Des promesses aux résultats[NA 10/11][A+ le 06/12][T+++]

Il y a trois obstacles entre les promesses et les résultats

Il y faut d’abord de la volonté ou de la motivation.
– (voir article de philo sur le sujet)

– Cela concerne tous les acteurs.

– La volonté doit être réelle
“Faites ce que je dis... mais pas ce que je fais [...] Ecart entre l’image et la réalité. [...]L’OMS n’applique pas ses propres règles. [...] Ces insuffisances auraient pu n’être que des faux pas isolés dans une démarch allant globalement dans le bon sens. Mais une enquête bien documentée montre au contraire que la plupart des recommandations émises par l’OMS ne répondent pas aux critères de qualité exigibles [...] Leur constat est consternant : au moment où les entretiens ont été réalisés, pratiquement aucun directeur n’avait appliqué ni prévu d’appliquer les propres règles de l’OMS et certains n’en voyaient même pas l’intérêt.” Prescrire sept 2007

Il faut ensuite que le produit de l’action soit théoriquement utile, efficace, faisable
– Sinon il s’agit d’activisme. Comme le dit le canard Enchaîné de la conduite de Sarkosi : "...l’hyperactivisme qui fait confondre le volontarisme à tout-va avec les résultats."

Il faut enfin que les moyens (temps, argent) mis en oeuvre soit suffisants

Effets pervers et inverses

Influences extérieure : dépendance financière

Manque de transparence sur les conflits d’intérêt.

Mauvaises méthodes de travail qui aggravent le manque de temps et de moyens

Ex 1

Article du quotidien du médecin 30 oct 2007
“Depuis 200’4 les assurés sociaux allemands ont la possibilité de s’inscrire auprès d’un généraliste qui coordonne les traitements et les oriente éventuellement chez les spécialistes.
[...]
En revanche les espérances des caisses en matière de prescriptions sont loin d’avoir été comblées. [...] Emlle espérait voir les prescriptions de médicaments baisser de 15 à 20%... alors qu’elles sont désormais plus élevées chez les patients "inscrits" que chez les autres.”

Explication ?

“Selon les médecins, cette situation s’explique par le fait que les médecins, en voyantces malades plus globalement, dépistent et traitent plus tôt des affections qui passaient auparavant inaperçues.”

Ex 2

Certains pensent qu’en prévenant la maladie on va dépenser moins. Ceci n’est pas vrai pour toutes les affections, et probablement globalement faux. La prévention coûte plus cher que la non prévention.

Ex 3

“N’est-il pas discutable d’exalter à ce point la notion d’information médicale, dès lors que l’on sait la diversité des enjeux et des circonstances qu’elle recouvre ? Comme si on souhaitait plutôt en anéantir la signification.
L’information et la transparence sont promues au rang des valeurs supérieures de la démocratie. Mais, soyons attentifs à ce que, dans un domaine aussi sensible et intime que celui de la santé, elles ne soient pas comprises comme expression d’une possible démagogie. Il semble peu probable que les mentalités des quelques professionnels indifférents jusqu’à présent à la dignité et au sens de la relation de soin, évoluent sous la pression de nouvelles obligations. Au contraire, ils peuvent y trouver prétexte à se désengager davantage.”
Emmanuel Hirsch BOM 14/04/2003