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Comprendre la réaction à la souffrance [brouillon]

samedi 20 avril 2013, par omedoc

Que dois je faire afin que mon ex entreprise soit rendu responsable de cette fichue maladie ( mes médecins pensent que je ne commencerai à guérir qu’a ce
moment là . [1]

Les médecins ont donné un mauvais conseil car alors la guérison ne dépendra ni du médecin, ni du patient, mais d’une décision administrative ou de justice. Les médecins risquent d’enfermer la personne dans le statut de victime.

Pour que "la douleur ou la colère" soit "source d’une créativité existentielle, une manière de réinventer sa vie ou son quotidien" :
Il s’agit de ne pas se laisser définir par sa douleur, ni réduire par sa colère. De reprendre le dessus sur elles, mais sans les nier en les assumant. Pour dominer sa colère, il faut d’abord la reconnaître. Pour surmonter sa douleur, il faut d’abord l’accepter. [2]

[...] “paradoxalement : c’est parce que, au fond, je trouve la force d’accepter la vie comme elle est que je suis capable, l’instant d’après, de me battre pour améliorer le monde. La sagesse stoïcienne ne dit pas autre chose : la joie d’acceptation peut nourrir la joie de combat. [3]


Les gens ne sont pas conscients de ce qui les agresse et les chagrine. Ils ne font pas la relation entre leur mal être et leur vécu. Ils ne reconnaissent pas la cause de leur souffrance qui est souvent évidente pour un regard extérieur. Exemple : Somatisations liées à un changement dans le travail.


Les gens ne savent pas se protéger. Ils n’analysent pas ce qui les agresse ou ne font pas la bonne analyse, et ne prennent donc pas les précautions nécessaires.


Il est difficile d’expliquer aux autres en quoi ils devraient se sentir agressés...


"La description des symptômes ressentis est parfois noyée dans un discours interprétatif des idées ou des images reçues. "

"L’information que reçoit l’homme sain n’est pas perçue objectivement quand l’inquiétude de la maladie fausse le jugement. "

P de Saint Louvent Le concours médical 13/02/1988


« 
Étrange chose que l’homme qui souffre veuille faire souffrir ce qu’il aime.
 » Musset La confession d’un enfant du siècle p 258

« Ne pas oublier qu’à certains moments de mes maux de tête, quand la crise montait, j’avais un désir intense de faire souffrir un autre être humain en le frappant précisément au même endroit du front.
Désirs analogue, très fréquents parmi les hommes.
Plusieurs fois, dans cet état, j’ai cédé du moins à la tentation de dire des mots blessants. Obéissance à la pesanteur.
 » [4]

"On subit, on souffre, on ne sait pas pourquoi => on s’en prend au voisin" [5]


. Pour les victimes les inculpés sont donc tous coupables avant même d’avoir commencé à parler. Ce qui est important, ce n’est donc pas la recherche de la vérité mais de blesser des personnes : "tous ces mandarins imbus d’eux-mêmes". C’est ce qui s’appelle un lynchage, puisque les médias s’en mêlent

Et les gens trouvent cette attitude normale. Ils excusent la haine de certaines victimes mais pas celle des jeunes des banlieues. Qu’une victime cherche à se venger une fois le jugement énoncé est excusable, mais il est injustifiable de le faire avant que les "présumés innocents" aient pu s’exprimer. La souffrance fait perdre la raison morale puisqu’elle justifie la haine. Lorsque la société donne une telle place aux victimes elle donne un droit moral à la haine d’exister, or toute haine est moralement condamnable et antinomique de toute spiritualité.

le parcours de la victime, notamment le processus d’indemnisation est souvent l’occasion d’une revictimisation, processus d’aggravation réactionnel. les contraintes légales auxquelles sont soumis les différents intervenants dans ce parcours, policiers, magistrats, médecins experts, font que leur action, voire leur attitude, est mal vécue par la victime : sentiment d’être incompris, incrédulité, sentiment d’injustice exacerbée.

Voir par exemple ici

Le lynchage, quand il est perpétré par ceux qui sont ou se présentent comme victimes, ne peut être décrit de la même façon que lorsqu’il est commis par ceux qu’on désigne comme oppresseur. On parlera dans ce cas, de lâcheté, d’injustice, de maltraitance et, dans l’autre, d’une révolte bien explicable ou de l’expression bien légitime du désespoir. Le lynchage médiatique est un crime, et le désespoir ou la souffrance de ceux qui y ont recours n’y changent rien. [6]


Des souffrances très intenses, font que les chirurgiens opèrent facilement.


les gens se mentent à eux-même


[1Lu dans un commentaire de mon site.

[2Charles Pépin. Philosophie magazine mai 2017

[3Charles Pépin. Philosophie magazine mai 2017

[4Simone weil : la pesanteur et la grâce. La pesanteur et la grâce

[5Entendu à la radio..

[6Adaptation du "point de vue" de Monique Canto-Sperber : Journal Le Monde ; "injustifiable terreur" date ?