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cancer du sein : les chiffres et les faits [version 0.00 du 25/05/08]

jeudi 11 octobre 2007, par omedoc

Chiffres tirés d’un article du quotidien du médecin

Objectif du dépistage 70% des 50 à 74 ans dépistées. 50% seulement en 2006. On arrive à 70% si on ajoute le dépistage individuel.

Dépistage organisé depuis mars 2004 : une mammographie tous les deux ans.

Le cancer du sein. En 2000 : incidence 42000 , Mortalité 12000/an. (Prescrire 2007)

Une femme sur 8 aura un cancer du sein

Taille tumeur inférieure à 1 cm, sans envahissement gg : chance de survie à 5 ans : 90%
Idem avec envahissement gg : chance de survie à 5 ans = 55%

taille moyenne des tumeurs dépistées est passé de 1,7 cm en 1995 à 1,4 cm en 1999 (chiffres de l’hérault)

Une tumeur de 10 mm de diamètre met en moyenne 1,7 années à doubler de volume. Cependant 5% de ces tumeurs atteindront un diamètre de 20 mm en seulement 1,2 mois et 5% mettront plus de 6 ans à croitre autant. [1]

Pourcentage de métastases en fonction du diamètre ?

mortalité serait réduite de 26 à 30% si la participation atteint 70%

les radiologues doivent justifier d’au moins 500 mammographies lues par an

Pour 1000 femmes dépistées, 100 auront des examens complémentaires, et 6 un diagnostic de cancer


L’incidence des cancers du sein a double en 20 ans : le nombre de cas annuels est passé de 21 000 à 42 000 en augmentation de 2,5% tous les ans. Faut-il s’en inquiéter ? En fait ces chiffres d’incidence sont à mettre en parallèle avec les chiffres de la mortalité qui, eux sont restés relativement stables : environ 10 000 cas par an, soit 2,2% dans la population féminine.[...] Comment interpréter ces chiffres ? [...] d’une part, les cancers se sont multipliés du fait d’un diagnostic pécoce et, d’autre part, les cancers en excès par rapport aux années 1970 tuent moins que ceux d’hier. Il est connu que le dépistage augmente l’incidence
”[...] la biologie des tumeurs découvertes cliniquement est différente des autres. Les tumeurs parvenues au stade clinique sont le fruit d’une sélection naturelle qui leur donne des caractéristuqyes biologiques uniques. Cette différence biologique, plus grande agressivité des tumeurs cliniques est étayée par de nombreux travaux. Le paradigme du dépistage était fondé jusqu’à présent sur la détection des tumeurs au début de leur évolution, ce qui fait diminuer le nombre de formes avancées, d’où une efficacité accrue et une baisse de la mortalité. le nouveau paradigme devrait préciser : détection au début de leur évolution des tumeurs à développemet rapide
Dr Philippe Vignal Courrier dans le quotidien du médecin
Mon commentaire, il serait intéressant de modéliser tout ça..


[1Weedon-Fekjear H et coll. "Breast Cancer research" du 08/05/2008.