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Comprendre l’économie. [ Brouillon 26 mai 2013]

mercredi 1er mai 2013, par omedoc

EN COURS D’ÉCRITURE....

L’économie c’est facile, à condition de le prendre dans le bon sens = bien modéliser.

Il y a les besoins, le travail pour satisfaire ces besoins, et l’argent (+ le capital).

Il faut partir des besoins

Contrairement à ce que l’on entend d’habitude(?), il faut partir des besoins.
S’il n’y a avait pas de besoin à satisfaire [1] il n’y aurait pas nécessité de travailler et encore moins de faire circuler de l’argent.

Tout repose donc sur les besoins. Or ceux-ci peuvent être limités car le bonheur ne nécessite que peu de besoins à satisfaire.

On peut en effet hiérarchiser les besoins. Voir par exemple la pyramide des besoins de Maslow

On peut les classer en besoins matériels et immatériels.

Je les classerai en besoins de base, besoins de confort "acceptable" et en besoins "inacceptables".

Le "besoin" primordial est d’être heureux et si c’est le plus longtemps possible c’est encore mieux... Nous avons besoin pour cela d’eau, de nourriture, de protection (vêtements, maison...) etc.. et de certains besoins immatériels. C’est ce que j’appelle les besoins de base.

Certains mystiques son heureux avec des besoins de base très limités. Il ne s’agit cependant pas d’appeler le monde entier à vivre comme les moines et les ermites même s’il s’agit peut-être d’un idéal pour chacun de nous. Il

C’est pour cela que l’économie doit en plus satisfaire des besoins de conforts. Mais il y a des besoins de confort acceptables et non acceptables par la société. La satisfaction de certains besoins entraîne un plaisir minime par rapport à l’importance du travail nécessaire, alors qu’ils ne profitent qu’à quelques-uns. Parfois les dégâts écologiques générés sont importants. Ces besoins sont insupportables pour la société.

Les besoins de base et les besoins de confort acceptables sont donc limités et peuvent facilement être satisfaits avec très peu de travail. Travailler 4 jours par semaine ou même moins si tout le monde s’y met, est donc possible. Quels sont les obstacles actuels ?

1° La publicité qui crée artificiellement des besoins.

2° Les plus riches qui veulent satisfaire leurs "besoins inacceptables".

3° Notre économie basée sur la motivation par l’argent.

4° Le fait que l’on ne devient riche qu’en faisant travailler les autres.

Je ne sais plus quel film israélien le montrait très bien. Tant que le héros du film travaillait pour lui, il était pauvre. Il n’est devenu riche que quand il a fait travailler les autres. D’où la traque actuelle aux chômeurs et RMIstes. D’où la remise en cause des 35 heures. D’où le "travailler plus pour gagner plus" (= surtout pour faire gagner plus les riches).

Ce qui enrichit les déjà riches, ce sont donc aussi des besoins croissants parce qu’ils génèrent plus de travail. D’où la publicité.

Pour en sortir il faut donc

Interdire la publicité

2° Réduire l’écart des richesses. [2] [3]

Motiver à travailler pour d’autres raisons que l’argent.

4° Une autre répartition des richesses entre le travail et le capital.

Le travail : il n’y a pas assez de travail pour tout le monde

1° L’automatisation, l’augmentation de la productivité réduit le travail nécessaire pour vivre. On peut imaginer une industrie totalement robotisée [4]. Cette évolution s un progrès. Il est irrationnel de refuser cette évolution sous prétexte que cela fait disparaître des emplois. Mais cela nécessite évidemment une autre répartition du travail et des richesses.

2° Actuellement il y a beaucoup de travail inutile : travail dans la publicité par exemple, obsolescence programmé, impossibilité de réparer, gaspillage....

3° Ne travailler que pour satisfaire les besoins de base nécessite que peu de personnes.

Dire qu’on n’a pas d’argent, qu’on dépense plus qu’on ne produit, qu’il faut réduire les dépenses, c’est prendre le problème à l’envers, et manipulatoire !

Ce qui fait la richesse d’une société, ce n’est pas l’argent c’est le travail qui peut-être généré. Et ce qui fait le bonheur d’une société ce n’est pas la quantité d’objet produite par ce travail, mais la capacité des objets produits à rendre heureux.

Donc même si on n’a pas d’argent on a toujours des bras pour travailler ! Et, sans trop travailler, nous avons la capacité de produire suffisamment pour être heureux.

Or actuellement la système est totalement irrationnel puisque :

1° Nous avons d’un coté des millions de chômeurs et de l’autre des millions de travailleurs qui souffrent au travail.

2° Nous avons toute une production inutile [5] et un énorme gaspillage , avec l’obsolescence programmée, l’impossibilité de réparer les objets.

Comment rationaliser le système ? Il faut regarder les faits en face : Il n’y a pas de travail pour tout le monde !!! Surtout si l’on se limite aux besoins de base et de confort acceptables....

Il faut donc

1° Partager le travail, ou donner un revenu minimum.

2° Rendre du sens au travail, en inversant les priorités. Il ne s’agit pas de travailler pour travailler ou s’enrichir ou enrichir les riches, mais de travailler pour produire des objets ou services utiles à la société. Il faut travailler pour les autres.

L’argent

L’argent n’a aucune valeur au sens ou il ne sert que pour faciliter les échanges. Plus il y a d’argent qui circule plus les échanges sont facilités. Moins il y a d’argent qui circule moins cela fonctionne. l’argent c’est l’huile dans les rouages de l’économie.

Cela n’a donc aucun sens de dire qu’on dépense plus que ce que l’on produit.

Comment assurer la transition

BROUILLON

On doit donc partir d’un coté des personnes qui ont des besoins, et de l’autre des personnes qui produisent des marchandises ou des services (école, justice, mais aussi la culture...) pouvant assouvir les besoins.

Le problème est que tous les besoins actuels de toutes les personnes ne peuvent être satisfaits et/ou qu’il est nécessaire de motiver les gens à assumer leur part de travail.

Il faut donc inventer un moyen pour répartir les marchandises et les service, selon les besoins, et surtout selon le travail fourni puisque les besoins (de base au moins) sont identiques. Pour cela est créé l’argent. On donne de l’argent à celui qui travaille pour preuve de son travail et il redonne cet argent lorsqu’il consomme un bien ou un service. Il s’en suit que seuls les gens qui travaillent peuvent assouvir leurs besoins. Cette organisation peut se faire de deux façons.
 Soit la personne A qui travaille reçoit de l’argent de la personne B qui consomme, et inversement la personne A redonne l’argent à la personne B quand elle aura travaillé et produit quelque chose dont il a besoin. Il s’agit en fait d’un troc et l’argent est peu utile. Par contre dans un système plus complexe avec plusieurs personnes et des échanges en des temps différés, l’argent prend toute son utilité pour permettre de répartir les richesses produites, c’est à dire ce qui peut assouvir un besoin. Il s’agit d’une économie de marché.
 Soit la personne A qui travaille reçoit l’argent d’une autre personne E qui sert d’intermédiaire entre A et B, et cette personne C reprendra l’argent à A pour la donner à B qui en travaillant aura produit une richesse consommée par A. Et inversement lorsque B consomme une richesse issue du travail de A. Au niveau d’un groupe, E joue le rôle de l’état. Lorsqu’un enseignant enseigne il touche un salaire de l’état, et le parent de l’enfant qui va à l’école paie un impôt. Ceci pourrait se faire pour toutes les marchandises et produits comme cela a été le cas en union soviétique. Il s’agit d’une économie étatisée ;

Qu’en est-il des personnes qui ne peuvent travailler ? Dans le premier système les personnes doivent travailler pour eux afin de pouvoir leur donner directement de l’argent pour qu’ils achètent leur production. Dans le deuxième système les personnes valides doivent travailler un peu plus afin que l’état puisse donner de l’argent aux invalides, enfants, vieillards, pour qu’ils achètent de quoi satisfaire leur besoin.

On voit un premier avantage du second système par rapport au premier. Dans l’économie de marché, ceux qui ne peuvent travailler ou difficilement sont dépendants du bon vouloir et de la générosité de ceux qui peuvent travailler. Dans une économie étatisée, E, c’est à dire l’état oblige A à travailler plus.

C’est sur cette obligation de travailler plus pour l’Etat que repose le deuxième intérêt du second système. Il permet que soit produit des biens d’intérêts généraux qui serait sinon difficilement produits dans le système A ( par manque de suffisamment de prévoyance, de générosité...). Par exemple tout ce qui concerne la prévention des risques ou l’investissement dans l’avenir : recherche fondamentale, assurances obligatoires, entretien d’une armée, justice...

Enfin dernier avantage du système étatisé, c’est qu’intervient un tiers dans la relation entre A et B qui peut répartir les richesse en tenant compte d’autres facteurs que les seuls intérêt personnels de A et B, par exemple l’intérêt général, mais aussi des valeurs morales.

L’intérêt du premier système est qu’il favorise le travail. A, par intérêt, va vouloir travailler un peu plus dans le premier système que dans le second. Pourquoi ? Parce qu’il pourra négocier plus facilement son salaire avec B qu’avec E. Le besoin de B n’est pas le seul critère de E pour rémunérer A.

Ce modèle permet de comprendre que ce n’est pas le marché qui finance les fonctionnaires, mais les fonctionnaires qui font un travail qui correspondent à un besoin et qui rémunéré par l’état à partir de l’argent pris à ceux qui ont utilisés les biens et services fournis par les fonctionnaires. On peut imaginer un monde ou il n’y ait que des fonctionnaires. Par contre il est plus difficile d’imaginer un monde ou il n’y ait que du marché, car comment serait payé la justice ? l’armée ? la police ? Ils auraient probablement peu de moyens. Il en est de même des pauvres qui ne peuvent travailler puisque tout reposerait sur la charité.

Comment évolue un marché ? Il évolue vers un état ou il y a des riches et des pauvres, avec des riches qui deviennent de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres. [6] Pourquoi ? Il s’agit d’un problème mécanique, plus une personne est riche plus elle peut accaparer du capital, c’est à dire des outils de production, et la personne qui veut travailler sera obligée de donner une part de son travail, c’est à dire de l’argent qui lui revient. D’où elle s’appauvrit et le riche s’enrichit en achetant encore plus du capital. Au départ elle a pu s’enrichir en travaillant plus que son besoin et en achetant une machine pour faire travailler les autres. Ensuite il n’y a plus besoin de travailler puisque les autres travaillent pour vous.

Le problème du financement de la retraite par répartition du fait de l’allongement de l’espérance de vie est une réalité.
Il ne faut pas de là en conclure qu’il n’y a qu’une solution : reculer l’âge de départ à la retraite. Il y a en fait plusieurs solutions. Mais dans le cadre du système économique libéral actuel il n’y a qu’un seul choix possible, même s’il ne résoudra rien : reculer l’âge de la retraite.
Une autre solution est par exemple une meilleure répartition des richesses, Cette solution nécessite un changement complet de système économique. Le gouvernement actuel ne pourra jamais l’accepter.
En fait la solution au problème des retraites passe par un choix encore plus radical. C’est celui de la décroissance car il ne faut pas compter sur la croissance et une meilleure répartition des richesses, ne suffira pas.

http://www.marianne.net/Goodbye-Hollande%C2%A0_a228622.html


[1= si on pouvait vivre de l’air et du temps comme les plantes

[2Ambroise de Milan : " Ce n’est pas de ton bien que tu distribues aux pauvres, c’est seulement sur le sien que tu lui rends. Car tu es seul à usurper ce qui est donné à tous pour l’usage de tous. La terre appartient à tous et non aux riches....."

[3"La pauvreté est au coeur de la pensée chrétienne", son "interpellation n’est pas optionnelle mais fondamentale". Le pauvre, Huitième sacrement Olivier Pety & Bernard Lorenzato.

[4Cela commence à exister au japon. Cela devrait exister sous peu pour les caisses de supermarché....

[5confer le système de santé où pour maintenir les emplois on rembourse des médicaments inutiles..

[6Seul l’état peut atténuer les écarts en redistribuant.