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Quantité et qualité

Conseils aux travailleurs malades dans leur relation avec leur patron [version 0.01 du 13/03]

mardi 11 mars 2008, par omedoc

Certains travailleurs culpabilisent d’être en arrêt de travail et voulant bien faire, se justifient médicalement de leur arrêt de travail devant leur patron. C’est une erreur : il n’ est pas médecin, il ne vous croira pas, au contraire, pour un patron, si vous n’êtes pas cloué au lit, c’est que vous pouvez travailler. Vous n’avez donc pas à vous justifier devant le patron, c’est au médecin prescripteur de l’arrêt à se justifier envers le médecin conseil. S’il vous demande pourquoi vous ne pouvez pas travailler dites lui que c’est le médecin traitant qui l’a décidé, et que vous êtes prêt à voir le médecin du travail s’il le faut.

Si le médecin du travail a posé des restrictions d’aptitude, le patron ne peut vous obliger à faire les travaux contre indiqués. C’est difficile de refuser parfois, mais rappelez lui qu’iI est responsable [1] s’il vous arrive un problème médical suite au non respect de la restriction d’aptitude. Assurez-vous qu’il y ait des témoins de l’ordre qu’il vous a donné. Cependant, dans ces rapports de force avec l’employeur vous serez toujours perdants:vous avez plus de chance de craquer que lui et/ou vous risquez le licenciement, et c’est en général une catastrophe pour la personne.

L’augmentation de la charge de travail est niée, les rapports sont faussés, les problèmes ne sont pas traités, la qualité dégradée.
L’employeur, à tort ou à raison, consciemment ou non, estime qu’on peut faire tout le travail qu’il demande.
Il y a évidemment des résistances.
Au lieu de traiter le problème, en supprimant les nombreuses choses inutiles, il l’occulte et il fait pression sur les travailleurs.
Il s’agit de faire du chiffre, de faire des batons.


[1au moins moralement car pénalement la procédure est lourde