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Comprendre comment agir pour "transformer le monde"[ En cours de rédaction].

lundi 2 février 2015, par omedoc

1° Agir à quel niveau ?

2° La motivation : comment vouloir faire face aux obstacles et à l’adversité quand il n’y a plus d’espoir ?

3° Comment agir efficacement ?

Agir sur qui ou sur quoi ?

 

“En rentrant à la maison, je me suis dit qu’il faudrait que je pense à m’engager dans un vrai mouvement solidaire, une de ces associations qui triment au quotidien avec ceux du bas, ceux qui n’ont pas les moyens de se cultiver parce qu’ils doivent trouver à bouffer, ceux qui aimaient aussi les grosses dégueulasseries de Charlie mais qu’avaient pas les moyens de se le payer, ceux qui dans la marge se laissent emporter à faire de connerie pour s’en sortir, ceux qui parfois finissent en tôle, ceux qui parfois, faute d’avenir, cherchent une vrai cause pour mourir.

Et puis, je vais continuer mon métier d’instit pour essayer de limiter un peu la fracture, pour que les gamins n’aient pas honte de parler de la religion de leurs parents, pour qu’ils apprennent à s’exprimer dans le respect des autres…” [1]

Siné Hebdo janvier 2015

 

“Maintenant il faudrait que tout UNIS nous arrêtions tout travail et dans une semaine tout est réglé !” [2]

 

“La meilleure façon de détruire le monde dominant consiste à en créer tout de suite un nouveau.”

 

“ ..on a installé un atelier collaboratif -genre scoop, matos savoir-faire travail et bonne humeur en commun dans ma rue (Traverse des Eaux Vives, Perpignan -un ancien garage) qui se connectera bientôt avec un terrain cultivé bio et les réseaux locaux de ceux qui font un peu comme nous, sans théorisation particulière en bandoulière ; ça se fait un peu partout, on réinvente ou réactive les formes de réappropriation de la production et de l’existence que la gauche n’aurait jamais dû quitté. Mais les mirages du rationalisme sont puissants… Je quitte l’EN en septembre (m’ont refusé janvier les vaches) pour me lancer à plein temps là-dedans… pour ma part il m’aura fallu la moitié de la vie (un peu plus en fait, c’est vous dire si je suis lent) pour comprendre que le problème intrinsèque de la pensée de gauche est précisément qu’elle ne peut pas être une simple pensée sous peine de devenir phraséologie. C’est forcément une praxis (d’où la vieille impasse de la recherche des « idées de gauche » -le propre de la gauche étant d’inventer des modes d’existence pas des idées, (les idées suivront, la cinquième roue du carrosse les idées). L’essence de la gauche c’est le principe d’espérance, et c’est donc là sa difficulté -de pas confondre le droit et le fait, bref de s’y mettre, puisque c’est en fait qu’on vit. Donc : passez à l’acte, cherchez pas trop.” [3]

 "Quand une multitude de petites gens dans une multitude de petits lieux changent une multitude de petites choses, ils peuvent changer la face du Monde." Nietzsche.

Il est possible que cela soit vrai... mais le "mal" n’a-t-il pas un poids plus fort que le "bien" ? N’est-il pas plus contagieux ?
Le problème c’est donc que les micro-changements se fassent très majoritairement dans le "bon sens"...
Le problème est aussi de réfléchir sur comment changer les "petites choses".

certains changements se font , effectivement , par petites additions de petites choses dont nous ne prenons même pas conscience, qui ne sont même pas toujours "voulues comme changement".
Et d’autres de façon un plus massives, brutales, volontaristes.

Pourquoi faudrait-il décrire un seul modèle de changement ?

Et les révolutions ne sont possibles qu’en changeant d’abord de petites choses pour qu’à un moment donné donné la mayonnaise prenne.

La théorie des catastrophes explique bien la chose...

Or la révolution, le grand changement, le changement de la face du monde, c’est à dire le le changement du système n’est jamais indolore...

Quel est l’autre possibilité sinon ? faire de la politique ? ça n’a jamais rien changé... au contraire... si les gens ne sont pas prêts au changement...

 

La vie continue et il ne faut pas s’arrêter parce qu’on est tous sortis faire cette marche chaleureuse et solidaire. Il faut que le travail continue pour l’intégration des jeunes.

Comment ?

Je me rends dans les lycées, les cités et les prisons pour mineurs depuis trois ans. Il faut être sur le terrain et ne pas abandonner les jeunes en rupture qui n’ont pas de travail ni de formation.

[...]

Comment parler aux jeunes qui ont refusé la minute de silence ?
Des enseignantes m’ont appelée pour m’en parler. Je pense que certains ne comprennent pas, par ignorance. Il faut leur expliquer ce qu’est la minute de silence, leur demander ce qu’ils feraient si le drame arrivait dans leur famille. Il faut leur expliquer ce qu’est une caricature, que ce n’est qu’un dessin, qu’il faut être fier de vivre dans un pays libre avec des journalistes qui risquent leur vie. Quand on leur explique ce qu’est l’islam, ce que c’est que de prendre la vie à quelqu’un, ils comprennent très bien. Il suffit de savoir comment transmettre, notamment par le témoignage et la discussion. Certains manquent tout simplement d’amour.
 [4]

Lu dans le livre de Christian Lehmann ("Les fossoyeurs") à propos des bidouilles des médecins conseils pour gonfler le nombre d’avis défavorables sur les arrêts de travail.
"Quel intérêt, me direz-vous, de se livrer à une telle acrobatie ? Ben il est double : d’abord au niveau statistique, cette manipulation frauduleuse permet de gonfler le chiffre des arrêts non justifiés et donc d’entretenir le mythe fascinant d’une horde de médecins complaisants et de travailleurs tire-au-flanc, ensuite par son effet psychologique sur l’intéressé, il participe à l’effort national visant à culpabiliser, et donc à dissuader, les travailleurs tentés par un congé maladie...
Je ne ferai aucun commentaire. Sinon de me demander pourquoi si peu d’agents administratifs des caisses trouvent le courage de dénoncer le système dans lequel on les fait travailler
"

Ce n’est même pas question de courage...C’est un manque de réflexion et de motivation. Et la motivation est très liée à notre conception du monde. Si nous sommes dans la consommation nous ne serons touchés que par ce qui peut toucher à notre portefeuille. Si nous sommes plutôt du style cultivons d’abord notre jardin, alors le monde peut s’écrouler. Dans ces conditions pourquoi se fatiguer de dénoncer le système ? L’altruisme pur n’est possible que pour les saints. Et comme ils sont rares, la majorité de ceux qui se dévouent aux autres le font par intérêt (psychologique plus que financier). Leurs motivations sont impures. C’est donc le contraire qui serait étonnant, à savoir que nous soyons nombreux à combattre le système...

C’est un travail de sape que nous devons faire, et si nous ne le faisons pas par espoir, faisons le par devoir. Peut-être même que le nécessaire triomphe des idées vraies à terme, est une loi naturelle.

Sinon comment les choses peuvent-elles changer ? voir article sur l’Amérique : "Dans ces conditions, l’éventualité d’une réforme d’envergure est à nouveau posée..... On voit bien que les questions de santé sont davantage prises en compte dès lors que les conséquences sociales et économiques qui en découlent apparaissent au premier plan." Donc actuellement seule des conséquences économiques néfastes peuvent faire changer les choses lorsqu’il y a des résistances (idéologiques par exemple). Mais nous devons nous y préparer...

Comment vouloir faire face aux obstacles et à l’adversité quand il n’y a plus d’espoir

Raison :

Il faut modifier la représentation de la réalité pour pouvoir agir.

Celui qui ne croit pas au miracle n’est pas réaliste.
Ben Gourion

On n’est jamais aussi vainqueur ni aussi vaincu qu’on l’imagine.
Montalembert.

Tant qu’il y a de l’inquiétude, il reste de l’espoir
Saint-Augustin.

l’arme la plus importante entre les mains de l’oppresseur est l’esprit
des opprimés

(Steve Biko)

Après tout, il n’est pas difficile de comprendre que le perpétuel souci du lendemain, l’absence de temps libre et un faible niveau d’instruction ne sont pas propices à l’engagement politique. Et il suffit d’un peu d’imagination pour comprendre que l’obstacle à l’engagement politique qu’opposent ces conditions objectives est redoublé par le "fatalisme" associé au sentiment d’impuissance : « on n’y peut rien ».. Que faire pour tenter de surmonter ces obstacles ?... La mobilisation suppose la croyance en la possibilité d’agir sur le monde social. De ce point de vue, le mouvement altermondialiste en construisant pas à pas une nouvelle « utopie réaliste » - « un autre monde est possible » -, peut contribuer à briser le fatalisme. On peut en effet modifier la réalité sociale en modifiant la représentation que s’en font ceux qui la vivent.....

Intervention Claude Poliak Sociologue 2° Forum Social Européen 14/11/2003

La volonté est une affaire de croyance (QSJ la volonté p 125) : pour vouloir vraiment il faut y croire vraiment. Il est très facile de cesser de fumer, il suffit d’y croire vraiment. Pour y croire vraiment , il faut prendre du recul sur les idées par la réflexion ; mais il faut aussi et surtout affirmer que cela est possible (en revenir aux croyances asséritives), et la preuve par l’action viendra après et facilement.

Morale/ Ethique :

C’est notre devoir d’agir

Les "justes" disent bien que pendant la guerre, ils ont sauvés les juifs par devoir.

Si un jour votre cœur allait être mordu par le pessimisme et rongé par le cynisme, puisse Dieu avoir pitié de votre âme de vieillard .
Mac Arthur

Il ne faut pas être pessimiste. Les pessimistes sont des spectateurs.
Guizot

La société ne vit point d’idées négatives, mais d’idées positives.
St Simon

"Ne nous laissons pas abattre"
Les frères Kennedy

Mon Dieu, donnez-moi la sérénité d’accepter les choses que je ne peux changer, le courage de changer celles que je peux, et la sagesse d’en connaître la différence.
marc Aurèle.

Pensée de vaincus, pensée vaincue.
Simone de beuvoir.

Nous devons nous nourrir non par crainte de la mort, mais par amour de la vie.
Spinoza

L’optimiste est un imbécile heureux.
Le pessimiste est un imbécile malheureux.

Bernanos.

Le bourreau a prise sur tout en mois, excepté sur mon pouvoir de changer tout les supplices en apothéose.
Marcel Jouhandeau

« Alors, dit-il s’adressant à son écuyer, à ce jour, par la grâce de Dieu et pour l’honneur de ma dame, j’accomplirai tant haut fait d’armes qui résonnera dans toute la chrétienté, non pour mon pauvre renom, mais pour l’amour de ma dame et l’honneur de mon ami devant la très haute cour de toute la chevalerie....
 »
Froissard

Emotionnelle :
Si on souffre réellement on agit sans réfléchir

Il est vrai ma raison me le dit chaque jour. mais la raison n’est pas ce qui règle l’amour
(Le misanthrope Alceste 247-248)

Volonté de la volonté :

Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait
Mark Twain.

L’art de vaincre les obstacles consiste souvent à ne pas les considérer comme tels.
Sirius.

Dès la minute où vous dites qu’une chose ne peut être faite, votre incompétence est établie en ce qui concerne cette chose. Quoique vous puissiez connaître à son sujet, même si vous êtes un expert, si vous dites qu’elle ne peut être faite, vous devenez totalement incompétent. Quelqu’un qui n’y connaît rien du tout, mais qui croit qu’on peut la faire, convient mieux pour ce travail que vous.
Dr Harry Myers

"On devrait pouvoir comprendre que les choses sont sans espoir et cependant décidés à les changer.
Fitzgérald.

Il faut avoir le pessimisme de l’intelligence et l’optimisme de l’action
Gramsci

Je ne suis pas optimiste, je suis déterminé.
jean Monnet

Le pessimisme est d’humeur, l’optimiste est de volonté.
Alain

"L’action dilue les mélancolies que le narcissisme exaspère.
maurice Denuzière.

Espérer, c’est démentir l’avenir.
Cioran.

Il fera encore jour demain
Dicton du Perche

Dans la vie tout s’arrange... mal.
Alphonse Allais

On affirme qu’un changement est possible (croyance asséritive) et la preuve par l’action viendra après et facilement.

(QSJ la volonté p 125).

L’action efficace

Pour une action efficace il faut :

1° Ne pas perdre l’objectif final. Derrière le C à 25 l’objectif devrait être l’amélioration des conditions de travail : pouvoir travailler moins tout en gagnant suffisamment bien sa vie . Cela ne passe pas obligatoirement par une augmentation des coûts de la santé... (voir ci dessous)

2° Les syndicats doivent rédiger la loi ( pour ce qui concerne la MG) à la place de celle qui est contestée. Et ils doivent expliquer comment faire des économies dans le système de santé s’il y a augmentation des coûts en ce qui concerne la partie médecine générale (et vu la LOLF).

3° Il faut enfin savoir convaincre individuellement les personnes de son entourage, sans parler des politiques rencontrés...


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