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Salariés = feignants ?
jeudi 14 avril 2011, par
Les salariés sont-ils des feignants contrairement aux artisans qui eux n’auraient pas le temps d’être malades...?
A lire sur ce sujet Pratiques et Organisation des Soins volume 42 n° 1 / janvier-mars 2011 7
Sauze L et al.
"Des présupposés ont longtemps eu cours au sein du
RSI, sur le thème : « Les indépendants n ?ont pas le
temps d ?être malades, parce qu ?ils travaillent plus que
les salariés. » En effet, des études ont montré que les
artisans et les commerçants se ressentaient comme
moins malades que le reste de la population et
avaient moins recours aux arrêts de travail pour maladie.
Les résultats de notre étude ont tendance à montrer
le contraire et la surmorbidité globale au RSI par
rapport au RG pour une bonne partie des pathologies
graves représentées par les ALD30 peut surprendre."
"On relève nettement moins (20 %) d ?affections psychiatriques
de longue durée au RSI qu ?au RG (tableau I). À
notre avis, il y a probablement une sélection de fait à
l ?entrée dans le statut d ?indépendant : il faut une certaine
solidité psychologique pour oser s ?installer à son
compte, avec tous les aléas et difficultés que ce statut
comporte inévitablement. De plus, de nombreux auteurs
ont montré que la faible latitude décisionnelle et la faible
récompense reçue ainsi que les tâches monotones et
répétitives sans vision du résultat final peuvent être une
des causes du plus fort taux d ?affections psychiatriques
de nature dépressive chez les salariés que chez les indépendants
qui disposent d ?une autonomie et d ?une vision
« du bout de leurs actes » bien supérieures."
"Il en va différemment pour le diabète (indice comparatif
1,03) et l ?hypertension artérielle sévère (indice comparatif
1,11), pour lesquels les écarts entre TS et TI sont
statistiquement significatifs (tableau I). Les facteurs de
risque que sont le diabète et l ?hypertension artérielle
semblent donc avoir été négligés par les professions
indépendantes, ce qui logiquement explique l ?incidence
plus élevée des affections cardio-vasculaires (indice
comparatif 1,28). C ?est pour ces affections que la différence
d ?incidence entre TI et TS est la plus marquée
(+ 30 % pour les TI) (tableau I). Là, on peut avancer
l ?hypothèse que les habitudes hygiéno-diététiques
dégradées du fait des conditions de travail des indépendants
sont probablement à l ?origine de cette surmorbidité
: des horaires allongés et irréguliers, des lieux de
travail dispersés, des échéances prenantes, de nombreux
facteurs peuvent influer sur la santé de ces professionnels
[31]. De nombreux auteurs ont d ?ailleurs bien
démontré l ?influence des conditions de travail sur les
pathologies cardio-vasculaires .
À l ?évidence, le stress de l ?indépendant, ajouté aux
conditions de travail que l ?on vient de mentionner ainsi
qu ?à une négligence du traitement des facteurs de risque,
est à l ?origine d ?un véritable problème de santé publique."
Et l’admirable conclusion... les artisans ne prennent pas suffisamment d’arrêts de travail.. ce qui est préjudiciable à leur santé..
"Enfin, l ?influence stressante de la fragilité des très
petites entreprises dirigées par les indépendants pourrait
être limitée par une transformation des actuelles
indemnités journalières pour arrêt de travail en une
assurance pour perte d ?exploitation qui permettrait à
ces professionnels de mieux prendre le temps de s ?accorder
dès le début les soins nécessaires en améliorant
l ?observance des arrêts de travail prescrits par leur
médecin."
Autres idées préconçues...
La cours des comptes aurait épinglé les salariés des organismes de sécurité sociale..
En dehors de la structure d’âge et de sexe, il faut savoir que 10 000 postes (sur 85 000) ont été supprimés entre 2003 et 2009. Toute branche confondue l’effectif est actuellement au niveau de 1976.
Quid des médecins qui se plaignent des salariés qui demandent des arrêts de travail pour un oui ou un non. "Alors que moi je travaille avec 40° de fièvre !". Cela ne se paye-t-il pas par un fort taux de suicides, d’épuisement professionnel, d’alcoolisme, de pathologie cardio-vasculaires... et de séparations des couples ?
Ne parlons pas des enseignants qui seraient des privilégiés abusant des arrêts de travail..
Je propose à tous ceux qui pensent cela de prendre leur place...
Brouillon
Dans le même style : autres fausses croyances : les allemands travaillent plus que les Français, les grecs sont des feignants...
http://stats.oecd.org/Index.aspx?DataSetCode=ANHRS
Durées moyenne de travail par travailleur :
|France| 1 591| 1 579 | 1 537 | 1 533| 1 561| 1 557| 1 536 | 1 556| 1 560| 1 554|
|Germany | 1 473| 1 458| 1 445| 1 439 | 1 442| 1 434| 1 430| 1 431| 1 430| 1 390|
|Greece | 2 121| 2 121 | 2 109| 2 103| 2 082 | 2 086| 2 148 | 2 116| 2 116 | 2 119|
En fait de ces statistiques on ne peut rien déduire sur la feignantise ou non d’une nation par rapport à l’autre...
ABSENTEISME (n’est pas seulement dû aux arrêts maladie ou AT)
Arrêts de travail dans la fonction publique hospitalière :
http://www.sofaxis.com/sites/default/files/note_regard_Sur_H_2012_R2335.pdf
http://www.acteurspublics.com/2013/06/13/le-jour-de-carence-a-fait-reculer-les-petits-arrets-maladie
http://m.lesechos.fr/redirect_article.php?id=0202821864834
Absentéisme entreprises : 4% en 2009 soit 4,5 jours en moyenne par salariés.
La crise financière a fait chuter l’absentéisme
L’absence varie,
– suivant les sociétés, entre 7,5 et 52 jours
– suivant les secteurs : surtout les services et record pour la santé : 5,83% soit 21,3 jours. [Pourquoi la santé ?]
– suivant les régions : 3,75% en ile de France. 7,39% soit 26 jours pour la région méditerranéenne. [ âge des salariés plus important ?]
– selon l’âge : il est plus de deux fois supérieur pour les salariés de plus de 51 ans à celui des moins de 30 ans (5,21% contre 2,34%).
Les principaux facteurs d’absentéisme, pénibilité, âge, climat socio-économique et démotivation.
Action : motiver, crèches pour les enfants du personnel, service de conciergerie.
Jour de carence instauré en 2011 : un jour. les arrêts maladie d’une journée ont chuté de un jour ont chuté entre 2011 et 2012 de 43% de deux jours 18%, de trois jours 12%.
les arrêts longs explosent : 34% pour les absences de 31 à 90 jours, 47% pour les absences de 91 à 180 jours et 107% pour les absences de 181 à 365 jours.
Relation ?
Aller bosser quand on est un peu malade rend encore plus malade.
Les personnes malades préfèrent prolonger l’arrêt plutôt que tenter de reprendre le travail.
Mal vécu par les fonctionnaires= > démotivation.
Recul de l’âge de la retraite.
Augmentation de la pénibilité. Nouveau Public management.
mettre les pendules à l’heure