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Introduction : comment prenons-nous nos décisions ?

mardi 21 août 2007, par omedoc

Lorsqu’on prend une décision on peut le faire :

  • sans raison : On peut alors rechercher les causes de nos décisions. Qu’est-ce qui "cause" nos décisions et nos actions ?
    • réaction émotionnelle.
    • réaction réflexe.
    • Suivisme : nous ne sommes qu’un simple effecteur.
  • avec raison :
    • "bonnes" raisons.
    • "mauvaises" raisons.

« Ce sont nos choix qui montrent ce que nous sommes vraiment, bien plus que nos aptitudes. » Joanne Rowling

En général nous prenons nos décisions sans réflexion.
 Soit il s’agit d’un réflexe émotionnel : "Ca suffit !" "y en a marre !"... [1]
 Soit nous en faisons une question de principe [2].

Rarement nous prenons nos décisions après réflexion, c’est à dire en considérant qu’il s’agit d’un problème à résoudre.
Pourquoi ? C’est une question d’habitude et de formation intellectuelle [3] . De plus réfléchir est souvent connoté négativement : "tu réfléchis trop".

Ensuite il faut une bonne méthode d’analyse.
« Ainsi pour entendre l’Écriture, il faut avoir un sens dans lequel tous les passages contraires s’accordent. Il ne suffit pas d’en avoir un qui convienne à plusieurs passages accordants ; mais il faut en avoir un qui concilie les passages même contraires. » Pascal, Pensées


[1Extrait d’un courriel reçu : "Tu me connais... je dégaine vite mais mon tir est souvent nerveux, à côté de la cible..."

[2Souvent il faut savoir appliquer des principes ; mais il faut le faire après réflexion

[3C’est pour cela que l’apprentissage des mathématiques est très utile.
" Au risque de provoquer, chez certains, les sentiments d’horreur et de consternation que Paolo Ucello a si merveilleusement représentés dans la "Profanation de l’Hostie", il nous faut bien dire du reste, car la question se pose de plus en plus, notre désaccord avec les nombreruses personnalités qui, actuellement, demandent aux scientifiques en général, et aux mathématiciens en particulier, de former des milliers de techniciens dont nous aurions, paraît-il, besoin de toute urgence pour survivre. Les choses étant ce qu’elles sont, il nous semble que, dans les « grandes » nations sur-développées scientifiquement et techniquement où nous vivons, le premier devoir des mathématiciens, et de beaucoup d’autres, serait plutôt de fournir ce qu’on ne leur demande pas - à savoir des hommes capables de réfléchir par eux-mêmes, de dépister les arguments faux et les phrases ambiguës, et aux yeux desquels la diffusion de la vérité importerait infiniment plus que, par exemple, la Télévision planétaire en couleurs et en relief : des hommes libres, et non des robots pour technocrates. Il est tristement évident que la meilleure façon de former ces hommes qui nous manquent n’est pas de leur enseigner les sciences mathématiques et physiques, ces branches du savoir où la bienséance consiste en premier lieu , à faire semblant d’ignorer jusqu’à l’existence de problèmes humains, et auxquelles nos sociétés hautement civilisées accordent, ce qui devrait paraître louche, la première place. Mais même en enseignant des Mathématiques, on peut du moins essayer de donner aux gens le goût de la liberté et de la critique, et les habituer à se voir traités en êtres humains doués de la faculté de comprendre."
Préface au Cours d’Algègre de Roger Godement (1966)