Accueil > Articles non mis à jour > Ressources épistémologiques zététiques > Autodéfense intellectuelle. > Agir > Brouillon action ··[version 0.05 du 28/10/2009······]

Brouillon action ··[version 0.05 du 28/10/2009······]

samedi 17 octobre 2009, par omedoc

Comment expliquer la faille entre les idéaux professés et les résultats ? en particulier lorsque cette faille est récurrente.

EN COURS D’ECRITURE

Il y a une symétrie entre la mesure et l’action. [1]

Quelles sont les différents types d’erreurs ? Erreur au sens d’écart par rapport à un référentiel.

1° type d’erreur : effectivité de l’action, critique de l’intérêt de la mesure

L’écart est par rapport à un référentiel de valeurs ou de logique.

Il s’agit d’une erreur d’objectif.

On peut distinguer l’efficacité et l’effectivité de l’action.

L’efficacité d’un vaccin contre la grippe est définie
par la prévention d’une grippe confirmée par des signes
cliniques (syndrome grippal) et biologiques (analyse PCR
souche(s) virale(s) pour laquelle ou lesquelles le vaccin a été
mis au point).
L’effectivité d’un vaccin contre la grippe correspond
à la prévention d’un syndrome grippal. Le syndrome grippal
peut être développé par contraction d’une des multiples
souches du virus de la grippe mais également par d’autres
agents infectieux.[...] Dans des conditions de grippe
saisonnière classique, l’efficacité des vaccins contre la grippe
a été estimée à 80% et l’effectivité à
30% . Bip 31

Extrait du canard enchaîné du 14/10/2009

sermon d’hypocrites

Un générliste du val-de-Marne de 63 ans a passé un sale quart d’heure, jeudi 8 octobre, devant les médecins conseils de la Sécu. Car ce provocateur nargue les autorités. Sa très grande faute : faire rembourser à 100% les médicaments de ses malades nécessiteux. l’assurance-maladie prend intégralement en charge les patients pour tout ce qui concerne les affections de longue durée. En revanche, les prescriptions qui ne sont pas directement liées à leur maladie doivent être remboursées au tarif normal. Ce fossoyeur de l’assurance-maladie a pris sur lui de tout faire passer à 100%. Pour sa défense, le médecin a fait valoir que, dans son quartier populaire, beaucoup de malades renonçaient aux médicaments qui ne sont pas complètement pris en charge, faute d’argent et de mutuelle. Depuis 2007, neuf généralistes ont été sanctionnés pour avoir commis le même crime que lui. En revanche, leurs confrères qui refusent les bénéficiaires de la CMU ou ceux qui pratiquent le dépassement d’honoraires à gogo ont beaucoup moins de souci à se faire. On ne va pas se rendre malade pour ça.

Ici l’action A atteint un objectif 0’ (Récupérer des sous en luttant contre la fraude, avec un effet secondaire grave : des difficultés pour les pauvres de se soigner) alors que l’objectif qui aurait dû être atteint (en tout cas pour le médecin et le journaliste) est O" (= permettre au pauvre de se soigner). Dans ce cas l’objectif O’ est totalement différent de O".

Il est donc important lorsqu’on agit de savoir quel est le but et pour cela il faut choisir parmi tous les autres buts possibles et hiérarchiser leur valeur. Choisir un but — et donc une action — parmi une centaine possible témoigne donc souvent d’un choix moral. Sélectionner c’est donc choisir entre plusieurs possibilités qui n’ont pas toutes la même valeur. Si on choisit de "traquer" les médecins qui font tout passer à 100%, au risque de mettre des patients en difficultés, plutôt que de traquer ceux qui refusent la CMU est symptomatique.

Par ailleurs il faut se souvenir certaines actions peuvent avoir des effets secondaires dont il faut tenir compte.

IL n’y a pas d’erreur équivalente en ce qui concerne la mesure sauf à se demander quel est l’objectif ultime de cette mesure ? et s’il n’y a pas d’autres choses plus importantes à s’occuper..

Quoique il y a cette blague qui circule...

Un berger faisait paître son troupeau au fin fond d’une campagne quand, d’un nuage de poussière, surgit une rutilante Range ROVER venant dans sa direction.
Le chauffeur, un jeune homme dans un complet Armani, chaussures Gucci, verres fumés Ray Ban et cravate Hermès, se penche par la fenêtre et demande au berger :
 Si je peux vous dire exactement combien de moutons il y a dans votre troupeau, m’en donnerez-vous un ?
Le berger regarde le jeune homme, puis son troupeau broutant paisiblement et répond simplement :
 Certainement.
L’homme gare sa voiture, ouvre son ordinateur portable, le branche à son téléphone cellulaire, navigue sur Internet vers la page de la NASA,communique avec un système de navigation par satellite, balaie la région, ouvre une base de données et quelque trente fichiers Excel aux formules complexes.
Finalement, il sort un rapport détaillé d’une dizaine de pages de son imprimante miniaturisée et s’adresse au berger en disant :
 Vous avez exactement 1 586 moutons dans votre troupeau.
 C’est exact, dit le berger. Et comme nous l’avions convenu, prenez-en un.
Il regarde le jeune homme faire son choix et expédier sa prise à
l’arrière de son véhicule, puis il ajoute :
 Si je devine avec précision ce que vous faites comme métier, me rendrez-vous mon animal ?
 Pourquoi pas ? répondit l’autre.
 Vous êtes énarque et vous faites des AUDITS, dit le berger.
 Vous avez parfaitement raison, comment avez-vous deviné ?
 C’est facile. Vous débarquez ici alors que personne ne vous l’a demandé, vous voulez être payé pour avoir répondu à une question dont je connais la réponse et, manifestement, vous ne connaissez absolument rien à mon métier.
Maintenant, rendez-moi mon chien...

MORALITE :
C’est parce que la vitesse de la lumière est supérieure à celle du son que certains ont l’air brillant avant d’avoir l’air con !!

La mesure comme fin en soi : mesurer pour mesurer. Alors que le résultat est connu, et alors que la personne ne connaît rien à la réalité du terrain.... la mesure comme symptôme de la méconnaissance de cette réalité (qui frise parfois le déni), et même signe de connerie...

On pourrait appeler ce premier type d’erreur : bêtise. bêtise intellectuelle ou morale pour revenir à l’action.

Je ne nie pas bien évidemment que d’autres facteurs interviennent ! néanmoins, la raison managérale libérale me semble aujourd’hui déterminante parce qu’elle a envahi complètement l’espace et est devenu une sorte de fin en soi. Michel chauvière ASH 21/03/08

La raison de la mesure est autre que la mesure elle même..

Au niveau de l’action on retrouve le même type de "bêtise".

« ... Et il souligne le paradoxe de la faille récurrente entre les idéaux professés et les résultats. L’autosuffisance et le protectionnisme prônés pour garantir la liberté politique et protéger de l’exploitation économique étrangère ont ainsi abouti à la corruption et à un système d’économie administrée entretenant la pauvreté. De même, Nehru conduisait la politique étrangère comme une fin en soi, plus que comme un moyen de promouvoir la sécurité et le bien être de ses concitoyens. » A propos du livre Nehru, l’invention de l’inde.

Il s’agit ici de remettre en cause l’action, ou la mesure. On peut aussi remettre en question l’existence d’un problème, ou questionner la question..

Que préconisez-vous comme THS lorsque ce traitement est souhaité
par une patiente bien informée ?

Ta formulation me semble ambiguë : le THS est le plus souvent un
traitement à prétention essentiellement préventive d’ une "non-
maladie" (à savoir la ménopause") donc si la patiente demande un
traitement pour cela je refuse tout simplement, perso. de le lui
prescrire. (remplace dans ta phrase THS par "souhaite avoir une consultation
astrologique" ou n’ importe quoi du même genre et pose -toi la
question "je fais quoi ?")
Bon, ensuite reste les PLAINTES effectives :...

Intéressant cette façon de botter en touche par les quelques hommes qui
se sont exprimés sur cette question sans répondre à la question ;-)

Oui c’est très intéressant car il faut savoir questionner les questions.

Derrière une question, derrière le fait de poser une question il y a parfois des sous entendus, des idées fausses une autre question plus importante, et répondre simplement à la question c’est en fait, dans ce cas, ne pas bien répondre.
En tant que soignant vous savez bien qu’avant de répondre, il faut savoir demander : "pourquoi me posez-vous cette question ?".

Il ne s’agit pas de botter en touche. [2]

Il est par contre aussi intéressant d’essayer de comprendre pourquoi questionner le questionneur sur sa question peut-être mal apprécié...

Il faut savoir aller au delà de l’action, de la mesure, de la question, du problème...

2° type d’erreur : erreur dans le choix de l’action ou de la mesure

L’objectif étant bien déterminé, comment l’atteindre ?

On évalue l’efficacité de l’action ou la valeur de la mesure.

Psychologie des jeux de hasard :

3° type d’erreur : erreur dans la mise en œuvre de l’action ou de la mesure

Mise en œuvre de L’action ou du type de mesure décidée.

« En mai 2007, à l’Elysée, les sept partenaires ont signé un protocole pour trente-sept ans.[...] Tout peut encore être accéléré ou freiné, selon la volonté des responsables et surtout celle des pays organisateurs. Différentes étapes ont marqué le chemin vers l’ITER. Dans les années 90, il a failli sombrer dans les dédales des administrations et des ambitions personnelles. Repris en main au début des années 90, il est reparti sur un bon rythme. Mais il a fallu constamment motiver les responsables politiques pour qu’ils poursuivent le projet. Des lobbies, opposés à la fusion, ont tenté de freiner la construction d’ITER. Un moment, le premier ministre français, Jean Pierre Rafarin, avait hésité à poursuivre. Le ministère de l’industrie lui-même n’était pas favorable à la fusion. Il a fallu remotiver tous ces décideurs. p 771 ETUDES[...] Le développement d’un instrument comme ITER est, plus que tout autre, soumis à la capacité d’organisation de ses responsables. lorsque la politique se mêle des nominations, la arche de l’entreprise en est irrémédiablement freinée. Car les meilleurs compétence ne sont pas placées là où elles devraient être, et les responsabilités sont assumées par des personnels incompétents. »

4° type d’erreur : erreur intrinsèque à l’action ou à la mesure.

"L’habituel poncif qui oublie que le dogme, comme l’axiome dans les sciences ou le postulat, se juge sur sa fécondité intellectuelle et non pas sur son adéquation à la réalité empirique."


[1Il s’agit dans les deux cas d’un échange d’information entre X et O.
Si X est le mesureur et O l’objet mesuré, alors l’information sollicitée par X obtenue par le moyen M transforme X sujet ne sachant pas en X’ =X+R (R= résultat de la mesure). Inversement O est transformé en O’ en cas d’action A de X sur O.
En fait la symétrie n’est pas totale car l’objectif final de toute mesure est en général l’action. X’=> O’
De plus X est un être humain et O peut-être un objet ou un autre être humain.

Que ce soit dans la mesure ou dans l’action il y a des erreurs. On parle d’erreur lorsque X" est obtenu au lieu de X’ et/ou O" est obtenu au lieu de O’.

[2Malgré ce que répond ce médecin : "Effectivement, je botte en touche.
Mon problème premier n’est pas le risque thrombo-embolique, mon problème premier est le risque a) d’augmenter le nombre de cancers du sein (les statistiques américaines sont, après le retrait d’une THS, d’une rare évidence en pharmacoépidémiologie) ; b) d’entraîner une augmentation des faux positifs à la mammographie (avec ses conséquences).
J’informe la patiente, je lui dis que je ne me sens pas le courage de lui prescrire des hormones et je l’adresse à une gynécologue amie qui se débrouille avec le bébé qui s’appelle "bouffées de chaleur", symptôme qui n’existe pas dans certaines régions du monde développé (je ne parle pas du monde non développé où c’est quasiment inconnu).
Quant à la sécheresse vaginale, problème effectif rencontré par les femmes en post-ménopause, les moyens locaux "marchent" relativement bien. Je rajoute ici, c’est un de mes dadas, et une des questions que j’essaie d’aborder avec les femmes sous contraception hormonale (je sais, je sais, ce n’est plus le sujet), que la sécheresse vaginale (et accessoiorement la diminution de la libido) sont une des complications de la contraception oestroprogestative.