Accueil > Questions sur la médecine > Opinion personnelle sur certaines questions médicales > Réservé médecins prescripteurs > Problèmes médicaux > Démence [version 1.00 du 19/03/2008]

Démence [version 1.00 du 19/03/2008]

samedi 28 juillet 2007, par omedoc

Article inspiré du courrier d’Alain Liebot Gériatre (Revue prescrire N° 279)

RESERVE MEDECINS

Le MMS ne permet pas de poser un dianostic de maladie d’Alzheimer.

L’annonce d’une pathologie aussi terrible qu’une démence de type alzheimer ne peut s’effectuer qu’à partir d’une évaluation gérontologique exhaustive :
 Entretien avec l’entourage et le patient
 Connaissance profonde des antécédents et du mode de vie
 Examen clinique minutieux en particulier neurologique
 Evaluation des fonctions cognitives
 Avis neuro et/ou psy et/ou neuro psy
 Imagerie cérébrale
 Bilan bio :

But : Diagnostique + Etiologique (vasculaire, tumorale, métabolique, neuro-dégénérative, mixte) dont recherche démence curable.

Le diagnostic sera souvent probabilste

Traitement médicamenteux

Le seul intérêt est qu’il existe car effet modeste + transitoire + effets secondaire. "Quelque mois de "confort" de vie [en plus de l’espérance de vie de 8,5 ans], pour le patient et son entourage, en attendant mieux, est-ce dérisoire ?"

la véritée est qu’il est inutile ("[l’efficacité du traitement ?] dépendra de la conviction et de la conscience de chaque prescripteur").

C’est la pression des laboratoires et des familles qui ont fait que ces médicaments ont l’AMM dans cette indication.
 L’entourage en attend un miracle.
 Cela les déculpabilise ainsi que les professionnels : l’absence de traitement donnant l’impression qu’on abandonne le malade.
 Quelque mois de confort de vie de plus, [dans 10% des cas] me semble à moi dérisoire. Chacun doit en décider, mais en connaissance de cause.
 Il n’est pas certain que ces médicaments soient vraiment efficaces. Ils sont peut être en pratique plus néfastes qu’autre chose. L’amélioration parfois rencontrée en pratique est surtout secondaire au changement de comportement de l’entourage suite au diagnostic, aux conseils donnés, et à l’aide aux aidants qui est mis en place.

En effet c’est l’aide aux aidants qui est primordial dans le traitement de la maladie d’Alzhiemer, et il y a un risque de la négliger sous prétexte qu’il y a un traitement "miracle". "Mais, ne nous focalisons pas sur la chimie, la prise en charge non médicamenteuse est tout aussi, sinon plus, primordiale et indispensable."

Information lue dans le moniteur des pharmacies du 28/04/2007 : La commission de la transparence a réévalué les médicaments traitant les symptômes de la maladie d’Alzheimer à la baisse : "leur ASMR est jugée de niveau 4 (mineure) par rapport à la prise en charge non pharmaceutique." Malgré un rapport bénéfice/risques jugé modeste, la Commission devrait attribuer un SMR important compte tenu de la gravité de la maladie.