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La sécurité sociale : fin du service public... [Brouillon 28 juillet 2015]]

lundi 8 juin 2015, par omedoc

ARTICLE EN COURS DE RÉDACTION : J’AI JOINT DES ARTICLES QUI ÉTAIENT EN COURS DE RÉDACTION DEPUIS PLUSIEURS MOIS...

http://enattendanth5n1.20minutes-blogs.fr/archive/2016/11/22/fillon-932921.html

La "sécurité sociale" [1] n’est plus un service public, c’est à dire au service du public : c’est devenu une entreprise car une seule chose compte pour les responsables politiques et donc la direction nationale, c’est de diminuer le déficit, c’est à dire les dépenses puisque plus de production n’entraîne pas plus de recette.

C’est aussi une entreprise car ce qui est recherché, ce n’est pas l’utilité réelle ou bien la qualité réelle du service, mais une qualité d’affichage, et l’utilité derrière est souvent contestable.

C’est aussi une entreprise car le management est celui d’une entreprise avec un secteur marketing, de la publicité, du benchmarking et du reporting...
 C’est un management qui date de 40 ans avec des décideurs et des exécutants,
 un management qui se nourrit de chiffres et fait une politique du chiffre,
 un management qui croit résoudre les problèmes sans les avoir étudiés,
 un management qui multiplie les plans d’action sans rétroaction possible sur le plan d’action pour le modifier ou le changer en fonction de la réalité du terrain, des difficultés d’applications et des premiers résultats.

Les employés sont des "opérateurs", des exécutants, [ Lire cette déclaration du syndicat CGC des praticiens conseils.]et la direction nationale aimerait bien aussi que les soignants le deviennent.

C’est par la pression psychologique exercée, plus que par la motivation par l’argent, que les employés sont devenus des exécutants. La même pression psychologique s’exerce sur les soignants.

Un management pathologique et pathogène.

Éviter les gaspillages est entièrement justifié mais les politiques mises en œuvres sont tellement irrationnelles que le gaspillage n’est pas réellement évité...

ALD : Pourquoi renouveler tous les 5 ans l’exonération des Affections longues durées de la liste des 30 ?
Arrêts de travail : Pourquoi contrôler les gros prescripteurs et non les surprescripteurs ?
Génériques : Pourquoi pas un pris unique par classe de médicaments substituables ?
....

http://ecoposante.free.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=1&Itemid=2

ANCIEN ARTICLE : La sécu aux ordres du patronat...? En route vers la privatisation...

Accord avril 2007 (?) entre une cpam et les organisations patronales locales : "l’accord prévoit que la Sécu réalisera les contrôles demandés par les entreprises qui utilisent la transmission informatique, mais seulement si le signalement de l’employeur est « circonstancié »." Heureusement il y a le pendant :"la sécu s’engage à recueillir auprès des salariés les réclamations, « circonstanciées » elle aussi, portant sur les mauvaises conditions de travail et à y donner « toute suite utile »." C’est flou mais chiche !

"...le président du Medef, qui récuse d’emblée toute « chasse aux sorcières », mais rappelle fermement l’intention des patrons de « lutter contre la triche », cet « absentéisme qui est un fléau pour nos entreprises »..." Dans l’absentéisme il n’y a pas que de la triche

"... Car les patrons, comme la Sécu du reste, ne veulent pas que le document signé hier se résume à l’intensification des contrôles..." Il est donc espéré une intensification des contrôles !

"... En résumé, il s’agit de montrer notre attachement à la pérennité de la Sécu, puisque l’objectif est de réduire les dépenses liées aux arrêts de travail..." La pérennité de la Sécu reposant sur la chasse aux fraudeurs ! Éternel argument repris par le National, et les politiques. La fraude n’est pas considérée comme à combattre en soi.

"... Enfin la caisse annonce qu’elle fera, fin 2007, un bilan des entreprises « les plus pourvoyeuses d’arrêt maladie. » Pour essayer de comprendre.". Bonne idée... à suivre...

Nous nous acheminons vers la privatisation (ou mise en concurrence) de la sécu

Elle est en marche.

Un des arguments pour nous faire travailler plus avec moins de moyens est de dire que sinon nous risquons la privatisation. Ce qui est paradoxal puisque nous y allons tout droit... On nous amène à penser que la privatisation est inéluctable afin d’éviter d’être privatisé !

Les arguments du diagnostic :

1) Tout à commencé avec la mise en place des procédures et de la certification, qui est au fond sensé nous préparer à la concurrence.

2) Envahissement par la terminologie du privé, et en particulier des termes anglais :

3) On a commencé par parler des clients on continue en parlant d’entreprise.

4) Management : mutualisation, optimisation, régulation, contrat d’engagement...

5) Peut-être même que la convention collective nous rapproche du privé.

Projet d’entreprise 2006-2009 : "Face à ce nouveau défi, je sais pouvoir compter sur chacun de vous."

Qui refuserait de relever un défi, qui refuserait de donner sa confiance, qui refuserait de coopérer ? Mais quel défi ? pour quelles "ambitions" (Aujourd’hui, notre Projet d’entreprise 2006-2009 doit nous aider à transformer nos ambitions pour l’Assurance Maladie) = "FAIRE DE l’ASSURANCE MALADIE UN ASSUREUR)"

ARTICLE EN ATTENTE DE RÉDACTION : Comprendre l’action politique et le management d’une publique : exemple du "tiers payant généralisé".

L’histoire du tiers payant généralisé est exemplaire du comportement des politiques et des décideurs dans les administrations.

  • On part parfois d’une bonne intention.
  • Mais, pour différentes raisons, on décide d’une action sans réflexion approfondie.
    • Car la décision est en fait prise pour des raisons autre que celles qui correspondent à l’intention de départ
    • car la décision qui est affichée est prise par activisme. et qui est affichée.
  • On ne peut plus reculer sans perdre la face et donc sans perdre son autorité.
    • On dénie toutes les difficultés qui peuvent remonter du terrain.
    • On estime que faire remonter les difficultés c’est signe de mauvaise volonté.
    • On essaye de passer en force.

Lu dans le Monde Diplomatique de septembre, un article sur le journal L’Equipe.

“En réalité , le tableau [2] est loin d’être aussi idyllique. " Depuis quelques années, une très forte hiérarchisation s’est mise en place", affirment dans les mêmes termes de nombreux journalistes travaillant dans des rubriques, des rédactions ou des fonctions différentes. "Il n’y a plus d’espace pour la proposition, la réflexion collégiale, où les vraies questions éditoriales. Tout est désormais très structuré, stratifié, rigidifié, planifié, cloisonné. Les journalistes sont devenus de simples exécutants, et bon nombre d’entre eux rejoignent leur rédaction à reculons. L’ambiance est délétère, mais sourde, parce que personne ne peut ou ne veut l’ouvrir." « L’ouvrir », c’est se positionner de facto comme contestataire et mettre en danger un statut enviable....”

Critique du management actuel

Voir cette histoire

L’évaluation

Elle ne tient compte ni des obstacles rencontrés, ni des efforts fournis.
Elle peut contraindre à mal faire son travail et peut acculer à la faute professionnelle.
Elle peut rendre vulnérable à la perte d’emploi et peut rendre une image dévalorisée de soi.

ARTICLE EN ATTENTE DE RÉDACTION : Comprendre la politique du système de santé.

https://lejournal.cnrs.fr/billets/plaidoyer-contre-levaluation-permanente

http://jpdevailly.blogspot.fr/

Le New public management, la LOLF, etc concerne non seulement l’hôpital, mais aussi la médecine générale (et le service médical).

Analyser le NPM est fondamental pour comprendre pourquoi les libéraux sont traités comme ils le sont actuellement.

Il s’agit d’une logique affichée de recherche de la performance.

http://www.performance-publique.budget.gouv.fr/sites/performance_publique/files/files/documents/ressources_documentaires/publications/guide_pratique_lolf/2012/guidelolf2012.pdf

On ne peut qu’être d’accord avec cet objectif affiché.

Cependant la mise en application de cette objectif est catastrophique : "on en arrive à faire réaliser de mauvais soins par des gens biens".

Pourquoi ?

Pour répondre à cette question fondamentale, le travail critique doit être fait de façon scientifique, c’est à dire méthodique, avec une argumentation qui doit rester rationnelle, sans polémique et donc sans argument d’autorité (voir mon prochain courriel).

La politique du chiffre.

Si on atteint pas les objectifs, c’est vécu comme une tare.

Il s’agit de faire de la pub. interview d’un policier marseillais sur ses interventions contre la drogue dans les quartiers nord. Ils ne nous demandent pas à nous qui connaissons le terrain.

C’ess la culture du rendement, du résultat et du chiffre qui a entraîné la crise. Chouard

Emission La grande Table : "The Wire", quand la fiction s’empare de la sociologie. / Deux coups de cœur littéraires. 09.02.2012 - 12:02 France Culture.

— Sur la dimension politique de la série The wire
— Geneviève Brisac : Elle montre comment l’individu peut s’élever contre quelque chose qui s’appelle la politique du chiffre et qui est absolument présente tout le temps. la politique du chiffre : et bien il faut des résultats... Et que ça moi c’est peut- être la chose qui m’émeut le plus dans cette série là comme dans d’autre : c’est à dire c’est quand même l’individu avec ses utopies, ses déglingues, sa folie et ses échecs, parce que beaucoup se plantent quand même, et bien va contre la rationalité économique.
— Eric Fassin : j’en suis convaincu. D’abord il faut rappeler que c’est une série des années 2000 et donc elle dit quelque chose sur les années 2000. Et pour aller dans le sens de ce que vient dire Geneviève Brisac, je crois effectivement que la question de la culture du résultat est omni présente dans cette série : c’est vrai dans le monde de l’école, c’est vrai dans le monde de la police, c’est vrai dans le monde des médias, c’est vrai en fait dans chacun de ces mondes... c’est vrai dans le monde de la drogue... Il faut montrer, , que l’on a des résultats, donc ça mène à une absurdité puisque le but n’est pas d’avoir des résultats mais de montrer qu’on a des résultats, ce qui est contraire à la possibilité d’avoir des résultats. Du coup ça explique pourquoi il y a un sentiment d’incompréhension, On comprend rien ! on comprend rien pourquoi, parce que la réalité est absurde. Vous parliez de Kafka tout à l’heure, ben effectivement si le but est simplement de montrer que l’on a des résultats sans avoir des résultats... et bien quel est la solution... lorsque M qui est la figure récurrente essaie d’obtenir des résultats, des résultats pour de vrai, il le fait en trichant, c’est à dire en s’appuyant sur le fait qu’il y a une malhonnêteté dans le monde du journalisme qui veut qu’on invente des histoires, et donc lui même va s’appuyer sur des histoires fausses pour obtenir des moyens vrais afin d’obtenir des résultats réels
— Mathieu POTTE-BONNEVILLE : Politiquement cette série raconte deux choses. d’une part cette absurdité de la politique du chiffre. Il y a un moment ou le directeur d’école dit à l’instituteur don’t teach the math teach the test : n’enseignez pas les mathématiques enseignez les tests (qui sont des QCM en plus.. pour préparer des concours). d’autre part une grande force de cette série c’est de montrer que s’élever dans la hiérarchie suppose de renoncer à toute action. Et inversement les seuls qui essaient d’agir ce sont les perdants de l’histoire, et ça, cette puissance du looser c’est quelque chose de très très bouleversant.

Le totalitarisme des chiffres

Jacques Taminiaux. Philosophie Magazine Hors série . les philosophies face au nazisme.

"La fonction centrale de l’idéologie, soutient-elle dans Les origines du totalitarisme, est d’abolir la distinction, qui a toujours prévalu dans la pensée politique, entre légalité et légitimité. Loin d’être sans lois, comme la tyrannie, le totalitarisme se proclame l’accomplissement d’une force surhumaine qui relève soit de la nature soit de l’histoire, qui a son propre commencement, sa propre fin et sa propre logique strictement déductive basée sur une prémisse tenue pour évidente - la race parfaite, dans le cas du nazisme. De là résulte la répression de toutes les formes spécifiquement humaines de la vie active. l’idée d’un monde commun constitué par nos oeuvres est réduite à celle d’un espace vital ; l’idée d’une pluralité irréductible d’individus à la fois semblables et différents qui se révèlent dans l’action disparaît au profit d’individus qui sont soit des échantillons semblables d’un même type, la race aryenne, soit des ennemis radicalement différents à exterminer. De là résulte également la répression de l’activité de penser entendue comme recherche en commun du sens."

Émission France culture Histoire/Actualités du vendredi 10/02/12 09:05 [3]

— Se poser la question de savoir si cet état — l’état monté par les nazis — est un état moderne, au sens propre du terme, c’est à dire dans la filiation des états modernes du 19° siècle, donc de l’administration, et là encore des discussions.. des débats entre historiens... que vous tranchez Johann Chapoutot pour votre part en disant, et bien en fait qu’en plein 20° siècle, l’état Nazi s’éloigne de l’état moderne puisqu’il a des processus de décision qui sont à la fois héritier d’un certain féodalisme, d’une certaine vision très ancienne de la politique et puis d’autres cotés plus modernisateurs. Donc c’est un peu tendu cette histoire.
— Johann Chapoutot. Oui c’est une synthèse assez curieuse d’ultra rationalité, dune rationalité capitaliste, capitalistique, très claire où les termes de gestion, de matériel humain, le souci de la quantification, le souci de l’évaluation quantitative est constant, la quête du profit aussi est constante, dans la manière dont est imaginé la colonisation à l’Est, dans la manière dont est imaginé la gestion puisqu’il parle eux même de gestion, il n’y a pas que nous qui en parlons aujourd’hui, les Nazis en parlent aussi,. la gestion des populations à l’Est, dans la manière dont est organisé le système.
— Ça avait beaucoup choqué d’ailleurs je crois il y a un film il y a deux ou trois ans qui était sorti de Nicolas Klotz, qui faisait le parallèle — la question humaine — donc tiré d’un livre de François Emmanuel, qui faisait le rapport justement entre la gestion aujourd’hui dans les entreprises et l’héritage possible justement de cette gestion Nazie
— Johann Chapoutot. Je pense que c’est parfaitement légitime parce qu’il y a des linéaments qui apparaissent ou qui en tout cas sont révélés de manière très brutales sous le 3° Reich dont nous sommes encore tributaires aujourd’hui. L’idée de Performance, est une idée centrale, un concept central pour les Nazis, et ça l’est encore aujourd’hui. Allez dans n’importe quelle salle de sport vous verrez qu’il y a des chronomètres, des évaluations... c’est assez effarant. L’idée que l’on parle aujourd’hui de gestion des ressources humaines, moi c’est quelque chose qui me stupéfie. On parle de ressources humaines, les nazis parlaient de « matériel humain » Je ne vois pas conceptuellement la différence entre les deux. Il y a une réification dans les deux cas

Idéologie du contrôle
Idéologie du "reporting"
Idéologie néolibérale

Mais à l’ère de la mondialisation et du néolibéralisme économiques, le management ne se revendique plus « participatif ». Il s’est adapté à l’objectif de maximisation de la rentabilité fixé par les actionnaires [1]. Et lorsque les organisations visent l’augmentation des profits à court terme et la réduction de tous les coûts – y compris salariaux –, il mute à nouveau et devient « management par objectifs [2] ». La presse économique constatait récemment que « les médecins, les syndicats et les chercheurs mettent souvent en cause les nouvelles techniques de management apparues dans les années 1990 », en citant A. Thébaud-Mony (sociologue et chercheur à l’INSERM) : « Nous sommes entrés dans une organisation du travail défavorable pour la santé des salariés avec des objectifs irréalisables imposés par le management. »
http://1libertaire.free.fr/VCharazac01.html

Ces transformations très profondes des économies développées, qui ont
vu partout s’affirmer le pouvoir des financiers, des actionnaires et du haut
management au détriment du salariat, ont mobilisé l’action vigoureuse de
l’État. Pour ce faire, des mutations politiques et idéologiques d’une ampleur
comparable à celle des mutations économiques ont été nécessaires, les unes
nourrissant les autres au sein d’un processus de renforcement mutuel progressif.
http://www2.cndp.fr/revuecphil/133/dossier.pdf
Dans les
deux cas, il s’agit de faire pression sur les salaires dans une situation qui est
globalement favorable aux propriétaires des moyens de production.

ARTICLE EN ATTENTE DE RÉDACTION : Comprendre la politique de santé actuelle.

Nous avons affaire, dit-il, à une société insensée qui ne se maintient que grâce à son formalisme, tout comme un œuf pourri enfermé dans sa coquille. [4]

La politique de santé actuelle doit être analysée comme du marketing d’entreprise.

Le seul objectif des différents gouvernement c’est de faire des économies sur la santé pour diminuer la dette de l’état.

http://www.egora.fr/sante-societe/politique/196514-le-gouvernement-veut-economiser-sur-la-sante-pour-financer-la-defense

Soit il s’agit de faire dans du lourd :

BROUILLON

Un des grands axes du COG est la culture de résultat.
A la question sur le problème déontologique que cela pose, la réponse donnée est qu’il s’agit de résultats concernant les Praticiens conseils dans leur ensemble.

“Les valeurs du service public et de l’intérêt général cèdent du terrain devant l’entreprise stratégique et concurrentielle, à la prestation de service et au client[...] Un néolibéralisme agressif, tout à la fois économique et sociétal, a marqué des points contre la république sociale.[...]Un intense travail idéologique est passé par là, souvent à notre insu, mais aussi avec notre complicité passive ou résignée. Il est souvent paré d’intentions vertueuses pour mieux maquiller la grande transformation en cours. Ainsi sont mobilisées les ides de libre choix, de qualité, de contrat, de droit opposable... En réalité la politique de l’oxymore triomphe.[...] Les représentations qui nous arraisonnent ainsi servent d’abord aux gouvernants, convaincus du déclin de l’État-providence et de la victoire du néolibéralisme, à justifier leurs solutions d’après.[...] réguler(c’est à dire revoir à la baisse).[...] Aux yeux des nouveaux maîtres du monde, le principe audacieux de 1945 selon lequel « chacun verse selon ses capacités et reçoit selon ses besoins » déresponsabilise les assistés autant qu’il est financièrement insupportable à la collectivité.[...] quatre pièces maîtresses s’imposent tout particulièrement : le registre des droits, celui des institutions, celui des savoirs, et celui des actes de métier en situation.[S’agissant notamment de savoir analyser des situations, d’une part, et de savoir y faire avec les gens, d’autre part.]”

Département ressources humaines du réseau médical oct 2006

"Reconnaître l’investissement personnel"....
"reconnaissance accrue de l’engagement personnel"....
Reconnaissance de l’investissement personnel et de la contribution à la réalisation des objectifs"....
"en fonction de l’investissement personnel et de l’atteinte des objectifs"....
"renvoie à la notion d’objectifs"....
"critères se fondant sur le référentiel emploi compétences"....
"critères mesurables et observables"....

Cela me semble aller dans le sens de résultats "opposables" individuellement

Par ailleurs, même des résultats concernant le groupe induira fatalement une pression psychologique en contradiction avec la déontologie.

BROUILLON

Selon le Pr Roland Rymer

"L’important, c’est que l’hôpital est entré dans une vraie démarche qualité. plusieurs réformes le prouvent : la part variable des PH, les certification des établissements,, ou encore la nouvelle gouvernance, qui va obliger les médecins à maîtriser les dépenses... L’idée est de dépenser mieux"

La page 12 du livre de Claude Fremont donne une liste :

Que notre direction tient un discours "unique" : ne pas troubler l’ordre établi, ne pas faire de vagues et parle une langue de bois.

Qu’on nous demande de contrôler mais pas trop ;

Qu’on nous demande de faire le moins possible de service de proximité car ça nuit à la productivité, ça s’oppose à l’industrialisation de la production. (d’où les abominables plates formes de services)

Qu’on estime que les employés de la Sécu sont trop nombreux et qu’on nous fait croire qu’on pourra faire de plus en plus, avec de moins en moins.

Qu’on cache aux citoyens que le pire est à venir, qu’on essaye de les persuader qu’on tient enfin la vraie réforme, qu’il n’y a plus de déficit, que le trou est bouché ou le sera bientôt, que la responsabilisation de chacun passe par une augmentation des revenus des médecins et une diminution des prestations des assurés.

Que les déremboursements nuisent à la santé, que les forfaits d’1 euro et de 18 euros ne "responsabilisent" que les pauvres, et qu’il y a de plus en plus de pauvres.

Qu’on n’a toujours pas une vraie maîtrise médicalisée, qui garantit les meilleurs soins aux meilleurs coût.

Que l’avenir n’est pas radieux pour la sécu, qu’elle va moins bien. Que le parcours de soins est un labyrinthe, les tarifs médicaux sont une usine à gaz. Que la liberté tarifaire est encouragée et que c’est la jungle.

Que la gouvernance de la sécu est technocratique et non démocratique.

Que les procédures et les protocoles de soins sont de la non qualité et de la paperasserie.

Etc, Etc

Bref on a (presque) tout faux... et les résultats seront en rapport n’en déplaise aux indicateurs

En vue d’assurer la qualité optimale du service public : quelle organisation idéale du travail ?

ANCIEN ARTICLE

Actuellement le modèle pour les entreprises, n’est pas l’entreprise de service public, ou l’entreprise familiale, artisanale, ni même l’entreprise industrielle, mais c’est l’entreprise commerciale. Nike ne produit plus rien, elle n’a que des sous traitants, elle est une entreprise commerciale. Dans ces entreprises les salariés les plus importants sont les commerciaux. Quelque soit l’emploi, il est transformé petit à petit en un emploi commercial. Il s’agit de vendre [5] un produit à un client, quelque soit le produit, et quelque soit les besoins réels du client.

Le but du service public c’est de "rendre service".

Or la sécurité sociale actuelle tant à devenir une entreprise commerciale

Dernière info : lu dans entreprise et carrière du 3 novembre 2009

La CPAM de Lyon forme des vendeurs de l’assurance maladie

... Aujourd’hui, il s’agit de renforcer leur compétence de "vendeurs". En deux jours, ils vont apprendre à différencier leur approche selon les clients, à présenter et à mettre en valeur des arguments, à anticiper les contradictions... Pour convaincre leurs clients de s’inscrire sur le site Ameli.fr, par exemple, ils doivent argumenter, leur apporter une assistance dans l’utilisation du site, tout autant que des conseils relatifs aux produits et services... « Ceux qui sont spécialisés dans la clientèle "entreprises", ajoute Patricia Courtal, doivent pouvoir intervenir devant un syndicat professionnel, argumenter auprès de grandes sociétés, expliquer l’utilisation du portail net-entreprise sur un stand, etc. »[...] la bonne utilisation des techniques apprises sera évaluées par les managers, soit au vu des résultats individuels (par exemple , le nombre de contrats d’adhésion signés avec des professionnels de santé)....Nous voulon prouver que les salariés d’une entreprise de service public ont un niveau de compétence qui n’a rien à envier à celui des compagnies d’assurance, par exemple, assure le DRH...

La sécurité sociale est une entreprise d’assurance

voir aussi ce document de l’UCANSS(lien rompu)

D’ailleurs dans son organisation : on trouve bien une Direction de la communication et du marketing [6], et une Direction de l’audit général, du reporting et du contrôle de gestion.

C’est une entreprise certifiée iso 9001 (lien rompu)

afin de mieux satisfaire ses clients

Avec un projet d’entreprise ! "L’objectif d’une entreprise est de se développer sur son marché ensatisfaisant ses clients afin de générer des profits,"

"Un service public est une activité considérée comme étant d’intérêt
général" : pas de marché, ni de clients, ni de profits à générer...

Même si on parle d’entreprise publique pour la SNCF ou l’EDF (qui sont
de moins en moins publique...)
La Police, la justice, l’école peuvent-elles être qualifiées d’entreprises ?

La sécu est plus qu’une entreprise, c’est une industrie !

Pronostic de Claude Fremont sur la sécurité sociale : "A force de faire dans l’industrie, on finit comme la sidérurgie."
Voir son site : billet N° 15 (lien refait)

La sécurité sociale est une institution qui a une mission de service public.

La "Sécurité sociale" est un Service public de l’Etat, [...]La Sécurité sociale fournit les prestations prévues par le Code de la Sécurité sociale. L’Etat en a confié la gestion à divers organismes de droit privé qui, de ce fait, sont chargés d’une mission de service public. voir ce site.

Voir les articles "très costauds" de Philippe Zarifian sur la "Question du service" :

Ci-dessous extraits d’un de ses articles : Le souci éthique dans la prise en charge des activités de service

Les destinataires du service peuvent être appelés par de multiples noms : on peut dire "bénéficiaires", "usagers", "publics", "clients", et, bien entendu, ces dénominations ne sont pas neutres. L’imposition, progressive, mais forte, du mot "client" dans la majorité des entreprises de service (c’est beaucoup moins le cas dans les administrations), fait mettre en avant la dimension marchande, la "vente" d’un service, relativement au "rendre service". Il y a spontanément une lutte sur cette dénomination lorsqu’une entreprise bascule, d’une préoccupation de service public, à une préoccupation marchande (sous-tendue par la nécessité de devenir rentable) comme c’est le cas de La Poste ou de la SNCF actuellement.

Un service est pleinement un service, éthiquement parlant, lorsqu’il opère un renforcement de la puissance de pensée et d’action des bénéficiaires, donc de leur liberté active, et lorsqu’ il produit un contentement, un affect de joie, pour ceux qui le rendent, les renforçant à leur tour.

Responsabilisation (du malade) : traduction = faisons payer les pauvres

Bernard Boisson (conseiller spécial du président du medef) : " les gens doivent savoir combien ça coûte pour être responsabilisé." (citation extraite du livre de Christian lehmann : "les fossoyeurs de la santé")

jean-marc sylvestre (pas besoin de présenter) : "Ce système où personne, surtout les patients, ne connaît le coût réel des choses pousse à la surconsommation. Je plaide pour une responsabilisation individuelle. mais comment voulez-vous être responsabilisé avec des mécanismes aussi pervers que la carte Vitale !"(ibid)

jean peyrelevade : "..intervint pour souligner que la déresponsabilisation des acteurs de soins (les médecins) et des acteurs de la demande de soins (les patients) contribuaient à une surconsommation..." (extrait du livre p 27)

Bébéar : "le milliardaire Bébéar prona la responsabilisation du malade" (extrait du livre p 31)

lu sur ce site : " Si vous êtes contre l’augmentation de la CSG pour financer le déficit de la Sécurité Sociale engendré par des décennies de mauvaise gestion
et de gabegie, et si vous êtes favorables à une vraie réforme de
celle-ci, impliquant une privatisation totale ou partielle de la
Sécurité Sociale, afin de responsabiliser les Français dans leur
sur-consommation de médicaments et de santé aux frais des
contribuables, faites circuler ce message à autant d’internautes que
possible et conseillez-leur de le faire parvenir à leur député"

Faire dans Google : responsabiliser "sécurité sociale"

sur le site du syndicat des spécialistes :
"A l’origine, les pouvoirs publics s’étaient fixé deux objectifs : "responsabiliser" les patients en accroissant la part des dépenses de santé qui reste à leur charge, et contribuer au retour à l’équilibre des comptes à l’horizon de 2007, notamment en limitant l’accès direct à la médecine de spécialité."

lettre d’information au médecin
"Le nouveau protocole de soins va aussi contribuer à responsabiliser le patient aux conditions de sa prise en charge à 100 % tout en l’impliquant dans son projet thérapeutique."

Professeur paul henri Cugnenc (émission C dans l’air). En charge des questions de santé à l’UMP : “ Il faut responsabiliser les gens .... les catégories qui aujourd’hui bénéficient de la CMU ont beaucoup plus recours [hésitations...] à la santé et aux diverses structures, que ceux qui n’ont pas la CMU. Qu’est-ce que ça veut dire ? Ca veut dire qu’il y a moins de rigueur [heu..] pour le vécu des uns que pour le vécu des autres.

Reporting [7]

Je ne supporte plus ce mot. Pourquoi ne pas parler de "tableau de suivi d’activité" ou suivi d’activité ?

"Qu’importent donc le contenu du discours, la justesse ou la véracité du propos, la qualité ou la nocivité de la proposition, l’opportunité ou l’inopportunité de l’initiative, l’adéquation ou l’inadéquation de l’approche, du moment qu’une modernité formelle (et apparente ) fasse illusion." Les bullocrates JF Kahn

On trouve aussi dans la doc sécu : marketing, scoring,.. et même benchmarking !!

Liens sur le même sujet : lesmotsontunsens

BROUILLON

http://www.egora.fr/sante-societe/assurance-maladie-et-securite-sociale/204653-la-secu-se-paye-des-pubs-dans-le-metro


[1Ce dont je parle car j’en ai la connaissance directe, c’est la branche maladie de la sécurité sociale. Mais, d’après des témoignages et mes lectures, ce n’est probablement pas la seule "branche pourrie". Mes réflexions concernent en fait tous les services publics.

[2Conditions matérielles de travail décrites dans le paragraphe précédent

[3Avec Johann Chapoutot pour son ouvrage « La documentation photographique, n° 11- Le nazisme : une idéologie en actes » (éd. La Documentation Française)

[4Jack Vance. le cycle de Tschaï

[5et savoir se vendre...

[6On "trouvait" car en 2012 cette direction semble avoir été supprimée

[7C’est de la LFS : Langue des fossoyeurs de la santé