Faut-il chercher la vérité ? faut-il la dire ?

Faut-il chercher la vérité ?

Non car l’objectivité est une imposture :

Mieux valent les leurres de la subjectivité que les impostures de l’objectivité. [1]

Oui car c’est une valeur qui nous construit en tant qu’homme :

De même qu’il y a des valeurs morales, il y a des valeurs cognitives, comme la recherche du vrai, et des vertus cognitives comme l’imagination, la mémoire, ou la justesse du jugement. Et il y a des vices épistémiques, comme la crédulité, la bêtise ou le dogmatisme. C’est, me semble-t-il, le sens de la profonde remarque de Lichtenberg : “ Ne pas juger les hommes sur leurs opinions, mais sur ce que leurs opinions ont fait d’eux. ” [2]

Tout le monde préfère donc la vérité au mensonge. Cependant on l’évite quand même :
– Lorsqu’elle est douloureuse. « La vérité, ce n’est pas la paix intérieure, la vérité, c’est une rencontre douloureuse et traumatisante ». [3]
– Lorsqu’on risque de désespérer

Or la guérison passe parfois par la vérité.
Or la "rédemption" passe parfois par l’acceptation de la vérité.

Doit-on dire la vérité au malade ?

Voir cet article

Oui si la guérison passe par la vérité. Mais il faut savoir la faire passer : il ne s’agit pas de la dire brutalement au risque de provoquer une réaction de rejet. L’important n’est pas que la personne entende la vérité mais qu’elle la découvre elle-même.

L’intuition, la connaissance de l’autre.
Le risque est de ne pas dire la vérité pour se protéger soi même.

Nous sommes dans un monde ou on ne veut plus voir la mort .

http://enattendanth5n1.20minutes-blogs.fr/archive/2009/03/06/qu-est-ce-que-vous-croyez.html

La vérité est attirante par elle même

“C’est que pour le docteur de genève, la vérité est attirante d’elle même : point n’est donc besoin de forcer l’adhésion de l’interlocuteur ou de charger les propos d’artifice. Cet attrait de la vérité est servi par une rhétorique simple et naïve. [4]

le désir du faux :

“L’humanité se caractérise par un très faible désir de vérité. .. L’esprit humain et le faux sympathisent extrêmement. écrit Fontenelle, et non seulement de fait mais nous avons un plaisir des fables, un plaisir du merveilleux.. Et c’est difficile pour nous de nous en tenir à la vérité.
Ce qui va nous sauver c’est que quand l’hypothèse est probablement la plus vraie elle est aussi la plus plaisante.. Mais on a beaucoup de plaisir à être dans le faux.”
Sophie Audidière : Les Lumières en dialogues. Entretiens sur la pluralités des mondes de Fontenelle.