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Conseils en cas de lumbago ou de sciatique ( et lombalgie ou hernie discale). [version 0.55 du 03/09/2009][Ancienne version 0.50 du 05/06/208]

dimanche 1er juin 2008, par omedoc

Un extrait d’une émission radio, puis des conseils tirés de mon vécu de malade (avec le regard du médecin), de ma pratique médicale, et donc totalement subjectifs et hypothétiques.

Émission radio sur la lombalgie avec Pierre Bourgeois chef de service rhumatologue.

Emission avec ou sans rendez-vous

Un extrait :

Il a raconté cette histoire médicale exemplaire où "tout est dit".

« Il s’agissait d’un homme de 36 ans, jamais malade jusqu’alors. Il était magasinier et après avoir bricolé pendant son "week end", il s’est plaint de douleur lombaire avec une petite irradiation dans la fesse droite.
Cette douleur était mécanique, c’est à dire qu’elle n’apparaissait que lorsqu’il se servait de son dos, soit quand il était en position debout, soit en position assise prolongée ou quand il voulait porter des objets lourds. Il retourna au travail le lundi matin et ses collègues du travail lui ont conseillé d’aller se reposer.
Il a alors consulté un médecin qui le mit en arrêt de travail et lui conseilla de rester au repos au lit "strict" sauf "bien sûr" pour aller faire un scanner. Sur le scanner il existait une image dit de protrusion discale à un niveau et de hernie discale à l’étage discal au dessus. La découverte de cette double pathologie discale à beaucoup inquiété notre malade et comme la douleur ne s’était que très peu améliorée, il retourna chez son médecin très demandeur d’un nouveau traitement et bien sûr d’un nouvel arrêt de travail.

Il était d’autant plus enclin à cette attitude qu’il avait appris que son absence avait été très mal acceptée par son chef qui semblait totalement mettre en doute sa douleur

Le temps passa...

La persistance des douleurs, la crainte de voir s’accentuer ses douleurs lors de port d’objets lourds, conduisit le malade à rester pendant des mois en arrêt de travail et puis à finir par se faire opérer. Les douleurs persistèrent. Loin de l’améliorer cette intervention chirurgicale à aggravé les choses. Notre malade est devenu un lombalgique chronique et n’a jamais repris son travail depuis.

On peut facilement imaginer le retentissement qu’a pu avoir cette lombalgie sur toute la vie de cet homme jeune ; outre le coût pour la société, la transformation en quelques mois d’un homme jeune et actif en un handicapé douloureux difficilement supportable.

Cette histoire qui s’est déroulée il y a 15 ans aurait pu très bien arriver aujourd’hui. Cette observation ne devrait plus se voir compte tenu des progrès survenus. [1]

[...]

En fait dans cette histoire tout a contribué à rendre chronique cette lombalgie :
 Il n’était pas logique de lui demander de se mettre au repos au lit. On conseille maintenant la poursuite des activités.
 La pratique d’examens complémentaires très précocément dans cette pathologie a manifestement un effet néfaste très angoissant, car les résultats sont rarement normaux.
 L’absence de prise en compte des problèmes professionnels est elle aussi génératrice de chronicisation de la lombalgie
 Enfin la découverte d’anomalies discales ne doit absolument pas conduire, obligatoirement, à un geste chirurgical
 »

Expérience personnelle de deux épisodes sévères.

Un matin, impossibilité de me tenir debout du fait d’une raideur et d’une contracture douloureuse très intense de la colonne lombaire [2]. Mais comment aller aux toilettes !? je me suis donc levé progressivement et, heureusement, je me suis aperçu qu’en appuyant les mains contre le mur, la douleur devenait supportable et j’ai donc progressé, en crabe, dans la maison.
Sachant que le repos au lit est mauvais, je suis resté debout appuyé puis au bout d’une heure je me suis redressé. Je ne me suis pas recouché de la journée. Le soir j’ai même arraché un peu d’herbe au jardin. Le lendemain je suis allé au marché avec mon sac à dos. Au bout d’une semaine, il n’y avait plus de douleur. Le traitement médicamenteux s’est résumé à deux comprimés de Paracétamol et un jour d’arrêt de travail.

Autre épisode : en me penchant en avant pour ramasser mes habits posés sur le lit, j’ai ressenti une douleur soudaine et intense dans le mollet gauche avec paresthésies du bord externe du pied et impossibilité de me lever sur la pointe du pied : toute tentative entraînant une exacerbation des douleurs du mollet. J’ai tout de suite diagnostiqué - sans IRM - une hernie discale S1 gauche. [3]. La douleur ne m’empêchait pas de marcher, je n’ai donc par arrêté de travailler. J’y suis allé plusieurs jours en boitant (20 minutes matin et soir). J’avais peu de douleur en position debout, par contre la position assise prolongée était impossible, avec une douleur dans la fesse à l’appui, en particulier en voiture. Impossible de conduire. De jour en jour, même de façon minime les symptômes diminuaient. J’ai donc été rassuré. Je n’ai pris aucun médicament, je n’ai fait aucun examen. Je suis même allé à la musculation comme d’habitude, en ne travaillant, évidemment, que la partie haute du corps et en faisant des étirements [4]. L’impotence fonctionnelle a duré 6 semaines, mais avec une amélioration minime mais significative d’un jour sur l’autre.

Il y a probablement beaucoup de variations selon les personnes.

(Une expérience de lumbago->http://www.osteopathe.net/htm/lumbago.htm]

Conclusions

Sur le traitement

1° Il faut tout faire pour essayer de se lever, rester debout, et marcher quelque soit l’intensité de la douleur [5].
2° Si j’étais resté au lit la situation se serait probablement aggravé ou anormalement prolongé. Par manque de savoir faire (et non de volonté) dans la gestion de la douleur, on peut donc passer rapidement à la chronicité.
3° Si j’avais pris un médicament ou fait faire une manipulation j’aurais cru que l’amélioration était liée.
4° Concernant la sémiologie j’en ai pu faire de la fine, que je n’ai jamais lu dans les bouquins... [6] En particulier chaque changement de position dans le lit provoquait une douleur insupportable qui semble être en fait une réelle crampe des muscles latérovertébraux (et même abdominaux) : sensation de contracture musculaire douloureuse, pendant quelques secondes et déclenchement au tout début du mouvement = dès la mise en tension des muscles)]]
6° Lorsqu’une douleur diminue à l’échauffement, c’est bon signe, c’est qu’il faut continuer.

Sur le diagnostic

1° Un simple mouvement même très minime, même sans effort, peut déclencher une grave crise.
[[Si cela survient au travail, légalement il s’agit bien d’un accident du travail, pourtant ce n’est pas très logique sur le plan médical et "moral".]


Cet article est en débat sur le forum doctissimo

Cet article du docteurdu16


[1Je trouve cette affirmation bien optimiste.

[2je pensais demander de la morphine

[3A noter une hypoesthésie du bord externe de la cuisse ne cadrant pas avec le cours de la FAC

[4J’ai même pu suivre et mesurer les progrès réalisés à un appareil qui fait travailler le mollet avec mise sur la pointe des pieds

[5j’ai évoqué l’hypothèse de la morphine tellement j’avais mal

[6A croire que les médecins qui les écrivent n’ont jamais été lombalgiques !

Messages

  • bonjour,

    voice une histoire qui resemble comme deux goutes d’eau au mien !!

    incroyable !!!!!!

    entre : très mal acceptée par son chef qui semblait totalement mettre en doute sa douleur

    j’ais recue un courrier d’avertisement pour faute, pendant mon arret !!! et autre je passe..
    anfin le mois de fevrier 2009 l’entreprise me proposent un avenent a mon contrat bien tordue (pourquoi ??)

    date de l’accident septembre 2007
    :9 mois d’arret
    :traitement par Kiné Ostéo Medoc Infiltration ...
    avec tout ca un leger mieux, mais la sciatique et lombalgie toujour la en l5 s1
    je marche, natation me font du bien, mais le tout restend passager
    la voiture toujour trop meme 10 minutes

    nouveaux rdv cet fois a l’hopital cochin le 3 mars 2009

    je dout de plus en plus
    et aspire à retrouver une vie complètement normale

    merci pour cette pages

    • mal de dos depuis l’adolescence. Tout au long de ma vie...kiné...anti inflamatoires...cela ne m’a jamais empêché de vivre normalement. Dans les années 90 sciatiques...lumbagos...infiltrations (sortie d’infiltration, direct retour travail) pas d’arrêt. Des douleurs +ou- importantes jusqu’aux dorsales...jusqu’à l’urgence : compression médulaire C6C7. arthrodèse ;reprise 3 mois après avec fortes douleurs...On m’avait dit que tout allait bien ! 2 ans après l’intervention NCB (j’ai cru que je perdais mes bras) Arrêt brutal...reconnue inapte... Pas de nom sur cette pathologie ! Que se passe-t-il ? Une panique phénoménale...à ce jour je sais...Je ne retravaillerai plus. Alors:pas rester inactif ? OK. Avec le recul:grand manque d’informations de conseils de préventions !!!

  • Oui je suis totalement d’accord. De plus le sujet est particulièrement fascinant.

    Annonces légales en ligne

    Les journaux désireux de déposer des annonces légales et judiciaire doivent s’inscrire sur une liste pour que le Préfet examinera en commission accompagné du président du tribunal de grande instance et du président de la chambre des notaires du département, mais également de trois directeurs de journaux.
    Pourquoi à l’heure de la dématérialisation une telle démarche existe t-elle toujours Journal Annonces Légales

    L’identité du Registre du Commerce et des Sociétés auprès duquel sera immatriculée la société.
    Les journaux d’annonces légales sont habilités à diffuser les informations juridiques des entreprises. Ces journaux d’annonces légales peuvent être des publications de presse quotidienne régionale.

    Si la société est à capital variable, l’avis en fait mention et indique le montant au-dessous duquel le capital ne peut être réduit.
    Tout accroissement ou diminution du capital social doit aussi être publié légalement, ainsi que la volonté d’une entreprise à poursuivre ses activités en dépit des pertes lui ayant valu plus de la moitié du capital social.

    • Bonjour,

      D’autant plus fascinant que la lombalgie chronique n’est devenu que récemment un problème de santé publique : les gens souffraient du dos mais rarement de façon chronique. Les hernies discales étaient probablement aussi fréquentes mais guérissaient naturellement. Bien sûr il y a avait aussi des évolutions catastrophiques, mais cela semblait plus rare (Confer mes études de médecine dans les années 70). Comment l’expliquer ?
      S’agit-il d’un changement d’hygiène de vie ? Trop de sédentarité ?
      S’agit-il des effets pervers d’une trop grande prise en charge médicale ?
      Avant, quand le paysan revenait des champs avec le mal au dos, il en était fier car c’était le signe qu’il avait bien travaillé. Aujourd’hui on demande un IRM.