Accueil > Articles non mis à jour > Ressources épistémologiques zététiques > Autodéfense intellectuelle. > Agir > Analyse des actions "ratées"[En cours de rédaction].

Analyse des actions "ratées"[En cours de rédaction].

lundi 2 février 2015, par omedoc

origine des ratages

Autres jugements sur les actions

Différents ratages.

DIAGNOSTIC

1° L’improvisation dans l’action

Il y a un degré d’improvisation dans la politique fiscale et la politique économique de François Hollande qui est assez consternant. Plus grave encore l’absence de proposition [de François Hollande] sur le front européen. [1]

2° Des objectifs non précisés

99% de l’action tient dans la définition des objectifs : une fois bien définis, l’action découle.
Une action sans objectif, c’est du bougisme....
Ne pas commencer à parler dans une réunion sans avoir fait préciser auparavant les objectifs de la discussion.
"L’acte n’est pas le mouvement, l’acte est l’intention d’interagir avec le monde ou avec soi-même comme partie du monde. L’acte est toujours poursuite d’un but, il est toujours soutenu par une intention. Il se fait donc organisateur de la perception, organisateur du monde perçu."
berthoz la décision p 9

 A propos du tiers payant généralisé
"Si c’est le principe qui pose problème, il n’y aura pas de solution"

Lorsque la discussion devient conflictuelle, il y a souvent une dérive dans l’argumentation ; Ce qui au départ n’était pas une question de principe en devient une.

Au bout d’un certain temps on ne sait pas réellement pourquoi on agit...

3° Action ne portant pas sur les causes principales

A propos du risque de cancer dû à la pollution :

“Pour autant, si la lutte pour réduire les effets de la pollution sur la santé est une priorité, elle ne doit pas être à l’origine d’un dommage collatéral : la minimisation des risques liés au tabagisme et à la consommation d’alcool.en contraste avec la dramatisation des dégâts environnementaux. [...] Les deux grandes causes de cancers évitables demeurent, en France, le tabac et — même avec une consommation modérée — l’alcool (lequel augmente particulièrement, en particulier, le risque de cancer du sein chez la femme), loin devant les cancers attribuables à la pollution et sans même compter leurs nombreux autres effets pathogènes. Une hiérarchisation des risques qui ne doit pas être oubliée si l’on veut vraiment améliorer la santé de nos concitoyens...” [2]

4° Action ne portant pas sur les causes.

« La ministre semble prête à négocier avec tout le monde. La méthode est inadaptée. Au lieu de rechercher face à un sujet complexe les différentes propositions pour les expertiser en évaluant pour chacune le pour et le contre et en examinant leur faisabilité, on cherche un consensus autour de formules de compromis. Ce n’est ni efficace ni démocratique. Et cela fait 2 ans et demi que cela dure… C’est une espèce de stratégie de l’édredon, peut-être efficace politiquement, mais qui risque de déboucher sur pas grand-chose, ou pire. » [3]

5° Action freinée par les non-dits, et les différentes priorités des acteurs.

A propos de la création de forces africaines d’intervention :

“Cependant, M Cyrille Ndayirukiye, un général burundais chargé durant quatre ans de la mise sur pied des brigades en attente, s’avoue sans illusion sur des processus décisionnels freinés par les non-dits, chaque pays ou institution privilégiant ses propres priorités. Ce qu’il résume avec un proverbe de son pays : « N’accusez pas le puits d’être profond quand c’est la corde qui est trop courte. » [4]

6° Pas de réflexion préalable. SAVOIR

 Attirance pour les solutions simples, rapides et qui semblent efficace.

 

« S’arrêter, réfléchir, c’est prendre le risque de comprendre, de surprendre et d’être surpris. » [5]

 Avant d’agir il faut bien étudier le problème

Discours de Xavier Bertrand lors de la remise du "rapport sur la détermination, la mesure et le suivi des risques psychosociaux au travail" :
« On ne guérit bien que ce que l’on connaît bien. »

Agatha christie : S.O.S
 Peu importe, dit Mortimer, je le ferai.
 Que pouvez-vous faire ?
Il sourit :
 réfléchir.
Elle le regarda avec inquiétude mais il reprit :
 Oui, on peut agir beaucoup en réfléchissant, vous ne croiriez pas à quel point. Hier soir, juste avant le repas, y a-t-il eu un mot ou une phrase qui ait attiré votre attention ?

7° Réaction plutôt qu’action

Message syndical à propos de la réaction de Marisol Touraine par rapport à la grève des généralistes

“Pour finir, il est totalement inadmissible que MT règle le conflit des urgentistes en quelques heures et quant à nous elle repousse des négociations aux calendes grecs.
Cela relève vraiment d’un profond mépris de la médecine générale libérale.”

“Malgré l’échec des mesures prises au Darfour et dans d’autres contextes, les mécanismes perdurent et les sanctions se multiplient. Elles constituent une réponse quasi pavlovienne de la « communauté internationale » à chaque nouveau conflit, en particulier en Afrique.” [6]

 Réactance psychologique

8° Manque de SAVOIR FAIRE

"L’action doit être adaptée à son objet. On ne peut pas couper au petit bonheur. il faut savoir s’y prendre. il faut l’outil et le savoir faire, il faut savoir comment la chose qu’on entreprend de couper se prête à être coupée. reconnaître les articulations, différencier les muscles et toutes les parties, repérer les tendons et les nerfs : c’est tout un art. il ne suffit pas de savoir comment tout cela s’articule pour pouvoir couper au bon endroit et faire une coupe nette, qui dégage les morceaux comme il faut et sans les abimer." [7]

9° Simple erreur

Tactique, stratégique.

10° objectif affiché différent de l’objectif réel.

Tiers payant généralisé :

Objectif affiché = "Le motif invoqué joue sur la corde émotionnelle : permettre l’accès aux soins aux plus démunis car l’avance de ces frais pour certains est un frein à l’accès à la santé. "

Objectif réel : La privatisation de la sécu.

Arguments :
 "Alors un motif aussi mensonger jouant sur le registre de l’émotion ne peut être qu’un écran de fumée qui veut cacher le vrai but : la privatisation de la Sécurité sociale."
 "...une fois le tiers payant devenu systématique le consommateur de soins ne faisant plus d’avance de frais n’a plus à vérifier s’il est remboursé. Puisqu’il ne surveille plus qui rembourse il ne sait plus qui de la Sécurité Sociale ou de sa mutuelle a payé les soins qu’il a consommé. [...]
Et alors vient l’enchainement des coups conduisant à échec et mat : Il suffira à l’Assemblée Nationale, par des votes de DMOS (diverses mesures d’ordre sociales), dans la nuit du 4 janvier, devant un parterre clairsemé de députés acquis à cette idée, tout doucement, en quelques années, de faire passer la part AMO de 65 % à 10 voire 5 % pour que, dans un silence assourdissant l’Assurance Maladie soit privatisée."

L’objectif réel peut-être volontairement caché ou bien le décideur est dans le déni ou est lui-même manipulé.

[Le premier niveau] consiste en l’appropriation des règles de production des données qui servent à l’autoévaluation de façon à, plus ou moins discrètement, plus ou moins ouvertement, les adapter à ses propres intérêts — qui peuvent aller de la pure veulerie et flatterie des attentes du chef à la plus fière indépendance [...]
A un second niveau, le statactivisme consiste à agréger toutes ces pratiques locales et à montrer que, aussi silencieuses soient-elles, elles n’en sont pas moins si courantes que l’on peut accuser l’institution entière de ne pas réellement poursuivre les buts qu’elle affiche. [8]

Objectifs non avouables :

Combien ces câlineries [Envers les plus riches] vont-elles coûter au Trésor public ? Dans les documents budgétaires initiaux, le manque à gagner provoqué par la mesure était noté « non chiffrable ». Pressé de question, Macron a fini, le 16 janvier, par indiquer aux députés que la mesure réduirait les recettes fiscales de 200 millions par an. [9]

11° La bêtise comme explication

12° les préjugés

 Savoir se remettre en cause : Voir l’éditorial de la revue Prescrire Février 2015

 

Pour caractériser ces dérives, l’auteur use du concept de « bêtise », mais bien des décisions prises nous semble relever de préjugés dont la force et les conséquences (le mépris) nous paraissent avoir été mieux approchées dans une récente exposition du musée du Quai Branly consacrée aux « zoos humains ». [10]

13° Gesticulations

AUTRES GUIDES DE l’ACTION

La recherche de l’efficacité ne suffit pas pour décider et juger d’une action.

1° Actions non éthiques

  • La fin justifiant les moyens :
  • Le principe : "Tuez les tous Dieu reconnaîtra les siens. " est de plus en plus généralisé.
    • Radiations "administratives" du chomage.
    • Obligations concernant tout le monde afin de lutter contre l’abus de quelques-uns.
    • Le contrôle et la surveillance généralisée de tout le monde, les lois liberticides... au nom de la lutte contre le terrorisme.
  • Bénéfice collectif de construisant sur la négation du risque individuel..

La Lomidine a été utilisée chez les africains des colonies dans les années 40, à titre préventif, contre la maladie du sommeil. Le résultat fut notable mais :

"...ce bénéfice collectif se construisit sur la négation du risque individuel : les injections étaient très douloureuses, sources de complications locales et d’effets indésirables fréquents et sérieux, parfois mortels. Jugés irresponsables, « les indigènes » n’eurent pas leur mot à dire sur ces questions qui les concernaient." [11]

Différentes façons de "rater" une ACTION

2° Conséquences "imprévues", effets secondaires.

“Les sanctions commerciales et financières coûteraient à la Russie de 50 à 70 milliards d’euros par an [...]Mais de telles mesures provoquent parfois des changements politiques imprévus....” [12]

Mais les lois contre la corruption ont été promulguées. Elles n’ont donc servi à rien ?
Elles ont eu un effet secondaire, comme certaines thérapies mal ajustées, et ont produit une corruption bien pire. Paradoxalement, elles ont introduit le off-shore. [13]

Il n’y a qu’une toute petite minorité d’élus corrompus. Mais ils sont assez nombreux et puissants pour que ça casse la république. [14]

Il s’agit de se réveiller. Je suis convaincu que les bonnes idées produisent un jour quelque chose., en tout cas elles sont nécessaires. [15]

Comment ne pas sentir dans notre monde des forces de pourrissement ?[...]Je crois que ce qu’on appelle l’esprit d’une société a une force considérable. [16]

3° Contre productivité

Début 1906, Vienne exige que Belgrade répudie cette union [union douanière secrète entre la Serbie et la Bulgarie], mais cette démarche se révèle contre-productive. L’union bulgare, à laquelle la majorité des Serbes est restée jusque-là indifférente, devient pour les nationalistes un symbole à défendre à tout prix, au moins pour un temps. […] ce que Vienne redoute par-dessus tout, ce sont moins les conséquences commerciales (somme toute négligeables) de cette union douanière serbo-bulgare que la logique politique qui la sous-tend. Et si cette union douanière serbo-bulgare n’était que la première étape de la formation d’une "ligue des États balkaniques" hostile à l’Autriche-Hongrie et prête à prendre ses ordres auprès de Saint-Pétersbourg ? [17]

Contre productivité : a propos du déremboursement des antiarthrosiques :

... les économies de santé qui en découleraient apparaissent contestables, le risque étant des reports de prescriptions vers des médicaments plus coûteux ou ayant des effets secondaires. [18]

Un effet pervers risque d’alourdir la note. Pour les entreprises, la tentation sera forte de transformer une partie des salaires les plus élevés en distribution d’actions gratuites : 1 milliard versé en salaire reconverti en distribution d’actions gratuites pourrait réduire les recettes fiscales de 350 millions. [19]

BROUILLON

Agir plutôt que de ne rien faire

Agir pour agir

Agir plutôt que de réfléchir

Activisme

Citations à classer :

"Toute bataille est une défaite dès lors qu’elle conduit à un conflit"
 [20]

"Nous sommes à l’age de la négociation. Aucun dirigeant lucide n’attend d’un collaborateur qu’il obéisse sans discuter et sans comprendre. Aucun gouvernant ne peut espérer faire passer un projet sans le négocier avec les intéressés, au premier rang desquels les syndicats et les groupes de la société civile. Ceux qui ne le comprennent pas sont exposés a de sévères déboires."

"Si j’avais à rendre compte de ma vision du monde, surtout dans ses aspects d’engagement pratique, je dirais : étant donné le lieu ou je suis né, la culture que j’ai reçue, ce que j’ai lu, ce que j’ai appris, ce que j’ai conçu, il existe pour moi une résultante qui constitue, ici et maintenant, la meilleure chose à faire. Je l’appelle l’action qui convient...
J’ai là un modèle pratique que j’étends à la vie théorique : vu ce que je suis devenu, il y a pour moi une pensée qui convient. Relative par rapport à d’autres , elle constitue pour moi un absolu. C’est la chose à faire, ou à penser, pour moi. A mes yeux, la tranquillité, la modestie de pensée comme d’action, consiste à dire comme Luther : « Ici, je me tiens ? » Il ne s’agit pas de poursuivre la chimère d’une sorte de réconciliation universelle, mais de bien tenir ma place, en adéquation avec ce qui m’est permis et ce qui m’est demandé. (....)"
Ricoeur Le monde 30/01/2004

Le mouvement pour la sécurité des patients consiste à passer d’une culture de recherche en responsabilité : « qui fait quoi ? » à une autre question : « Pourquoi les événements et pas seulement les hommes se sont-ils enchaînés ainsi ? » La sécurité d’un système ne dépend pas des hommes mais de l’organisation. [21]

A propos de Marisol Touraine et de la loi de santé

"C’est désespérant. Il s’agit là d’un cas pathologique de rigidité et de surdité.

> elle n’a pas d’idées sur ce qui lui arrive, ni sur comment elle peut gérer la sortie de crise, ni sur la gestion financière du dossier médecine générale.

> C’est en effet à une entreprise de destruction de l’image des généralistes que se livre Marisol Touraine.
>

> Cette campagne pitoyable traduit la gêne d’un gouvernement en proie à ses contradictions.

> la stratégie menée par l’Etat (visiteur médical officiel de Big vaccine) s’inscrit dans une double démarche : élimination des médecins et infantilisation du citoyen.
http://docteurdu16.blogspot.fr/2014/11/haut-conseil-de-la-sante-publique.html
> A ce colloque, il y avait des médecins de terrain dont je n’ai pas lieu de mettre en doute la bonne foi et le souci de l’intérêt des patients, comme Amine Arsan ou Aliette Domergues ou Pierre Foucault. D’autres, comme Daniel Floret ou Joël Gaudelus exprimaient un total cynisme et affichaient un total dédain pour la population et sa capacité de compréhension et de réflexion.
http://docteurdu16.blogspot.fr/2014/11/haut-conseil-de-la-sante-publique.html
Je pense qu’en effet la paperasserie sert pour faire pression sur le médecin.
> C’est surtout pour Marisol Touraine le moyen d’assurer aux mutuelles des sources de revenus conséquents en déchargeant l’Assurance Maladie du remboursement solidaire et républicain au profit d’entreprises privées.

On avait bien compris que le projet de loi était antimédein généraliste libéral dont elle souhaite l’extinction à court et moyen terme.

Il s’agit d’un cas pathologique de surdité. Nous allons être obligés de demander sa démission"

http://www.verbiage.fr/je-travaille-dans-une-maison-de-fous-m-wehrle-lentreprise-asile/

https://www.youtube.com/watch?v=BKorP55Aqvg


t


[2Éditorial : Revue du Praticien : Décembre 2014

[3Article Egora

[4Le monde diplomatique janvier 2015

[5Serge Halimi Le Monde diplomatique Fév 2015

[6Le Monde Diplomatique, janv 2015

[7Marc kirsh. Sur la classification et sa signification en psychiatrie

[8Statactivisme. comment lutter avec des nombres. p 19

[9Le Canard Enchaîné 28 janvier 2015 Au sujet de l’article 34 de la loi Macron

[12Le monde diplomatique de janvier 2015

[13Antoine Peillon Siné Mensuel janvier 2015

[14Antoine Peillon Siné Mensuel janvier 2015

[15Antoine Peillon Siné Mensuel janvier 2015

[16Antoine Peillon Siné Mensuel janvier 2015

[17Christopher Clark Les sommanbules. p96

[19Le Canard Enchaîné 28 janvier 2015 Au sujet de l’article 34 de la loi Macron

[20Gandhi