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Cancer de la prostate : dépistage

dimanche 4 juillet 2010, par omedoc

Sur le dépistage du cancer de la prostate, une synthèse personnelle d’une discussion entre médecins..

C’est une tache titanesque . Il n’y a que 10 pages mais on peut en prévoir une centaine ?... Donc je suis à 10% de réalisation de la synthèse..

format pdf :

Format openoffice

BROUILLON

http://www.esculape.com/uronephro/20080107_cancer%20prostate%20CJPH.pdf
http://www.phac-aspc.gc.ca/publicat/clinic-clinique/pdf/s10c67f.pdf
http://www.formindep.org/spip.php?article182

40 000 nouveaux cas par an en France,
Son incidence augmente à cause :
 du vieillissement de la population,
 du nombre croissant de diagnostics lors de résection endoscopique d’adénome,
 de l’utilisation croissante du dosage de l’APS et des biopsies prostatiques
La mortalité
 est passée de 8 800 à 10 000 décès par an entre 1990 et 2000,
. Un Français sur huit risque d’avoir un cancer de la prostate
- En 2000, l’âge médian lors du diagnostic est de 74 ans
 L’évolution clinique est lente car la survie à 5 ans est de 75 %
. Surtout, il ne représente que 0,8 % des années de vie perdues entre 0 et 75
ans
 . La mortalité prématurée, avant 65 ans, n’est que de 7 %. (Elle représente près
de 40 % pour le cancer du poumon et 52 % pour ceux des voies aériennes supé-
rieures, chez l’homme)

Les discours alarmistes s’appuyant sur incidence et prévalence sont donc à relati-
viser d’autant que 30 à 40 % des hommes de plus de 50 ans sont porteurs d’un can-
cer de la prostate, que seuls 8 % présenteront des signes cliniques et que moins de
5 % en décéderont.
La létalité de ce cancer est faible, ce qui en fait un piètre candidat au dépistage.

Une étude récente compare, sur dix ans, deux groupes d’âge moyen de 64,7 ans
ayant bénéficié soit d’une prostatectomie totale (n=347) soit d’une simple surveillance
(n=348).
Après prostatectomie, la réduction absolue de la mortalité à 5 ans est de 2 %, à 10 ans elle est de 5 %
. De plus, la morbidité imputable aux traitements (prostatectomie radicale ou radiothérapie externe) et leur impact sur la qualité de vie ne peuvent être négligés. L’analyse du rapport bénéfice/risque est délicate.

Au seuil de 4ng/ml, la spécificité des APS est de l’ordre de 90 %, et la sensibilité est
de l’ordre de 75 %
. À ce seuil, la valeur prédictive négative (VPN) est de l’ordre de
90 % et la valeur prédictive positive (VPP) de 30 %.
Utilisé comme test de dépistage de masse, il est limité par une spécificité
insuffisante d’autant plus que sa positivité entraîne une démarche diagnostique lourde (consultation spécialisée +/- biopsies) chez au moins 10 % des dépistés, en l’absence de cancer.

L’observation d’une amélioration de la
létalité par les études de survie des malades
comparée à celle des dépistés est si biaisée
qu’elle est ininterprétable
12
. Seules des
études prospectives randomisées ou cas-
témoins mettant en évidence une baisse de
mortalité apportent des arguments scienti-
fiquement interprétables.
Deux études prospectives, contrôlées, et
multicentriques ont été initiées afin d’éva-
luer les performances du dépistage de
masse,

Les résultats définitifs sont attendus vers
2009. L’analyse intermédiaire de l’étude
ERSPC conclut à l’absence de preuve évi-
dente d’un effet du dépistage sur la morta-
lité
13
.Le tableau II résume les principales recom-
mandations des dix-neuf organismes offi-
ciels ou sociétés savantes qui, depuis 1994,
se sont positionnés. Quinze se sont pro-
noncés contre la pratique d’un dépistage
organisé, notamment l’U.S. Preventive
Services Task Force en 2002
14
. Quatre
seulement se sont déclarés en faveur du dépis-
tage à partir de 2000 dont deux français.

La pratique d’un dépistage
expose le patient à une démarche anxio-
gène et à des risques iatrogènes,

O
n ne possede pas suffisamment de preuves pour recommander d’inclure le dosage de l’antigene prostatique
specifique (APS) dans l’examen medical periodique des hommes
ages de plus de 50 ans. On recommande plutot d’exclure cette
intervention en raison de sa faible valeur predictive positive et du
risque reconnu d’effets indesirables associes aux traitements qui
n’ont pas fait la preuve de leur efficacite (recommandation D).

Le cancer de la prostate et sa detection precoce suscitent un
interet accru depuis le debut des annees 1990. Au Canada, le cancer
de la prostate est la deuxieme cause de mortalite par cancer chez l’homme (nombre estime de deces en 1993 : 3 800) et se classe au
troisieme rang pour le nombre d’annees potentielles de vie perdues<1>. Si l’on fait exception des anomalies congenitales et des causes perinatales d’annees potentielles de vie perdues, le cancer de la prostate se classe au neuvieme rang de toutes les causes chez
l’homme. Le risque a vie de mourir du cancer de la prostate est 3 %. L’incidence de la maladie augmente brusquement apres l’â
Alors que l’incidence globale et l’incidence normalisee selon l’â
cancer de la prostate ont augmente, le taux de mortalite normalise
selon l’âéa peu pres stable au Canada. Ces tendances viennent etayer l’hypothese selon laquelle la hausse de l’incidence ne se
traduit pas par une augmentation reelle de la maladie chez les Canadiens.

il s’agit d’un cancer dont l’histoire naturelle est inconnue.