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Variabilité 2

mardi 14 août 2007, par omedoc

Echange de courriers sur la liste

Affirmation d’un collègue

« ... que très partiellement d’accord mais pas totalement :
à [....] un contrôle renforcé des ij a été mis en place dès 2002 : une
cassure très nette de la courbe peut être observée à ce moment là ;
ce contrôle a été très allégé pendant 6 mois et la courbe des ij est repartie
à la hausse se cassant de nouveau dès la reprise des contrôles.
nous osons dire que nous y sommes pour quelque chose mais je conviens que ce
n’est pas très scientifique !

 »

Ma réponse

Si on regarde la courbe des Ij par exemple on voit qu’elle est trés
variable avec au moins 3 à 4 petits "cycles" par an. Si on fait une
intervention de qq mois, on a donc de fortes chances si on tombe juste,
de croire qu’on a eu une action.
Même avec la courbe tendancielle l’interprétation n’est pas évidente : la
courbe "lissée" des IJ montre qu’il y a une cassure en 2004 (au momment
du vote de la loi sur la sécu) et pas de cassure en 2005.
De même pour la répartition géographique. Si on examine par départements
l’évolution de la "consommation" des antibiotiques, les chiffres varient
d’un département à l’autre. Si dans un département particulier une
action a été entreprise, comment évaluer le résultat. Est-ce qu’un "bon"
chiffre signifie que l’action de ce département a été efficace, ou
s’agit-il d’un écart "naturel". Comment peut-on rattacher un écart à une
action faite dans la mesure ou sans action on a déjà des variations.
On aimerait pouvoir utiliser des tests statistiques, mais
malheureusement il semble qu’on ne le puisse pas puisqu’il n’y a pas de tirage au sort
(pourtant n’est-ce pas fait dans les publications). Il s’agit
d’un tirage exhaustif ou "l’Univers" au sens statistique n’est pas
définissable.

En fait n’est-il pas possible de considérer qu’il y a bien un tirage au sort. Considérons la prescription d’antibiothérapie. N’y a t-il pas tirage au sort dans la mesure ou l’infection survient "au hasard dans la population. Idem pour toute pathologie, en particulier celles qui entraînent un arrêt de travail.

On s’aperçoit d’ailleurs que la variabilité est plus importante lorsque les effectifs sont bas. Exemple..

A classer

L’Assurance maladie a établi qu’un médecin prescrivait en moyenne 2 800 jours d’arrêt de travail par an. À activité comparable et dans une même région, certains se distinguent en prescrivant 8 à 20 fois plus d’indemnités journalières que la moyenne nationale. BOM