La santé au travail

Bien sûr il y a le stress, le harcèlement au travail, les maladies professionnelles, mais il y a aussi la santé morale.
L’idéal est de s’épanouir au travail ou au moins ne pas s’y abrutir. On peut aussi perdre son âme au travail, lorsqu’on fait un travail inutile [1] , lorsqu’on nous demande de faire de la mauvaise qualité, ou lorsque nous sommes un des rouages d’une machine à produire des injustices.
S’il a une conscience morale, un commercial qui doit vendre des produits de mauvaise qualité est malheureux, un administratif a qui on demande d’appliquer des lois injustes est malheureux.
Dans tous les métiers, on peut aussi nous demander de faire des choses inutiles, ou de mauvaise qualité, ou injustes. Comment peut-on en sortir indemne sur le plan moral ? Et puis quelle souffrance !

Quelle solution ? D’abord en prendre conscience. Ensuite [2] il y a la fuite : les plus nombreux se désinvestissent de leur travail pour s’investir ailleurs, mais la situation est difficilement tenable, d’autres démissionnent espérant que c’est mieux ailleurs. La seule solution est d’agir, et réfléchir, c’est déjà agir.... [3]

Etude CNAMTS : DESCRIPTION DES POPULATIONS DU REGIME GENERAL EN ARRET DE TRAVAIL DE 2 A 4 MOIS Octobre 2004

Conflit au travail ressenti par l’assuré :
Environ deux assurés sur dix disaient ressentir un conflit dans leur travail (hiérarchique
ou entre collaborateurs). Les femmes étaient plus nombreuses à déclarer un conflit Les cadres et professions
intellectuelles supérieures ainsi que les professions intermédiaires déclaraient plus
souvent un conflit dans leur travail.

Plus de la moitié des assurés des trois populations ont jugé leur travail pénible. Ce taux élevé
peut s’expliquer par la structure socioprofessionnelle des personnes en arrêt de travail
(pourcentages élevés d’ouvriers, d’employés) [5]. La relation entre le stress et l’absentéisme au
travail est évoquée dans différentes études, le stress étant plus important chez les cadres et les
femmes [12].