Accueil > ARTICLES "TECHNIQUES" CONCERNANT LA BRANCHE MALADIE DE LA SECURITE SOCIALE (...) > Le travail : arrêt de travail, invalidité, accident du travail, maladie (...) > Arrêt de travail. > Arrêt de travail : prescription par le médecin. > Comment mesurer l’invalidité ? [version 0.00]

Comment mesurer l’invalidité ? [version 0.00]

mercredi 4 juillet 2007, par omedoc

ARTICLE POUR LES MEDECINS CONSEILS

Comment mesurer l’invalidité ?

La meilleure mesure de l’invalidité consisterait, selon mois, à se référer à un travail précis bien choisi - c’est à dire peu physique et peu intellectuel - tel que si la personne ne peut le faire alors elle ne pourra en faire aucun autre et pourra donc être déclaré invalide. Il est en effet plus facile de se positionner par rapport à un travail précis que par rapport à la notion abstraite de capacité de travail ou de gain. [1]

Cette approche permet de mettre en évidence plusieurs problèmes.

1) Le travail de poinçonneur du métro n’existe plus. Il semble qu’il n’y en ait plus d’équivalent au niveau physique et intellectuel.
Conséquence :
 Est-ce que la définition de l’invalidité intègre ou doit doit intégrer l’évolution du marché du travail.

Si on construit une grille qui a comme conséquence que la personne n’est pas invalide car il peut faire un travail type poinçonneur des Lilas ou équivalent alors il y a problème. En effet cela veut dire qu’il n’est pas invalide car il peut faire des emplois qui n’existent pas.

2) Si l’emploi existe mais qu’il n’y a pas d’offre correspondante, le refus d’invalidité devrait déboucher directement sur l’allocation chômage.... On devrait pouvoir dire : "cette personne n’est pas invalide car elle peut travailler comme caissière ou équivalent physique et intellectuel". Tant qu’il n’aura pas d’emploi de ce type il faudra lui attribuer l’allocation chômage.

Ce qui se passe actuellement, c’est que l’ANPE propose des emplois inadaptés aux capacités de la personne puis si elle refuse cela justifie sa radiation ou la diminution progressive du chômage..

3) On peut enfin ne pas être invalide et pourtant ne pas réussir à trouver du travail parceque le travail adapté existe bien, il y a même des offres mais la personne n’a pas le rendement voulu par l’employeur.

Sous l’hypothèse de mesurer l’invalidité par rapport à l’aptitude ou non au travail de caissier(e), alors on a plusieurs problèmes.

1) La position debout ou assise prolongée est-elle possible ?

Pour la même pathologie (arthrodèse de la colonne vertébrale par exemple) certaines personnes allèguent l’impossibilité de rester assise longtemps, d’autres non. Or il est impossible de valider cette affirmation [2].

2) Intellectuellement peut-elle rendre la monnaie ?

Une évaluation neuropsychologique ou un essai ne serait-il pas nécessaire.

3) Pourrait-on proposer un métier de caissier à un assuré de 50 ans, maçon depuis 30 ans, physiquement ou intellectuellement apte ? Cela semble un peu bizarre ! Pourquoi ?

4) Quid de la personne analphabète ? Selon mon critère elle sera déclarée invalide. Ce qui semble injuste par rapport à celle qui a fait des études [3].


[1Rappel définition de l’invalidité : Article L341-1 et Article R341-2

[2...sauf si l’on croit à l’intuition. La seule possibilité serait de pouvoir espionner la vie quotidienne des gens(!?)

[3si l’on considère que l’invalidité est une chance.