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Brouillon arrêts de travail

jeudi 2 mai 2013, par omedoc

A propos des articles dans les journaux :
 le sujet est très complexe et il faudrait un livre entier sur le sujet... Pour quelqu’un qui n’y connaît rien ou pas grand chose on ne peut pas réellement comprendre le problème de la prescription de l’arrêt de travail ou pire on risque de se faire de fausses idées...
Mais le but n’est pas en général de faire comprendre...

Ce qu’il faut dénoncer derrière toute action pour faire diminuer les IJ c’est l’absence totale de réflexion :
 absence de connaissance des pathologies justifiant les arrêts,
 absence de connaissance des problèmes liés à la prescription des arrêts : Il s’agit de décideurs qui croient être connectés à la réalité car s’appuyant sur des données statistiques mais qui sont totalement déconnectés de la réalité. Du coup, les actions sont totalement inefficaces [1]
 totale absence de réflexion sur le pourquoi de l’inefficacité des précédentes actions (nombreuses et depuis plusieurs années),
 absence d’analyse critique des données statistiques, absence d’analyse des données de la littérature...
Nous sommes en général dans l’action réflexe, niveau spinal...

Questions qu’on devrait se poser de temps en temps avant de stigmatiser les médecins :
 Pourquoi le nombre d’IJ est-il à ce niveau ? Quel serait le niveau "normal" ?
 Quel est le pourcentage d’arrêts de travail abusifs. Comment définir un arrêt de travail abusif ?
 Pourquoi les IJ ont augmenté en 2014 par rapport à 2013 (et pourquoi ont-ils diminués en 2013 par rapport à 2012) : quels sont les pathologies en augmentation ?
 Quel est la variabilité naturelle, pour un médecin donné, de son volume d’IJ
 Comment évaluer la capacité de travail ?
 Quels sont les facteurs pouvant expliquer la prescription d’arrêts de travail. Pour chaque facteur explicatif , quel en est le poids ?
 Quel résultat donne une coupe transversale : Pourcentage et poids des lombalgies, de la dépression, de la souffrance au travail...?

Il y a quelques rares études très incomplètes. Pourtant c’est un grave problème non seulement du fait du coût mais surtout du fait du risque de désinsertion...

A propos de cet article de MG France

"[A propos des contrôles de l’assurance maladie] mais sont-ils vraiment utiles ? Les résultats donnent un faible taux d ?avis négatifs de 12 % à 15 %." Aussi, pour être efficace, ce contrôle doit-il être ciblé, ajoute le rapport de l’Assemblée nationale."

Il est à noter qu’un taux bas d’avis négatif peut aussi témoigner de prescriptions médicalement justifiées...

"L ?évolution des remboursements d ?indemnités journalières sur les sept premiers mois 2014 s ?établit à +3,5 % en données CVS-CJO. Sur les douze mois derniers mois, leur progression est de + 2,2 % en données CVS-CJO."

Il est à noter aussi que ce qui est intéressant c’est le volume des prescriptions et non pas le coût
Seule l’évolution en volume devrait être utilisée en premier.. et sur le long terme...

Brouillon du brouillon

Rapport d’avril 2013 sur les arrêts de travail et les IJ :
http://www.assemblee-nationale.fr/14/pdf/rap-info/i0986.pdf

Comment les médecins généralistes gèrent-ils l’incapacité de travail chez les patients ayant des symptômes de dépression ?
http://www.minerva-ebm.be/FR/Article/2121

http://www.europe1.fr/societe/lille-arret-maladie-en-cascade-chez-les-pompiers-pour-denoncer-un-manque-de-moyens-3662627
"Une quarantaine de pompiers professionnels étaient cette semaine en arrêt maladie dans une caserne à Lille afin de dénoncer "le manque de moyens", a appris vendredi l’AFP de source syndicale. "

http://www.egora.fr/sante-societe/societe/200861-30-pompiers-sur-150-en-arret-maladie-pour-burn-out-toulouse

http://www.egora.fr/sante-societe/sante-publique/195482-plan-vigipirate-epuises-240-crs-en-arret-maladie-simultane
http://www.francetvinfo.fr/societe/manifestation-des-policiers/a-sete-90-des-effectifs-de-police-secours-sont-en-arret-maladie_2069267.html

Fraude et clientélisme : Pour beaucoup de personnes, en particulier les administratifs et les médias, il y a trop d’arrêts de travail. Il a trop de fraudeurs,

La MSAP est vécue comme une menace. Cela me semble une grossière erreur, surtout que cette cette menace peut-être retournée. Au service médical on préfèrerait que le médecin choisisse la MSO qui elle est réellement une menace... Reste l’effet culpabilisant de la MSAP...

Analyse DARES sur les absences au travail des salariés pour raison de santé

STAT :
 3,6 % des salariés ont connu une absence au travail d ?au moins une
heure pour des raisons de santé ou pour la garde d ?un enfant malade.

Intervention au sénat

Déontologie

L’arêt de travail est porteur d’un fort revêtement affectif et symbolique [2]. Il porte l’image de tous les problèmes du temps. Comme toute chose de la vie, l’arrêt de travail peut revêtir deux fonctions, fonction d’utilité, foncrtion de vérité.

On peut avoir une douleur qui ne gène pas le travail
On peut continuer de travailler malgré la douleur
on peut ne pas continuer de travailler alors qu’on pourrait, pour éviter l’aggravation
On peut ne pas continuer de travailler car c’est trop douloureux

Selon une étude médicale Le monde du 16/11 : ?16 mois après leur retour d’Irak, 20,3% des militaires d’active et 42,4% des réservistes ont besoin d’un traitement psychique ? (dépression alcoolisme TS). Info lu sur le canard Enchaîné du 21 Novembre 2007.

Infirmières : un silence immaculé
Lundi 19 novembre de 18 h 30 à 19 h 30, je suis invitée à parler des infirmières sur France Culture dans l ?émission Travaux publics, diffusée en direct et en public depuis le café El Sur à Paris.
Or, de nombreuses infirmières contactées ont réclamé l ?anonymat. Qu ?est-ce qui fait donc si peur aux infirmières pour qu ?elles refusent même de témoigner ? Ont-elles donc si peur de prendre conscience de l ?invraisemblable mépris dont elles sont l ?objet de la part de leur gouvernement ? Mépris de leurs conditions de travail qui s ?aggravent à mesure que la pénurie s ?installe ? Mépris de leur usure psychique et physique qui les fait abandonner un métier pourtant tellement aimé ? Mépris de leurs conditions de vie et des horaires toujours décalés qui les font vivre à l ?écart des autres ? Mépris, enfin, de leurs conditions de salaire qui se sont encore dégradées ?
Les infirmières se taisent parce qu ?elles ont peur de trop en dire, de déplaire à leur hiérarchie de plus en plus coincée par la mise en ?uvre de réformes absurdes et démobilisantes. Elles se sentent menacées de partout dans un métier de plus en plus exigeant et dangereux. La hiérachie est mise en demeure, par un système ubuesque qui ne convainc personne, d ?évaluer, évaluer encore et encore, tout, et surtout les personnes, sous le prétexte de mieux les cerner, pour ne pas dire mieux en abuser.
Or, aucune formation continue n ?entretient leurs connaissances, ne cherche à les ouvrir, ne les aide à faire face à leurs difficultés grandissantes. Tout est organisé par ailleurs pour les forcer à s ?adapter à ces systèmes, qu ?elles dénoncent, et qui les obligent à travailler toujours plus vite quand c ?est plus de temps qu ?elles voudraient pour mener correctement leurs missions auprès des patients. C ?est devenu la seule chose dont on a le temps de parler, le manque de temps pour tout et, bien sûr, pour réfléchir. J ?entends quotidiennement les infirmières dont je connais l ?engagement, le courage, l ?incommensurable bonne volonté se demander ce qu ?elles pourraient faire pour échapper à une pression devenue insupportable. Je crois qu ?elles sont en train de prendre conscience que trop c ?est trop.
http://infirmiere.blogs.liberation.fr

http://infirmiere.blogs.liberation.fr/anne_perraut_soliveres/2007/11/infirmires-un-s.html

L’évaluation de la capacité de travail se fait par une approche médicale.
La capacité de travail évaluée par le marché s’appelle employabilité.
On est souvent apte et inemployable ?

Enfin, en 2006, une initiative en faveur du maintien dans l’emploi : le protocole national de collaboration institutionnelle pour le maintien dans l’emploi des personnes handicapées :

Face aux enjeux du vieillissement de la population salariée, de l ?allongement de la durée du travail et de la situation de l ?emploi des personnes handicapées, l ?État, la CNAMTS, la MSA et l ?Agefiph ont signé en juillet dernier un protocole national de collaboration. Les signataires affirment ainsi leur volonté d ?inscrire le maintien dans l ?emploi dans un partenariat structuré, notamment par une meilleure complémentarité de services et par la déclinaison d ?objectifs conjoints aux niveaux régional et départemental. Voir ici

Mon hypothèse à l’époque : "tout cela ne va aboutir à rien par manque de moyen et de volonté."
Cette hypothèse a été confirmée.
En effet les handicapés ne sont pas rentables, et dans une économie de marché seuls les plus forts survivent.

Facteurs explicatifs
 pb médical
 pb psy
 pb familial
 pb de relation avec le travail

Prescription des arrêts de travail : point de vue médical [En cours d’écriture]
La justification médicale de la prescription d’un arrêt de travail est très difficile.

1° on peut très facilement berner le médecin sur son état de santé :

http://leplus.nouvelobs.com/contribution/215137-comment-j-ai-obtenu-3-semaines-d-arret-maladie-sans-etre-malade.html

Il existe cependant des parades...

2° C’est le médecin du travail


Comment expliquer la stigmatisation des déprimés et des lombalgiques par rapport aux maladies nobles telles que le cancer ou l’hépatite C. La même fatigue sera considérée comme un manque de volonté "chez le déprimé", et comme pathologique "chez l’hépatite C". déprimer après un cancer justifiera une mise en invalidité au contraire de la dépression réactionnelle à une vie difficile. la douleur du lombalgique sera suspecte contrairement aux douleurs du bras dans le cancer du sein, ou aux douleurs digestives ou généralisées de l’hépatite....


Indication des arrêts de travail : Quand est-il justifié ?

Référentiels sur les arrêts de travail ?

Attitude à avoir devant une demande d’arrêt de travail qui ne semble pas justifiée ?
 Pourquoi la demande
 temps de l’écoute

Arrêt de travail et lombalgie

Arrêt de travail et dépression

Erreurs
Mauvaises prises en charge
Kiné douloureuse au départ
effet nocebo


Une personne de 60 ans avec comme parcours professionnel alternance CDD
chômage puis fin de droit puis RMI, qui dit qu’elle voudrait travailler
mais que personne "ne veut" car trop vieille (= non performante, non
"formable"...) est-elle apte au travail ? La même avec une polyarthrose
qui l’invalide pour les travaux physiques ?
mêmes questions si la personne ne trouve pas par elle même d’emplois
adaptés et à qui on ne propose pas de travail.
Dans "un travail" doit on tenir compte du travail réel proposé
actuellement ? comment ?


« Quelle est la question ? L’inaptitude à 60 ans ou l’inaptitude au
travail ? Ou l’aptitude à un travail ?

Si le Pb est l’inaptitude à 60 ans je pense qu’il faut aborder la
question en faisant référence aux barèmes AT et Droit Commun du
concours Médical - chaque affection séquellaire et/ou traitée se
reporte à un taux -la somme des taux nous donne +/_ 50% (avec une
petite majoration sociale si l’on approche des 45/48 % ?) Pourquoi ?
Afin d’éviter toute discussion à 60 ans sur la notion "Apte ou pas à
une activité professionnelle" ceci en référence aux demandes
systématiques pour tout les RMI ... qui ne travaille plus mais ...
pourquoi ? Perte d’emploi ? ( beaucoup ) mais certains vivent dans des
villas pied dans l’eau. Restons médicaux, voir médico légaux avec la
démarche décrite ci-dessus

Si le Pb est l’aptitude/ Art R 241-51 du code du travail - c’est
l’aptitude à un poste - celui que le salarié occupe ou va occuper et
cela relève du médecin du travail lors de la visite d’embauche, ou lors
de la visitede reprise après un arrêt de 60 jours en maladie etc ...

Si le Pb est l’inaptitude/Art R 241-51-1 " L’inaptitude à tout poste
dans l’entreprise" après deux visites à 15 jours d’intervalle par le
médecin du travail - ou en une seule fois en cas de dangerosité
immédiate - avec licenciement pour raisons de santé - indemnités -
réinscription assédics ± RTH ± Reclassement professionnel via la
cotorep

Art L 122-24-4 " Aménagement du poste - ou
changement de poste dans l’entreprise " en cas d’inaptitude à son poste
mais apte à un autre poste dans l’entreprise

En conclusion - pour moi soit on parle d’inaptitude à 60 ans avec
retraite à taux plein "pour raisons de santé " et on traite de manière
médicolégale selon barème - on s’adapte aux barèmes existants - quelque
soit la situation professionnelle ( NB Faut il accepter l’inaptitude à
quelqu’un qui travaille à temps plein mais qui a un taux supérieur à 50%
 Ex AT grave paraplégique - ou autre mais qui souhaite s’arrêter à 60
ans en touchant leur retraite à taux temps ? - pour ma part je pense
que oui bien qu’ils soient apte à leur poste - et qu’ils l’occupent lors
du contrôle ) Rappelez vous sur le protocole " Bleu " - "Danger à
poursuivre son activité ? "( Sur le dossier retraite on parle d’activité
et non d’aptitude )
Soit on parle d’aptitude ou d’inaptitude au
poste de travail et cela relève du médecin du travail.
 »


[1et les discours sont creux... Voir ici une analyse similaire de la politique économique

[2Comme le médicament, Paul Montastruc revue Prescrire Sept 2007, puisque l’arrêt de travail est un médicament