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Analyse d’actions

vendredi 2 décembre 2016, par omedoc

https://www.youtube.com/watch?v=rlQ3cfBMhFY

La ménopause avec ses symptômes gênants coïncide avec la chute de la production d’œstrogène. Il a donc paru efficace de proposer la supplémentation en œstrogène. En fait un vaste essai comparatif randomisé versus placebo a montré que cela était une erreur : les hormones soulageaient bien les symptômes mais étaient la cause d’effets indésirables cardiovasculaires graves et de cancers. C’est un exemple d’effet pervers
Revue Prescrire : Publicité à la loupe : Pub pour les génériques. Analyse de prescrire
“L’homme qui vivra 130 ans est déjà là. C’est pourquoi le laboratoire xxxx anticipe les besoins de santé publique pour permettre à Emma et à ses proches d’avoir un accès durable à des soins de qualité, tout en contribuant à l’optimisation des dépenses de santé.” “Non, en fait, xxx, comme d’autres génériqueurs, anticipe surtout les ventes, et met à son catalogue [liste de noms de médicaments à éviter pour Prescrire] moins chers que les princeps, mais aussi dangereux et pas plus utiles ! Il n’y a là ni santé publique ni soins de qualité.” [1]

Article de la quadrature du net

Mon commentaire

L’article unique de la proposition de loi souhaite élargir le délit d’entrave à l’IVG, Action = créer (par la loi) un délit d’entrave numérique
Sur ce dossier complexe où interfèrent plusieurs droits fondamentaux, Complexité du problème du fait que la création d’une loi pouvant interférer avec plusieurs droits fondamentaux
il est important de prendre le temps de mesurer l’impact d’une création d’un nouveau délit tel que proposé Avant d’agir analyser toutes les conséquences de l’action
La question [...] s’est posée suite au constat de l’existence de sites Internet, [...]Ces sites se donnent pour but de freiner le recours à l’IVG chez les femmes qui cherchent de l’information. Leur apparence, leur discours, sont dénoncés comme trompeurs. Le problème à résoudre
L’inclusion de la simple publication de contenus dans le délit d’entrave numérique créerait un précédent d’atteinte à la liberté d’opinion et d’expression inacceptable. Risques de dérives : atteintes à la liberté d’opinion et d’expression.
Le fait que la visibilité de ces contenus soit excessive ne peut être corrigé par la création d’un délit, mais relève de la mobilisation positive sur Internet en faveur des droits, ou de la lutte contre la position dominante de moteurs de recherche et la façon dont ils en abusent. Action non efficace pour résoudre le problème
Autre choix d’action possible
Devant cette proposition de loi qui part d’une intention louable (faire respecter le droit à l’IVG et l’information qui y est liée) Il s’agit de l’intention affichée. Quel est l’intention réelle ?
mais qui cherche à masquer le manque d’implication du gouvernement et des pouvoirs publics dans la protection des droits des femmes, Le choix de l’action pour résoudre le problème est symptomatique d’un objectif caché. Masquer le manque d’implication ou attaquer indirectement Fillon ?
Il serait souhaitable que les pouvoirs public renforcent leur soutien et leur implication dans les structures travaillant avec et pour les personnes ayant recours à l’IVG, afin de combattre les atteintes portées aux droits des femmes et des autres minorités. Choix alternatif
Ce serait probablement plus utile que de créer un nouveau délit D’autres choix sont meilleurs sur le plan de l’efficacité.
d’autant qu’il existe un arsenal législatif (abus de position de faiblesse ou de situation d’ignorance, article 223-15-2 du code pénal … ) largement suffisant mais malheureusement sous-utilisé. Autre choix d’action possible

Voir aussi ici


Décision de généraliser le tiers payant.

Quel est l’objectif de la mise en place du tiers payant généralisé (= TPG) ?
Quel est l’objectif affiché ? Existe-t-il un objectif caché ? Quel est-il ?

Quel est l’objectif affiché du TPG ?

Pour cela il faut partir du rapport de l’IGAS.

Voir la lettre de mission page 77 du pdf.

"Cette situation [2] complique indûment l’accès aux soins de premier recours."

1° Remarque : que signifie "compliquer l’accès aux soins" ? Pourquoi employer cette formulation plutôt que la formulation moins alambiquée et plus claire de frein à l’accès aux soins ?

2° Remarque : en tant qu’affirmation il s’agit d’un prérequis pour le rapport. Les fonctionnaires de l’IGAS ne pourront aller contre cette affirmation. Le rapport n’approfondira pas cette affirmation mais reprendra à son compte l’opinion de la ministre en donnant d’autres justifications (Voir ci-après).

3° Remarque : Est-ce vrai qu’il y a un problème d’accès aux soins ? Si oui, quelle est l’importance de ce frein ?

4° Si cette affirmation est fausse s’agit-il d’un mensonge ? Si c’est le cas quel est l’intention cachée derrière ce mensonge ?
 privatiser l’assurance maladie ?

5° Si la ministre est seulement dans l’erreur : d’où vient qu’une personne intelligente puisse se tromper à ce point et pire persévérer.

L’IGAS reprend donc l’objectif d’un " un meilleur accès aux soins pour les ménages pour lesquels l’avance des frais demeure un problème ;"

Elle rajoute d’autres objectifs :
 Se mettre en conformité avec les principes de l’assurance maladie universelle : "elle est conforme aux principes d’une assurance maladie universelle en ce sens qu’une fois ses cotisations acquittées et le risque de santé survenu, l’assuré n’a pas en plus à faire l’avance des frais ; c’est d’ailleurs bien la pratique de la grande majorité des pays à assurance maladie (ex : Allemagne, Autriche, Pays-Bas)
 Simplifier les formalités de remboursement pour les assurés :
"cette généralisation permettrait une simplification considérable des formalités de l’ensemble des assurés"
 Mais aussi pour les médecins : "cette généralisation allègerait enfin la pratique des médecins qui n’auraient plus à apprécier l’état de disponibilité financière de leurs patients."

Carte biométrique pour lutter contre la fraude sociale Commentaire
"Mais peu importe que la carte biométrique semble une mauvaise idée pour les acteurs de la santé, et que le problème des millions de fausses cartes vitale soit une pure invention : l’essentiel est d’occuper le terrain médiatique en faisant mine d’apporter des solutions concrètes contre la fraude. Et ça fait cinq ans que ça marche. Pourquoi s’arrêter ?" occuper le terrain médiatique en faisant mine d’apporter des solutions concrètes contre la fraude.
Le contrôle des arrêts de travail de courte durée ciblent essentiellement les lombalgies et les dépressions. Qu’elle signification à ce ciblage ? Est-ce le meilleur ciblage ? Comment améliorer le ciblage ?
"Les contrôles peuvent cibler, selon les cas :
 les pathologies telles que les lombalgies ;
 certains assurés ; en 2003, 50 000 seront particulièrement suivis ;
 certains médecins ; en 2003, au moins 2000 feront l’objet d’une surveillance particulière.
" [3]
On peut donc cibler sur la pathologie, mais aussi sur certains assurés ou certains édecins.
"Les trois premiers motifs médicaux d’arrêts de travail sont liés aux maladies du système ostéo-articulaire, des muscles et du tissu conjonctif (25 %), les troubles
mentaux et du comportement (15 %), les liaisons traumatiques (10%). La distribution de ces pathologies varie fortement selon le sexe et surtout la catégorie socioprofessionnelle.
" [4]
Les lombalgies et les dépressions sont les pathologies les plus fréquentes, mais peut être pas les plus pertinentes à cibler.
On pourrait imaginer construire un indicateur pathologie sexe, profession. N’est-il pas inutile de cibler un maçon qui a mal au dos ?
Les arrêts de travail étaient médicalement justifiés dans 93% des cas. La justification médicale n’était pas différente selon le sexe et l’âge des assurés (tableau VI). Les assurés étaient plus souvent en ALD 30 lorsque les arrêts de travail étaient justifiés et ce d’autant plus que les arrêts de travail étaient longs.
Les arrêts de travail étaient moins souvent justifiés (89%)lorsqu’ils concernaient des troubles mentaux et des maladies du système ostéo-articulaire. [5]

Brouillon

Quelle logique sous-jacente ?

Pourtant, en faisant semblant de croire que les Balkans seraient condamnés à rester emprisonnés dans leur vieilles obsessions nationalistes, on s’interdit de comprendre les aspirations et les contradictions qui traversent les sociétés et la région, et l’on justifie aussi le maintien du statu quo mortifère. L’obsession de la « stabilité » relève en réalité d’une logique non pas politique mais policière : en attendant les jours meilleurs où, peut-être le projet d’élargissement européen prendra vie, il importe que rien ne bouge. Peu importe que les Balkans se vident de leurs forces vives, pourvu que cela se fasse dans une relative discrétion. Il faut, en somme, que cette périphérie européenne accepte de se mettre « en retrait » de l’histoire. les contraintes de la géographie qui ont amené, en 2015, un million de réfugiés à traverser la région montrent l’inanité du projet. [6]

“Je suis un farouche opposant moral à la prescription de placebos (voir LA) mais est-ce possible de ne jamais en utiliser ?”
http://docteurdu16.blogspot.fr/2016/12/10-propositions-pour-la-pharma-par-un.html


[1Prescrire fév 2017

[2De tiers payant non généralisé à l’ensemble des assurés pour les consultations médicales en ville

[3POINT D’INFORMATION MENSUEL CNAMTS LE 3 JUILLET 2003 :

[4Point d’information mensuel CNAMTS Le 6 octobre 2004 :

[5Etude CNAMTS : DESCRIPTION DES POPULATIONS DU REGIME GENERAL EN ARRET DE TRAVAIL DE 2 A 4 MOIS Octobre 2004

[6Jean-Arnault DÉRENS