposée. que la circonstance invoquée ne saurait dès lors justifier que le grief de cotation erronée soit écarté."

[9Les personnes disent que ça les soulage, que ça leur fait du bien, mais se plaignent toujours autant, sont toujours aussi handicapés, et le soulagement reste très momentanée. Pourtant ils tiennent à leurs séances. Pourquoi ?
— Parce que certaines personnes aiment bien se faire dorloter.
— Parce que la kiné leur permet de garder espoir.
— Parce que cela signe leur souffrance et les déculpabilise de se plaindre.
— Certains kiné justifient ces séances comme substitue à la psychothérapie

[10Revue du prat 20/01/2010

[11Prescrire fév 2011

[12Bibliomed 603

[13Bibliomed 603

[14DR Dupeyron Nimes

[15a 4 semaines 4 patients sur 41 soulagés dans le groupe injection placebo sans kiné. versus 16 sur 41 dans le groupe placebo + kiné

[16Extrait d’un article de Prescrire décembre 2014

Vos commentaires

  • Le 13 janvier 2013 à 11:23, par omedoc En réponse à : Kinésithérapie : prescription, fraudes, abus et gaspillages [version 0.20 du 17/08/2012]

    J’ai reçu ça :

    "Bonjour, je suis kiné et je suis’ tombée ’sur votre article concernant les
    abus.
    Je fais partie de ces kinés qui prennent les patients individuellement et
    pense leur consacrer le temps nécessaire.Je travaille à temps partiel (36h)
    pour gagner moins de 2500 euros par mois.Je suis d’accord pour dire que
    des abus existent et que des réformes seraient peut être nécessaires afin
    que nous puissions être directement responsables des dépenses que nous
    engageons.
    Ce qui me choque dans votre discours , c’est votre mépris pour les non
    médecins.
    Pourquoi le droit de prescription vous serait-il réservé ?les non médecins
    sont-ils tous incapables ou magouilleurs ou est-ce si difficile pour vous
    de lâcher un peu de votre pouvoir.....Vous nous présentez comme des
    exécutants sous vos ordres, experts en fraude et spécialistes pour
    gaspiller les deniers de la sécu.C’est certain qu’il faut préserver les
    réserves afin de continuer à vous verser les différentes aides et primes
    qui vous sont allouées....gagner de l’argent sans avoir commencé à
    travailler......tout cela est bien sûr très honnête, n’est-ce pas ?Je ne
    parle même pas de certains de vos confrères qui consacrent 5 min par
    client( le terme est choisi)
    Bref , il serait utile de balayer devant sa porte et cessez donc de vous
    porter garant d’un certain ordre moral.Heureusement je connais des médecins
    un peu plus modernes qui pensent que dans l’intérêt de tous (le patient, la
    sécu et l’ensemble des professionnels de santé)nous pouvons travailler en
    équipe ,chacun restant à sa place,et ce dans la limite de ses
    compétences.Merci de m’avoir lue du haut de votre piédestal !"

    • Le 13 janvier 2013 à 11:27, par omedoc En réponse à : Kinésithérapie : prescription, fraudes, abus et gaspillages [version 0.20 du 17/08/2012]

      Vous m’avez probablement mal lu ou je me suis trop mal exprimé.

      je suis pour l’autoprescription des kinés. Et je suis encore plus pour la coopération entre le kiné et le MG (non coopération que je dénonce dans l’article...)

      "C ?est médicalement logique que ce soit le kiné qui ait la main sur le nombre de séances sauf si le médecin est un spécialiste de la question ou s ?intéresse particulièrement à la rééducation fonctionnelle. En effet le kiné doit faire au départ un bilan avec des objectifs. Il doit ensuite faire un bilan de suivi pour vérifier si les objectifs ont été atteints et sinon expliquer pourquoi... Il doit en informer le médecin traitant...
      Ça c ?est l ?idéal..."

      "Je conseille donc aux médecins la prescription non quantitative "

      Je ne comprends donc pas votre critique.

      Merci de vos critiques même erronées.

      J’ai rajouté un avertissement en tête de l’article..

      • Le 13 janvier 2013 à 19:37, par omedoc En réponse à : Kinésithérapie : prescription, fraudes, abus et gaspillages [version 0.20 du 17/08/2012]

        La réponse à ma réponse :

        Effectivement, bien qu’ayant compris que vous êtes favorable à l’autoprescription concernant le nombre de séances, bon nombre de vos collègues,eux,n’ont semble-t-il jamais entendu parler de cette possibilité(je m’interroge donc sur la façon dont les infos circulent.....ou sur la difficulté à accepter le changement)Pour ma part,je suis disposée à réaliser des bilans et à établir un dialogue avec le prescripteur ,à condition que ces fameux bilans n’atterrissent pas directement dans la corbeille à papiers.Lorsque j’emploie le terme ’ vous’ je m’adresse à une certaine catégorie de médecins,qui quoique l’on fasse considèrera toujours les paramédicaux comme des petites mains ..
        Mais ce qui m’a choquée dans votre article,et là, c’est bien à vous que je m’adresse,c’est la liste des fraudes en tous genres,qui je l’admets, existent.Mais les paramédicaux seraient-ils les seuls fraudeurs et les seuls à gaspiller ?Ou avez-vous aussi établi une telle liste concernant votre profession ? Ce qui me gêne ,ce sont les donneurs de leçons.Pourquoi ne parle-t-on jamais des abus des médecins ,ni de certains de vos privilèges.(au passage, je constate que l’essence doit être plus chère pour les médecins, ainsi que l’informatisation des cabinets....)
        Alors oui.... Faisons un grand ménage et que chacun balaye devant sa porte et nous arriverons peut-être à construire sur des bases saines.Rien ne justifie les abus ,et cela est valable pour tous.Cessez donc de considérer le gaspillage comme si vous étiez totalement étrangers à la chose.J’espère avoir compris vos propos et ne pas avoir fait de critiques erronées..

        • Le 13 janvier 2013 à 19:39, par omedoc En réponse à : Kinésithérapie : prescription, fraudes, abus et gaspillages [version 0.20 du 17/08/2012]

          Ma réponse :

          Ce sont les prescripteurs qui sont les premiers responsables du gaspillage, c’est à dire les médecins. S’il y a surconsommation de médicaments c’est bien la faute des prescripteurs... Si vous avez des idées n’hésitez pas je publierai sous forme d’article...
          Ensuite il y a la pression de la demande, le manque de contrôle et la mauvaise organisation du système de santé qui rembourse tout et n’importe quoi......
          Je ferai donc un article sur le gaspillage et la fraude chez les médecins pour ne pas faire de jaloux...
          L’important est de savoir si ce que j’ai écris est vrai ou faux... Confirmez-vous mes écrits ?

          • Le 13 janvier 2013 à 19:40, par omedoc En réponse à : Kinésithérapie : prescription, fraudes, abus et gaspillages [version 0.20 du 17/08/2012]

            A la fin...

            "Lorsque vous parlez de confirmer vos écrits, évidemment que le gaspillage existe.Je ne le nie pas ,je demande simplement qu’on en partage tous la responsabilité car mon sentiment est que l’on pointe toujours du doigt les mêmes coupables.Je n’ai pas la prétention de vouloir publier quoi que ce soit,mais j’ai voulu réagir à votre article qui n’offrait pas de la profession une image très flatteuse."

  • Le 3 juillet 2013 à 18:57 En réponse à : Kinésithérapie : prescription, fraudes, abus et gaspillages [version 0.30 ]

    sous cotation existe aussi ;il faut aussi écouter ses patients une coiffe avec cervicalgie devient vite une simple coiffe amk 7.5 au lieux de amk9.5
    les patients qui s’absentent sans prévenir rien n’est fait au luxembourg , les méchant patients payent 10 euros

  • Le 26 novembre 2014 à 16:22, par kiné En réponse à : Kinésithérapie : prescription, fraudes, abus et gaspillages [version 0.31 ]

    Bonjour,
    Je suis une kiné qui essaye de faire très bien son travail, non pas comme certains kinés mais comme la majorité ! Avez vous pensé à interroger les kiné sur les fraudes ? Car nous connaissons mieux que personne. Les cabinets usine avec plusieurs patients en même temps, il est très simple pour la sécu de les identifier, mais elle ferme les yeux ce qui créer beaucoup de tort à notre profession. Dans ma pratique je ne demande qu’une chose, c’est que le patient guérisse très vite et surtout ne revienne pas en tout cas pour la même pathologie. La réalité c’est que nous avons tous en moyenne 3 semaines de délai pour débuter et une prise en charge. D’où ma réaction sur la sur prolongation. Je n’ai jamais entendu un autre kiné pousser pour que le médecin renouvel des soins, c’est tout le contraire,nous n’en voulons pas de ses boulets qui bloquent notre planning ! C’est très souvent des prescriptions de complaisance, et le médecin n’est pas un innocent qui se fait mannipuller par le méchant kiné... C’est sûre que se n’est ce qu’ils disent à la sécu quand elle demande des compte sur ces prescriptions. Heureusement globalement avec les médecins plus jeunes ce PB n’existe pas, et le travail en équipe et bonne intelligence progresse !