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Savoir dire non (considérations générales)

vendredi 18 janvier 2008, par omedoc

Cette invite a différentes significations. Au travail et venant d’un supérieur elle correspond le plus souvent à nous demander de faire un sale boulot [1]. Il peut donc y avoir un danger moral à savoir dire non.

C’est une façon de dire : "il ne faut pas se faire manipuler", "il faut résister aux tentations", "il faut se révolter", "il ne faut pas avoir peur de refuser" : situations correspondant à un mélange de choses à connaître et de courage à avoir.

Une situation de refus est celle du médecin traitant devant une demande de prescription de son patient, du médecin conseil devant une demande de remboursement d’une prestation.

Savoir dire non est difficile car cela entraîne un état désagréable pour soi même, soit directement (tentation, révolte), soit indirectement par le mal qu’on fait à l’autre (manipulation, refus). Dire oui est dans ces cas plus facile [2]. Il existe une bienveillance naturelle, et donc lorsqu’on fait un acte malveillant cela se traduit par un malaise intérieur [3]. Si la malveillance est injuste, on blesse, on mécontente, et on risque l’agression en retour.

Il faut "savoir quand dire non" avant de "savoir dire non".
Dire non est difficile lorsqu’on a de mauvaises raisons pour cela [4].


[1Idem ne pas avoir d’états d’âme, ne pas [trop] penser...

[2parfois dire oui est plus difficile. Ce qui est difficile c’est de s’engager dans l’action en disant oui ou non

[3les méchants ne sont pas heureux, sauf s’il n’ont pas de conscience morale, ce qui est un manque d’humanité

[4souvent sous forme de certitudes (= ce qui ne se discute pas)