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Préparer l’avenir = se préparer à la décroissance.

mercredi 18 avril 2012, par omedoc

"Il reste au peuple vaincu une arme que nous pouvons utiliser d’ici 2012 et au delà ; la grève générale de la consommation. N’acheter que le strict nécessaire. Réapprendre à vivre autrement. Commencer à faire sécession car dans ce monde seule l’organisation de la dissidence est une posture d’avenir." [1]

Inspiré par ce site

Au delà de leur fonction combative voici des conseils pour passer joyeusement à la décroissance avant d’y être contraint dans les larmes.

1/ Maîtriser ses pulsions d’achat.

2/ bannissez toute publicité.

3/ Boycottez les fêtes commerciales et les cadeaux "obligés".

4/ Apprenez à fabriquer par vous-même, à réparer, à recycler, à acheter d’occasion.

5/ Consommez mieux et localement.

6/ / Apprenez ou réapprenez à cuisiner.

7/ La santé

Docteurdu16

Pharmacritique

Par contre j’en profite pour citer cet extrait de Traversée en solitaire de MM Davy.

"Cependant, vieillir n’est pas tellement folichon ! Un moment arrive où il convient d’exercer à son propre égard une extrême vigilance. Le corps se fatigue et cherche à monopoliser l’attention. Son désir vise à établir sa souveraineté et à réduire en esclavage le cavalier dont il est la monture.
Toutefois, il réagit suivant l’attitude qu’on prend envers lui. Gâté tel un gamin capricieux, il se voudra monarque ; traité avec gentillesse et humour, il puisera constamment en lui-même des énergies nouvelles.
A moins d’une maladie précise réclamant d’urgence des soins, il semble sage de se garder le plus longtemps possible de l’accès au cycle infernal des médicaments castrateurs. Mais la tentation est grande, pour certains individus, de se consacrer uniquement au culte du corps en obéissant à ses exigences.
En fin de vie, celui qui n’éprouve pas le goût de la culture, de l’écriture, des livres, de l’art _ musique ou peinture - va saisir la seule évasion qui s’offre à lui : le souci et le soin exclusif de son corps. Tel est le suprême danger pour l’être humain devenu solitaire par veuvage, abandon, célibat, choisi ou imposé.
Alors tout bascule, L’être vieillissant devient le visiteur assidu des cabinets médicaux et des pharmacies. Désormais, le docteur monopolise le destin ; il en est l’arbitre. Perturbé par la fatigue qui s’amplifie, le patient vit suspendu à des conseils auxquels il obéit comme un chien couchant. Met-il en doute les sentences prononcées, son hésitation sera passagère : il opte pour leur véracité ou il multiplie le nombre de conseillers.
Si un praticien facétieux prescrivait à son client de marcher à quatre pattes, dix minutes par jour, dans son appartement, on verrait main bipède se transformer en quadrupède, soufflant, grognant, mais docile. Le transfert habituel à l’égard d’un psychologue ou psychiatre est remplacé ici par une urgence de soummission à une autorité qui prend en charge. Ce besoin d’être bercé, porté, peut devenir, sans doute, d’une grande importance dans l’amélioration ou la guérison d’un état de santé fragile.
Et durant ce temps, le déficit de la Sécurité sociale s’amplifie...."

http://olivier.hammam.free.fr/imports/auteurs/illich/renoncement-sante.htm

Il ne m’apparaît pas qu’il soit nécessaire aux Etats d’avoir une politique nationale de « santé », cette chose qu’ils accordent à leurs citoyens. Ce dont ces derniers ont besoin, c’est de la courageuse faculté de regarder en face certaines vérités :

* nous n’éliminerons jamais la douleur ;
* nous ne guérirons jamais toutes les affections ;
* nous mourrons certainement. <br<

Voilà pourquoi, en tant que créatures pensantes, nous devons bien voir que la quête de la santé peut être source de morbidité. Il n’y a pas de solutions scientifiques ou techniques. Il y a l’obligation quotidienne d’accepter la contingence et la fragilité de la condition humaine. Il convient de fixer des limites raisonnées aux soins de santé classiques. L’urgence s’impose de définir les devoirs qui nous incombent en tant qu’individus, ceux qui reviennent à notre communauté, et ceux que nous laissons à l’État.

Moi je ne les trouve pas outranciers... c’est sûr qu’ils vont dans le sens des partisans du désengagement de l’état.. Mais il s’agit de les appliquer à soi-même :

> La faculté dont ces derniers ont besoin, c’est le courage de regarder en face certaines vérités :
Dans ce cas une politique de santé ne serait pas nécessaire.
C’est comme l’acharnement de certains chimiothérapies très couteuses. Pour moi-même je les refuserai (même si c’est facile à dire lorsqu’on n’est pas malade). Mais je ne vais pas les interdire aux autres..

Ces propos vont surtout dans le sens des objecteurs de croissance, qui eux prônent au contraire un engagement de l’état. Les propos de Illich vont donc plus dans le sens d’une critique de la société de consommation (déjà à l’époque).

http://www.pulaval.com/catalogue/malades-inquietude-diagnostic-surmedicalisation-9554.html

Denis moreau

Je te confesse à toi dieu « Capital » et à ta chère fille « Publicité » qu’en 2010 ……

o Malgré mes efforts, je n’ai pu absorber toute l’électricité nucléaire qu’on m’a proposée à si bas prix.
o Je suis allé encore régulièrement aux toilettes pendant les pubs sur TFI.
o J’ai chanté « Moulinex ! » quelle hérésie ! en voyant sur l’écran une cafetière Philips.
o Je n’ai pas lu les lettres que j’ai reçues en publipostage.
o Je n’ai pas acheté suffisamment, au risque de fragiliser la croissance du pays.
o J’ai dépensé parfois trop, au risque de relancer l’inflation.
o Chez mon dentiste, il m’est arrivé deux fois de feuilleter « Que choisir ? ».
o Je n’ai pas placé mes allocations chômage dans un fonds de pension.
o J’ai douté parfois du Caca Rente.
o J’ai réparé mes objets. J’ai bu l’eau du robinet.
o J’ai recousu mon pantalon au lieu d’en changer !
o J’ai fait ma vaisselle à la main.
o J’ai marché avec la même paire de chaussures.
o J’ai pris mon vélo, et non ma voiture, pour aller au supermarché à côté de chez moi.
o Samedi dernier, j’y suis même allé à pied.
o Et hier je n’y suis pas allé du tout !
o J’ai imaginé cultiver un potager pour être sûr de ce que je mange.
o J’ai entendu, et parfois écouté, des cris d’alarme...... écologistes !
o Je me suis surpris à penser que la consommation pouvait être une forme de soumission, au lieu de la vivre comme l’exercice d’une rébellion.
o Par peur du torticolis, je n’ai plus regardé les affiches dans la rue.
o J’ai vu d’un œil sec des enfants pauvres fabriquer les tennis des enfants riches, au lieu de pleurer de joie devant ce beau spectacle de fraternité humaine
o J’ai omis de jeter certaines choses, au motif qu’elles pouvaient
encore servir : objets usagés, vieilles personnes, etc.
o J’ai confondu parfois papier journal et papier toilettes.
o L’autre jour j’ai été pris de mélancolie en entendant la mélodie de Dim.
o Pour les fêtes de fin d’année , avant d’acheter j’ai failli... réfléchir
o J’ai eu du mal à croire que le porno chic libère la femme.
o Je ne me suis toujours pas senti américain !
o Je ne suis pas arrivé à convaincre mes amis que les ventes d’armes
favorisent la paix.
o Pendant plusieurs semaines, j’ai refusé mon obole à la Française
des Jeux.
o J’ai bêtement confondu « faire des économies » et « faire marcher l’économie ».
o Quand la ministre des Finances nous a demandé de voir la « lueur
au bout du tunnel », je n’ai rien perçu
o Je n’ai pas médité la parole du Sage : « S’aimer ce n’est pas se
regarder l’un l’autre, c’est faire du lèche vitrines ensemble dans
un Centre Commercial. »
o Ni la sixième Béatitude : « Heureux les consommateurs purs, ils te
trouveront, dieu , dans leur assiette ! »
o J’ai mal contrôlé mes pensées :j’ai rêvé l’autre nuit que la Bourse
pouvait n’être pas désintéressée.
o J’ai aspiré à la Justice sociale, sans tenir compte des contraintes
économiques !
o Au cours de certains matchs télévisés , j’ai omis de lire les
incrustations publicitaires.
o J’ai oublié parfois mon devoir d’exporter.
o Ma confusion mentale m’a conduit à me poser la question
 : « La mondialisation est elle une marchandise ? »
o Faute de culture pub, j’ai manqué d’idées shopping.
o Il m’est arrivé, par facilité, de prendre les transports en commun.
o Quelque chose de satanique en moi m’a empêché d’adhérer
à l’idée que les intérêts des patrons et ceux des chômeurs sont
profondément les mêmes...
o J’ai arraché par mégarde le nom de la marque étiqueté sur mon PULL
o j’ai refusé la nouveauté , intoxiqué par les œuvres du passé .
o Ne sachant pas combien je coûte, je n’ai pas su comment me vendre. [2]


[1Paul Ariès Le Sarkophage 13 nov 2011

[2J’ai perdu la source