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Fréquence et gravité des somatisations.

samedi 15 août 2009, par omedoc

Malgré la prévalence et le coût des somatisations, elles sont souvent non reconnues en médecine générale mais aussi en psychiatrie(Fabrega et al., 1988 ; Fink et al., 1999 ; Peveler et al., 1997). TS [1]

fréquence et gravité des somatisations

Les somatisations coûtent très cher :
- d’abord parce qu’il s’agit, traditionnellement, d’un diagnostic d’élimination. Sans écarter l’hypothèse organique, on pourrait dès le début travailler l’hypothèse psychologique. Parfois le patient accepte facilement cette possibilité, et ceci a effet thérapeutique immédiat. Souvent il faut faire accepter cette hypothèse au patient, en expliquant bien qu’elle peut être fausse mais qu’il serait dommage de ne pas l’évoquer, et la travailler s’il est d’accord.
- ensuite parce qu’elles sont polysymptomatiques et que les traitements symptomatiques ne sont pas efficaces et malgré cela prolongés. Il existe donc une pharmacodépendance qui est par ailleurs un frein au changement. On ne devrait pas prolonger un traitement qui ne fait que soulager sans pouvoir préciser l’amélioration effective.
- Il peut même y avoir des traitements plus agressifs (chirurgie) avec la même inefficacité et en plus une aggravation du fait des séquelles. Il s’agit de mettre en garde les chirurgiens.
- Le seul traitement efficace serait un traitement à visée psy, mais il existe une réticence "normale". De plus il y a de moins de moins de psychiatre. Ce manque est une catastrophe humaine et de santé publique.
- Parce qu’elles sont très fréquentes.

Réel problème de santé publique dans la mesure ou ces troubles représentent 60% de la pathologie que rencontre le généraliste
gaspillage : on peut affirmer qu’une grande partie de la population n’est pas traitée pour ce qu’elle a. Ceci devrait alerter les caisses d’assurance maladie mais aussi l’OMS.

Pourquoi sont-elles non reconnues ?

Parce que même si les médecins font attention aux troubles psychologiques, ils n’y intègrent pas les troubles somatiques. Ceci entraîne une organicisation qui renforce la symptomatologie.

Patients are likely to mention only the complaint that they consider relevant to a given practitioner, even though they (patients) may be aware of other distressing physical and/or emotional symptoms. often mental health professionals and their patients, focus their attention on emotional, cognitive, behavioral, and environnemental issues while curtailing discussions of somatic complaints. Lacking extensive training in somatic illness, nonmedical mental health providers may feel incapable of assessing or evaluating physical symptomatology. Instead, these practitioners may encourage patients to seek further medical evaluation of their physical symptoms by physicians whithout examining the larger biopsychosocial context in which the symptoms occur. In this way, mental health clinicians inadvertently may encourage unnecessary medical testing that reinforces dysfunctional illness behavior and beliefs. Before referring patients for piecemeal medical testing, a clinician should look at the overall patern of physical symptomatology and assess for the presence of somatization. TS

Il faut donc, avant de faire des examens à la recherche d’une cause organique à des symptômes physiques, faire une analyse bio psycho sociale de l’ensemble des symptômes.

We, of course, would not suggest that clinicians assume all physical symptoms are related to psychopathology. We simply want to encourage mental health clinicians to communicate with patients medical practitioners to access all information relevant to a biopsychosocial formulation of the case. When unexplained medical symptoms are multiple and of long duration, the possible presence of a somatoform disorder should at least be explored and perhaps ruled out.. TS

Réticence des médecins à poser le diagnostic de trouble somatoforme
réticence des malades à accepter ce diagnostic


Portfolio


[1= Treating somatization Robert L. Woolfolk and lesley A. Allen